L’Eglise… un
numéro de la France catholique, cette fois juste et émouvant, la mémoire
d’un certain nombre de prélats, et l’Eglise d’Orient, au lieu de la propagande
de ces années à propos du sexe et de la bio-éthique. La bannière
neuve de saint-Symphorien, patron de notre paroisse, grande, belle et rouge,
certes, évocation de son financement en prône dimanche dernier. Exposition des
richesses de la bibliothèque monastique à Kergonan, un tiers de la dernière page
de Ouest-France avec annonce en
première page… j’avais cru qu’il devait s’agir d’une vente de charité d’un
surplus de livres… Sans doute cette bibliothèque, les cent mille volumes et
surtout certaines pièces anciennes ou très belles, pour un monastère au
centenaire encore récent, sont des dons de Solesmes ou de tel historien connu
(mais que j’ignorais, j’ignore tout d’ailleurs des historiographies régionales
et de la Bretagne en particulier, sauf pour la presqu’île de Rhuys, où nous
sommes presque). Les deux « exercices », déploiement et mise en valeur de
richesses, me laissent perplexe, cependant. Ostentation, richesse : collectives
certes, et croix ainsi brandie, mais… la leçon de Laurent avant le gril… les
richesses de l’Eglise ? et d’arriver avec une cohorte de miséreux. Le chef
aussi… les images mensuelles de Prions en Eglise sont maintenant légendées par un tweet du
Pape, en général banal, la formule est-elle juste ? je veux dire : le mode de
communication… et dans les images de mon cher monastère de Kergonan, trop
souvent et immanquablement y compris entre les rayons de la bibliothèque pour
Ouest France, celle de l’Abbé. Ni
affectée ni oubliée, la modestie qui est plus qu’humilité, qui est le rsoect de
l’autre, c’est-à-dire de tous. Nous avons, ma chère femme et moi, le devoir
d’apporter notre témoignage sur l’Abbé Pierre. De même que j’ai – c’est devenu
ma hantise avec tous les avertissements de l’âge qui maintenant « tympannent »
autour de moi (expression de NS…) – à témoigner de ce qu’ont été la politique et
ses acteurs pour la France jusqu’à ces années-ci. rediffusion du documentaire de
GAULLE BEUVE-MERY, avant-hier soir. – Egalement une réflexion sur l’Europe à
reprendre en réfléchissant sur Serajevo (l’Illustration, le vécu de nos ascendants) et de là à la
Seconde guerre mondiale (ce volume I d’une collection chez Denoël en 1941 : la révolution mondiale, et les discours de HITLER d’Avril 1939 à
Mai 1941.
Prier… ce temps de l’Esprit Saint, si bien et de
façon si frappante d'intuition et de solidité, caractérisé par TEILHARD de
CHARDIN, qui coincide avec ces mûes possibles de l’humanité en conscience
d’elle-même. Va-et-vient de cette conscience et de son oubli, parfois de ces
régressions horribles factuellement. [1]
Voyant les foules, il eut pitié d’elles, parce qu’elles
étaient fatiguées et abattues comme des brenis sans berger… Le muet se mit à
parler, la foule fut dans l’admiration… en contraste, nos idoles, or et argent,
ouvrages de mains humaines, vec ce
curieux critère pour en reconnaître la vanité, elles ne sont pas humaines !
l’humain donnant le divin, quand l’humain est authentique. Elles ont une
bouche et ne parlent pas, des yeux et ne voient pas, des oreilles et n’entendent
pas, ds narines et ne sentent pas. Leurs mains ne peuvent toucher, leurs pieds
ne peuvent marcher. Et la malédiction :
qu’ils deviennent comme elles tous ceux qui les font. … Ils ont semé le
vent, ils récolteront la
tempête. L’antidote est Dieu lui-même : Jésus
parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs
synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et
guérissant toute maladie et toute infirmité. Présence, annonce-anticipation-réalité,
effectivité des bienfaits immédiats. Face aux différentes voies qui viennent à
l’esprit : fondations diverses d’ordres ou d’établissement religieux, liturgies
et exercices spirituels, exemplarités, marches vers Compostelle… les témoignages
et réunions du patronat chrétien, colloques divers et magistère de l’Eglise… des
façons aussi d’Action directe, des
départs en folie pour du concret… payer de sa personne même isolément ou
minoritairement mais radicalement… Sans
doute… l’exemple du Christ me paraît nous incliner et nous conduire autrement,
un type d’homme, de femme, d’enfant, de société, une disponibilité aux
circonstances, une relation intime et constante d’espérance et découte… ce ne se
met pas en formule. Suis-je moi-même ce qu’il faut que je sois ? Critère de
notre couple, de notre enfant… angoisse, amour et interrogation en conscience,
le prochain le plus proche. La
moisson est abondante…
… la cabane, les photos à coller et
organiser, les films à passer (une camera usée au moins d’être inutilisable et
irréparable sans que nous ayons vu un seul des films pris depuis la naissance de
notre fille…). Je reviens, le genou droit douloureux, des poubelles, les
hortensias splendides de nos voisins, les nôtres muets, étouffés par les ronces.
Je n’ai rien entretenu depuis plusieurs années, rien rangé non plus dans nos
maisons, malgré quelques heures de velléités, et si ma chère femme n’entretient
pas notre maison, la jugant impossible à entretenir et s’y déplaisant : j’en
suis en grande partie responsable… La moisson commence d’abord en moi, la conversion. A autrui.
Aux miennes d’abord comme sacrement immédiat, soutien et critère, jugement et
salut. Je le rejette ton veau d’or,
Samarie ! Et ma manière de vivre sans
rien faire pour notre avenir ni accepter le jugement et l’attente désespérée,
impuissante de ma chère femme…la lucidité de notre fille, tout à son âge et au
mieux, mais qui sait et voit, détachée, aimante, vive… jaugeant parfaitement
personnages et situations de sa vie d’enfant… mon obstination de joueur à espérer dans une
dernière partie, mais que je ne sais pas organiser. On présenta à Jésus un
possédé qui était muet. Lorsque le démon eut été expulsé, le muet se mit à
parler. Circonstances et affections me
présentent à toi, Seigneur. Expulse ce qui, selon Toi, doit
l’être…
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