Mercredi de Pâques . 30 Mars 2016
07 heures 44 . . . 08 heures 39 +
Préparation de l’autel
et prière des gestes et des « choses à faire » avant d’y
monter :
les messages de remerciements (le cher Rabah, compagnon
d’Emmaüs) ou de
demandes, les anniversaires de ces derniers jours à
souhaiter en famille ou en
amitié, l’horloge à mettre à l’heure, l’ouverture aux
chiens qui continuent de
sommeiller, puis aux chèvres se faisant prier pour la
forme, enfin les
évocations des saints du jour (evangelizo org.). Evidence que chaque époque a
ses saints par nécessité : les Pères de l’Eglise et le cap
du dogme et de
l’expérience spirituelle, ces prêtres et religieuses au
XIXème siècle avec
leurs fondations afin d’améliorer des conditions, des
classes sociales
délaissées, et ainsi de suite. Nous sommes responsables de
nos catastrophes
politiques, telles les totalitarismes des années 30 ou
l’interminable et de
plus en plus cruelle question du Proche-Orient, depuis au
moins la guerre des
Six Jours, mais nous sommes également celles et ceux qui
enfantent des saints
parce que nous les réclamons. Aujourd’hui, il crève les
yeux qu’il y a des
vocations d’Eglise pour l’hospitalier, le soin des
handicapés, la dévotion aux
vieillards : la place n’est tenue actuellement que par les
investisseurs
tandis que l’Etat se dégage en milieu rural surtout de
tout service public, la
poste, la maternité, etc… Il crève les yeux qu’il faut un
concile pastoral, de
portée universelle, mais qu’à défaut que de le réunir
selon l’urgence que le
sujet crie, des conciles ou synodes nationaux auraient
valeur d’exemple. La
situation pratique du clergé, l’absence quasi-totale de
formation à la
communication, à la psychologie et aux usages de la
société de maintenant,
celle qu’il faut ensemencer et irriguer, ce qui ne se fera
que de l’intérieur. Plus
aucun particularisme social, sauf vocations monastiques,
lesquelles aspirent à
l’ascèse et non à la participation à des lieux culturels
ou à des sorties
charismatiques. Evidence que le racisme, le communautarisme,
la peur de l’autre
surtout s’il se groupe et qu’on n’en comprend aucune
valeur, ne se dissoudront
que dans la prière ensemble, dans un enseignement commun
pour le spirituel et
la place de Dieu dans le for intérieur comme dans la
société. On est si loin des
initiatives indispensables et urgentes, dont chacun a
cependant conscience qu’elles
sont nécessaires. L’Eglise en tant que telle – à défaut
d’un Etat-nation quels
qu’il soit, disparition politique de la France en Europe,
mutisme d’une Allemagne
puissante par inertie, par rente de situation commerciale
(intelligemment
conquise et conservée, il est vrai) – doit pousser à un
nouveau mouvement
européen. Notre survie en dépend, de véritables équilibres
dans le monde en
dépendent. Partout, le mande de repères et le manque
d’imagination. Ce voyage d’OBAMA
à Cuba n’avait qu’un seul sens et un seul symbole,
évident ; a priori il n’a
pas été pressenti, en tout cas ni saisi, ni prophétisé :
fermeture des
prisons de Guantanamo et évacuation de cette part du sol
cubain. – Absence de
mémoires : les attentats et les victimes par dizaines ou
centaine depuis
le milieu des années 1980, les textes et gestes au moins
au niveau de Rome à
propos de la pédophilie depuis l’été de 2010, et ainsi de
suite… notre monde…
où l’on continue de couper des arbres, souvent
centenaires, pour y mettre du
goudron et un arbrisseau qui fera nombre dans les
registres… où les ferro-routages
combinés, tracés depuis vingt ou trente ans ne sont
toujours pas entreprise
(Lyon-Turin) … et ainsi de suite. Le monde pourtant ne
vieillit pas… l’informatique
et ce qui va avec crée, comme jamais auparavant dans
l’histoire de l’humanité,
un échange équilibré de savoir et de pratique entre
parents et enfants, les
premiers apprenant le nouveau des enfants et ceux-ci
apprenant la fragilité et
la force du lien familial et du lien conjugal. Tout peut
s’écrire, mais
autrement, de même que deux siècles après TURNER vint la
peinture d’évocation, puis
l’abstrait. Si la littérature de gare continue à dévider
les millions d’exemplaires
dans le monde, les contenus ont parfois quelque vérité, et
youtube propage
aussi de l’échange et du dialogue. Les chances sont
nombreuses, elles peuvent
remédier à nos enlisements. – Dieu a su frapper, Lui, un
grand coup, l’incarnation,
la résurrection. Faite à Son image, l’humanité en
est-elle, actuellement,
incapable ? je ne le crois pas. Prier pour cela, prier
pour celles et ceux
que la vie me confie autant qu’elle me confie à elles et à
eux.
