Mardi 1er Août 2017
17
heures 15 + Eveillé tard, fatigue cumulée, tant de
« choses » dans la
tête, expérience d’une exploration tous les trois ensemble
et à l’étranger. –
Dialectique des prochaines semaines, apparemment peu
changée, mais dont j’ai
conscience 1° qu’elle est la bonne, et 2° qu’il y a
urgence. Ecrire dans le
mois ce que je titre maintenant : la
semaine de Londres, qui me permet de tout
réfléchir et dire en tous domaines
dont j’ai résonnance en moi, l’absorption avec une manière
de structure de mes
deux projets d’auto-biographie « choisie ». Sous-titre, ce
mot de
Marguerite à un tout autre propos quand elle a dédaigné
une confidence à
l’oreille : c’est
nul, les mots
d’ambiance.
Reçu
de TC. le 27 Juillet, ce que je ne lis que maintenant [1]
avant de relever de
mon si cher K. [2]
des réflexions de
fond. J’ai reçu aussi J R [3],
daté du 24 tandis que
nous sommes en vol vers Londres. N F. aussi du même
après-midi [4].
C’est la mise à jour des
réponses à ma question : comment
appréciez-vous les débuts de ce quinquennat ? Pour moi, elles coulent de source, de la même,
mais de plus en plus
alimentée par de grosses rivières. Maladresses en
politique intérieure, avant
même le gros des « réformes », les ordonnances réformant
le Code du
travail, comme rien n’avait été fait l’an dernier et avant
tout bilan des
derniers textes. Cette mise en question des directeurs
d’administration
centrale en tant que tels set selon des critères pas
explicités, mais qui sont
en profondeur une défiance sur leur loyauté envers le
nouveau règne :
aucun précédent sauf les jurys d’épuration à la
Libération. Aux Etats-Unis, les
grandes nominations sont examinées par le Sénat qui peut
les refuser (ainsi mon
homologue américain au Kazakhstan, arrivé le tout premier,
donc en Juin 1992,
n’a été « validé » qu’en Décembre) : en France, aucun
contre-poids au « système des dépouilles ». Et qu’est-ce
que cette
exigence de loyauté : un serment politique ? cf. Vichy… et
pour
quelles actions ? Un autoritarisme que l’on veut mais dont
on n’est pas
assuré qu’il soit accepté. D’autant que la popularité a
déjà vite et
brusquement baissé. La « nationalisation » des chantiers
de Saint-Nazaire
sans avoir convaincu les Italiens d’un maintien du
partenariat est
illogique : s’il y a nationalisation, il est prématuré de
la dire
temporaire sauf à en fixer les objectifs, et s’agissant de
la part d’un des
Etats-membres, indemnisé ou pas, ce qui n’est pas encore
clair, ce n’est pas
une manifestation d’européisme, mais de méfiance et donc
une pratique de part
et d’autre psychologiquement rétrograde et antérieure à
toutes Union et
ambition européenne. Rumeur d’un projet européen – sur
lequel je n’arrive pas à
me documenter et interroge donc Phe [5]:
EM devrait le « propagander »
en visitant ses homologues : oui, pour le pèlerinage, s’il
est d’écouter,
mais non pour une pédagogie assez méprisante de nos
partenaires. Rien ne semble
avoir été déjà approché chez nos partenaires. L’Allemagne
est inquiète, ce qui
divulgué du « projet » est très lacunaire, sinon même
contraire à ce
qui fonctionne. Quant à l’Angleterre, dont nous arrivons
et qui, selon ses
télévisions, voit en EM un nouveau Louis XIV cumulant tous
les pouvoirs personnellement,
et un autre BLAIR, trois mandats consécutifs, recevant à
effet d’images, les
artistes… elle nous voit en ennemi dans la négociation du
Brexit.
Certainement, FM s’y serait pris tout
autrement.
