Fratrie
dont j’ai davantage la vue d’ensemble et de quelques individualités :
visites, téléphones, courriels… une diversité qui a priori la rend de moins en
moins accessible, mais qui en réalité est mûe par le même rapport à la vie, à
la mémoire et à l’amour si semblable à la mort, les mêmes déterminants et
ingrédients donnant tant d’apparences de parcours. Je ne pourrai en écrire
tranquillement que ce soir.
Les
relations internationales, comme à la fin de nos dramatiques années 30
pénètrent maintenant notre vie politique intérieure : entendre de quasi-imprécations
tant de nos plus hauts dirigeants que des représentants de « la communauté
juive » (je ne dis que les Français juifs, qui très certainement ne se
reconnaissent pas dans les dires de quelques hiérarques d’institutions dont on
ne sait ni le fondement ni la composition) qui crient au djuhad importé en France
ou qui imaginent, n’en ayant pas fait partie, que les manifestations de Barbès
et de Sarcelles sont le fait exclusif de jeunes musulmans embrigadés et à
neutraliser comme tels, nous fait entrer soit dans des eaux très dangereuses, provoquant
exactement ce qui est à grands cris redouté, soit dans l’aberration la plus
complète. Les Juifs gardiens de la République selon le président du CRIF, les premiers communautaristes en
France en appelant à la
République. La règle, la réalité, la nature de notre ensemble
national est qu’il n’y a que des Français, sans distinction ni qualificatif qui
les diviserait en ethnies, en religions, en classes d’intérêt ou d’atavisme. Tout
gouvernement qui nous regarderait autrement et accentuerait le travers
électoraliste de ménager les uns plus que d’autres, serait destructeur. L’idéal
d’un gouvernement répondant de l’opinion, la réanimant vers l’intérêt général
et vers ce que nous sommes et devons être, nous en sommes malheureusement loin.
Quelques môles encore : l’armée encore que si meurtrie et trop pelotée d’une
part pour être rabotée dans tous ses budgets, et dont les missions actuelles n’ont
manifestement pas été anticipée en logistique et en armements… le corps
préfectoral… mais il est possible que dans ce « déglinguement »
généralisé, que symbolise bien la SNCF et ses incidents à répétition n’entamant
en rien le paraître et la bonne conscience de l’actuel PDG… surgisse
progressivement des expressions fortes de la conscience civique, démocratique
version française ainsi que notre Histoire l’a toujours montré, debout au vent.
A
l’évidence tournant dans les relations internationales : le monde arabe,
indifférent depuis vingt ans à la cause palestinienne va devoir prendre
conscience de ce qu’il aura laissé faire en abandonnant Gaza et la Cisjordanie
à leur sort… l’opinion intérieure israëlienne qui pourrait et devrait être
relayée et soutenue par les diaspora à l’étranger, dont la nôtre nombreuse et
influente, mature quoiqu’en montre ceux qui prétendent parler en son nom, va
probablement s’inquiéter d’une telle impasse, car il y a des morts israëliens,
il y a aura des victimes des ripostes de part et d’autre, et une ambiance
désormais réellement dangereuse à l’intérieur de ce qui n’est toujours pas « frontières
sûres et reconnues », mais « mur de la haine »… enfin, la Russie
a au total mal joué et son coup d’audace heureuse pour la Crimée aura dégénéré
en Ukraine orientale, la manipulation cette fois est trop forte, mais il reste
à savoir pourquoi les séparatistes ont pris pour cible un avion civil et
quelconque. Les grandes voix d’antan n’ont pas eu des descendants. Personne ne
déchiffre pour les opinions ce que nous vivons en ce moment. Signe s’il en est
de la minoration de la France, sans précédent même sous la Quatrième République :
le changement complet d’attitude de ses gouvernants, par rapport à 1967 et à
une tradition installée d’euro-arabisme,
ne semble pas relevée par nos partenaires, sauf par l’opinion britannique
manifestante, démocrate et libre s’il en est, qui se scandalise que chez nous
soient interdites les manifestations de soutien aux Palestiniens. – J’essaierai
de faire la synthèse ce soir aussi, de ce moment qui révèle notre identité, la
nature et l’état actuel des relations internationales, moment tournant comme
celui de 1989-1991 ou de 2001-2003, moment qui sans doute est à comprendre
autant par lui-même qu’en regard de ces deux précédents, dont j’ai tendance qu’ils
sont de moindre importance que l’actuel ou plutôt que l’actuel en est la
conséquence presqu’ultime, l’expression globale donc.
Prier…
penses-tu que je suis comme toi ?
Je mets cela sous tes yeux, et je t’accuse. [1] Dieu et nos comportements, notre mouvement
d’esprit : Eve et Caïn avaient chacun une justification. Si ce n’avait été
qu’impulsion, c’eût été moins grave. Il y a eu la revendication de juger par
soi-même et selon soi. Qui offre le sacrifice d’action de grâce, celui-là
me rend gloire : sur le chemin qu’il aura pris, je lui ferai voir le salut
de Dieu. Quel chemin ? Homme, le
Seigneur t’a fait savoir ce qui est bien (notre
conscience n’est pas, contrairement à l’idée reçue, conscience de nous-mêmes et
summum des hiérarchies et des aboutissements dans l’ordre de la vie, elle est
discernement du bien et du mal, elle est porteuse d’éthique, elle est tension
vers Dieu et réponse à Lui, même chez l’ « incroyant »), ce
qu’il réclame de toi : rien d‘autre que pratiquer la justice, aimer la
miséricorde, et marcher humblement avec ton Dieu. Ce qui distingue le christianisme, n’est ni « sa » morale ni
même les comportements qu’il entend inculquer aux siens, ce qui le distingue c’est
qu’il en donne les moyens en nous apprenant que le « travail » est
fait en nous par le Christ selon notre adhésion à Sa personne, à Son
sacrifice, à l’exprès de Son incarnation, Fils de Dieu fait homme. Cette
génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne
lui sera donné que celui du prophète Jonas. Et
que prophétisait et vivait Jonas ? sinon la mort, l’ensevelissement et la
résurrection du Seigneur : car Jonas est resté dans le ventre du
monstre marin trois jours et trois nuits ; de même le Fils de l’homme
restera au cœur de la terre trois jours et trois nuits. Le compte n’y est pour le Christ qu’en comprenant que la nuit du Jeudi-Saint
au Vendredi-Saint, ultimes dialogues et prières de Jésus avec ses disciples, avec
son Père, avec ses juges et avec les foules, avec nous fut bien au cœur de
la terre. … Il y a ici bien plus que Jonas… et il y a ici bien plus que
Salomon.
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