Lundi 14 Juillet 2014
Prier…
[1] ce que la « bible
de Jérusalem » édition 1956, qu’André L. m’avait donné le 26 Septembre
1958 (quinze ans et demi – entrée en Rhétorique = la 1ère) appelle
le « discours apostolique », longue exhortation de Jésus envoyant les
Douze en mission tandis que lui-même ira de son côté, prêchant aussi. Ce que
nous lisons ce matin en est la conclusion, un peu disparate, mais extraordinairement
exigeante. La préférence du Christ par-dessus tout. Est-ce aller à la guerre
avec tous ceux que nous aimons ? je
ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. Oui, je suis venu séparer l’homme
de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère : on
aura pour ennemis les gens de sa propre maison. Séparation et division, mais pas du couple homme-femme, lequel n’est
pas mentionné. Sens : il est riche. Nos affections sont des possessions.
Préférer le Christ nous désapproprie nos affections et nous fait poser sur autrui,
que nous aimons (ou détestons ou qui nous indiffère), le regard de Dieu, du
Christ. Le fils, la fille, mais l’ensemble de la leçon ne porte toujours pas
sur le couple humain. Qui veut garder sa vie pour soi la perdra. L’affection
ou le souci que nous avons de nous-même. Là commence l’école de disponibilité, d’accueil
et d’ouverture. De fait, qui vous accueille m’accueille. L’autre, signe de Dieu. L’accueil est d’abord
accueillir Dieu. Celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche,
à l’un de ces petits en sa qualité de disciple : il ne perdra pas sa
récompense. D’autres textes sont plus
directs : c’est à moi que vous l’aurez fait. Se décentrer, être parfait, tout exercice ou rite en soi n’a pas sens
ni valeur. Ce n’est pas de se décentrer ou de se déposséder qu’il s’agit, mais
de se fixer sur le Christ, d’entrer en possession mutuelle avec le Christ. Les
relations totalement réorganisées, la finalité de nos relations, de nos gestes.
Sur le chemin qu’il aura pris, je lui ferai voir le salut de Dieu. Ce chemin, c’est celui enseigné par le Christ
aux Douze partant en mission. Un chemin de corps et d’âme, de cœur… mental,
spirituel, dépouillé, total : n’emportez ni… qui perdra sa vie à cause
de moi la gardera. Bien plus que le martyr, c’est une autre façon
de vivre, c’est « utiliser » sa propre vie à bonne fin. Démarrage par
une conversion : cessez de m’apporter de vaines offrandes… apprenez à
faire le bien : recherchez la justice, mettez au pas l’oppresseur, faites
droit à l’orphelin, prenez la défense de la veuve. Le décousu
de ma vie, l’incohérence par accumulation et dispersion : notre vie
politique nationale, ma vie quotidienne. Dieu fatigué de nous, mais nous
reprenant… vos nouvelles lunes et vos solennités, je les déteste. Elles me
sont un fardeau et je suis las de le porter. Quand vous étendez les mains, je
me voile les yeux. Psychologie divine donnée
verbatim par Isaïe. Psychologie du Christ selon les évangiles, ses emportements
et compassions.
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