Lundi 22 Mai 2017
Hier
23
heures 39 + Le
gouvernement le plus « réactionnaire » que nous ayons eu depuis la
première cohabitation : JC en 1986, encore était-il bridé par FM. Je lis,
faite du communiqué du conseil des ministres, le projet de réforme du Code du
travail. La loi EL KOMRY fait primer l’accord d’entreprise sur la convention
collective, l’intention du gouvernement est que l’accord d’entreprise, sera
encore plus décisif, sinon oppressif : il primera sur le contrat, donc rétroactivement,
et si le salarié n’est pas d’accord il est « licencié économique ». En
échange, des ajustements fiscaux ou des allègements ou annulations de charges
autant pour l’entreprise que pour le salarié. De l’achat, pas de la considération,
et moins de participation que jamais. Soi-disant ainsi rétablir notre
compétitivité et diminuer le chômage ? Il y avait eu la réaction de MAILLY
aux intentions supposées d’EM (Télégramme
de Brest, le ), il y a maintenant la
réaction frontale de la CFDT, devenue la première force syndicale française
depuis un mois ou deux. Projets de LE MAIRE, ministre de l’Economie :
contrôle bancaire (modalités, significations ?) sur le RSA et suppression
de la fonction publique territoriale (plus de statut ? ou ?). Long
papier de Média-Part, signalé par
Françoise D. : le financement et la manière d’EM, rien d’illégal, mais
très efficace. Nous sommes donc fixés : contrairement à FH qui a navigué à
vue et n’avait plus ni idéologie ni programme, et en cela il restait disponible
(c’était mon espoir pour le pays et pour une éventuelle relation pratique, une
conversion…), EM a un programme et des soutiens en conséquence. Il y aura la
partie visible, plus ou moins démagogique, cela crève les yeux à propos
de la « moralisation » de la vie politique, et la partie invisible. Edouard
PHLIPPE est très clair, la concertation ne sera pas une décision commune, elle
sera une concession de forme et si l’avis des syndicats est négatif, le
gouvernement passera outre. Bien évidemment, cela ne fera pas baisser le
chômage. Et de façon hallucinante, la question d’Europe n’est ni articulée ni prioritaire.
D’ailleurs EM ne fait aucune proposition qui change en quoi que ce soit le
contenu et le fonctionnement actuels de l’Union, grandes ou petites choses.
TRUMP
en Arabie séoudite. Visage bien travaillé, copie nuancée. Le rôle attendu des
modérés, retour à l’axe du mal. L’Iran. C’est un nouveau tournant dans la
diplomatie américaine ; cette exclusion de l’Iran crée une zone terriblement
incertaine sinon hostile du Bosphore à l’Indus, sans discontinuité. Contraintes
financières américaines : 130 milliards de contrats. Le roi Saldam, dont
je n’avais pas su l’accession au trône, j’en étais encore à Abdallah, mais presque
nonagénaire, me paraît très vieux. - Le Venezuela : cinquante jours
d’émeute, et presqu’autant de morts. Démonstration non de l’impéritie ou de la
dictature « socialistes », mais de l’influence des cours de matières
premières sur le destin de pays et de générations dépendant d’une seule source
de revenus, dont le niveau n’est pas fonction d’une production, mais d’un
marché, donc de décisions si multiples qu’elles échappent à chacun pris individuellement :
les économies et les sociétés ne peuvent être conduites, elles sont à tous
risques.