Mort
solitaire de Jean MOREAU, une des actrices les plus
contemporaines de ma propre
existence… tant de titres et films. Une femme qui a
accepté de vieillir, et a
continué de « joué » telle quelle. Jules et Jim, Les
valseuses, et
l’un des plus récents, une femme de son âge qui rompt avec
tout et part en vadrouille,
titre ? Charlotte
Prier…
comme chaque jour, matin ou soir, depuis notre envol pour
Londres, lecture
cursive des textes de la messe quotidienne.
22
heures 53 + Consulté google sur les trois
« objets » des
textes du jour [6] :
laTente de la Rencontre, le diable, l’ivraie. La Tente de
la Rencontre ne pose
que la question du découpage du texte proposé puisqu’elle
semble d’abord
ouverte à tous : quiconque voulait consulter le
Seigneur devait sortir
hors du camp pour gagner la tente de la Rencontre, mais au vrai elle est celle d’un tête-à-tête, à
peu près exclusif
puisque le jeune Josué, fils de Nouan, ne quittait
pas l’intérieur de la
Tente… Au moment où Moïse entrait dans la Tente, la colonne
de nuée descendait,
se tenait à l’entrée de la Tente, et Dieu parlait avec Moïse
. En revanche, deux
acceptions sont possibles,
chacune riche : soit un édifice précaire et aussi nomade
que le peuple
choisi, que nous dans nos vies : à chaque étape,
pendant la marche au
désert, Moïse prenait la Tente et la plantait hors du camp à
bonne distance, soit
une préfiguration du Temple de Salomon
que David prévoyait d’abord de construire. La première
acceptation insiste sur la
rencontre avec Dieu, la seconde a cours avec l’Arche
d’alliance. Dans les deux cas,
le Christ est préfigué, surtout si le Temple continue la
Tente. Selon la parabole
dont ls disciples demande en clair tout le sens, l’ivraie
ce sont les fils du Mauvais,
l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable. Il semble que les
interprétations à propos
du diable varie à chaque âge de la spiritualité
chrétienne. Le nouveau préposé général
des Jésuites, le réduit à un symbole, les manichéens en
faisaient un rival de Dieu.
Manifestement, qu’il s’agisse d’un être spîrituel
particulier ou d’une tendance
innée (le péché originel) en nous, il me semble que nous
pouvons les définir comme
la mort, la négation de Dieu, non pas la mort comme
passage à l’air libre, à la
liberté, à la vie éternelle, mais comme leur absolu
contraire, donc notre anéantissement
sauf compassion de Dieu. A vérifier, mais Jésus dans les
procès et la torture n’incrimine
ni le Mauvais, ni le diable, ni quiconque. Les hommes sont
même secondaire, le dialogue
avec Son Père remet bourreaux, disciples et chacun de nous
a une place subordonnée ;
Le combat est celui de l’humilité, de l’obéissance.
L’ivraie en biologie est donc
une graine plus ou moins enivrante, comme l’est toute
tentation, l’esclavagisation
par la tentation puis la chute.
Les « nouvelles »
de ce soir : les JO à Paris en 2024 ont été achetés, Los
Angeles aura la subvention
qui va avec, quelques dix milliards, que nous n’aurons
pas. Il est supputé que cela
nous coutera 6,3 milliards, mais pourra créer de 150.000 à
200.000 emplois (le chiffre
avancé pour la « transition énergétique » et toujours pas
vérifié…). Il
s’agit pour moitié d’organisation et les frais de sécurité
ne sont pas inclus. Images
lamentables de nos politique censées être de la gestion,
tandis que le gouvernement
et surtout EM se targuent d’une communication exemplaires
(au bénéfice du pouvoir).
Illustration, la panne de dimanche à ce soir pour le
trafic dépendant dr la gare
Montparnasse. Cause probable, les mises en place des
nouveaux TGVs vers Rennes et
Bordeaux. PELY, peu sympathique, n’a pas tort : prouesse
d’avoir trouvé la
panne, mais communication déficient de la SNCF et plus
encore le méli-méo de la
préocupation gouvernement, secrétaire d’Etat, ministre
puis Premier ministre ?
Avec courage…EM s’est gardé d’intervenir. – De nouveau des
feux, probable origine
criminelle.
