Hier soir, à l’Iris de Questembert, Braddock America (à la suite de la première guerre mondiale
que fut la guerre de Sept ans), l’évocation extraordinairement prenante d’une
ville-friche industrielle, comme Longwy chez nous, aux mêmes dates de
naissance : 1878 et de mort cent après, l’acier. Là-bas, un moment fut
produit la moitié de l’acier dans le monde. C’est nous… les rails, la guerre,
les gratte-ciels. Population divisée par dix en trente ans. Puissance des images
ultra-simples, enfer en noir et blanc des documents d’archives comme si l’acier
se martelait à la main, se coulait à la main, mais surtout extraordinaire
écriture spontanée du dire de cinq témoins mémorisant le drame d’un naufrage et
« ciblant » la forme d’économie et le type d’esprit dont nous sommes
en train, collectivement, mais particulièrement la France, en train de
mourir : le capitalisme mondialiste et dogmatique, servi par des incultes
et minables arrivistes, nos politiques. A mi-mandat d’Obama sanctionné par les
électeurs, Braddock passe
depuis deux jours à New-York, et à mi-mandat d’Hollande relaps, passe en
Bretagne (les premières « troupes » de 1789 venaient de Chateaulin).
Donc, ces visages et ces lents récitatifs, parfaits et spontanés. Le don
d’empathie avec son sujet et avec les quelques-uns que nous étions hier soir en
salle obscure et l’éloquence du réalisateur, Jean-Loïc Portron m’ont subjugué.
Une évidence, chaque époque de notre histoire et de nos drames nationaux a eu
son chantre, une œuvre ou plusieurs, dénonçant, expliquant et ouvrant la suite,
nous savions secréter cela, de même que nous savions susciter nos héros et y
répondre : Germinal de
Zola ou Le silence de la mer
avec Vercors. De Gaulle, Clemenceau, Mendès France. Le suicide ou la « suppression »
de Bérégovoy. Ce soir, quatre-vingt dix minutes sur les chaînes privées, après
Chirac et son plateau d’une quasi-centaine de « jeunes » à l’Elysée
qui allait de ceux-là aux journalistes avec l’exergue d’une voiture filant vers
l’Arc de Triomphe en nocturne brun et bistre, après Sarkozy et ses petites
tables de café pour aller de groupes en groupes faire choisir le modèle
d’emploi et de société pour l’après-crise, chacun sentencieux au possible,
écrasant d’une fonction mal interprêtée et recélée, nous allons avoir le
portrait de « l’homme derrière le chef de l’Etat » (comme si la rue
du Cirque et Valérie Trieweiler n’avaient pas tout montré), les dialogues avec
quatre Français « représentatifs » et enfin le « jeu » des
questions-réponse, l’espérance des chaines pour l’audimat et quelques annonces
en exclusivité. Quant à l’œuvre littéraire nous exprimant, nous avons un Nobel pour l’Occupation allemande, un Goncourt pour la guerre d’Espagne. D’expression
vraie qu’un documentaire refusé par Arte
et toutes chaînes nationales de télévision, nous donnant la parabole par
l’universelle Amérique. Bravo pour nous ! Naguère, à Braddock, à un contre
trois et en coalition avec les indigènes, nous avions eu raison du général de
ce nom auprès de qui Georges Washington faisait ses débuts, il y a deux cent
cinquante ans. Il y a quarante-six ans, médias d’hier et médias d’aujourd’hui,
ou bien ? … de Gaulle en dix minutes, à 78 ans, photo fixe sur l’écran de
télévision (celle de l’Elysée, pas la sienne), rien qu’à la voix, reprenait la
main. Don du moment, don du texte, discernement des circonstances, mise en
branle… j’allais du parc Monceau de chez ma mère, à la veille des choix de
carrière pour la sortie de l’E.N.A., partir vers la place de la Concorde. En chandail, car
j’augurai que nous ne serions qu’une vingtaine de mille contre une marée de
manifestants continuant d’affirmer : de Gaulle au musée ! dix ans çà
suffit ! quand il y eut l’annonce d’une brève intervention télévisée.
Chassé par la droite et l’intrigue de Georges Pompidou, DG partit moins d’un an
plus tard. Nous ne nous sommes jamais remis de cette façon de nous interrompre
collectivement. Aujourd’hui, un pouvoir qui ne tient que par l’étiquette et la
peinture, qui va se continuer jusqu’en 2017 et se perpétuer de cinq en cinq
ans, quelle que soit la succession, car de nulle part ne sont énoncés tout
simplement le diagnostic et les simples remèdes. Titres des Dernières
nouvelles d’Alsace, il y a quinze
jours : Paris sous l’œil de Berlin,
et du Monde daté d’hier : Bruxelles
ne croit pas aux prévisions de croissance de la France.
Prier… réjouissez-vous avec
moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue [1] Je vous le dis : c’est ainsi qu’il y aura
de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit. Notre conversion à tous, la conversion de
celles et ceux qui nous dirigent. Clé, l’ardeur d’une recherche. Deux exemples,
l’affectivité… dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue…
quand il l’a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules, et, de retour
chez lui, il réunit ses amis et ses voisins… Travail, peine, bonheur et…
communication. La femme aux pièces d’argent, motivation toute pratique, son
bien… chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve… allumer une lampe, balayer la maison. Même communication : amitié, voisinage.
Pas de mise en scène, mais le cercle chaleureux de la communication (et du
succès). Partage et peine. Clivage : les publicains et les pécheurs
venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes
récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux
pécheurs, et il mange avec eux ! ». Parmi eux,
adolescent ? en tout cas formé par eux, l’Apôtre des Gentils. Pour la Loi, j’étais un pharisien ;
pour l’ardeur jalouse, j’étais un persécuteur de l’Eglise ; pour la justice,
que donne la Loi,
j’étais irréprochable. Mais tous ces avantages que j’avais, je les ai considérés
comme une perte (il faudrait
traduire-transposer très fort : de la m…) à cause du Christ. Oui, je
considère tout cela comme une perte à cause de ce bien qui dépasse tout :
la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur. A cause de Lui, j’ai tout perdu,
je considère tout comme des balayures, en vue d’un seul avantage, le Christ. Le discernement, l’échelle des valeurs. Choix
que facilite la foi chrétienne, ce ne sont pas des comparaisons de biens ou de
promotions, c’est le choix d’une Personne, d’aller à Sa suite, de se laisser
prendre et guider.
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