Prier… harassé plus encore par
mes erreurs et l’accumulation de leurs conséquences à longueur de ma vie jusqu’à
présent, que par des circonstances ou des engagements précis mais dispendieux,
astreints de temps ou d’argent, voici ce que je rencontre : Jésus disait
une parabole pour montrer à ses disciples qu’il faut toujours prier sans se
décourager.[1] La mise au net de mon journal d’il y a
cinquante ans, mes efforts et une sorte de souffrance de ne rien voir ni
entendre. Puisse notre fille ne pas vivre ces insécurités dans son ardeur à
vivre. Quand je lui disais, ce que je ne le lui dis plus , d’entre en elle-même
pour y entendre Dieu-Jésus, elle me répondait, qu’elle ne voit ni n’entend
rien, mais n’en souffrait pas, semble-t-il. Puisse-t-elle trouver en nous, ses
parents, aide et accompagnement… mais à mes chers parents, pourtant totalement
ouverts et disponibles, savais-je m’ouvrir ? solitude de tout humain ?
qui serait sa mauvaise solution, et non l’indisponibilité des autres ? de
Dieu ? La veuve et sa persévérance faisant craquer la justice de son
époque… encore était-elle dans son droit, mais moi : imprudent et prodigue.
Sans compter notre pays – si mal en point et surtout tellement « embringué »,
ce qu’analyse trop mal la première méditation proposée pour cette « neuvaine »,
trop mal parce que cette neuvaine a un a priori en constat et en moyens, au
lieu de nous aider à nous mettre en état de regarder, d’écouter… Dieu ne
fera-t-il pas justice à ses élus ? Est-ce qu’il les fait attendre ? Elus, simplement parce que conviés par grâce
à prier, à être dans cet instant-ci, en prière. Je vous le déclare :
sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l’homme, quand il viendra,
trouvera-t-il la foi sur terre ? L’interpellation
n’est pas de nous, en détresse, à Dieu tout-puissant mais lointain, elle est de
Dieu à nous, et selon notre possible. Jean, faisant la quête comme Paul… entre
nous aussi, la prière : ils ont rendu témoignage à ta charité devant
la communauté de l’Eglise. L’argent a
ceci de salubre qu’il nous rappelle que nous sommes toute notre vie en dettes,
les uns vis-à-vis des autres certainement, mais plus globalement et
décisivement envers Dieu, créancier de tout mais nous faisant grâce et remise
de tout, dès notre appel. Heureux qui craint le Seigneur, qui aime
entièrement sa volonté… les richesses affluent dans sa maison… je n’en demande pas tant, mais seulement
paix du cœur et du quotidien pour le bonheur de celles dont j’ai la
responsabilité, et pour notre pays, notre monde, notre époque dont nous sommes
chacun responsable. Avec la souplesse et l’intelligence que peut nous donner le
regard de Dieu, rien de tout fait, rien selon nous, mais tout en attente, en
prière, en écoute. Le miracle, ce que nous ressentons comme tel, ce qui est
donné par le Christ à longueur de sa route terrestre, suppose l’espace ouvert
en nos cœurs. Ce que nous attendons n’a pas l’apparence de ce que nous voulions
dans notre véritable indigence. Notre prière... réponse de Dieu : la foi qu'Il nous accorde, et… la persévérance dans la prière..
Hier
Méditation n° 1 pour la « neuvaine » de neuf mois : la France. Philippe Barbarin est
assurément homme d’initiative mais
est-il un spirituel, meneur d’hommes, moine ligueur, les bûchers
éventuellement, le pouvoir temporel aussi et bien organisé. Son premier texte
est autoritaire sans souffle ni âme, un programme, un mode d’emploi mais de
quoi ? on n’emploie pas la prière. Et puis la photo. est de trop, comme
elle l’est en quatrième de couverture de bien des livres. C’est bien ce à quoi
je m’attendais : quelle a été sa vie avant Lyon. Certes Moulins, mais
avant l’épiscopat, et même le sacerdoce.
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