Prier…
l’exhortation paulinienne [1] : nous les vivants, nous sommes continuellement livrés à
la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée
dans notre existence mortelle. L’enseignement
chrétien sur la mort n’est pas des élucubrations ou des philosophies selon le
constat d’un état et d’apparences familières, il montre que la mort est – entre
autres dons qu’elle nous prodigue – un « outil »
de notre vie, de notre rédemption, et que cet outil est si approprié, humain,
si universel que Dieu-même s’en est servi pour Lui-même, en son Fils. La
condition humaine, illuminée et portée par la foi au Christ, a un sens, une
portée, elle est possible si subie que nous la vivions. A tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne
sommes pas écrasés ; nous sommes désorientés, mais non pas désemparés ;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés, terrassés, mais non pas
anéantis. La mort dans nos vies
quotidiennes, n’est pas une défaite mais un pressentiment de ce à quoi elle
porte et ouvre. Ma coupe vous y boirez… nous le savons, celui qui a
ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus. Paul parle pour lui, s’offrant pour ses
convertis, ses baptisés, ses parrainés dans la mort et la résurrection du
Christ. Cet entrainement de Dieu et de ses saints, dans lequel nous sommes pris
pour tous ensemble, « tirés » par les plus saints, par les plus
proches de Dieu, nous entrions dans la vie, le Royaume, en une immense
action de grâce pour la gloire de Dieu. Service,
sans hiérarchie ni place… il y a ceux pour qui ces places sont préparées
par mon Père…celui qui veut devenir grand sera votre serviteur… le Fils de l’homme
n’est pas venu pour être servi, mais pour servir. Paul et son divin Maître enseignent aujourd’hui selon un vécu très
concret. Les difficultés et épreuves sans nombre endurées par l‘Apôtre des
Gentils, cette interpellation du Christ par la mère de deux de ses disciples
les plus jeunes sans doute et assurément les plus fougueux… L’évangile est une
réplique.
[1] - 2ème lettre de Paul aux Corinthiens IV 7 à 15 ; psaume
CXXVI ; évangile selon saint Matthieu XX 20 à 28
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