Prier…
les affaires traitées hier collégialement pour la Mauritanie (je ne suis que
porte-plume et agenceur), sur dossier contre le juge des tutelles de notre
tante, du répit aujourd’hui et de la simple documentation sur le site du
Conseil d’Etat, du travail à partir de demain préparant par ma note politique
que je veux désormais périodique et donc plus ajustée (tous les deux/trois
mois, au lieu des neuf de celle à diffuser d’ici lundi prochain) pour enfin
attaquer mon livre, après avoir revu Le
dictateur, les images d’hier sur une arrivée de FH en scène accueilli
par MERKEL, et d’avant-hier sur la harangue des basketteurs en demi-cercle de
rayon de vingt-trente mètres pour mettre en valeur une médiocre silhouette au
pupitre américain de rigueur depuis … je crois… la déclaration de JC sur les
otages d’un îlot aux Philippines, perron alors de l’Elysée, pérorer
sentencieusement des banalités mais être celui qui va de la tribune des Nations
Unies aux métallos de Florange via un conseil des ministres. Bourrer un local à
tout faire tient lieu d’architecture.
A l’heure de l’offrande du soir, je
sortis de ma prostration. Après avoir déchiré mes vêtements et mon manteau, je
tombai à genoux. Les mains tendues vers le Seigneur, mon Dieu, je dis… La prière pour tous, la souffrance du monde…[1] en bien petit et
banal, je l’ai encore revécu hier jusqu’à écrire-penser : je mourrai
de mort. Venu au cimetière de ma mère,
j’avais croisé une villageoise, l’avais saluée pour ne recevoir que du silence
alors que les actualités françaises, la rape souvent de la vie en couple,
malgré l’évidence d’amour de chacun l’un pour l’autre, et des trésoreries ingérables m’étranglaient
de tristesse et d’impuissance… et puis travailler à la Mauritanie et hier soir
au dossier des tutelles m’avait redressé. Avec notre trésor, préparé la lecture
qu’elle doit faire à la messe de rentrée des familles dimanche : Amos et
les vautrés inconscients. Elle a retenu depuis que je l’ai évoquée il y a une
dizaine de jours, la vie de couple infernale du prophète et son plan, parler au
cœur de la volage en l’ayant emmenée au désert. Esdras, qui va pourtant présider
à la triomphale reconstruction du Temple, ne se porte pas mieux d’âme. Mon
Dieu, j’ai trop de honte et de confusion pour lever mon visage vers toi, mon
Dieu. Le publicain monté au Temple,
demeurant au fond, à peine passé le seuil, dans l’ombre sans doute. La prière
si juste du prophète, si juste d’abord en psychologie. La théologie est un
résultat, un constat dont l’expression reste ouverte et disponible pour chaque
génération et chaque culture selon – précisément – son moment psychologique ou
ses tréfonds. Elle est un véhicule, pas une expérience, tandis que l’écoute et
l’expression de la parole de Dieu (l’Ecriture Sainte…et j’ai tendance à
considérer le Coran bien davantage
qu’une revendication de remise en ordre d’un monothéisme de réaction :
comme la relation très inspirée d’une intime connaissance de Dieu, prophétique
en ce sens, même si elle est de contenu a-historique et même a-humaine, tandis
que la Bible est d’abord histoire d’hommes, apostrophés par Dieu). Ainsi,
notre Dieu a fait briller nos yeux, il nous a donné un peu de répit dans notre
esclavage. Car nous sommes des esclaves ; mais dans cet esclavage, notre
Dieu ne nous a pas abandonnés.(on
croirait entendre saint Paul). La prédication tout humaine n’est cependant pas
le récit égotiste ou narcissique d’une expérience d’âme ou de la rencontre-même
du Maître, elle est annonce et elle est charisme : il les envoya
proclamer le règne de Dieu et faire des guérisons. Sereinement, les différents accueils ou refus étant envisagés par le
Christ, suggérant les réponses qu’y apporteront les disciples. C’est
« carré » : restez-y… sortez de la ville en secouant la
poussière de vos pieds… Là vous montrerez sa grandeur, exaltez-le à la face des
vivants…. Exaltez le Roi des siècles ! Amen.
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