Perplexe
sur la chère abbaye et la communauté de Sainte-Anne de Kergonan, après les « journées
du livre chrétien » et la soirée LONSDALE CELORO,
voici un concert dimanche prochain : orgue et violon, il est vrai avec un
programme splendide et auquel je compte aller [1]: mais est-ce la
vocation d’un monastère ? et puis je suis hanté par Narcisse et Goldmund… Il est vrai que notre temps peut aussi
considérer une abbaye bénédictine comme un excellent grand séminaire et comme
un vivier pour l’épiscopat en France, qu’enfin la question vécue par des jeunes
sur le monachisme, le célibat et leur propre vie est celle de rencontres encore
plus avec Dieu et l’existence humaine, qu’avec des occasions de divaguer ou de
douter. Je ne sais donc pas.
Je
sais davantage sur la dégradation de notre vie politique, séparant complètement
les analyses qui n‘ont plus de pratiquants que dans des mouvements sans prise
sur les gouvernants et sur les électeurs, d’une détermination et d’une
orientation de la France en tant que telle, atterrantes : une
réorganisation régionale parce que Bruxelles la demande en considération de
notre budget (et Bruxelles, c’est qui ? en l’état actuel des choses, qui n’est
pas seulement un changement de Commission européenne, en gestation depuis six
mois déjà…), l’Europe incompétente pour le Donbass et pour Gaza, mais
compétente pour réduire la propension des Français à épargner et augmenter les
bénéfices et les dépôts des banques… une abstention de la France ai Conseil des
droits de l’homme quand les Palestiniens demandent une commission d’enquête
internationale sur la guerre de Gaza et ses origines. Et puis l’Eglise et notre
pape, si chers… langue de bois quand il s’agit de la politique et de l’économie,
encore les deux Etats, même si l’humanité est commune et communiante, et le
cessez-le-feu immédiat sans grande originalité au Conseil des droits de l’homme
à Genève, mais pensant clair pour ce qu’elle doit être elle-même (réflexion prêtée
au pape sur ce que doit être l’évêque)… Evidemment l’autorité morale qui se
construit par un discernement produisant une expression, et par une expression
qui soit continue de hiérarchie entre l’essentiel et l’accessoire, le douteux
et le profond. Les chrétiens du Proche-Orient, depuis 2010, devraient être une
cause de la fille aînée de l’Eglise et donc la construction d’une jurisprudence
en Conseil de sécurité par initiatives répétées de notre pays. La France actuelle
de l’abstention ou du suivisme en est moins capable que jamais, mais le
cardinal BARBARIN qui a juste titre rappelle danger de mort et devoir d’assistance
pour ces églises de Mossoul et d’ailleurs, au Nigeria aussi (l’appel du curé de
la paroisse de la Sainte-Famille à Gaza), s’est évidemment perdu pour toute
intervention efficace auprès du Quai d’Orsay ou à l’Elysée depuis son
assimilation du mariage homosexuel à des pentes et permissivités vers la
zoophilie, l’inceste et la polygamie (en famille…).
Que
de conversions à obtenir, alors que comme hier réfléchissant à plusieurs sur
les paraboles du trésor et du choix avisé dans la joie… nous restions
perplexes, oui, sur ce qu’est la conversion, le comportement envers Dieu et sa
place en priorité et au total de la vie de chacun. – Charbel Maklhouf, saint
patron du Liban… et pourquoi pas le cher Frère Claude, précisément moine de
Kergonan et qui providentiellement en attente de l’Esprit Saint, y demeura
jusqu’à son dernier souffle…
Méli-mélo ?
non. Mais mon eprit, notre esprit quand il n’est pas directement appliqué à la
prière, au travail, à l’amour.
Prier…
[2] je vous ai fait entrer dans un pays plantureux pour
vous nourrir de tous ses dons. Mais à peine arrivé, vous avez profané mon pays,
changé mon domaine en un lieu de sacrilèges. Les prêtres ont cessé de dire :
« Où est le Seigneur ? ». Les dépositaires de la Loi ne me
connaissaient plus… Trahison et
dégénérescence, au cours de ma vie, les années passées, les jours de maintenant,
que de moments où c’est, ce fut… notre époque, aussi… Vous aurez beau écoute,
vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Le coeur
de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont
bouchés les yeux pour que leurs yeux ne voient pas, que leurs oreilles n’entendent
pas, que leur cœur ne comprenne pas, et qu’ils ne se convertissent pas. Sinon,
je les aurais guéris ! Le Christ s’appuie
sur des textes que ses auditeurs sont censés connaître ou au moins reconnaître :
ici, Isaïe. Il est Lui-même docteur de la Loi mosaïque, le meilleur qui soit…
et c’est ainsi qu’Il explique aux siens le paradoxe de ces « prédestinations »,
de ces choix scandaleux ou posant question : pourquoi nous ? et pas l’autre ?
