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Sichem ou Shechem (en hébreu : שְׁכֶם / שְׁכָם, « épaule »), est la première capitale du royaume d'Israël. La ville fondée au XIXe siècle av. J.-C. est située à environ deux kilomètres de l'actuelle Naplouse.
Dans la Bible :
- elle est mentionnée dans la Genèse (12,6 [archive]) ; (33,18 [archive]) ;
- elle est capitale du royaume d'Israël depuis la séparation du royaume de Juda ;
- dans l'Ancien Testament, Sichem est citée comme lieu de sépulture du patriarche Joseph (Josué 24, 32)
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antikforever.com consulté mercredi 23
août 2016
Sichem
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Une partie du site aujourd'hui
Le site de Sichem (ou Shechem ou
Shkhem ou Shachmu ou Sychar ou Sychem ou Sikima, en Hébreu
: שְׁכֶם / שְׁכָם, en
arabe : نابلس) ou Tell Balatah, se situe
aujourd'hui à Salim à 2 km.
à l'Est de l'actuelle ville de Naplouse, à environ 65 km. de Jérusalem.
Le nom en Hébreu;
Shékém, qui signifie "épaule" ou "selle", semble
avoir été suggéré par la configuration du site. Des preuves archéologiques
indiquent que la ville fut rasée et reconstruite jusqu'à 22 fois avant sa
disparition définitive.
Dans les ruines de la cité on peut encore trouver un certain nombre de murs et de barrières construits pour la défense, les salles du gouvernement, un quartier résidentiel et les vestiges d'un temple de Zeus édifié par l'Empereur Romain Hadrien (117-138), celui-ci datant du II siècle de notre ère. Un des principaux lieux saint de la cité, est le mont Garizim qui surplombe la ville.
Dans les ruines de la cité on peut encore trouver un certain nombre de murs et de barrières construits pour la défense, les salles du gouvernement, un quartier résidentiel et les vestiges d'un temple de Zeus édifié par l'Empereur Romain Hadrien (117-138), celui-ci datant du II siècle de notre ère. Un des principaux lieux saint de la cité, est le mont Garizim qui surplombe la ville.
Porte de l'époque Cananéenne sur
le côté Est de la ville |
Localisation
La position de la Sichem antique est clairement rapportée dans la
Bible. Elle est indiquée au Nord de Béthel et Shiloh, sur la grande route
allant de Jérusalem
au district du Nord (Livre des Juges, XXI, 19), à une courte distance de
Machmethath (Livre de Josué, 17 : 7) et de Dothain (Genèse, 37 : 12 à 17). Elle
était dans la montagne du pays d'Éphraïm (Livre de Josué 20 : 7, 21 : 21 et
Premier Livre des Rois 12 : 25, 1), immédiatement au-dessous du mont Garizim
(Livre des Juges 9 : 6-7).
Ces indications sont complétées par Flavius Josèphe (ou Titus Flavius Josephus ou Josèphe ben Mattathias, historien Juif, 37-v.100), qui dit que la ville se situait entre le mont Ébal et le mont Garizim, et par la carte de Madaba (Également connu sous le nom de la carte mosaïque de Madaba) où Sichem est également appelé Sikima. Nous pouvons donc admettre sans hésitation que Sichem était sur Saint-Jérôme, Saint-Épiphane ou très près (carte Madaba), le site occupé aujourd'hui par la ville de Naplouse, la Neapolis ou Flavia Neapolis de l'âge des premiers Chrétiens.
Ces indications sont complétées par Flavius Josèphe (ou Titus Flavius Josephus ou Josèphe ben Mattathias, historien Juif, 37-v.100), qui dit que la ville se situait entre le mont Ébal et le mont Garizim, et par la carte de Madaba (Également connu sous le nom de la carte mosaïque de Madaba) où Sichem est également appelé Sikima. Nous pouvons donc admettre sans hésitation que Sichem était sur Saint-Jérôme, Saint-Épiphane ou très près (carte Madaba), le site occupé aujourd'hui par la ville de Naplouse, la Neapolis ou Flavia Neapolis de l'âge des premiers Chrétiens.
