Hier
Chef d’œuvre… nos anciens
radicaux-socialistes et leurs motions « nègre-blanc »… sont enfoncés par Obama :
"J'ai décidé que les Etats-Unis devraient agir militairement contre
des cibles du régime syrien" pour le punir d'avoir utilisé ses armes chimiques
contre des civils, a affirmé le président américain dans une intervention
solennelle depuis la
Maison Blanche. … Nous sommes prêts à frapper quand nous le
choisirons (...), je suis prêt à donner cet ordre", a continué Barack Obama,
évoquant une intervention sans troupes au sol, "limitée dans le temps et dans
son ampleur… Mais "je vais demander l'autorisation des représentants des
Américains au Congrès pour un usage de la force", a ajouté M. Obama, en
exhortant les élus à soutenir cette demande au nom de la "sécurité nationale"
des Etats-Unis. "Je crois depuis longtemps que notre puissance réside non pas
seulement dans notre puissance militaire, mais aussi dans l'exemple que nous
représentons d'un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple",
a-t-il lancé. Le Congrès est en vacances jusqu'au 9 septembre, ce qui éloigne la
perspective d'une action militaire américaine imminente contre le régime de
Bachar al-Assad. Pour l’orgueil français, le président
américain aurait appelé le nôtre pour lui faire part de sa
« décision ».
Donc toujours rien… et dix
jours encore, c’est l’éternité. Pour moi, tout l’intérêt est dans la crédibilité
des uns et des autres. Il apparaît que nous sommes crédibles, nous avons
« fait » la Libye et le Mali, sous deux chefs d’Etat très différents.
Démocratie ? réalisme ou prudence pour la chose militaire ? le Parlement
n’intervient de façon décisive qu’au bout de trois mois d’opérations
extérieures. La séance de mercredi prochain (le 4) ne sera que consultative, pas
de vote – je crois – et les arguments de part et d’autres sont archi-connus.
Poutine, jusqu’à présent, n’a eu à faire la preuve de rien. Obama doit au
contraire tout prouver.
L’étonnant, ces jours-ci
et dont il me semble que ce n’est guère remarqué ni commenté, c’est la forme de
l’opposition à l’intervention, du moins selon ce que j’en lis : le petit groupe
de l’U.M.P. extrême emmené par Jacques Myard, a été le premier à
s’exprimer, avec « Valmy » lui faisant aussitôt écho, le citant-même, puis le
mouvement d’éducation populaire de Jacques Nikonoff. Echo du Vatican, dépêche
d’un site que j’apprends – Compas – et même conversation d’hier avec mon ami
djiboutien. L’essentiel de la thèse des opposants est que le fait du gazage de
la population civile le 21 Août dernier n’est pas établi, encore moins que ce
soit de la resppnsabilité de Bachar, car les rebelles et ses adversaires
disposeraient aussi de ces gaz ! Proposition et instance du Vatican et de ces
éléments de l’opinion : attendre le rapport des experts (mais ceux-ci n’ont reçu
mandat que de déterminer les causes de la mort des gazés, pas de savoir qui a
utilisé cette arme, ce n’est d’ailleurs pas du tout le même métier, l’expertise
biologique et le renseignement militaire), négocier, notamment avec Poutine,
dialoguer entre parties syriennes. J’ai peine à croire que l’on puisse tenir un
tel langage : la négociation a été tentée depuis trente mois, les victimes ne se
sont pas gazées elles-mêmes, faudrait-il croire à une machination énorme,
l’opposition fabriquant un faux mortuaire pour en accuser
Bachar…
Il est vrai que tous les
Etats entourant la Syrie sont fragiles, que la question israëlo-palestinienne
toujours pas réglée pèse sur la détermination des uns et des autres. Il est vrai
aussi que les diplomates sont faibles : en deux ans, pas le moindre résultat en
direction de la Russie.
Il est vrai enfin que les politiques dans les principaux pays,
sauf la Russie, démontrent par leur mise en minorité ou par leurs hésitations
couvertes par des arifices de calendrier parlementaire, n‘ont pas préparé leurs
opinions respectives. Rien de cela ne surprend ni n’est nouveau. En revanche, la
cohérence et la convergence des arguments de l’opposition m’étonnent car
celle-ci n’a a priori aucun appareil fédérateur du Vatican aux extrêmes de la
droite et de la gauche.
