Mercredi 23 août 2017
Bonheur et fatigue, également
intenses. Fatigue, accès de sudation, de somnolence sinon
de sommeil à ce clavier. Sans cesse m’habitent ces deux
questions, aurai-je la force, aurai-je le temps ? Bonheur,
ma chère femme hier soir chez JFM et sa femme Claude avec
les Hubert M. passionnante, et à déjeuner tout à l’heure
prévenante et explicative comme jamais du pourquoi j’ai
toute ma vie été refoulé, exclu de tout appareil, de tout
groupe de quelque nature qu’ils soient. Marguerite, en
voiture vers Surzur en fin de matinée et pendant notre
kiné : passionnante d’observation de notre dîner d’hier
soir, chacun des personnages étudié en comportement et
forme de la prise de parole. Pour moi, elle observe très
justement que je ne laisse pas de blanc, que je le comble
aussitôt, alors que c’est nécessaire pour une respiration
en groupe.
Politique… la « mini-tournée »
européenne de EM : Vienne où il rencontre Autriche,
Tchéquie et Slovaquie, c’est bien trouvé comme lieu et
assemblage, bien trouvé aussi pour commencer puisque le
modèle fédéral multiculturel et multiethnique, pacifique
au total fut bien le règne des Habsbourg. Mon jugement se
suspend : selon la manière dont il s’y prendra ; selon les
thèmes, selon les résultats, il aura de moi davantage
d’adhésion qu’en politique intérieure. Puisse-t-il
comprendre surtout que là où il arrive, nous avons créé le
« complexe » de la « grande nation », que nous avons
tomber Prague aux mains des Nazis et qu’à cette époque de
maintenant, nous n’avons pas empêché la sécession
slovaque : à voir
donc. – Honteux… après les propos de table de NS rapportés
par Jean d’ORMESSON, l’argent rapporte plus que la
politique où désormais il s’ennuie, voici FF
« rejoignant » un cabinet d’affaires. Ni l’un ni l’autre
ne pense à l’apport qu’ils nous doivent le récit de ce
qu’ils ont fait, vécu, voulu au pouvoir, et cela pas
seulement pour la période quinquennale présidentielle du
premier 2007-2012 avec en témoin ou ad latus le second, mais bien
toute la période ouverte par la chute de la gauche en Mars
1993 et marquée par leur travail politique avec JC… sans
compter quelques éléments sur l’après-2012 et les
batailles pour le contrôle du parti et de l’élection de
2017. Et pis.. à proportion des responsabilités qu’ils ont
exercé au plus haut du pays, les voici chacun à s’occuper des
transactions sur notre patrimoine avec l’étranger. Il nous
fait une juridiction, au moins d’honneur mais très
médiatisée et ayant pour sanctions à administrer, tout ce
qui diminuerait ou annihilerait la notoriété et les moyens
d’influence de ces personnages qui ont abusé de nous en
gouvernant mal et maintenant en dilapidant le le bien
commun.
Prier… n’ai-je pas le droit de faire ce
que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il
mauvais parce que moi, je suis bon ? La parabole dite des
ouvriers de la dernière heure et une autre parabole, le
dialogue historique – importance symbolique, mémorielle et
politique de Sichem depuis Josué ou même auparavant, à
vérifier – du peuple avec Yotam [1].
La monarchie que veut le peuple et qui les pressurera. Je
croyais le dialogue surtout entre Samuel et le peuple. Les
deux montrent que la monarchie n’est pas a priori
l’institution prisée de Dieu, plus qu’une quelconque
autre. Un jour, les arbres se mirent en campagne pour
se donner un roi et le consacrer par l’onction… et se font piéger en
élisant par défaut, puisque personne d’autre ne brigue la
royauté : le buisson d’épines répondit aux arbres. Si
c’est de bonne foi que vous me consacrez par l’onction pour
être votre roi, venez vous abriter sous mon ombre ; sinon,
qu’un feu sorte du buisson d’épines et dévore jusqu’aux
cèdres du Liban. [2]
Les autres avaient été
lucides, aussi bien leur propre que le service d’autrui :
faudra-t-il que je renonce à mon huile qui sert à
honorer Dieu et les hommes pour aller me balancer au-dessus
des autres arbres ? … à la douceur et à la saveur de mes
fruits ? … à mon vin qui réjouit Dieu et les hommes… l’olivier, le figuier,
la vigne, et de choisir le tout autre, le stérile… qui
n’arrive pas à y croire. La parabole du maître d’un
domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des
ouvriers pour sa vigne.
Si connue, l’utilité marginale, la libre disposition d’un
bien par son propriétaire, les conventions sociales, cette
parabole n’a-t-elle pas quelque chose que je n’ai pas
encore reçue, dont je ne me suis pas encore aperçu ? La
convention initiale est un accord entre parties sur
le salaire d’une journée. Les heures sont notées,
la jalousie des autres, ou plutôt des premiers embauchés,
les seuls contractuels au sens moderne : ceux-là, les
derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à
l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et de la
chaleur. A tous ceux
qui ont été recrutés plus tard que les premiers, il a
seulement été dit, vaguement… je vous donnerai ce
qui est juste.
Le droit contractuel respecté mais ce qui l’emporte pour
la plupart, ce sont la souveraineté, la mansuétude du
maître. Un autre droit est possible. Recommandé … en
institutions publiques, grande liberté d’invention… en
économie salariale, considérer davantage les laissés pour
compte que les sécurisés : pourquoi êtes vous restés
là, toute la journée, sans rien faire ? – Parce que personne
ne nous a embauchés. Ce
qui revient dans le récit du Christ, c’est le : vous
aussi. Le maître de la
vigne a, exprès, organisé la scène du dénouement : ce
n’est pas le suspense des derniers faisant mentalement une
règle de trois quand ont été payés les premiers puis les
suivants, dans l’ordre d’embauche, c’est la surprise
totale des nantis, des prévisions. Pourtant, en logique et
en droit, rien d’irrégulier.
[1]
- pas accessoire, le lieu
où se choisirent les institutions : Sichem… devenant la
première capitale d’Israël
[2]
- livre des Juges IX 6 à
18 ; psaume XXI ; évangile saint Matthieu XX 1 à 16
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