Rentrée
des classes, silence. Ceux pour qui cela dit quelque chose, un souvenir. Ceux
pour qui cela signifie tout, l’univers, enfants, professeurs, parents,
administration. Ceux pour qui cela ne signifie rien, comme des jours sans nuit
ou des nuits sans jour, perpétuelle obscrurité ou chez notre vieille dame, l’électricité
en permanence. Syrie…. les démocraties vaincues par elles-mêmes : le refus
des parlements, l’isolement de ceux qui voulaient « y aller », les
dictatures préférées à quoi que ce soit d’autre, plutôt HITLER que BLUM… les
Romains que le Christ. J’exagère. Chacun a raison ? des raisons ?
sauf ceux qui meurent, qui hier sur les places publiques craignaient les bombes
« occidentales », qui seront gazés ailleurs par leurs compatriotes de
l’autre bord…
Prier…
[1] tous furent effrayés, et ils se disaient entre
eux : « Quelle est cette parole ? car il commande avec autorité
et puissance aux esprits mauvais, et ils sortent » ! Peur de l’inconnu, de l’insolite, de
l’inexplicable. Le Christ faisait peur, l’immense dérangement, la mise en
question de l’ordre établi, fut-celui des Romains, des publicains, de hiérarchies
religieuses sans doute détestées par beaucoup… Sagesse du Padre Pio : la
tentation, laisser tomber, la pensée du Christ crucifié dans nos bras, l’image
comme le conseil sont forts. Il y a des saints, tous sont utiles, leur manière
n’est pas tant à imiter qu’à comprendre dans son fond, ils s’en sont
« tirés », du tragique et du facétieux de l’existence, ils ont fait
une marche vers Dieu en pleine vie. Vous savez très bien que le jour du
Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. … Dieu ne nous a pas destinés à
sa colère ; il nous a destinés à entrer en possession du salut… C’est cet ordre étonnant qu’établit le
Christ, auquel adhèrent les saints, et qui surprend toujours. Qui fait une
autre solidarité, une dialectique du travail et de l’amour mutuel, de la confiance. Réconfortez-vous les uns les autres et travaillez à vous construire
mutuellement comme vous le faites déjà. … Le Seigneur est le rempart de ma
vie ; devant qui tremblerai-je ?
Deux
anniversaires. Hier, celui de la mort de mon cher Erich BIELKA, ministre des
Affaires étrangères de Bruno KREISKY, mon mentor en Autriche et mon initiateur
à toute l’Europe centrale de l’Est, à probablement l’une des grandes lacunes de
l’autre siècle, présageant nos deux autres grands ratages : la
décolonisation, puis l’implosion soviétique. Peut-être en ce moment ratons-nous
la mûe de la démocratie, chez nous et ailleurs (Proche-Orient, Afrique) par
excès de modélisation, la démocratie dont nous n’avons su ni donner l’esprit
aux uns, l’envie aux autres : Russes et Chinois. Nous ne léguons,
serviteurs, que le goût du lucre, de la domination, de l’argent et donc de la
dictature… le mensonge. Et aujourd’hui, la naissance de ma chère mère, femme
accomplie s’il en fut, s’il en est, produit très simple d’une société au
naturel très construit et d’un tropisme très fort pour l’affection,
l’affectivité, la sociabilité moyennant le respect mutuel, la responsabilité de
soi, la dignité des autres et de soi. Une mère forte qui me confia tôt pour
notre bonheur mutuel et une entente de tous les instants et de tous les lieux,
sa vulnérabilité. Maman, la victorieuse.
J’ai demandé une chose au Seigneur, la
seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma
vie, pour admirer le Seigneur dans sa beauté. Ainsi,se protège et se bâtit une existence humaine. Et notre mutuelle
osmose, pas nécessaire à dire ni expliciter… tandis que notre trésor s’éveille
et que la rentrée – appréhendée – va s’effectuer. Le jour est peu lumineux. Pas
un temps ni une météo. de vacances.
[1] - 1ère lettre de Paul aux Thessaloniciens V 1 à 11 ; psaume
XXVI ; évangile selon saint Luc IV 31 à 37
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