Felice Porro vit le
jour en 1515 à Cantalice (Rieti, Italie), bourgade située au pied de
l'Apennin. Dès le bas âge, il manifesta de telles marques de prédestination
que ses compagnons l'avaient surnommé « le petit saint ». Ses parents, qui étaient de
pauvres laboureurs, l'employèrent de bonne heure à garder les troupeaux.
Cette vie allait bien à l'âme méditative de l'enfant : peu enclin aux
conversations oiseuses, il recherchait les lieux solitaires, et y répétait
souvent le Pater et l'Ave et les quelques formules pieuses qu'on lui avait
apprises. Lorsque les autres bergers se livraient au sommeil, lui
s'agenouillait devant un arbre sur l'écorce duquel il avait gravé une
Croix.
À
neuf ans, Félix passa au service d'un riche bourgeois qui lui confia
d'abord la garde de ses troupeaux, puis le chargea du labourage de ses
terres. Le jeune homme aima son nouvel emploi qui lui permettait d'assister
tous les jours à la Messe avant de se rendre aux champs. Cet humble
travailleur, sans instruction, qui n'avait fréquenté aucune école, avait
beaucoup appris du Saint-Esprit. Comme il l'avouait plus tard, il ne
connaissait que six lettres : cinq rouges et une blanche. Les cinq
rouges étaient les cinq plaies du Sauveur, et la blanche était la Vierge
Marie.
Dieu
lui inspira d'embrasser un genre de vie plus parfait. À un parent qui lui
objectait les austérités de la vie religieuse, il répondit : « Je veux être religieux tout
de bon ou ne pas m'en mêler ». À la suite d'un accident de
labour dont il fut sauvé, dit-on, miraculeusement en 1543, il alla frapper
à la porte des Capucins. À la vue de ce paysan du Danube, le Père Gardien,
voulant l'éprouver, lui dit : « Vous venez sans doute ici pour avoir un habit neuf et y vivre sans
rien faire. Ou bien vous croyez que vous allez commander aux religieux
comme vous commandiez à vos bœufs. Renoncez à ce projet et n'y pensez
plus ». Mais le postulant répondit à ce compliment si
humblement et si sensément que le terrible Gardien l'admit sur-le-champ.
Devenu
profès, le Frère Félix fut nommé au couvent de Rome avec les attributions
de quêteur. Il resta quarante ans dans cet humble emploi, allant chaque
jour, la besace sur le dos, pieds nus, et récitant son chapelet, quêter la
subsistance de ses frères. Les humiliations, comme les peines corporelles,
étaient pour lui ses roses du Paradis ; il ne craignait pas de
s'appeler lui-même l'âne du couvent des Capucins. « Mais où est-il donc, votre âne ?
Frère Félix », lui demanda-t-on un jour. - « C'est moi ! »
répondit l'humble religieux.
Dans
sa vieillesse, le Cardinal protecteur de l'Ordre lui offrit de le faire
décharger de ses fatigantes fonctions. « Monseigneur, répondit Félix, laissez-moi mon office de
quêteur : un soldat doit mourir l'épée à la main, un âne sous sa
charge, et frère Félix sous sa besace ».
La
mortification allait de pair avec son esprit de pauvreté et
d'humilité : il se privait même des satisfactions les plus légitimes,
telles que de s'approcher du feu l'hiver. « Allons, Frère âne, disait-il
à son corps, il faut que tu te
réchauffes sans feu ; car c'est ainsi que doivent être traitées les
bêtes de somme... Loin du feu, Frère âne, loin du
feu ! C'est devant le feu que saint Pierre renia son Maître. »
Il
supporta patiemment de douloureuses infirmités et Dieu l'appela à Lui, le
18 mai 1587.
Felice Porro fut
béatifié le 01 octobre 1625 par le pape Urbain VIII (Maffeo
Barberini, 1623-1644) et canonisé, le 22 mai 1712, par le pape Clément XI (Giovanni
Francesco Albani, 1700-1721).
J.M. Planchet, Nouvelle Vie des Saints, p. 199 (« Rév. x gpm »).
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wikipédia
à jour au 16 octobre 2016
Félix de Cantalice
Saint Félix de Cantalice
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S. Félix de Cantalice par Rubens
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Naissance
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Décès
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Nationalité
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Ordre religieux
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Vénéré à
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Église de l'Immaculée Conception de Rome
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Vénéré par
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Félix Porri dit
saint Félix de Cantalice, né en
1515 à
Cantalice (
Latium,
Italie), mort à
Rome le
18 mai 1587, est un
frère mineur capucin,
canonisé
par l'
Église catholique.
Sommaire
Biographie
Felice Porri est né, dans une famille de paysans, à
Cantalice,
dans la vallée de
Rieti,
aux environs de
1515.
Placé à l'âge de douze ans comme berger chez un certain Tullio Piccarelli, le
garçonnet se distinguait par sa piété et son amour du silence. Comme on lui
reprochait d'être souvent à l'écart, il répondait : «
Eh quoi, il
faut nous faire saints ! ».
À la fin de l'année
1543
il rejoignit le couvent d'Anticoli di Campagna, actuellement
Fiuggi. Et le 18
mai
1545, il prit
l'habit au couvent San Giovanni où il resta jusqu'en
1547.
Il entre chez les Capucins, au couvent d'Anticoli di Campagna (actuellement
Fiuggi), à la
suite d'un accident de labour dont, selon la tradition, il est sauvé
miraculeusement en
1543.
Quatre ans plus tard, il est envoyé à Rome, au couvent San Niccolo de
Portiis, comme frère quêteur, charge qu'il exerce jusqu'à sa mort. Il y devient
ami de plusieurs grands personnages de l'époque, comme
Charles Borromée et surtout
Philippe
Néri, dont il partage les originalités édifiantes. Il se rend célèbre par
ses austérités, sa charité et sa verve plaisante. En
1580, lorsque la peste
frappe Rome, il est chargé par la municipalité de collecter des fonds en faveur
des miséreux.
Il reste connu sous le nom de « frère
Deo Gratias », car
«
Deo gratias » (« je rends grâce à Dieu ») est sa
réponse permanente à tous, qu'ils lui donnent l'aumône ou bien le repoussent.
Lui-même se décrit comme « l'âne des capucins ».
Lorsqu'il meurt en
1587,
le peuple romain réclame aussitôt sa
canonisation.
Premier saint de l'
Ordre des frères mineurs capucins, il est
le patron des frères non prêtres de cet ordre. Son corps repose sous l'autel
d'une chapelle qui lui est dédiée, dans l'église de l'Immaculée-Conception, à
Rome.
Béatification - canonisation - fête
Le pape
Sixte
V ordonna d'ouvrir son procès en béatification, qui se tint entre le 10
juin et le 10 novembre
1587.
Un nouveau procès fut ouvert en
1614 -
1616.
Il fut béatifié le 1
er octobre
1625 par
Urbain
VIII. Son corps fut transporté depuis l'église de San Niccolo au nouveau
couvent de l'Immaculée-Conception.
Il fut canonisé le 22 mai
1712 par
Clément XI.
L'Église catholique le célèbre le
18 mai1.
Cette page a été
modifiée pour la dernière fois le 16 octobre 2016 à 18:49.
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