Prier… Seigneur,
mon Dieu et
notre Dieu, je t’implore. Donne-moi force et persistance pour
accomplir ce qui
m’embarrasse et m’alourdit tant que ce n’est pas fait, dont
l’obsession
m’empêche d’aller à Toi, de me consacrer à celles dont j’ai la
responsabilité,
de jouir de ce que Tu me donnes à profusion, de vivre dans Ta
main, plus encore
que sous Ton regard, comme au temps premier de la Création et
aux temps derniers du retour à Toi,
émancipé de ce qui nous constitue ici-bas et qui n’est qu’une
part de nous,
celle de terre, de poussière et de larmes, et pourtant qui est
l’ébauche,
l’embryon de nous, tel que Tu nous crées et nous appelles.
Fais-nous venir à
Toi. Tu es anxieux de nous, comme nous sommes anxieux de Toi.
Et la vie apparaît en tout lieu où arrive le torrent [1]. La vie par la mort ? la
vie par la
consécration ? la maison de mon Père une maison de
trafic… la vie par la
puissance de Dieu qui est
aboutissement plus encore que résurrection, puisque celle-ci
n’est qu’étape et
témoignage. Détruisez ce Temple, et en trois jours je le
relèverai. C’est
exactement là-dessus que Jésus sera
condamné, le seul témoignage à charge et irrécusable est en
effet le rapport
qui est fait de Son propos. Mais le Temple dont il
parlait, c’était son
corps. Aussi, quand il ressuscita d’entre les morts, ses
disciples se
rappelèrent qu’il vait dit cela : ils crurent aux prophéties de
l’Ecriture
et à la parole que Jésus avait dite. Je
ne peux me passer de Dieu, tel qu’Il s’est révélé aux hommes
et à moi :
Jésus, Dieu fait homme, Jésus anecdotique dont les paroles se
rapportent, se
répètent, Jésus ressuscité, monté aux cieux, demeurant en
nous. Il trouva
installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de
colombes, et
les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa
tous du Temple
ainsi que leurs brebis et leurs bœufs. Il jeta par terre la
monnaie des
changeurs, renversa leurs comptoirs et dit aux marchands de
colombes… Fureur de
l’homme, bien plus que celle de
Dieu, travesti de toute piété, de toute religion, de toute
humanité quand
l’encombrement, le pratique, le matériel, l’habitude, le lourd
et l’ersatz de
toute espérance prennent toute la place. Jésus n’aime pas la
défiguration. Vous
êtes la maison que Dieu construit… les fondations, personne ne
peut en poser
d’autres que celles qui existent déjà : ces fondations, c’est
Jésus-Christ… ce Temple c’est vous. Les
avertissements du Christ sur le scandale causé aux petits, sur
les choix à
faire pour éradiquer ce qui nous tue en nous-mêmes. Vous
êtes le temple de
Dieu et l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un détruit le
temple de
Dieu, Dieu le détruira…. et
sous
le seuil du Temple, de l’eau jaillissait… géographie
prophétique du salut, parabole de l’eau,
flot-flux de la vie, que décrit à son tour le
psalmiste : le
Fleuve, ses bras réjouissent la ville de Dieu… elle est
inébranlable ;
quand renaît le matin, Dieu la secourt.
[1]
- Ezéchiel XLVII 1 à 12 ; psaume XLVI ; 1ère
lettre
de Paul aux Corinthiens III 0 à 17 ; évangile selon saint
Jean II 13 à 22
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