Lundi 29 Mai 2017
15
heures 54 + Conduite de notre trésor en classe. Cela
a quelle température le
feu ? je réponds comme je peux, à peine plus que
l’eau qu’il a fait
bouillir ou les millions de degrés du soleil, et
d’autres étoiles plus encore. Les
ambivalences : le feu éclaire, réchauffe mais brûle
et tue. L’eau
désaltère, féconde mais noie. Je m’arrête : le même
dire est possible sur
l’amour gros de haine dominée, et de haine si proche
de l’amour (Jules ROY,nos
soldats et les « fellaghas »). – Politique :
j’interroge notre vétérinaire.
C’est quand même vraiment bien de faire disparaître
le clivage droite/gauche,
et de mettre tout le monde ensemble. Et puis je ne
voulais pas me retrouver
dans la même situation qu’en 2002 où je ne voulais
ni l’un ni l’autre : je
n’ai pas l’esprit de lui demander, ce quelle fit à
l’époque. –
Encourageant : M. revient sur ma remarque de texte
hier [1].
.
Ambiance :
POUTINE à Versailles, prétexte, l’exposition sur
Pierre le Grand en France.
L’an dernier, c’était l’inauguration de la nouvelle
cathédrale russe orthodoxe.
Commentaires introductifs, dont EM avait donné le
signal dans son entretien au
JDD ne traitant pas seulement de la poignée de main
échangée avec TRUMP. Partage
entre le test de compétence, de « présidentialisme »
du nouveau venu
sur la scène et l’évaluation de l’apport possible de
ces échanges. Evidence qu’en
tout temps, même à Cateau-Cambrésis ou en
Juin-Juillet 40, la France a de belles
cartes. Pour l’immédiat, succès de curiosité pour EM
dans la presse américaine
et donc dans les monotonies que subit TRUMP avec peu
de bonheur, possible occasion
d’infléchir de part et d’autres ce qui est figé
entre Russie et Union
européenne depuis trois-quatre ans. POUTINE est
demandeur d’aide à rompre son
isolement, et EM est libre, puisque toute idée pour
sortir des impasses sera
partout bien-venue. Mais il faut reconnaître que
c’est un des rares « dossiers »
où FH manifesta de l’énergie : sa velléité de l’été
de 2013 contre Bachar
et ses armes chimiques, son refus d’une visite de
POUTINE l’an dernier.
Textes
du jour… les disciples « validés » par le Christ
dans leur progrès
dans la foi et ceux-ci redisant leur profession dans
les termes-mêmes de Jésus,
se voient aussitôt (« chaud-froid ») prédire leur
lâchage. [2]
Voici que tu
parles ouvertement et non plus en images.
Maintenant nous savons que tu sais toutes choses et tu
n’as pas besoin qu’on t’interroge :
voilà pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. Priant Son Père, Jésus venait de dire : ils
ont vraiment
reconnu que je suis sorti de toi… En
fait-il cas ? apparemment, non ! vous serez
dispersés, chacun de
son côté, et vous me laisserez seul. Et
eux-mêmes, ces disciples, Il va les laisser, puisqu’eux,
ils sont dans le
monde, et moi, je viens vers toi. Nécessité
pour comprendre l’évangile de ce jour, de le lire en
gardant présent celui d’hier
[3] :
dans le
monde, vous avez à souffrir, mais courage !
Moi, je suis le vainqueur du monde. La
prédication paulinienne si différente de Pierre,
thaumaturge et inspiré :
Paul argumente et réfute, il reste fidèle à ses
maîtres d’avant sa conversion,
ses maîtres demeurent intellectuellement, au moins
en méthode. Il discutait
et usait d’arguments persuasifs à propos du royaume de
Dieu…. La force
et l’habitation : l’Esprit
Saint… pendant trois mois, il prit la parole
avec assurance.
Je
suis dans mon dépaysement hebdomadaire : le papier
pour le
Calame. Ce
soir mes messages exposant mon analyse d’échec et de
re-départ en campagne
électorale et en édition, en même temps que ma
nécessité pressante : un
complément mensuel de ressources autant qu’un
semi-emploi selon mes capacités
(écrire, réfléchir, rapporter). EM ne me répond pas,
il est probable aussi que
Phe a été débordé par les échéances diplomatiques
majeurs de ces derniers jours
et encore aujourd’hui. LE DRIAN, pourtant ministre
des Affaires Etrangères, pas
présent dans les images et les commentaires
d’arrivée de POUTINE à Versailles.
17
heures 59 + Ayant noté l’évocation par Olivier B.
d’un article d’EM , je
constate la bibliographie de celui-ci [4],
dont je n’avais aucun
soupçon, et documentant mon papier pour Le
Calame, je
constate la très diverse et
brillante carrière « tous azimuts » de
Jean-Christophe RUFIN, et
apprend que selon wikipédia, son
élection à l’Académie française en Juin 2008 a été
acquise par 14 voix contre 12 à Olivier
GT, avec qui, dans les années « héroïques » de
l’après-DG, j’avais
cheminé, pour notre mensuel l’Appel,
notamment. Etre au courant… ce que je ne suis guère.