Le Mont Ébal et le mont Garizim
L'histoire.......
Le site
de la ville Cananéenne
de Sichem présente des traces d'habitations que l'on estime datées de quatre
mille ans. Sichem apparaît dans le Tanakh, dans la Genèse (12 : 6-8), qui
enregistre la manière dont Abraham
(v.1850) atteignit le "grand arbre de Moreh (ou Moré)" à Sichem et
les sacrifices offerts à proximité. Plus tard, les os de Joseph
furent sortis d'Égypte et inhumés à Sichem. DAns la ville, Abraham
"construit un autel à l'Éternel, qui lui était apparu...... et donna
cette terre à ses descendants" (Genèse 12.6-7). Ce récit biblique
indique un lieu, considéré par certains comme le premier où Abraham
s'installa avec Sarah à leur entrée en Canaan.
La Bible déclare que, à cette occasion, Dieu confirma dans la ville l'alliance
qu'il avait formulée pour la première fois avec Abraham
à Harran,
en ce qui concernait la possession de la terre de Canaan.
Plus tard, le récit nous dit que les fils de Jacob vengèrent le viol de leur sœur en massacrant les habitants de la ville. Joshua réunit les Israélites à Sichem et les encouragea à réaffirmer leur attachement à la Torah. Que la ville de Sichem, exista à l'époque d'Abraham est réfutée par quelques spécialistes qui contestent la traduction qui est faite de la Genèse (12 : 6). Toutefois la cité était destinée à jouer un rôle important dans l'histoire d'Israël, en raison de sa position centrale, de la présence dans le voisinage des lieux sacrés à la mémoire d'Abraham (Genèse 12 : 6-7), le puits de Jacob (Genèse 33 : 18 à 20, "il éleva un autel, qu’il appela El Élohé Israël", 34 : 2, etc) et enfin le tombeau de Joseph (Livre de Josué 24 : 32).
Ruines sur le mont Garizim
Sichem
fut un carrefour commercial en raison de sa position géographique qui se trouve
à un endroit vital pour la traversée des routes commerciales dans la région. Il
y était négocié en grande quantité, entre l'âge du bronze-moyen et la fin de la
période Hellénique, soit entre 1900 et 100 av.J.C : Le raisins, les olives, le
blé on y trouvait aussi de l'élevage et de la poterie. Sichem fut une colonie Cananéenne. Elle
est mentionnée pour la première fois sur une stèle Égyptienne d'un
noble de la cour du Roi Sésostris III
(1878-1843, XIIe dynastie).
Plus tard Sichem est une nouvelle fois citée dans les lettres de Tell el-Amarna, de l'époque du Pharaon Amenhotep IV
(Aménophis ou Akhénaton, 1353/52-1338).
Figurine datant de l'époque
Hellénistique trouvée à Sichem |
Il y est indiqué que Shachmu (c'est-à-dire Sichem)
est le cœur d'un royaume construit par Labaya (ou Labayu), un chef de guerre Cananéen
qui recruta des mercenaires parmi la tribu des Apirou
(ou Habiru). Labaya fut l'auteur de trois lettres pour Amarna et son nom
apparaît dans 11 autres sur 382 lettres. Labaya serait en relation avec la
rébellion et les campagnes des Apirou
(ou Habiru). Puis, plus tard, la cité, y compris son temple de l'âge du bronze,
tomba sous la domination des Israélites, elle devint un peu avant l'an 1000 la
ville de la tribu de Manassé.
Ruines du temple de
Baal-Berith
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Au cours
de la période des Juges d'Israël, après la mort du Juge Gédéon (ou Gideon), son
fils Abimelech (1236-1233), qu'il eut d'une concubine Sichémite massacra 70 de
ses frères et se fit nommer Juge (ou chef) des Hébreux, puis se
proclama Roi de la ville (Livre des Juges, 9 : 1-6). Yotam, le fils cadet de
Gédéon, fit un discours célèbre, sur le mont Garizim Yotam connu sous le nom de
l'allégorie, où il mettait en garde le peuple de Sichem contre la tyrannie
d'Abimelech (Livre des Juges 9 : 7-20). Les Sichémites se rebellèrent à cause
de ses cruautés et le chassèrent de la vile. Lorsque, trois ans plus tard,
Abimelech mata la rébellion et reprit la ville, il détruisit totalement et
brûla le temple de Baal-Berith où les habitants s'étaient réfugiés.