Ce matin
06
heures 33 + Le quinquennat part mal parce que l’on ressasse un diagnostic de
plus d’un an maintenant : table, rase obsolescence, des partis, démocratie
de façade, et que l’on ne fait que cela. Le diagnostic est maintenant bien plus
complet grâce aux élections que nous venons de vivre : il n’y a plus de
débat démocratique tant qu’une part aussi importante d’entre nous, votant FN,
font de celui-ci le mal absolu qui impose la préférence ou la tolérance pour
des maux à peine moindre, mais surtout durables et difficiles à éradiquer. Je
reviens donc à ma défiance fondamentale envers EM. Ell ne se dissiperait que si
était prise la très forte initiative européenne : donner à l’Europe
incarnation, démocratie et solidarité, représentation aussi pour elle-même et
dans le monde. Je reconnais que cela ne traite pas le mal de fond, qui nous est
propre : le blocage mental et l’impossibilité de dialogue tant que
l’épouvantail fascine tout le monde. Sans compter la menace terroriste qui ne
se traite qu’individu par individu, donc par des veilles et « entourements »
psychologiques au petit point, et oar du renseignement intensément cherché et
mené. Le remède tous azimuts me paraît le travail en collectivité locale, en
lieux d’enseignements et en milieux associatifs quel que soit l’objet de
ceux-ci. Il faut convertir les électeurs du FN et il faut dissuader les candidats
au djihad. Intense travail. La conscience n’en est pas donnée par les premiers
gestes et textes d’EM. Les deux projets publiés : le code du travail et
son éradication (l’ambiance d’entreprise primant les conventions collectives et
les contrats individuels), la pseudo-moralisation de la vie publique épousant
la démagogique mise en accusation des élus. Je suis inquiet. Circulaire cette semaine
aux maires. Je reprends mais multipliée par dix ma diffusion en tentative de
campagne. Elle va être périodique. Dieu veille m’inspirer, me fortifier et
protéger notre pays. Inspirer EM ? oui, mais d’abord l’ouvrir mentalement.
Tant que je ne le connais ni ne le saisis, je ne peux qu’être défiant :
pour moi, les apparence sont contre lui.
10
heures 02 + Aller-retour Vanes. Le collège pour Marguerite. Déjà soucieuse des
ambiances de groupe et de ce qui les trouble : en classe, ou dans le « groupe
des douze », notre fille caractérise bien la psychologie de chacune de ses
amies : ainsi sent-elle que Camille
et Zoé, dont elle m’avait déjà parlé avec tristesse vendredi, ne sont pas
fiables à moyen terme, peuvent la laisser tomber. Elle analyse Zoé, se mettant
toujours en retrait, en difficulté intime, lui semble-t-il. J’en discute :
superficielle d’apparence, mais peut-être beaucoup plus profonde et réfléchie. Déséquilibre
ou difficulté aussi de vivre le couple de ses parents, séparés même s’il y a
une entente intelligente. J’admire notre trésor, je ne crois pas qu’à son âge
je réfléchissais et mes camarades et notre classe. J’étais, je crois, fier et
heureux de tout, sans véritable inquiétude.
Réflexion
que je poursuis sur notre nécessité politique. Ce travail capillaire :
récupérer un par un les électeurs du FN, dissuader les candidats au djihad (même
problématique intime : qu’être d’autre, que faire d’autre quand l’ambiance
vous déplaît tellement, qu’on a largement passé le stade de la déception et qu’on
juge irréparable ce qui est détestable). C’est le vrai sujet. Le travail en
collectivité locale, soit. Mais les partis et les syndicats. Au lieu de
chercher à les détruire ou à les contourner, il convient au contraire de les réanimer,
de redéfinir leur noblesse originelle et en quoi ils font partie de notre acquis
historique et national, les vouloir positivement même si cela produit à terme,
quand ils se porteront mieux, de la bataille, de la compétition pour l’exercice
du pouvoir. Mais ils sont décisifs à la fois pour susciter, nourrir les
engagements civiques : les partis, encadrer, protéger, exprimer les
travailleurs dans l’entreprise et dans la nation : les syndicats. C’est
décisif, sans eux pas de démocratie sincère, pas de débat. Mettre en accusation
ou en caricature les élus, les parlementaires est une erreur complète. Ce sont
eux qui animent le pays. Faire appel à leur conscience quant au comportement et
à leur résistance aux tentations de corruption mentale ou pratique, c’est cela
qui sera productif et contribuera aux partis et… au contrôle, en conscience, du
gouvernement. Il est paradoxal sinon offensant de vouloir procéder par
ordonnance dès la réunion d’une nouvelle Assemblée nationale, ce serait une
marque de défiance impardonnable. Ajouter à l’épouvantail FN, le fantôme de la
IVème République comme vient de le faire le nouveau Premier ministre – propos anachroniques
– est ignorer d’une part la qualité humaine et la culture des parlementaires
des Républiques ayant précédé l’actuelle, et d’autre part méconnaître nos
institutions qui permettent de gouverner même avec une majorité incertaine
quant à sa relation avec le gouvernement, mais tout à fait possible à former,
selon les sujets, et moyennant débat : ces « majorités d’ »idées »
que discernait, au mode éventuel, Edgar FAURE et qu’il sut susciter pour son
projet d’orientation universitaire, voté à l’unanimité en Novembre 1968. L’inculture
de nos gouvernements et l’amnésie de nos médias, sans compter le penchant actuel
pour la flagornerie envers EM (titres du Monde et éditorial de Ouest-Francenous atrophient. – MELENCHON dit l’évidence :
avant six mois, HULOT aura déserté. Le gouvernement va avoir plus de mal qu’avec
BAROIN, avec la CFDT, difficile à stigmatiser… EM commettait déjà l’erreur psychologique
de vouloir offrir à Nicole NOTTAT le ministère du Travail et la rédaction de
son propre projet de loi, version maximale repoussée par FH, ce qui le fit
décidément partir et choisir la voie personnelle et apparemment solitaire.
