Jeudi 26 Septembre 2013
09
heures + Retour d’avoir déposé Marguerite à l’école. Nous prenons l’habitude
depuis trois quatre jours de vraiment y arriver en avance, au moins un quart
d’heure, elle est plus détendue, nous le sommes tous deux. Elle assure qu’elle
n’a plus de même à se lever, qu’elle n’a jamais dit qu’elle n’aimait pas aller
à l’école, au contraire. J’admire qu’elle ait, à son âge, besoin de si peu de
sommeil, elle me dit que moi aussi : soit mais j’ai soixante-dix ans et
elle seulement neuf. Comme toujours, elle se récrie, elle ne les a pas encore.
Explication de mots, aussi, le a- privatif, le grec, en faire si elle va à
Saint-François-Xavier. Elle répond regretter que sa mère ne lui ai pas aussitôt
parlé l’allemand à sa naissance, elle reste preneuse. Ce moment du matin
ensemble, à rouler, aujourd’hui dans le brouillard, on dirait qu’on va vers un
mur – oui, on dit « foncer dans le brouillard » – est important. Celui-là
et le soir pour la prière ensemble. J’ai pris l’habitude d’être à genoux au
pied de son lit pour ne pas déformer le matelas (de Maman..)
Lever plus tard que d’habitude : je suis
dispensé d’un compte-à-rebours pour la diffusion de ma prière du matin… sept
heures et quart. Dès hier soir, quoique subissant d’abord les incommodités
d’avoir à m’adapter aux présentations de l’ordinateur de notre fille, mais le
toucher du clavier et la « souris » intégrée sur la même petite
tablette tactile, minore ma difficulté, puis réalisant que je suis en panne
complète de messagerie, puisque je n’ai pas en mémoire indépendante mes
adresses électroniques, j’ai pris les choses avec philosophie. Petite épreuve
d’adaptation, avertissement si je récupère toutes mes données et toute ma
messagerie de faire davantage de passages en mémoires additionnelles et en
disque dur… et puis détachement : la maison à ranger, du débroussaillage,
les chardons proches d’égrener, etc… est-ce la foi, est- ma psychologie et mon
caractère un peu ajustés par ces quinze-dix-huit ans de débine-déprime ?
mais n’est-ce pas une grâce et une aide que d’avoir à modifier un peu rythmes
et caps ?
Je
« tape » donc sur l’ordinateur de notre fille, et à sa propre place
et table de travail (le mobilier de jardin, laqué blanc). C’est agréable, le
regard devant le buissonnement du dehors au sein duquel parfois s’installe
Snoopy. Par la messagerie d’Edith, je ferai le minimum avec mes partenaires
mauritaniens et mes adresses pour Megève sont dans mon carnet de terrain. Mes
blog. accès antérieur à la mise en place de firefox par Jérémy sont accessibles pour le titre
quotidien, je fais donc prendre patience. Ma note en délibéré pour le tribunal
administratif, si je parviens à installer l’imprimante sur l’ordinateur de ma
fille, est réalisable. Et je peux documenter ma note politique par
dépouillement du Monde sur ce
clavier, et même la rédiger en partie, quitte à attendre mon ordinateur pour ce
que j’avais déjà commencé. – Les mises en page ne se commandent pas de la même
manière, des changements sans doute, mais – donc – je peux provisoirement me
passer de ma machine personnelle. Je serai heureux de ranger, heureux aussi de
retrouver mon stylo. vert même si la plume du bleu, progressivement
(qualité !) s’est remise en place d’elle-même.