et l’enfer : est-il désert, ou y aura-t-il bien là la résultante de nos
choix de vie, théoriquement en pleine conscience, mais a-t-on jamais totalement
conscience ? et devant Dieu de surcroît, de ce que l’on commet par
entrainement, ambiance, impulsion, addiction, emportement, etc… même réfléchis,
nos actes sont-ils posés en connaissance de cause ? Très belle question de
David, le petit-fils de l’un de mes co-parcourants en beaucoup d’exercices spirituels :
le bonheur au paradis terrestre ne devait pas être parfait pour qu’ils aient eu
envie d’autre chose ou de plus ? et notre liberté dans l’éternité :
sera-t-elle perdue ? Les réponses théoriques viennent assez bien, en
philosophie aussi, mais c’est la vie qui nous fait le mieux lire les réponses
éventuelles, qui les périme, et qui fait jaillir de nous, le plus souvent à l’improviste,
ce qui va nous structurer pour la suite et faire encore plus solide notre foi et
irradiante pour notre existence, et – sait-on jamais ? – pour autrui. Celui
qui a recevra encore et il sera dans l’abondance, mais celui qui n’a rien se
fera enlever même ce qu’il a. Terrible
pour moi depuis longtemps, sans que je sache s’il faut que je me l’applique, mais c matin peut-être
un début de compréhension. Heureux vos yeux parce qu’ils voient, et vos
oreilles parce qu’elles entendent ! Prier
avec tous et pour tous. Mes aimées…
CONCERT VIOLON ET ORGUE
Johann
Sebastian BACH (1685-1750): Concerto en la mineur pour violon
et orchestre BWV 1041
Wolfgang
Amadeus MOZART (1756-1790): Adagio en mi majeur pour violon et orchestra KV 261
Tomaso
Antonio VITALI (1663-1745) : Chaconne en sol mineur pour violon
et basse continue, arrangée par Ferdinand David
Niccolò
PAGANINI (1782-1840) :La Campanella
Johann
Sebastian BACH (1685-1750): Aria de la suite pour cordes n°3 en Ré Majeur
Pablo
de SARASATE (1844-1908): Carmen
Fantaisie opus 25 pour violon et orchestre
Natacha Triadou
“J’ai été si impressionné par
son jeu... elle apportera un grand crédit à la culture en France” Lord Yehudi
MENUHIN
Natacha TRIADOU s'est produite
lors de nombreux concerts, en France comme l'étranger, et a participé à des
festivals renommés parmi lesquels le Festival Menuhin (Gstaad Suisse), le
Festival George Enescu (Roumanie) , ou encore celui d'Estoril au Portugal, le
Festival de Goslar-Harz en Allemagne, les Interlaken Classics en Suisse, le
Festival “C’est pas classique” à l’Acropolis de Nice etc.Elle a joué en soliste
avec le Chamber Orchestra of London, la Camerata Lysy,
l’Orchestre Philharmonique Européen, ou la Camerata Menuhin
etc. dans des salles prestigieuses telles que le Victoria Hall de Genève, le
Paul Klee Zentrum de Berne, la Tonhalle de Zürich etc.Sons sens musical et sa
virtuosité lui permettent d'aborder tous les répertoires et c'est ainsi qu'
elle a donné de nombreux concerts en solo, en formation, avec piano ou orgue. En
janvier 2012, elle a créé le Concerto pour violon “Madness and Salvation”
d'Adrien CASSEL au Théâtre de Fontainebleau avec l’Orchestre Philharmonique
sous la direction de Fabrice FORTIN.
(plus d’informations sur www.natachatriadou.com)
Coralie Amedjkane
Née en 1988, Coralie Amedjkane
a effectué sa formation musicale au CRD de Vannes puis au CRR de Paris, avant
d’être reçue en 2007 au CNSMDP dans la classe d’Olivier Latry et de Michel
Bouvard. En juin 2013, elle obtient le diplôme de Master mention très bien à
l’unanimité du jury, en interprétant sur l’orgue de l’église de la
Sainte-Trinité à Paris le Livre d’orgue d’Olivier Messiaen.
Depuis 2009, elle est titulaire
de l’orgue Abbey de l’église Saint-Nicolas-Saint-Marc de Ville d’Avray.
En 2010, elle fut l’invitée de
la ville de Sapporo au Japon et devint la 13èmeorganiste en résidence du
Sapporo Concert Hall. Professeur d’orgue à l’école Mélodie 7 à Paris, elle est
actuellement étudiante au sein de la formation au Certificat d'Aptitude au CNSMDP.
(plus d’informations sur www.coralieamedjkane.fr)
[2] - Jérémie II 1 à 13 ; psaume XXXVI ; évangile selon saint
Matthieu XIII 10 à 17
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