A
réfléchir tout cela, que – pour le moment – je ne peux ni exposer et discuter
avec EM ni non plus lui écrire, j’ai le sentiment que nous sommes partis du
mauvais pied. Nous payons vingt-cinq ans de navigation à vue et sans repères…
depuis 1993. L’analyse qui a fait la victoire d’EM manque de précision
notamment pour notre histoire contemporaine. Etapes de cet égarement. Mais
maintenant, c’est avec résolution que nous sommes conduits, sur ce qui me paraît,
la mauvaise voie, et selon de mauvaises manières.
10
heures 42 + Prier… notre pays, la petite trinité que ma chère femme et notre
fille nous formons, grâce à Dieu… et ces misères que je ressens. Aline M. au
téléphone avant-hier… celles et ceux qui ne peuvent s’exprimer… et aussi ce que
par dignité des apparences ne peuvent dire. Il y a tout dans les Ecritures et
spécialement dans les évangiles. Pas seulement l’unique, décisive et
révolutionnaire (mentalement) révélation de l’identité de Dieu, de Son tropisme
et de Sa fidélité aimante pour Sa création, mais tous les modes d »emplois,
notamment notre propre relation, collective et personnelle, avec la mémoire d’un
sens donné aux événements avant – précisément : avant – que ceux-ci se
produisent. Quand l’heure sera venue,
vous vous souviendrez que je vous l’avais dit [1] Les
découvertes et obsessions contemporaines : place des femmes, de la femme,
parité en politique, responsabilités, voire sacerdoce dans l’Eglise, névrose à
prétexte marial, au lieu de comprendre ce qui est fondamentalement un, dans l’humain
quel que soit le sexe. Des géants, femmes autant qu’hommes, Catherine de Sienne,
Thérèse de Lisieux, docteurs de l’Eglise, et en politique contemporaine, les
femmes changent-elles vraiment ? la politique auparavant d’acteurs et de
pensées seulement masculins ? Simone VEIL et Christiane TAUBIRA,
évidemment et très utilement plus représentatives et efficaces qu’un homme pour
les causes et lois qui portent désormais leurs noms à chacune. Mais l’autorité
ou l’égotisme sont aussi bien du genre masculin que féminin … Lydie, une
négociante en étoffes de pourpre, originaire de la ville Thyatire et qui
adorait le Dieu unique, écoutait. La
posture de Marie(-Madeleine) à Béthanie. La voici décisive pour le ministère de
Paul. Et bien entendu, sujette de prédilection pour l’Esprit Saint : le
Seigneur lui ouvrit l’esprit pour la rendre attentive à ce que disait Paul. Que fait
principalement nous l’Esprit Saint, Dieu de force et de discernement ? l’Esprit
de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. Et vous
aussi, vous allez rendre témoignage, car vous êtes avec moi depuis le
commencement. Collaborateurs
explicitement « missionnés » par le Créateur pour continuer Son œuvre,
nous voici émules et agents de l’Esprit Saint pour toute évangélisation. Le
Défenseur que je vous enverrai d’auprès du Père.
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