Prier…
croire en l’Eglise, c’est croire en Dieu. Dieu parce qu’Il est Père et a son
projet de libération et de liberté, de fécondité à propos de tout Sa création,
intervient dans l’Histoire par le créé, tout le créé, et par nous, les derniers
créés… espérer en soi, c‘est croire en Dieu, car Il veut que nous nous
fassions, Il nous a confiés à nous-mêmes, et pas seulement les uns aux autres,
mais, décisivement, Il nous attire et nous accompagne. A M D G (ad majorem Dei
gloriam, c’est un jeune Bénédictin, l’autre dimanche qui m’apprend que c’était
aussi l’exergue de chaque œuvre de BACH… deux siècles après Ignace). Pensées
autant pour ceux de la Compagnie que j’ai aimés et qui m’ont tant apporté, que
pour cette vocation et cet emploi que je voudrais que les Jésuites de maintenant
comprennent d’avoir à reprendre : les collèges, au moins en France, au
lieu des revues et autres animations gratifiantes dans les « bons
milieux ».
Tenir...
comment tient-on ? comment tiennent-elles ? comment tiennent-ils ? comment
tient-on ? Correspondances courriels, rétrospective ou bilan de ce que j’ai vu
de la vie d’autres ou que j’ai cru percevoir, observation de
« grands » ou de « banaux » : comment ?
quoi ? pour moi, je vois à peu près. Foi en Dieu, amour de mes aimées,
sinon… Heureux qui s’appuie sur le Dieu de Jacob, qui met son
espoir dans le Seigneur son Dieu, lui qui a fait le ciel et la terre et la mer
tout ce qu’ils renferment [1].De nouveau, comme hier, les paraboles proposées dimanche dernier. Apparente
contradiction ou combinaison de tout dans un même but : le pêcheur qui
trie sa prise, le scribe devenu disciple du Royaume des cieux qui prend tout. Dieu que nous faisons
hésiter sur nous-mêmes… Parfois, je
parle d’arracher, de renverser et de détruire un nation ou un royaume. Mais
cette nation se détourne du mal que j’avais condamné ; alors je renonce au
mal que j’avais décidé de lui faire. Parfois, je parle de bâtir et de planter
une nation ou un royaume. Mais ils font ce qui est mal à mes yeux, et ils n’écoutent
pas ma voix ; alors je renonce au bien que j’avais promis de leur faire… C’est cela que Yahvé veut faire entendre à
son prophète et donc à nous, selon une autre parabole très concrète :
refaire ce qui a été manqué. Je descendis donc à la maison du potier. Il était
en train de travailler sur son tour. Le vase qu’il façonnait de sa main avec l’argile
fut manqué. Alors, il recommença, et il fit un autre vase, qu’il jugea
satisfaisant. L’Histoire sainte et chacun
de nos mouvements de conversion ont tranché. La nouvelle création a commencé à
l’Incarnation. Nous sommes sauvés, non détruits. Tenir ? non ! autre
que nous, nous fait tenir. Ceux qui par accident, dans une vieillesse qui n’est
pas la leur, ou pour tant de raisons selon tant d’aventures peu… n’ont plus tête
ni sens… ceux que j’aime et tâche de visiter, ceux, celles que visitent ma
chère femme et notre trésor de fille. Ceux et celles qui, selon toutes
apparences, ne tiennent plus.
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