SANTA GIOVANNA FRANCESCA DE CHANTAL RELIGIOSA / I |
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wikipédia à jour au 8 mai 2017
Jeanne de Chantal
Sainte Jeanne de Chantal
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Sainte, fondatrice de l'ordre de la Visitation
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Naissance
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Décès
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Nationalité
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Vénéré par
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Fête
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Saint patron
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Elle est la patronne de toutes les vocations,des personnes
oubliées, des mères de famille, des veuves et des femmes portant le prénom
Jeanne, France ou Francine ou Chantal.
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Sommaire
- 1 Une noble éducation
- 2 De l'amour conjugal à l'amour de Dieu
- 3 Un ordre nouveau pour répondre aux besoins de son époque
- 4 Sainteté
- 5 Notes et références
- 6 Bibliographie
- 7 Liens externes
Une noble éducation
Orpheline de mère à l'âge de 18 mois, son père Bénigne Frémyot1, président à mortier au Parlement de Bourgogne, issu de la noblesse de robe, lui donna une solide éducation puis la maria (dans la noblesse d'épée en 1592 à Christophe de Rabutin, baron de Chantal. Le couple très uni eut six enfants :- un enfant mort-né (1592)
- un enfant mort-né (1594)
- Celse-Bénigne, baron de Chantal (né en 1596, mort à la bataille de l'île de Ré le 22 juillet 1627) épousa en 1623 Marie de Coulanges (1603-1633), et fut le père de la marquise de Sévigné.
- Marie-Aimée (1598 - 1617) épousa en 1609 Bernard de Sales, baron de Thorens (1583+1617), frère de François de Sales, évêque de Genève, cofondateur de la Visitation. Morte des suites de ses couches après avoir reçu le voile des visitandines,
- Françoise (1599 - 1684) épousa en 1620 Antoine de Toulongeon (+ 1633),
- Charlotte (1601 - 1610)
De l'amour conjugal à l'amour de Dieu
En 1601, Christophe de Rabutin de Chantal mourut, victime d'un accident de chasse. La jeune veuve, après une période de deuil marquée par la rancœur et le désespoir, se sentant appelée par Dieu, se mit à la recherche d'un guide spirituel. Entre-temps, elle avait cherché refuge auprès de son beau-père, lequel vivait en concubinage avec une de ses servantes qui traita assez mal la jeune veuve. Jeanne subit toutes ses avanies avec patience et douceur. Elle fit vœu, quoique jeune encore, de ne point se marier, et, après avoir établi ses enfants, elle se consacra tout entière à des œuvres de charité.En 1604 elle rencontra un prélat du Duché de Savoie, François de Sales, évêque de Genève en résidence à Annecy (Genève étant la Rome des réformés), venu à Dijon pour prêcher le carême : elle s'ouvrit à lui et il accepta de la diriger.
Un ordre nouveau pour répondre aux besoins de son époque
En 1610, libérée de ses obligations familiales, elle rejoint François de Sales dans son diocèse et sous sa direction spirituelle fonde une nouvelle congrégation, l'ordre de la Visitation dans la résidence annécienne de la Galerie, possession de François Viollon de la Pesse, dans le duché de Savoie.Déjà en 1615, un premier couvent fut fondé en France, à Lyon. L'année suivante vit la fondation du couvent de Moulins (1616).
À partir de 1618, l'ordre devint un ordre cloîtré par décision du pape Urbain VIII et avec l'assentiment de François de Sales.
Monastère Sainte-Marie-d'en-Haut à Grenoble
Après une grave maladie due à la perte de son gendre, de sa fille et de leur
enfant mort-né, Jeanne fut appelée à fonder de nouveaux monastères en France, à
Grenoble (1618), Bourges dont son
frère était évêque (1618),
Paris (1619) où les
oppositions et les calomnies ne manquèrent pas. Dans la capitale française,
elle rencontra la supérieure de Port-Royal, Angélique Arnauld, qui s'était
également mise sous la direction de François de Sales et voulut un temps
devenir une fille de la Visitation, avant de devenir une janséniste
forcenée bien éloignée de la douceur du saint évêque de Genève.Après la mort de François de Sales en 1622, elle s'occupa seule des treize monastères de l'ordre et poursuivit l'œuvre de son « directeur », dont elle hâta le procès en canonisation. Bien qu'ayant atteint l'âge respectable de 50 ans, elle fonda 74 couvents en 19 ans, ce qui ne fut pas forcément une sinécure, parlements et familles s'y opposant - parfois avec véhémence.
