Prier
[1]… le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit, fidèle en
tout ce qu’il fait. Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent, il redresse
tous les accablés. … Vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair, mais sous l’emprise
de l’Esprit puisque l’Esprit de Dieu habite en vous… Nous avons une dette, mais ce n’est pas
envers la chair… Textes clairs, notre
responsabilité vis-à-vis de ce dont nous sommes faits, le corps et même (peut-être)
tout ce qu’il nous arrive, événements, relations, bonheurs et revers, mais
cette responsabilité, nous l’exerçons selon notre propre personnalité, notre
liberté qui dépassent ces contraintes. Nous sommes habités, mûs, dialogués par
Dieu, par l’Esprit de Dieu. Celui qui a ressuscité Jésus (une des questions que je n’ai pas vraiment
réfléchie, et qui, quoique sans insistance, me cause tout de même un problème :
une sorte d’infériorité du Christ, Il ne se ressuscite pas de Lui-même ou par
nature… Lui aussi, par nature humaine, est mortel, est mort, a été enseveli) d’entre les morts donnera aussi la vie
à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. Complexité de ce dont nous
sommes faits, mais simplicité de la vie, elle nous est donnée, maintenue,
rendue par Dieu-même, notre Créateur en tant que genre humain et mon Créateur à
chaque instant de mon existence, puis pour et dans l’éternité. Ce qui nous
conduit à une relation à Dieu, non plus interrogative et factuelle : personne
ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le
Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. Ce qui nous est donné se résume à la révélation trinitaire et à l’essence,
au ressort de la vie, de l’existence. Et notre réponse est un mouvement : venez
à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi, je vous procurerai
le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et
humble de cœur, et vous trouverez le repos. D’une
apparence redoutable et complexe d’abstraction à la réalité vécue : aller
à quelqu’un qui nous appelle, qui comprend ce que nous sommes et ce que nous
vivons, qui l’a vécu, qui peut y remédier, qui y remédie. Voici ton roi qui
vient vers toi : il est juste et victorieux, humble et monté sur un âne,
un âne tout jeune.
Silence, un seul oiseau
très discret, pendules et horloges décalées les unes par rapport aux autres, mon
cœur, mon âme, mon esprit ne sont pas calmes dès que je ne suis ps en prière. Foi
et espérance sont mon équilibre. Responsabilité de qui j’aime et suis aimé. –
Prière pour la création, l’humanité, toutes générations. Parcouru deux grandes
heures hier soir, passionnées, dans la collection de mon cher grand-père
maternel, les événements et personnages du moment où commence la Grande Guerre : Juin
à Septembre 2014, la coincidence foisonnante et dont les commémorations ne
rendent rien. Les nécrologies, celle du directeur du Temps, les mondanités, le procès
de HANSI à Leipzig, condamné à un an de prison et concluant en s’exilant qu’il
n’y a plus rien à faire ni tenter, la mort de Pie X qui a tout tenté auprès de
François-Joseph, la jeunesse relative de Benoît XV (60 ans) qui n’est cardinal,
donc éligible selon l’époque, que depuis Mai… un concordat avec la Serbie, déjà
le futur Pie XII à la
signatures. On ne sent ni angoisse ni prescience de l’hécatombe.
L’ambiance est toute différente de celle de Juillet 1870, grands portraits du
général PAU (d’où je suppose l’association ensuite PAU-LANGEVIN) et du général
GALLIENI, rien de JOFFRE, les événements guerriers sont des combats sévères au
Maroc. Les visites turques et russes, au niveau des chefs d’état-major, à
Toulon. Les photos du voyage de POINCARE à Saint-Petersbourg, Nicolas II jamais
souriant, le plus souvent sinistre et notre Président très heureux d’être ce qu’il
est et où il est. Notre premier mouvement d’entrer en Alsace et même de prendre
Mulhouse pour quelques jours, couverture : l’Alsace, figure féminine
ravissante et en costume, étreignant celui qui n’est pas encore le poilu en
kaki. Pas d’évocation du « rouleau compresseur russe », mais
présentation de la flotte britannique. Nombreuses images de François-Joseph
mais une seule de Guillaume II pour le montrer patelin, ce qui aurait été sa
figure internationale pendant les vingt ans précédents ? Albert, roi des
Belges, évidemment. Les photos de rues, de gares, la mobilisation place de l’Opéra,
rien ne paraît en perspective sanglante. François-Joseph est resté sympathique,
mais le texte est vite en place sur un atavisme allemand.
[1] - Zacharie IX 9.10 ; psaume CXLV ; Paul aux Romains VIII 9 à 13 ;
évangile selon saint Matthieu XI 25 à 30
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