[1]
- Le
27/07/2017 à 01:10, TCa écrit :
Devant
votre questionnement, et à l'heure où je suis déjà bien
occupé par le travail
d'écriture sur lequel j'ai l'honneur de travailler,
j'aurais tout de même
souhaité vous livrer mes réflexions.
En
effet, il est évident selon moi que ce début de
quinquennat suit à la lettre
une stratégie de communication qui elle-même s'inscrit
dans le prolongement de
la campagne d'EM, et qui se nourrit de celle-ci. À ce
titre, les 100
premiers jours du président nouvellement élu sont
véritablement réglés de
manière à instaurer une confiance de la société
française envers son dirigeant,
face aux nombreuses critiques qui ont pu lui être émises
lors de son accession
à la présidence de la République.
Du
premier passage d'EM à Bruxelles, de sa rencontre très
médiatisée avec son
homologue canadien, de ses "rapports de force" avec
Trump lors de sa
venue à Paris et à Bruxelles, de son discours à
Versailles, du
fameux "Make our planet great again", de son
positionnement sur
l'État d'urgence et finalement de l'ensemble du
traitement médiatique qui en
découle, les apparences semblent demeurer extrêmement
favorables au chef
de l'État, qui cherche à établir des bases d'une
solidité sans égale afin de
consolider une gouvernance stable et sans oppositions.
Toutefois,
certains événements récents, partiellement maîtrisés,
semblent également
démontrer que la tâche est encore loin d'être accomplie
pour le nouveau
président en ce qui concerne ses choix stratégiques :
l'épisode du chef
d'État-major et le choix de la nouvelle Ministre de la
Défense, la démission de
l'ancien garde des sceaux, la baisse annoncée de l'aide
au logement par
rapport à la situation financière encore fragile d'une
grande majorité de
français... De manière générale, le président de la
République a su
constituer un entourage gouvernemental à la fois
renouvelé, et apte à tenir la
cadence vis-à-vis d'une situation internationale
toujours plus instable.
Toutefois, il est selon moi fondamental que cette
gouvernance nouvellement
établie ne s'arrête pas à des événements marquants
volontairement prévus sur les 100 premiers jours afin de
gagner
une confiance partielle, voire éphémère, des français.
Le cas d'un nouvel
attentat terroriste de grande ampleur serait à ce titre
un renversement général
de la stratégie gouvernementale, et amenuiserait cette
confiance en voie
d'acquisition pour laisser place à un questionnement
profond des
compétences d'EM, basé sur les critiques déjà émises
lors de sa campagne
présidentielle.
[2]
-
[3] - Le 24/07/2017 à 16:18, J R a
écrit :
Les français avaient besoin
d'un renouveau politique, en choisissant une jeunesse sans
vraiment la
connaître, un idéologique sans vraiment l'avoir méditée,
un tsunamis qui n'est
finalement qu'une simple vague putride. Les français n'ont
pas réfléchis, un
peu comme des enfants lors de l'ouverture des cadeaux de
Noël, dans la
précipitation et dans l'espérance de trouver l'instigation
d'une vie meilleure.
C'est d'une certaine façon le serpent dans le jardin
d'Éden, on ne le connais
pas ou peux, il ne paraît pas mauvais, on ne s'en méfie
pas et l'on se rend
compte que l'on a fait rentrer le loup dans la bergerie.
Pourquoi se méfier de
l'homme qui vous annonce le renouveaux politique que vous
espérez depuis
presque deux quinquennats. Ce choix peut se comprendre,
mais la marche
s'enraye, elle est discrédité par l'incapacité de ses
députés, assemblée d'incapables
et d'utopistes n'ayant aucune expérience (dans le temps)
de la politique mais
il est vrai, une expérience notable dans le monde du
travail (pour la plupart).
Il nous est aussi possible de parler de cette bande de
lâches et de profiteurs,
autoproclamés "Macron-compatibles". Les rats quittent le
navire
vermoulu qu'est le PS, c'est sûrement les députés et
ministres vis-à-vis
desquels j'éprouve le plus de répulsion, des
opportunistes, qui, lorsqu'ils se
sentent en dangers, tentent de se sauver. Ce fut un
spectacle pitoyable, que de
voir ces vautours tenter se racheter avant d'être
définitivement mis au
placard.