La cité fut reconstruite au Xe siècle et
devint probablement la capitale d'Éphraïm (Premier Livre des Rois, 4). Sichem
est l'endroit désigné, après la mort de Salomon
(970-931), pour la réunion du peuple d'Israël et l'investiture de Roboam
(931-914). Ce dernier entreprit donc un voyage à Sichem, afin de recueillir
l'adhésion de toutes les tribus. Mais les chefs des tribus, sous la conduite de
Jéroboam
I (931-909) profitèrent de l'occasion pour lui présenter leurs doléances.
Ils demandèrent, entre autres, une importante réduction d'impôts et l'abolition
des corvées qui avaient été instituées afin de participer à l'embellissement du
royaume sous le règne de son père. Roboam
refusa avec sévérité d'accéder aux demandes des tribus et le leur fit savoir
sans aucune diplomatie. Les tribus du Nord ne prêtèrent donc pas allégeance à Roboam
et se constituèrent en un royaume distinct, le Royaume
d'Israël, le schisme était prononcé. Roboam
dut fuir à Jérusalem
(Premier Livre des Rois 12 : 1, 14 : 17; Deuxième Livre des Chroniques 10 : 1).
Sichem fut alors la première capitale du nouveau royaume.
Lorsque
les Rois d'Israël déplacèrent
la capitale, dans un premier temps à Tirtza (ou Thirsa ou Thirtsa ou Tirsa ou
Tirzah) et plus tard à Samarie, Sichem
perdit de son importance et on entendit plus parler d'elle jusqu'à ce que se
produisit la chute de Jérusalem (587
av.J.C; Jérémie 12 : 5). Les événements liés à sa restauration se mirent en
place, lorsque, à sa deuxième visite à Jérusalem, Néhémie
(ou Nehemias) expulsa le petit-fils du Grand Prêtre Éliaschib, qui refusait de
se séparer de son épouse étrangère, Sanaballat, et avec lui de nombreux Juifs,
des Prêtres et des laïcs, qui avaient pris parti pour les rebelles. Ces exilés
Samaritains (de Samarie)
s'installèrent à Sichem où un temple schismatique fut ensuite érigé sur le mont
Garizim. Sichem devint alors leur "ville sainte".
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Pressoir à olives -
période
Hellénistique - Mont Garizim |
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La cité fut reconstruite au Xe siècle et
devint probablement la capitale d'Éphraïm (Premier Livre des Rois, 4). Sichem
est l'endroit désigné, après la mort de Salomon
(970-931), pour la réunion du peuple d'Israël et l'investiture de Roboam
(931-914). Ce dernier entreprit donc un voyage à Sichem, afin de recueillir
l'adhésion de toutes les tribus. Mais les chefs des tribus, sous la conduite de
Jéroboam
I (931-909) profitèrent de l'occasion pour lui présenter leurs doléances.
Ils demandèrent, entre autres, une importante réduction d'impôts et l'abolition
des corvées qui avaient été instituées afin de participer à l'embellissement du
royaume sous le règne de son père. Roboam
refusa avec sévérité d'accéder aux demandes des tribus et le leur fit savoir
sans aucune diplomatie. Les tribus du Nord ne prêtèrent donc pas allégeance à Roboam
et se constituèrent en un royaume distinct, le Royaume
d'Israël, le schisme était prononcé. Roboam
dut fuir à Jérusalem
(Premier Livre des Rois 12 : 1, 14 : 17; Deuxième Livre des Chroniques 10 : 1).
Sichem fut alors la première capitale du nouveau royaume.