Simple observateur selon
les médias et ne produisant pas non plus « une
pensée » au sens reçu
du terme. Quelle leçon.
21
heures 54 + Actualités
ce soir, Versailles, POUTINE. Je suis abasourdi :
qu’est-ce que cette
conversation devant la presse, avec des phrases et
des points qu’EM veut
marquer pour la presse, considérable en nombre, et
non dans l’esprit de
POUTINE.. Comment créer une intimité et une
confiance mutuelle, quoique ce soit
lourdement et répétitivement exposé par les
commentateurs ? ou alors être
compères pour la conversation en public où le
Français « ne lâche rien »,
y compris pour les hors sujets et impasses par
avance : les homosexuels en
Tchétchénie, la Syrie et Bachar. Une conversation
pour la scène, pour la
montre. Tête de POUTINE s’endormant parfois, le bas
du visage s’affaissant, un
homme en mauvaise santé. – Décidément, nous partons
pour le paradoxe de slogans
prétendant à la table rase, aux changements radicaux
de moeurs, de postures et
l’on est strictement dans l’habituel, trop de
communications et sans contenu. La
réforme du Code du travail, bonheur des chefs
d’entreprise, la pétition
démocratique, mais évidence qu’après les « anciens »
partis, EM veut
briser les syndicats., comme il l’a fait des partis
par son élection-même. Ceux-ci
– pas plus que les partis – ne savent pas
caractériser ces deux tentatives si
jumelles, qu’elles sont une idéologie, pas nouvelle.
Car au compte des
disparitions de clivage et de tout nivellement, les
dictatures des années 30 et
plus persistantes dans le système communiste sont
des modèles de démocratie,
que le peuple et le chef, pas « de corps
intermédiaire », ce qui déjà
avait été tant reproché à NS. La prétention du
système actuel équivaut au parti
unique. e génie initial de nos institutions est
perdu : au point qu'on s'extasie
sur le quinquennat et "l'inversion des calendriers".
Tout le figé
auquel les Français étaient sensibles mais qu'EM a
été le premier a dénoncé,
voici qu'on va en jouer de nouveau. Une doctrine
nouvelle apparaît : quoiqu'on
ait fait en morale plus encore qu'en délit,
l'élection absout (cf.
Richard FERRAND). L'article d'EM en 2011 (sur
l'élection de 2012) est effectivement
d'application actuelle : l'obsession et
l'accaparement des partis et des médias
par l'élection présidentielle, comme introduction de
son papier et un
encensement vibrant de l'idéologie comme clé de
lecture et de mobilisation, en
conclusion. - Je
continue mon bouquet de témoignages sur le ressenti
actuel du nouveau
quinquennat. M. répond sereinement [5].
[1] - Le
29/05/2017 à 12:57, M.
a écrit :
Cher
Bertrand,
Un
détail ! Je n'avais pas remarqué cette incongruité
de mettre dans la bouche de
Jésus cette auto nomination qui n'est certainement
pas de lui dans un prière
qui lui est pourtant attribuée ! Vérification
faite : c'est bien dans le texte
grec le plus fiable ! Cela montre tout le travail
d'interprétation théologique
fait par les rédacteur de nos Evangiles, ce qui
interdit toute lecture
fondamentaliste !
Amitiés. M.
[2]
- Actes des Apôtres XIX 1 à 8 ; psaume
LXVIII ; évangile selon
saint Jean XVI 29 à 33
[3]
- évangile selon saint Jean XVII 1 à 11
[4] - Article
- PADIS Marc-Olivier, LICHTENBERGER Yves et MACRON
Emmanuel Introduction.
La
réhabilitation inattendue de l'université au
sein de l'enseignement supérieur
Article
- GUILLAUME
Henri et MACRON Emmanuel Enseignement
supérieur, recherche, innovation. Quels
acteurs?
Article
- MACRON
Emmanuel La lumière
blanche
du passé. Lecture de la Mémoire, l'histoire,
l'oubli
Librairie
- MACRON
Emmanuel Christian
Delacroix, François Dosse, Patrick Garcia :
les Courants historiques en France,
XIXe-XXe siècles
Librairie
- MACRON
Emmanuel François
Dosse :
l'Histoire
[5] - Le
29/05/2017 à 18:37, M.a écrit :
Emmanuel
Macron : je l'avais d'abord assez mal ressenti :
un technocrate froid, sans
profondeur humaine ; son discours - le premier -
de son élection m'a émue et
rassurée sur ce point. Je pense qu'il a une vraie
volonté de rassembler un
peuple français, profondément divisé, déchiré,
même, et je pense que c'est la
plaie urgente à soigner en ce moment pour que
notre pays puisse repartir de
l'avant. Sa formation d'énarque et son parcours de
financier, ainsi que les
contraintes du libéralisme qui gouverne - hélas -
notre planète et que l'on ne
peut pas ignorer sous peine d'isoler la France de
façon mortifère, ne
facilitent pas les choses !
Pour
les législatives, je ne souhaite pas qu'il ait la
majorité absolue mais qu'il
s'en approche tout en ayant besoin de quelques
voix LR et PS de bonne volonté !
Vous voyez que je suis bien française !
Bien
amicalement
M.
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