L'ascension
fulgurante de
L.R.M jusqu'au pouvoir, est, avec F.Hollande, le coup de
grâce, qui finit
d'achever le P.S. Je pense que la chute sera encore plus
spectaculaire que
l'ascension, elle ne se fera pas selon le pattern
politique classique, mais par
le peuple lui-même, pour être 5 jours par semaine dans
un bastion du communisme
et surtout du trotskisme, je me rend compte que la
classe ouvrière est, de
loin, plus virulente que l'extrême-droite, les congrès
du CCI, de la CGT, de
LO, auxquels j'ai pu assister, m'ont renforcés dans
l'idée que l'extrême-gauche
est bien plus violente tant dans sa vision de la
résolution de notre problème
de démocratie que dans l'acceptation des idées
adverses.
Je pense que lorsque
M.Macron
aura trop abusé de son pouvoir, l'extrême-gauche,
descendra dans la rue, avec
sûrement une violence extrême, l'extrême-droite suivra
un peu plus tard. Dans
le milieu étudiant, nous entendons de plus en plus
parler de l'idée d'une
révolution, étonnamment elle est prise très au sérieux
par les étudiants
d'extrême gauche. Il en découle la violence abordée
précédament, les
manifestations de Nantes (ZAD et loi travail) sont des
exemples qui parlent
d'eux mêmes.
[4] - Le 24/07/2017 à 12:25, N F a
écrit :
Emmanuel Macron ne me
déçoit pas. J'ai voté pour lui au 1er et au 2ème tour
parce que je souhaitais
un président différent et dynamique. Malgré la démission
du Chef de
l'Etat-Major des armées (qui aurait pu mieux se
passer...), globalement, je
suis satisfaite. Il doit remplir ses objectifs
notamment diminuer
l'endettement et "re-construire" une Union européenne
frappée par la
montée des populismes. Toutefois, un homme d'Etat ne
demeure pas moins sans
faille. Il est fondamental d'aider les populations qui
"rament" pour
réussir (baisse des APL des jeunes étudiants...), c'est
toujours frustrant de
voir un étudiant jeune diplômé être rémunéré 1300e par
mois et à travailler
comme un esclave (s'il n'est pas usé par un stage non
rémunéré...). J'avais
précisé à ma dernière auditrice lors de l'audition ENM que
je ne suis pas née
dans une famille aisée. Elle insistait pour connaître les
raisons de mes
périodes d'inactivités. Je lui ai précisé que dans la vie,
on prend ce que l'on
peut pour vivre tout simplement. Je n'en parle pas pour ne
pas attirer les
compassions. Je n'en parle que si on insiste. Aussi, le
gouvernement doit
penser à la jeunesse en ce sens où s'il ne le fait pas,
des manif risquent de
naître et d'entacher son mandat...
[5]
- Le 01/08/2017 à 13:16,
Bertrand Fessard de
Foucault a écrit :
Cher Phe, d'ici deux-trois jours,
lecture annotée et
dialoguée du discours au Parlement. Le recul sera, je
crois, encore plus
propice à ma lecture.
Une tournée du Président dans toute
l'Europe pour défendre son
projet européen ? Annonces de presse ces jours-ci.
Depuis des années, je
souhaite une démarche de ce genre, qui doit être
davantage une écoute et une
collecte qu'un projet tout fait ou à seulement amender
: vous en avez
l'expérience personnelle. Les grandes lignes de ce
projet, pouvez-vous me les
communiquer, j'en serais heureux et opinerais.
Retour d'une semaine à Londres à
l'initiative de notre fille de
douze ans. La simple ambiance pour un "marcheur" et
visiteur. Vous en
rendrai compte.
Chaleureusement.
[6]
- Exode XXXIII 7 à 11 & XXXIV 5 à 28 ; psaume
CIII & XXXIV 5
à 28 ; évangile selon saint Matthieu XIII 36 à 43
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