En conclusion, ce soir, je
ne suis pas convaincu par les opposants, je pense qu’il faut intervenir. Mais je
déplore que les trente mois écoulés n’aient pas été consacrés à fléchir le
protecteur de Bachar, sans lequel celui-ci n’aurait pas même les atouts pour
pouvoir se retirer
en sécurité. Il st vrai que la question israëlo-palestinienne
est symétrique : sans la protection américaine, aussi inconditionnelle que celle
de la Russie pour la Syrie, Israël négocierait sérieusement non pas ses
concessions aux Palestiniens, mais l’avenir-même de ses prochaines
générations.
Ce matin
Vieillesse, tout est
limité, le temps, l’énergie, le sexe… mais la jeunesse n’est-elle pas tout
autant limité. N’en avais-je pas sans cesse l’impression, limitée peut-être
moins par la nature mais par la société et des dépendances de toutes sortes.
Elle était tâtonnements et échecs. Aujourd’hui plus rien n’est échec, mais
seulement réalité et donc avec bien moins de prise sur l’affectivité. Je me
concentre sur l’existant, l’obtenu sachant qu’il n’y a d’acquis que ce qui est
constamment cultivé, renouvelé. Le bonheur est-il le même ? Je vivais des
périodes difficiles, mes journaux intimes l’attestent mais je ne me souviens que
globalement de la beauté et du bonheur, le jour le jour et ce qu’il en reste
sont, au moins en moins dans une mémoire sensitive, vibratile et non factuelle,
très différents. Les mêmes « matériaux » résonnent d’une manière à l’époque où
ils se constituent et d’une tout autre maintenant. Et si je suis constamment
heureux malgré autant de difficultés et presque du même genre qu’autrefois,
c’est sans doute que je regarde et vis tout comme constituant du bonheur, du
reçu, du gratuit, du chanceux au point que des alternatives, que je crus vivre
et qui m’auraient amené – décision ou circonstances – à une tout autre chaîne
d’événements : un autre mariage, une suite de carrière, etc… je suis heureux
qu’elles n’aient pas eu lieu. Le point où je suis – à pied d‘œuvre, mais aussi
en contemplation – me plaît. Et cela tous les jours, tous les soirs. En tous
regards. En celles et ceux qui me sont chers. En présence de la chère femme et
de notre fille. Et dans les assauts de nos chiens chaque matin. Et dans ce monde
qui ne demande qu'à être écouté et compris. J'en suis, nous en sommes :
substance et âme humaine, création en cours. Prière qu'est la vie. Vie qu'est la
prière.
Prier, prions…
[1] les leçons de société : quand tu es invité à des noces, ne va pas te mettre à la
première place, car on peut avoir invité quelqu’un de plus important que toi…
quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères,
ni tes parents, ni de riches voisins… la politesse te serait rendue… invite des
pauvres… et tu seras heureux car ils n’ont rien à te rendre. Première scène de la vie publique du Christ
et premier miracle, des noces, un repas, le vin. Dernière repas, la Cène, le
mystère et le sens de l’Eucharistie, du vin encore… le lavement des pieds et la
place à table donc… celui qui s’ écarte du banquet où il était pourtant invité…
Vous êtes venus vers Dieu… vous êtes venus vers la montagne de Sion et vers
la cité du Dieu vivant… vers des milliers d’ange en fête… vous êtes venus vers
Dieu, le juge de tous les hommes et vers les âmes des jutes arrivés à
la perfection.
Vous êtes venus vers Jésus, le médiateur d’une Alliance
nouvelle. Paul ou son disciple donne le
sens d’une démarche de foi, tout intérieure et vive, consciente : rien de
matériel comme au Sinaï, pas de feu qui brûle, pas d’obscurité, de ténèbres, ni
d’ouragan, pas de son de trompettes, pas de paroles prononcées par cette voix
que les fils d’Israël demandèrent à ne plus entendre et au Golgotha crurent avoir éteinte. Tandis
que les commensaux de Jésus, aveugles de moeurs et de comportements les plus
banaux, le sont autant vis-à-vis de Celui qui leur donne une parabole qui est
bel et bien leur tendre un miroir. La puissance du Seigneur est grande et
les humbles lui rendent gloire. La
vieillesse est sans doute le temps de l’humilité, et il n’est pas nécessaire de
la proclamer ou de l’avouer.
[1] - le Siracide III 17 à 29
passim ; psaume XLVIII ; lettre aux Hébreux XII 18 à 24 ; évangile selon saint
Luc XIV 1 à 14 passim
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