Eveillé depuis une
grande heure, rumeur d’orage, flashes of lightning (chaque langue a ses
spécialités, l’alsacien pour les petites choses de la cuisine, de la botanique,
des ambiances familiales, l’anglais pour le ciel et ses colères, the gathering
storm, en quoi Churchill ne pouvait être qu’Anglais et en guerre, we shall
never surrender – il est vrai qu’Hitler disait la même chose mais avec moins de
diction). Temps présent : l’Iran en passe de devenir, tout simplement le
principal facteur de stabilité (pour « l’Occident ») au Proche et au
Moyen-Orient : depuis le séjour que j’y fis à l’automne de 1970, j’y
appris la mort du général de Gaulle et fis alors l’aller-retour Colombey, je
sais deux choses sur ce pays. Ce sont des démocrates très intelligents qui
s’accommodent de leur régime permanent, la dictature, malgré les changements
minimes d’apparences du shah aux ayatollah. Et deuxièmement, c’est une des
meilleures diplomaties du monde. Et comme la nôtre en parti en particulier est
à son plus bas niveau depuis… je ne sais quand, car en général elle est bonne…
ce va être du « gâteau » pour le vieux routier qu’est le nouveau venu
de Téhéran. Car principalement, le nationalisme iranien n’est celui de la
Russie à choisir entre l’endogamie mentale et la liberté qui est toujours
ouverture aux quatre vents, c’est un nationalisme de la grandeur, de la mémoire
et de la considération des faits. De la fierté, jamais frustrée historiquement.
C’est un pays qui n’a été ni vaincu ni occupé, ni même en guerre civile. Lequel
des grands pays contemporains peut en dire autant. Et chez nous, un ancien
président aussi impopulaire que l’actuel et ayant creusé depuis 2002 chacune
des tombes vers lesquelles des circonstances que ne comprennent pas du tout nos
dirigeants de quelque spécialité professionnelle (médias, entreprises, voire
une partie de notre clergé, politique évidemment pour ceux qui se font voir,
les bons restant silencieux et au travail), un ancien président tout bonnement
crache dans la soupe que son parti lui a offert à hauteur de onze millions,
compris les timbres-postes et les amendes personnelles, et veut faire imaginer
que sa candidature en 2017 sera non seulement victorieuse mais créatrice d’un
nouveau parti, voire d’une toute nouvelle scène politique. O tempora, o mores.
Jonas bougonnait ainsi sous son ricin.
Je vais mesurer Jérusalem pour voir quelle est sa largeur et
quelle est sa longueur. (Zacharie II 5 à 15 passim ;
cantique de Jérémie XXXI 10 à 13 ; évangile selon saint Luc IX 43 à 45). Le
crible du Jugement dernier ? non, la capacité (de toute créature, de toute
personne) à être universelle d’accueil et de sens, l’Eglise… Jérusalem doit
rester une ville ouverte, à cause de la quantité d’hommes et de bétail qui la
peupleront. Comment et pourquoi ?
parce que Dieu y habite et qu’Il attire l’humanité entière, qu’il aimante Sa
création totale, qu’on accourt à Lui quand enfin les yeux se dessillent et
s’affinent de joie. Chante et réjouis-toi, fille de Sion ; voici que
je viens, j’habiterai au milieu de toi (et
c’est aussi l’Annonciation, le fruit de vos entrailles est béni… et Il a
habité parmi nous), déclare le
Seigneur. En ce jour-là, des nations nombreuses s’attacheront au Seigneur,
elles seront pour moi un peuple, et j’habiterai au milieu de toi. Le Christ Jésus excelle à ces tête-à-queue
auxquels les disciples sont rebelles : propos incompréhensibles et
décourageants au possible, instants et décalés. Mettez-vous bien dans la
tête ce que je vous dis là : le Fils de l’homme va être livré aux mains
des hommes. La cécité par peur, par
manque de foi, peut-être, surtout selon l’époque et l’itinéraire, la Pentecôte
est loin encore pour les disciples, les miracles, la Transfiguration édifient
tout autre chose qui « colle » assez bien avec l’espérance
messianique : les disciples ne comprenaient pas ces paroles, elles
restaient voilées pour eux, si bien qu’ils n’en saisissaient pas le sens, et
ils avaient peur de l’interroger sur ces paroles. Tout ce qui n’est pas « mon » interprétation ou
« mon » habitude dans les textes saints, dans la liturgie, dans
l’histoire, ai-je l’esprit et le courage, est-ce que je prends le risque
d’interroger le Christ, mon Dieu et notre Dieu, le risque d’avoir tort dans mes
vues et d’avoir à tout reprendre de ma lecture. La science se perd e se trompe,
mais la prière jamais, ni perdue, ni mal adressée. Elle n’est jamais de la joie
au deuil, elle est toujours espérance. Ils affluent vers la bonté du
Seigneur.
Prier pour les miens,
mes aimées, ceux de ma route, de toute route. Nous entre’atteindre tels que nous
sommes et dans nos langues respectives. Marguerite, pas habituée de naissance,
c’est sa pétition, à ce que sa mère, reprenant un emploi quoique tout autre que
son atavisme et son expérience, réclame présence, soin, et intérêt. Télévision,
valoriser ce qu’elle affectionne en le regardant avec elle, à son appel
d’ailleurs et en y passant un moment merveilleux, ainsi la version américaine
et Montagnes rocheuses du Crin blanc de mon enfance. Celui
qui disperse Israël le rassemble, il le garde, comme un berger son troupeau.
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