Prier
donc… si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. La foi dans le thaumaturge ? Confiance,
ma fille ! Ta foi t’a sauvée. [1] ou en Dieu ? une identification de Qui ?
Peu importe le détail, c’est le mouvement qui dit, veut et obtient tout. Jésus
se retourna, la vit et lui dit…. Ce texte, copiant-collant deux guérisons, deux
moments du Christ entièrement absorbé par nous, presque une inversion des « rôles »
habituellement décrits par nos évangélistes. C’est Jésus qui est appelé,
convoqué… une femme… s’approcha par derrière et toucha la frange de son vêtement…
Jésus se leva et se mit à le suivre. La
vocation de Dieu selon l’homme dans sa misère, ses besoins, l’homme appelant
indiciblement, l’humanité, la création entière appelant le Créateur, même si
beaucoup ne paraît pas toujours explicite. Il est plus important que cela le
soit pour Dieu que pour nous. Et Dieu… suit. Viens lui imposer la main, et
elle vivra… Il entra et saisit la main de la jeune fille, qui se leva. Ce n’est pas le geste attendu, presque commandé,
celui du Sauveur est bien plus intime et c’est au tour de l’homme – en l’occurrence,
cette jeune fille que l’on peut décisivement imaginer, une des ressuscitées au
temps du Christ, un événement tournant de sa propre existence qui demeurera
anonyme pour nous, mais qui certainement compta à l’époque. Et la nouvelle
se répandit dans tout ce pays. Elle,
totalement témoin, puisque sujet du miracle, sujet du dialogue de son père avec
le Christ. Retirez-vous, la jeune fille n’est pas morte : elle dort. Le rôle
qui ne change jamais au long des millénaires : on se moquait de lui. Thaumaturge ou crucifié, il y en a pour se
moquer de Jésus, du Fils de Dieu. En revanche, Jésus ne distingue pas ni les
façons de venir à Lui, de croire puisqu’Il est supplié, ni les positions
sociales : il y a des chefs, des lépreux, des aveugles… des jeunes et des
vieux, des adultères, des veuves… Il y a place dans l’Histoire et dans chaque
jour de nos vies, pour la noce et l’étreinte décisives, pour l’espoir, la
beauté, la totalité : nous avec Dieu, l’Emmanuel. Tu m’appelleras :
« Mon époux » et non plus : « Mon maître ». Tu seras
ma fiancée, et ce sera pour toujours. Tu seras ma fiancée, et je t’apporterai
la justice et le droit, l’amour et la tendresse ; tu seras ma fiancée, et
je t’apporterai la fidélité, et tu connaîtras le Seigneur. Le mot de Coco CHANEL, rappelé dans le documentaire d’hier soir sur
elle avec cette admirable Marie-Christine, ou Marie-quelque chose :
Marie-Louise de CLERMONT-TONNERRE faisant en chef les relations extérieures de
la « boutique », dont la visite (les trois niveaux de la rue Cambon, l’immeuble
réagencé art-déco. et surtout « le campement ») nous a été commentée
avec « illustration » de textes-entretiens de l’héroîne, voix pas
très belle, regard un peu en dessous, nez en pointe, mais présence pas frêle, d’une
si grande force et d’une si grande immédiateté (MALRAUX a dit, seulement trois
Français au XXème siècle : de GAULLE, PICASSO, CHANEL), donc Coco : une
femme qui n’est pas aimée, est une femme perdue. J’étends l’aphorisme : tout être vivant qui n’est pas aimé, est
perdu. Osée nous le rappelle : je vais l’entraîner jusqu’au désert, et
je lui parlerai cœur à cœur. Et là, je lui rendrai ses vignobles, et je ferai
de la Vallée-du-Malheur la porte de l’espérance.
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