Les
deux fautes initiales et majeures du quinquennat en cours : avoir couru à
Berlin dès le soir de la prise de fonctions pour y ratifier le pacte
budgétaire, n’avoir pas nationalisé temporairement Florange. Sanctions :
73% des électeurs sympathisant pour la gauche ne veulent pas que le président
régnant se représente, le ridicule d’un centre de recherches (20 emplois…) là
où l’on a fermé depuis un demi-siècle la totalité de la sidérurgie lorraine.
Provocation et surtout erreur économique évidente : un rapport
« commandé par l’Allemagne et la
France » (quand ? pourquoi ? comment ?)
de deux experts ! concluant qu’il faut défaire les 35 heures et geler les
salaires pendant trois pour que la croissance reparte. Institut de recherche,
pression sur les salariés alors qu’une économie ce sont des marchés et que
l’embauche, ce n’est pas l’allègement des charges, la liberté de licencier, ce
sont les carnets de commande, et ces carnets c’est l’ouverture des marchés par
prospection et suivi, par présence sur place, ou par innovation correspondant à
des besoins non satisfaits ou en suscitant… L’expérience est faite depuis la Grèce et chez nous depuis le
soi-disant pacte de responsabilité que les sacrifices et les étiquetages ne
produisent rien. Solution politique ? les classiques ne vont plus opérer.
Juppé hué par les fans de Sarkozy dans sa propre ville, comme à Toulouse en
2002 Bayrou avait été hué par les militants de la future UMP qu’il ne voulait
pas rejoindre. Seule, une inéligibilité judiciaire peut empêcher Sarzkoy de se
représenter pour – en revanche ou cependant – être battu. J’écris donc au
cardinal Barbarin sur son initiative d’une neuvaine pour la France afin « que
change la mentalité politique et économique » : il faut agir là où
l’on a domaine et prise, pas ailleurs, et surtout pas agir ailleurs pour ne pas
agir ici. Le double suicide de vieillards condamnés médicalement, l’an dernier
puis nouveau drame hier, à l’arme à feu dans une chambre d‘hôpital. L’Eglise ne
peut rester roide devant les drames de la conception refusée par immaturité ou
impossibilité sociale, et devant les fins de vie atroces. Elle qui fonde toute
sa théologie sur la liberté de l’homme d’aller à Dieu, de répondre ou pas à
l’appel de Celui-ci, ne peut refuser à l’homme de mettre fin à sa vie,
évidemment pas par fantaisie, mais selon une douloureuse et difficile
délibération pour lui-même, pour les siens et éventuellement pour le corps
médical. Et selon la miséricorde divine : on arrive au paradis jamais
debout. Je comprends mal que le primat des Gaules assortisse toujours ses
textes ou interventions de son portrait photographique : c’est toujours
celui d’un homme très dur. Le sourire, s’il y a, est l’enjôlement. Nos
cathédrales montrent depuis huit siècles, ce qu’est sourire : seuls les
anges et la Vierge
savent le donner.
Prier…
notre enfant et le spleen de ses dix ans, ma très chère femme… notre vieil ami
qui choisit de se laisser mourir par inappétence et culture d’une loi
naturelle… nos amis aux multiples handicaps, incapacités et inerties qui vont
vers l’abandon du seul outil et du seul bien décisifs dont ils disposent en
couple pour eux et pour leurs deux filles : se séparer… ma belle-famille
tombant dans la psychopathie parce que le cadet épouse une femme qui déplaît
mais que nous trouvons, quant à nous, délicieuse et qui lui donne une petite
Léna adorable. Prier pour les couple se suicidant, prier pour les communautés
religieuses qui ne recrutent pas… ou qui ne savent entretenir en leur sein
celles ou ceux qui s’étaient remis à Dieu en y professant … prier pour les
temps nouveaux et que coulent en tout cœur le lait et le miel ruisselant du
pays promis. [1]
Cette pauvre veuve a mis plus que
tout le monde. Car tous ceux-là ont pris sur leur superflu pour faire leur
offrande, mais elle, elle a pris sur son indigence ; elle a donné tout ce
qu’elle avait pour vivre. Le Christ parmi
nous, le Christ nous regardant… levant les yeux, il vit les gens riches… il
vit aussi une veuve misérable… Celle-ci
fait partir des 144.000 qui portent, inscrits sur leur front, le nom de
l’Agneau et celui de son Père, comme ces
admirables martyrs, fondateurs vraiment de l’Eglise au Vietnam laquelle ne peut
plus manquer de nous donner un pape, connaissant de chair et d’éducation
l’immensité du continent asiatique et surtout la profondeur des morales, des
intuitions, des sagesses, de la piété asiatiques. La conversion du monde, ce
n’est pas la crispation même pas d’un dogme mais d’une déduction : la vie
selon la biologie, c’est le martyr, c’est-à-dire la foi totale par laquelle en
l’homme et pour l’homme, Dieu accomplit tout.
Miracles particuliers et salut universel, compris…
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