Prier…
salubrité hier de la lecture des propos du pape François, dont je me ferai le
compte-rendu et les mémoires dès que possible. Combiner avec le sel de la terre de RATZINGER
pour ce qui est de la manière de gouverner à l’Eglise, de réfléchir sur la
manière de gouverner, la rapportant autant à un but, qu’aux objets de ce
gouvernement et aux populations à administrer, autant qu’aux ministres de cette
administration. Exceptionnalité que ces deux témoignages soient disponibles, et
qu’ils soient de nos papes. Je ne crois pas que nous disposions de cela pour
leurs prédécesseurs. Chez nous, les trois premiers présidents, de GAULLE
évidemment, ont donné une réflexion sur ce sujet capital, mais depuis plus
rien. Et cette réflexion personnelle qui pourrait implicitement se ressentir
dans leurs interventions publiques, ne se présente autant dire jamais. Le
citoyen n’est pas admis au partage d’une pensée et d’une réflexion sur
l’exercice du pouvoir dans sa cité. Ce n’est que commentaire, le sien, ou celui
des professionnels de l’observation, du journalisme, commentaire faible, et les
« politistes » publient sur les résultats de l’action politique ou
publique, sur les contraintes et paramètres les déterminant ou les limitant en
partie, jamais sur la source d’âme, de psyché, de personnalité selon celui qui
a été élu pour présider l’ensemble, en répondre. L’Eglise de ces années-ci est
propice, elle, à cette réflexion instrumentable. Salubrité surtout par le calme
intérieur de ces deux papes et surtout par leur témoignage qu’il n’y a rien
d’extraordinaire dans leur vie personnelle, dans leur vie spirituelle, dans
leur prière-même. C’est la tranquille constatation que sur Dieu, ils ne sont
pas plus avancés, favorisés que nous. Non que la foi chrétienne soit jamais
banale : c’est toujours une grâce exceptionnelle, personnelle ouvrant par
conséquent, appelant expressément une relation personnelle, la confiance par
reconnaissance. Témoignage donc de fraternité quels que soient les ministères
et fonctions. Ceux des laïcs sont aujourd’hui décisifs.
Prier
donc… avec eux, avec tous, avec notre fille en classe, aux fréquentes
interrogations sur Dieu, avec ma chère femme qui prépare son cours, avec mon
jeune moine qui, même dans la marmite d’un diable, le chef ou un/une quelconque
pour l’occasion, n’est qu’en attente et dont j’ai toute confiance qu’il
rebondira vers encore plus de vérité dans l’ineffaçable sacerdoce dont
l’empreinte lui a été donnée, dans ses vœux et son pari d’absolu énoncés
intimement plus encore que publiquement à son entrée « en religion »…
avec « mes » morts, avec mes chers parents, avec cette petite fille odieusement
et plus encore bêtement (pas seulement bestialement, d’ailleurs les animaux ne
s’entretuent que par nécessité, jamais par lacune ou débilité)par ses père et
mère… prier avec tous en tout temps, en toute civilisation, en tout lieu. Réfléchissez
à ce que vous devez faire. Oui, depuis
deux ans et quelques mois, ce sur-place un peu par mal-être physiologique et
moindre santé/énergie, beaucoup par tristesse sur notre époque, notre pays, et
aussi du fait de nos propres étranglements pratiques… je ne suis pas parti vers
une nouvelle étape. Celle-ci est maintenant manifeste en temps et en heure, en
thème-même. Parabole du Temple, insistante dans la liturgie de ces jours-ci,
parabole de sa reconstruction par chance historique, par ardeur et ferveur
retrouvées. Allez dans la montagne, rapportez du bois pour rebâtir la
maison de Dieu. Précédent dans ma propre
vie ? tout simplement mes souhaits, mes interrogations d’adolescence sur
une vocation et aussi l’alternative d’une carrière pour notre pays. La vie de
plus en plus nettement me propose l’invention de l’ensemble de ces deux
projections qui ont été la continuité de mon existence sans que la réalisation
s’en fasse. C’est maintenant. Je prendrai plaisir à y demeurer, et j’y
serai glorifié. Le Temple, pas seulement
de notre âme : et habitavit in nobis… et nous viendrons faire notre
demeure en lui … mais notre existence,
l’œuvre de notre existence, projetée, souhaitée par Dieu, accomplie par nous
sous son inspiration et avec Sa force, Ses matériaux. Notre vie quotidienne est
Temple. – Aggée I 1 à 8 ; psaume
CXLIX ; évangile selon saint Luc IX 7 à 9) – Réflexion sur le vécu, sur
les événements, exemple d’Hérode qui apprit tout ce qu’il se passait et il
ne savait que penser… il disait « Jean, je l’ai fait décapiter, mais qui
est cet homme dont j’entends tellement parler ? ». Et il cherchait à
le voir. Le comble : il le
rencontrera en effet, mais aura été incapable de le reconnaître, donc de le
connaître. L’Histoire, notre histoire à chacun également sont manifestes, mais
nous ne savons pas, je ne sais pas voir. Car le Seigneur aime son peuple,
il donne aux humbles l’éclat de la victoire.
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