Les années suivantes conduisirent la « mère de Chantal » dans le duché de Bar, à Pont-à-Mousson où fut fondé, pour une fois sans contrariété, un couvent, sous l'égide d'une dame noble veuve, madame de Génicourt, comtesse douairière de Haraucourt, qui fit venir sa supérieure à la cour de Lorraine dans son propre carrosse (Jeanne, bien qu'entrant dans la vieillesse, ne voyageait qu'à cheval). Elle y resta quatre mois, reçue certes par le duc Charles IV et son épouse la « pauvre duchesse » Nicole mais surtout par le père Pierre Fourier, curé de Mattaincourt dont la sainteté était déjà reconnue et à qui elle confia la nouvelle fondation (1626).
En Bretagne, Rennes eut son couvent en 1628 et Nantes en 1630. La même année, malgré de nombreux retards, c'est Besançon en Franche-Comté alors espagnole et membre du Saint-Empire romain germanique, qui s'ouvre à l'ordre. Gray et Champlitte suivent. En 1632, retour sur les confins Lorrains et Évêchois avec Nancy (duché de Lorraine) et l'année suivante Metz, (Trois-Évêchés). La même année Poitiers et Tours entrent dans la famille visitandine (1633). Angers suit trois ans plus tard.
En 1638, l'ordre de la Visitation franchit les Alpes et un couvent s'ouvre à Turin, capitale du duché de Savoie sous l'égide de la régente Christine, sœur de Louis XIII.
Bientôt, Lyon a trois Visitations, Paris, deux. Les demandes affluent d'autres pays (Suisse, Saint-Empire, Pologne) et même de Québec.
« Nous nous multiplions trop, je ne cesse de le dire, mais on ne me croit pas. Que cette multitude de maisons qu'on n'a pas moyen de soutenir, tant au spirituel qu'au temporel, me fait grand peine. » se plaignait la fondatrice.
Cet ordre, consacré d'abord à la visite et aux soins des malades, puis à la contemplation comportait en 1641, au décès de Jeanne de Chantal, après trente et une année d'existence, 87 monastères dans toute l'Europe. Aujourd'hui il regroupe 3 500 visitandines dans 135 couvents répartis à travers le monde.
Après la mort de François de Sales, Jeanne de Chantal chercha conseil auprès de Vincent de Paul mais aussi, en 1640, de Saint-Cyran qui se compromettra avec le jansénisme.
La fondatrice de l'ordre de la Visitation mourut en 1641, à l'âge de 69 ans, quelques jours après son retour, d'un fatigant voyage en litière, de Moulins à Saint-Germain-en-Laye, où elle avait été appelée pour s'entretenir avec la reine de France Anne d'Autriche.
Sainteté
François de Sales et Jeanne de Chantal réunis sur une
médaille du XIXe siècle
Bien que soupçonnée un temps de sympathies jansénistes
et de quiétisme,
Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal fut béatifiée
en 1751 par Benoît
XIV et canonisée par Clément
XIII le 16 juillet 1767. Elle est la patronne et protectrice des personnes oubliées2,
des repris de justice, des mères de famille, des veuves et des femmes portant
le prénom France,
Françoise,
Francine
et Chantal.Sa dépouille mortelle est conservée avec celle de François de Sales dans la basilique de la Visitation à Annecy.
Le bref de béatification (1751) et la bulle de canonisation (1767) ont fixé sa fête au 21 août. Longtemps fêtée aussi le 12 décembre, sa fête est le 12 août depuis 2003. Les calendriers usuels gardent encore souvent la date du 12 décembre.
Elle a laissé des Lettres, qui ont été publiées en 1660 (Paris, in-8° ; 1833, 2 vol. in-8°).
Sa Vie a été écrite par J.-M.-S. Daurignac et par une de ses sœurs visitandines Françoise-Madeleine de Chaugy.
Notes et références
- Louis Gros, Le Parlement et la Ligue en Bourgogne, 1910, p 19.
- (fr) « Saint Jeanne de Chantal » [archive], sur saints.sqpn.com (consulté le 24 février 2010)
Bibliographie
- David Laurent, François de Sales et Jeanne de Chantal. Correspondance, Desclée de Brouwer, 2016, (ISBN 978-2-220-07807-6).
- André Ravier s.j. : Jeanne-Françoise Frémyot, baronne de Chantal, sa race et sa grâce (3e édition) Ateliers Henry Labat, Paris, 1983,
Cette page a été
modifiée pour la dernière fois le 8 mai 2017 à 14:55.
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