jeudi 18 mai 2017

saint Jean Ier, Pape (53e) et martyr de 523 à 526 . né en 460




Jean, fils de Constance, naît en Toscane, vers 460, probablement dans la très ancienne ville de Senas. Il fit à Florence de brillantes études qu'il acheva à Rome. Entré dans les ordres, il fut pendant trente ans fonctionnaire de la Curie où il se distingua autant par la science que par la piété. 

Le saint pape Gélase I (492-496) le créa cardinal-prêtre au titre de Pammaque. Il servit fidèlement Atanase II (496-498) et saint Symmaque (498-514), puis il fut l’archidiacre de saint Hormidas (514-523) auquel il succéda le 13 août 523.
Le roi des Ostrogoths, Théodoric le Grand, était de religion arienne mais tolérant envers les catholiques. En effet, sa mère, sa femme (Aldoflède, sœur de Clovis) et quelques uns de ses ministres (Cassiodore et Boèce) étaient aussi catholiques. Il n'en était pas moins le chef naturel des hérétiques qui se devait de prendre leur défense lorsqu'ils furent frappés (524) par un édit de l'Empereur Justin-Auguste le Catholique (518-527) : « fermeture immédiate de toutes les églises ariennes de Constantinople ; exclusion de toutes fonctions publiques, civiles et militaires, pour tous les citoyens reconnus comme sectateurs ariens. »
En 525, Théodoric fit venir à Ravenne Jean I qu'il croyait complice de Justin et le mit à la tête d'une ambassade envoyée à Constantinople pour obtenir le retrait des mesures prises contre les ariens : « Vous irez trouver Justin, commandait le Roi au Pape, et obtiendrez de lui de ma part : retrait de son édit, réouverture de toutes les églises ariennes et admission, en leur sein, de tous les apostats du catholicisme. Sinon, craignez de vives représailles anti-catholiques. » Et le Pape de répondre au Roi : « Me voici devant toi, fais-moi ce que tu voudras ; mais je ne te promets rien au sujet des réconciliés ; leur situation n'est-elle pas dangereuse et irritante ? Comment obtenir que ces instables soient autorisés à faire retour à l'hérésie ? Pourtant, hors cette impossibilité notoire, pour le reste, avec l'aide de Dieu, je pense pouvoir te satisfaire et je ferai tout pour t'être agréable et te rapprocher de Justin. »
Accompagné de cinq évêques et de quatre sénateurs à la tête d'une brillante suite, Jean I s'embarqua (novembre 525) pour un voyage d'un mois au bout duquel il fut reçu à Constantinople (décembre 526) « comme saint Pierre lui-même » par l'Empereur prosterné qui voulut se faire couronner une seconde fois. Jean I qui avait suivi les fêtes de la Nativité à Sainte-Sophie, y célébra en latin la liturgie pascale (19 avril 526). L'Empereur n'accorda cependant pas ce que réclamait Théodoric : « Sans doute restituerai-je un jour aux ariens leurs églises confisquées ; il est possible, éventuellement, qu'on autorise leur culte sous certaines conditions ; par contre, aucune possibilité, pour un arien, d'accéder à des fonctions publiques. »
Quand Jean I revint à Ravenne, Théodoric, qui avait déjà fait assassiner Boèce (30 octobre 525), fit jeter le Pape avec sa suite en prison où il mourut de faim et de soif, le 18 mai 526. Théodoric mourut au mois d'août suivant.
Rome doit à Jean I d'avoir terminé le cimetière Saints-Nérée-et-Achillée et d'avoir restauré ceux des Saints-Félix-et-Adaucte et de Sainte-Priscille ; il fit relever la basilique Sainte-Pétronille, et orner richement la confession de la basilique Saint-Paul ; il dota quelques autres églises (Saints-Apôtres-Pierre-et-Paul, Sainte-Marie, Saint-Laurent). C'est à son initiative, qu'à partir des travaux qu'il fit faire à Boniface et à Bonus, au moine Denys le Petit, l'Église romaine fixa la date de Pâques.
Toujours sur les indications de Denys le Petit, il abandonna l’ère de Dioclétien pour compter les années à partir de la naissance du Christ. À l'imitation de quelques uns de ses prédécesseurs (Célestin I, Léon le Grand et Gélase), il travailla à l'élaboration du chant romain, préparant ainsi un terrain favorable à la grande œuvre de saint Grégoire le Grand.