Lorsque les Rois d'Israël déplacèrent la capitale, dans un premier temps à Tirtza (ou Thirsa ou Thirtsa ou Tirsa ou Tirzah) et plus tard à Samarie, Sichem perdit de son importance et on entendit plus parler d'elle jusqu'à ce que se produisit la chute de Jérusalem (587 av.J.C; Jérémie 12 : 5). Les événements liés à sa restauration se mirent en place, lorsque, à sa deuxième visite à Jérusalem, Néhémie (ou Nehemias) expulsa le petit-fils du Grand Prêtre Éliaschib, qui refusait de se séparer de son épouse étrangère, Sanaballat, et avec lui de nombreux Juifs, des Prêtres et des laïcs, qui avaient pris parti pour les rebelles. Ces exilés Samaritains (de Samarie) s'installèrent à Sichem où un temple schismatique fut ensuite érigé sur le mont Garizim. Sichem devint alors leur "ville sainte".
Monnaie de Sichem
-Époque Romaine
Ces
derniers, ne vont jamais être inquiétés par les diverses peuples qui vont
conquérir la région, tandis que les Juifs Orthodoxes vont être fortement
pourchassés lors de l'époque Séleucide, surtout
sous Antiochos IV Épiphane
(175-164) (Révolte des Maccabées ou
Macchabées). Ils vont accueillir à bras ouverts tous les renégats qui
s'enfuyaient de Jérusalem, en 129,
lorsque l'Ethnarque de Juda, Jean Hyrcan I
(134-104) mena la révolte. Plus tard, au cours de la conquête Romaine de la Samarie, par Hyrcan I, Sichem
fut détruite. Une deuxième cité (qui deviendra Naplouse) fut fondée en l'an 72
par les Romains, à environ deux kilomètres à l'Est de la cité biblique de
Sichem, elle était nommée initialement Flavia Neapolis "Nouvelle cité
de l'Empereur Flavius". Après la conquête de la ville par les arabes
en 636, elle fut renommée نابلس
Nablus (transcription phonétique de son ancien nom). Les Croisés la renommèrent
"Naples".
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Vues de différentes
parties du site
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Bibliographie
Pour d'autres détails sur la ville voir les ouvrages de :
- Shechem 1. The middle bronze II B pottery, Ind. Eisenbrauns, Winona Lake, 1984.
Edward Fay Campbell :
- Shechem II : Portrait of a hill country vale, Ind. Eisenbrauns, Winona Lake, 1991.
- Shechem III : The stratigraphy and architecture of Shechem/Tell Balâṭah, American Schools of Oriental Research, Boston, 2002.
Edward Fay Campbell et Nancy L.Lapp :
- Shechem IV : The Persian-Hellenistic pottery of Shechem/Tell Balâṭah, American Schools of Oriental Research, Boston, 2008.
Walter J.Harrelson :
- The city of Shechem : Its history and importance, Union Theological Seminary, New York, 1953.
Karl Jaros :
- Sichem, eine archäologische und religionsgeschichtliche studie mit besonderer berücksichtigung von Jos 24 Universitatsverlag, Göttingen/Fribourg, 1976,
Benjamin Mazar :
- Shechem - A city of the Patriarchs, Biblical Israel. State and People, The Magness Press, The Hebrew University, Israel Exploration Society, Jérusalem, 1992.
Avraham Negev et Shimon Gibson :
- Archeological encyclopedia of the Holy Land, Weidenfeld & Nicolson, London, 1972 - Da Capo, cop. Warszawa, 2002 - Continuum International Publishing Group, Janvier 2005.
Eduard Nielsen :
- Shechem, a traditio-historical investigation, G.E.C. Gad, Copenhagen, 1955.
Lawrence E.Stager :
- The Shechem temple where Abimelech massacred a thousand, Biblical Archaeology Review 26, N°4, Washington D.C., Juillet/Aout 2003.
Zev Vilnay :
- Legends of Judea and Samaria : Bethlehem, Hebron, Jericho, Dead Sea, Jaffa, Tel Aviv, Beersheba, Shechem, Sharon, Caesarea, Jewish Publication Society of America, Philadelphia, 1975.
Heinemann Vogelstein :
- Shechem and Bethel, Éditeur inconnu, London, 1892.
-George R.H.Wright :
- Shechem : The biography of a Biblical city, McGraw-Hill, New York, 1965-1964.
- Shechem Vol.2. The illustrations, Ind. Eisenbrauns, Winona Lake, 2002.
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