Oui, quels
événements ? [1]
Le fait, Jésus
ressuscité, partout mais
reconnu et connaissable d’une tout autre manière qu’avant
sa mort. Le ministère
public, pendant trois ans, ouvert à tous, à la recherche
de tous, mais après la
Résurrection, il ne s’agit plus que de convaincre les
siens, ce n’est plus un
enseignement, c’est l’initiation à la réalité la plus
complète, mais également
déconcertante. Art
de Luc. Il y avait déjà
le on-dit rapporté par Pierre : pour vous qui suis-je ?
Pour les uns…pour
les autres… avait répondu Pierre. A présent, Jésus est
simplement … Jésus, mais
Jésus ressuscité. Le Christ fait passer ses disciples en
marche de retour au
point de départ et de leur revue des événements à une
course à l’avenir, à la
joie, fondée, suscitée par sa Personne-même. Ce qui
est arrivé à Jésus de
Nazareth, ce prophète puissant par ses actes et ses paroles
devant Dieu et
devant tout le peuple. Jésus les fait
revenir à Lui, et non au sort qu’ils lui supposent : partant
de Moïse
et pour tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute
l’Ecriture, ce qui
le concernait. Effet
tout psychologique,
mais profond et constructif, de nos lectures de
l’Ecriture : notre cœur
n’était-il pas tout brûlant en nous, tandis qu’il nous
parlait sur la route et
nous ouvrait les Ecritures ? La « lectio
divina », faiseuse de notre espérance la plus surnaturelle
mais aussi la
plus quotidienne, la plus vivante en nous, chaque fois
qu’elle renaît par notre
prière et grâce à l’Esprit Saint. Ne pas nous arrêter à ce
seuil. Le seuil
aussi des peintes de leur art. Le seuil de l’éloquence
sacrée. Il y a la
personne divine, humainement attirante autant
qu’extraordinaire telle que les
évangiles et l’incarnation nous la révèlent : le contact.
Reste avec
nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. Notre sensibilité n’est pas un mauvais chemin,
mais la route doit venir
ensuite. Propre à chacun et universelle : la prière et la
foi. A l’instant
même (la réponse de
vocation à l’appel du
Christ, les pécheurs au bord du lac… ou Lévi bondissant de
son bureau en plein
air, le collecteur d’impôts… ou le miraculé de la
Belle-Porte : d’un
bond, il fut debout et il marchait. Entrant avec eux dans le
Temple, il marchait, bondissait et louait Dieu),
ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem.
La prière d’unisson, le discernement des événements
faisant nos vies. Ils y
trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui
leur dirent : « Le
Seigneur est réellement ressuscité ; il est apparu à
Simon-Pierre » Pierre,
le chef, tandis que Jean, le
disciple que Jésus aimait, dont la foi et le discernement
ont été antérieurs, n’est
pas mentionné…). A leur tour, ils racontaient ce
qu’il s’était passé sur la
route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par
eux à la fraction du
pain.
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