Source principale : missel.free.fr/Sanctoral/(« Rév. x gpm »).


SAN GIOVANNI I PAPA E MARTIRE /

wikipedia à jour au 6 mai 2017

Jean Ier (pape)

Jean Ier
Image illustrative de l'article Jean Ier (pape)

Jean Ier, 53e pape
Biographie
Nom de naissance
Iohannes
Naissance
470
Sienne (ou Castello di Serena) en Italie
Décès
Pape de l’Église catholique
Élection au pontificat
Fin du pontificat

Blason

Saint Jean Ier est né vers 470 (peut-être à Sienne) et mort à Ravenne (Italie) le 18 mai 526. Il est le 53e évêque de Rome et pape de l'Église catholique. Premier pape à s'être rendu à Constantinople durant son pontificat, il fut arrêté à son retour, et emprisonné par le roi arien Théodoric qui le laissa mourir de faim. Il est considéré comme martyr par l'Église catholique. Liturgiquement il est commémoré le 18 mai.

Sommaire

Biographie

Jeunesse

Le lieu de naissance du pape Jean Ier est incertain: il pourrait être né à Sienne1 en Toscane, ou dans le château de Serena, une petite forteresse bâtie près du village de Chiusdino2 par Serena, femme de Stilicon et détruite au Moyen Âge. Son père s'appellerait Constance.
Il suit des études à Florence puis à Rome. Il entre dans les ordres et exerce pendant trente ans différentes fonctions de la Curie romaine il est remarqué par sa science et sa piété.
Alors qu'il est diacre à Rome, il est connu pour avoir été un partisan de l'antipape Laurentius : dans une note au pape Symmaque, en 506, Jean confesse son erreur en anathématisant Pierre d'Altinum et Laurentius et demande le pardon de Symmaque.
Il serait le 'diacre Jean' qui a signé l' acta des synodes romains de 499 et 502. Il y avait sept diacres dans l'Église romaine: ce point permet ainsi de l'identifier de façon très probable 3.
Il serait également le diacre Jean, à qui Boèce dédie trois de ses cinq traités religieux écrits entre 512 et 5204.
Il devient cardinal-prêtre au titre cardinalice de Pammachus par le pape Gélase Ier5. Il est nommé archidiacre du pape Hormisdas, auquel il succède le 13 août 523.

Pontificat

Les chroniques de Nuremberg.
Jean Ier est élevé évêque de Rome sept jours après la mort du pape Hormisdas, le 13 août 523. Le roi ostrogoth arien Théodoric le Grand, qui de Ravenne, régnait sur toute la péninsule italienne, envoie le souverain pontife en personne – contre son gré – à Byzance avec pour mission de faire pression sur l'empereur et le forcer à modérer sa politique de répression contre les hérétiques et faire adoucir un édit, contre l'arianisme, de l'empereur Justin Ier :
« Vous irez trouver Justin et obtiendrez de lui de ma part : retrait de son édit, réouverture de toutes les églises ariennes et admission, en leur sein, de tous les apostats du catholicisme. Sinon, craignez de vives représailles anti-catholiques6. »
Théodoric menace ainsi que si Jean devait échouer dans sa mission, il y aurait des représailles contre les catholiques orthodoxes en Occident. Le pape lui répond :
« Me voici devant toi, fais-moi ce que tu voudras ; mais je ne te promets rien au sujet des réconciliés ; leur situation n'est-elle pas dangereuse et irritante ? Comment obtenir que ces instables soient autorisés à faire retour à l'hérésie ? Pourtant, hors cette impossibilité notoire, pour le reste, avec l'aide de Dieu, je pense pouvoir te satisfaire et je ferai tout pour t'être agréable et te rapprocher de Justin6. »

La visite à Constantinople

Jean Ier est le premier évêque de Rome reçu à Constantinople: un voyage qui semble avoir eu des résultats de grande importance et serait la cause de sa mort. Le voyage de Jean 1er à Constantinople se fait avec un entourage considérable : ses compagnons religieux, mais aussi les évêques Ecclesius de Ravenne, Eusèbe de Fanum Fortunae et Sabinus de Campanie7. Ses compagnons laïques sont les sénateurs Flavius Theodorus, Inportunus, Agapit et Agapit le patricien8.
L'accueil fut chaleureux, mais l'ambassade pontificale ne fut pas couronnée de succès. L'empereur Justin reçoit Jean 1er avec les honneurs et promet de faire tout ce que l'ambassade lui demande, à l'exception de la restauration des conversions des chrétiens ariens à leur foi d'origine9.
Bien que le pape Jean ait réussi sa mission, quand il retourne à Ravenne, capitale de Théodoric, celui-ci fait arrêter Jean Ier, le soupçonnant d'avoir conspiré avec l'empereur Justin. Il est emprisonné à Ravenne, où il meurt de négligence et de mauvais traitements : on le laisse mourir de faim.
Son corps est transporté à Rome et enterré dans la basilique Saint-Pierre.

Contributions

Le Liber Pontificalis crédite Jean Ier de la réparation des cimetières des martyrs, celui de Nérée et Achillée sur la via Ardeatina, des saints Félix et Adauctus et le cimetière de Sainte Prisca10. Il fait relever la basilique Sainte-Pétronille à Ravenne et orner richement la confession de la basilique Saint-Paul6.
L'ensemble de ses bulles ne contient que deux lettres adressées respectivement à un archevêque Zacharias et aux évêques d'Italie: il est probable que les deux bulles sont apocryphes. Il n'existe aucun mémoire concernant sa façon d'administrer l'Église.
Il a travaillé à l'élaboration du chant romain, préparant ainsi un terrain favorable à la grande œuvre de saint Grégoire le Grand. C'est sous son règne que l'Église romaine fixe la date de Pâques11. Il abandonne l’ère de Dioclétien : les années sont alors comptées à partir de la naissance du Christ6.

Souvenir et vénération

  • Le pape Jean Ier est représenté dans l'art regardant à travers les barreaux d'une prison ou emprisonné avec un diacre et un sous-diacre. Il est vénéré à Ravenne et en Toscane.
  • Liturgiquement il est commémoré le 18 mai, l'anniversaire du jour de sa mort, jour de sa « naissance au ciel » selon l'Église catholique (alors qu'il était autrefois le 27 mai)6. Sur ce dernier point, les avis divergent.
  • La petite église Saint-Jean du village de Chiusdino, détruite en 1555 pendant la guerre de Sienne, était dédiée au pape Jean Ier.

Références

  1. (it)Girolamo Gigli, Journal de Sienne
  2. (it) Don Giuseppe Bertucci : Chiusdino -1899 Serena du Château, près de Chiusdino établi par Serena, princesse de ce nom, petit-fils de l'empereur Théodose et revendiqué comme la patrie du pape, St Jean Ier
  3. John Moorhead (en) "The Last Years of Theoderic", Historia: Zeitschrift für Alte Geschichte [archive], 32 (1983), p. 113
  4. Cette identification a été proposée en premier par E.K. Rand en 1928 et plus récemment défendue par Moorhead dans (en) Last years, p. 113
  5. [http://missel.free.fr/Sanctoral/05/18.php [archive] Fiche biographique de saint Jean Ier pape et martyr
  6. a, b, c, d et e Saint Jean Ier, pape et martyr [archive]
  7. Anonymus Valesianus, 15.90; traduit par J.C. Rolfe, Ammianus Marcellinus (Harvard: Loeb Classical Library, 1972), vol. 3 p. 565
  8. (en) Raymond Davis (traducteur), The Book of Pontiffs (Liber Pontificalis), première édition (Liverpool: University of Liverpool Press, 1989), p. 49
  9. Anonymus Valesianus, 15.91; traduit pas J.C. Rolfe, vol. 3 p. 565
  10. (en) Raymond Davis, The Book of Pontiffs (Liber Pontificalis), p. 50
  11. Voir la Note trois (non reprise ici) [archive]
Cette page a été modifiée pour la dernière fois le 6 mai 2017 à 13:12.

 








Aucun commentaire: