samedi 31 décembre 2016
Te Deum d'action de grâce
CÉLÉBRATION DES VÊPRES ET DU TE
DEUM D'ACTION DE GRÂCE
POUR LA FIN DE L’ANNÉE 2008
POUR LA FIN DE L’ANNÉE 2008
HOMÉLIE DU
PAPE BENOÎT XVI
Mercredi 31 décembre 2008
L'année qui
se termine et celle qui s'annonce à l'horizon sont placées
toutes les deux sous le regard bénissant de la Très Sainte
Mère de Dieu. La sculpture artistique en bois polychrome
placée ici, à côté de l'autel, qui la représente sur le
trône avec l'Enfant bénissant, nous rappelle sa présence
maternelle. Nous célébrons les premières Vêpres de cette
solennité mariale, et dans celles-ci nombreuses sont les
références liturgiques au mystère de la maternité divine de
la Vierge.
"O
admirabile commercium! Merveilleux échange!". Ainsi
commence l'antienne du premier psaume, pour poursuivre
ensuite: "Le Créateur a pris une âme et un corps, il est né
d'une vierge". "Lorsque d'une manière unique tu es né de la
Vierge, tu as accompli les Ecritures", proclame l'antienne
du deuxième psaume, à laquelle font écho les paroles de la
troisième antienne qui nous a introduits au cantique tiré de
la Lettre de Paul aux Ephésiens: "Ta virginité est intègre,
Mère de Dieu: nous te louons, tu pries pour nous". La
maternité divine de Marie est soulignée également dans la
brève lecture qui vient d'être proclamée, qui repropose les
versets célèbres de la Lettre aux Galates: "Mais lorsque
les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils; il est
né d'une femme [...] pour faire de nous des fils" (Ga
4, 4-5). Et dans le traditionnel Te Deum, que nous
élèverons au terme de notre célébration devant le Très Saint
Sacrement solennellement exposé à notre adoration, nous
chanterons aussi: "Tu, ad liberandum suscepturus
hominem, non horruisti Virginis uterum", en français:
"Toi, ô Christ, tu naquis de la Vierge Mère pour le salut de
l'homme".
Ce soir, tout
nous invite donc à tourner le regard vers Celle qui "reçut
le Verbe de Dieu à la fois dans son cœur et dans son corps,
et présenta au monde la vie" et qui précisément pour cela -
rappelle le Concile Vatican ii - "est reconnue et honorée
comme la véritable Mère de Dieu" (Const. Lumen
gentium, n. 53). Le Noël du Christ, que nous
commémorons en ces jours, est entièrement parcouru par la
lumière de Marie et, alors que dans la crèche nous nous
arrêtons pour contempler l'Enfant, le regard ne peut que se
tourner avec reconnaissance également vers la Mère, qui par
son "oui" a rendu possible le don de la Rédemption. Voilà
pourquoi le temps de Noël contient en lui une profonde
connotation mariale; la naissance de Jésus, homme-Dieu et la
maternité divine de Marie sont des réalités indissociables
entre elles; le mystère de Marie et le mystère du Fils
unique de Dieu qui se fait homme, forment un unique mystère,
l'un aidant à mieux comprendre l'autre.
Marie Mère de
Dieu - Theotokos, Dei Genetrix. Dès l'antiquité, la
Vierge fut honorée sous ce titre. Mais pendant de nombreux
siècles on ne trouve pas en occident de fête spécifique
consacrée à la maternité divine de Marie. C'est le Pape Pie
xi qui l'introduisit dans l'Eglise latine en 1931, à
l'occasion du 15 centenaire du Concile d'Ephèse, et il la
fêta le 11 octobre. C'est à cette date que commença, en
1962, le Concile œcuménique Vatican ii. Ce fut ensuite le
serviteur de Dieu Paul vi, en 1969, qui, reprenant une
antique tradition, fixa cette solennité le premier janvier.
Et dans l'Exhortation apostolique Marialis cultus du
2 février 1974, il expliqua la raison de ce choix et son
lien avec la Journée mondiale de la Paix. "Dans l'ordonnance
réformée du temps de Noël - écrivit Paul vi -, il nous
semble que tous doivent tourner leur attention vers la
réinstauration de la solennité de Sainte Marie, Mère de
Dieu: [...] elle est destinée à célébrer la part qu'a eue
Marie au mystère du salut et à exalter la dignité
particulière qui en découle pour la Mère très sainte [...]
Elle constitue par ailleurs une excellente occasion pour
renouveler notre adoration au nouveau-né Prince de la Paix,
pour écouter à nouveau le joyeux message des anges (cf. Lc
2, 14), pour implorer de Dieu, par la médiation de la Reine
de la Paix, le don suprême de la paix" (n. 5 in: Insegnamenti
di Paolo vi, xii 1974, pp. 105-106).
Ce soir, nous
voulons placer entre les mains de la Mère céleste de Dieu
notre hymne choral d'action de grâces au Seigneur pour les
bienfaits qu'au cours des douze mois écoulés il nous a
largement accordés. Le premier sentiment, qui naît ce soir
spontanément dans notre cœur, est précisément de louange et
d'action de grâces à Celui qui nous fait don du temps,
précieuse opportunité pour accomplir le bien; nous y
joignons la requête de pardon pour ne pas l'avoir peut-être
toujours employé utilement. Je suis content de partager
cette action de grâces avec vous, chers frères et sœurs, qui
représentez notre communauté diocésaine, à laquelle
j'adresse mon salut cordial, en l'étendant à tous les
habitants de Rome. J'adresse un salut particulier au
cardinal-vicaire et au maire, qui ont tous le deux commencé
leurs missions différentes cette année - l'une spirituelle
et religieuse, l'autre civile et administrative - au service
de notre ville. Mon salut s'étend aux évêques auxiliaires,
aux prêtres, aux personnes consacrées et aux nombreux
fidèles laïcs ici rassemblés, ainsi qu'aux autorités
présentes. En venant au monde, le Verbe éternel du Père nous
a révélé la proximité de Dieu et la vérité ultime sur
l'homme et sur son destin éternel; il est venu demeurer avec
nous pour être notre soutien irremplaçable, en particulier
dans les inévitables difficultés de chaque jour. Et ce soir
la Vierge elle-même nous rappelle quel grand don Jésus nous
a fait avec sa naissance, quel "trésor" précieux constitue
pour nous son Incarnation. Dans son Noël, Jésus vient offrir
sa Parole comme une lampe qui guide nos pas; il vient
s'offrir lui-même et nous devons savoir rendre raison de
Lui, notre espérance certaine, dans notre existence
quotidienne, conscients que "le mystère de l'homme ne
s'éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe incarné" (Gaudium
et spes, n. 22).
La présence
du Christ est un don que nous devons savoir partager avec
tous. C'est à cela que vise l'effort que la communauté
diocésaine accomplit pour la formation des agents pastoraux,
afin qu'ils soient en mesure de répondre aux défis que la
culture moderne pose à la foi chrétienne. La présence
d'institutions universitaires nombreuses et qualifiées à
Rome, ainsi que les nombreuses initiatives promues par les
paroisses nous permettent de regarder avec confiance
l'avenir du christianisme dans cette ville. Vous le savez
bien, la rencontre avec le Christ renouvelle l'existence
personnelle et nous aide à contribuer à la construction
d'une société juste et fraternelle. Voilà alors que, comme
croyants, on peut apporter une grande contribution également
pour surmonter l'urgence actuelle en matière d'éducation. Il
est alors plus que jamais utile que croisse l'harmonie entre
les familles, l'école et les paroisses en vue d'une
évangélisation profonde et d'une courageuse promotion
humaine, capables de transmettre au plus grand nombre de
personnes possible la richesse qui jaillit de la rencontre
avec le Christ. J'encourage pour cela chaque composante de
notre diocèse à poursuivre le chemin entrepris, en réalisant
ensemble le programme de l'année pastorale en cours, qui
vise précisément à "éduquer à l'espérance dans la prière,
dans l'action, dans la souffrance".
A notre
époque, marquée par l'incertitude et la préoccupation pour
l'avenir, il est nécessaire de ressentir la présence vivante
du Christ. C'est vers Marie, Etoile de l'espérance, qu'Il
nous conduit. C'est Elle, grâce à son amour maternel, qui
peut guider vers Jésus en particulier les jeunes, qui
portent gravée de façon indélébile dans leur cœur la
question sur le sens de l'existence humaine. Je sais que
divers groupes de parents, en se rencontrant pour
approfondir leur vocation, cherchent de nouvelles voies pour
aider leurs enfants à répondre aux grandes interrogations de
l'existence. Je les exhorte cordialement, ainsi que toute la
communauté chrétienne, à témoigner aux nouvelles générations
de la joie qui jaillit de la rencontre avec Jésus qui, en
naissant à Bethléem, est venu non pas nous prendre quelque
chose, mais tout nous donner.
Au cours de
la Nuit de Noël, j'ai eu un souvenir particulier pour les
enfants; ce soir, en revanche, c'est en particulier aux
jeunes que je voudrais réserver mon attention. Chers jeunes,
responsables de l'avenir de notre ville, n'ayez pas peur du
devoir apostolique que le Seigneur vous confie, n'hésitez
pas à choisir un style de vie qui ne suit pas la mentalité
hédoniste actuelle. L'Esprit Saint vous assure la force
nécessaire pour témoigner de la joie de la foi et de la
beauté d'être chrétiens. Les nécessités croissantes de
l'évangélisation exigent de nombreux ouvriers dans la vigne
du Seigneur: n'hésitez pas à lui répondre aussitôt s'Il
vous appelle. La société a besoin de citoyens qui ne se
préoccupent pas seulement de leurs propres intérêts car,
comme je l'ai rappelé le jour de Noël: "si chacun pense
uniquement à ses propres intérêts, le monde ne peut qu'aller
à sa ruine".
Chers frères
et sœurs, cette année se conclut avec la conscience d'une
crise sociale et économique croissante qui touche désormais
le monde entier; une crise qui demande à tous davantage de
sobriété et de solidarité pour venir en aide en particulier
aux personnes et aux familles qui connaissent le plus de
difficultés. La communauté chrétienne s'engage déjà et je
sais que la Caritas diocésaine et les autres organisations
caritatives font leur possible, mais la collaboration de
tous est nécessaire car personne ne peut penser construire
seul son propre bonheur. Même si apparaissent à l'horizon de
nombreuses ombres sur notre avenir, nous ne devons pas avoir
peur. Notre grande espérance de croyants est la vie
éternelle dans la communion du Christ et de toute la famille
de Dieu. Cette grande espérance nous donne la force
d'affronter et de surmonter les difficultés de la vie dans
ce monde. La présence maternelle de Marie nous assure ce
soir que Dieu ne nous abandonne jamais, si nous nous
confions à Lui et si nous suivons ses enseignements. Nous
présentons donc à Marie, avec une affection et une confiance
filiales, les attentes et les espérances, ainsi que les
peurs et les difficultés qui habitent notre cœur, tandis que
nous prenons congé de l'année 2008 et que nous nous
apprêtons à accueillir l'année 2009. Que la Vierge Marie
nous offre l'enfant couché dans la crèche comme notre
espérance certaine. Emplis de confiance, nous pourrons alors
chanter en conclusion du Te Deum: "In te, Domine,
speravi: non confundar in aeternum - Tu es Seigneur
mon espérance, jamais je ne serai déçu!". Oui Seigneur, en
Toi nous plaçons notre espérance, aujourd'hui et à jamais;
Tu es notre espérance. Amen!
© Copyright 2008 - Libreria Editrice
Vaticana
Traduction
française du Te Deum
approuvée par le cardinal
Ratzinger
(Imprimatur 10 novembre 1990,
Rome).
Nous
vous louons, ô Dieu !
Nous vous bénissons, Seigneur.
Toute la terre vous adore,
ô Père éternel !
Nous vous bénissons, Seigneur.
Toute la terre vous adore,
ô Père éternel !
Tous les
Anges,
les Cieux et toutes les Puissances.
Les Chérubins et les Séraphins
s'écrient sans cesse devant vous :
les Cieux et toutes les Puissances.
Les Chérubins et les Séraphins
s'écrient sans cesse devant vous :
Saint,
Saint, Saint est le Seigneur,
le Dieu des armées.
Les cieux et la terre,
sont plein de la majesté de votre gloire.
le Dieu des armées.
Les cieux et la terre,
sont plein de la majesté de votre gloire.
L'illustre
chœur des Apôtres,
La vénérable multitude des Prophètes,
L'éclatante armée des Martyrs,
célèbrent vos louanges.
La vénérable multitude des Prophètes,
L'éclatante armée des Martyrs,
célèbrent vos louanges.
L'Église
sainte publie vos grandeurs,
dans toute l'étendue de l'univers,
Ô Père dont la majesté est infinie !
Elle adore également votre Fils unique et véritable ;
Et le Saint-Esprit consolateur.
dans toute l'étendue de l'univers,
Ô Père dont la majesté est infinie !
Elle adore également votre Fils unique et véritable ;
Et le Saint-Esprit consolateur.
Ô Christ
! Vous êtes le Roi de gloire.
Vous êtes le Fils éternel du Père.
Pour sauver les hommes et revêtir notre nature,
vous n'avez pas dédaigné le sein d'une Vierge.
Vous êtes le Fils éternel du Père.
Pour sauver les hommes et revêtir notre nature,
vous n'avez pas dédaigné le sein d'une Vierge.
Vous
avez brisé l'aiguillon de la mort,
vous avez ouvert aux fidèles le royaume des cieux.
Vous êtes assis à la droite de Dieu
dans la gloire du Père.
vous avez ouvert aux fidèles le royaume des cieux.
Vous êtes assis à la droite de Dieu
dans la gloire du Père.
Nous
croyons que vous viendrez juger le monde.
Nous vous supplions donc de secourir vos serviteurs,
rachetés de votre Sang précieux.
Mettez-nous au nombre de vos Saints,
pour jouir avec eux de la gloire éternelle.
Nous vous supplions donc de secourir vos serviteurs,
rachetés de votre Sang précieux.
Mettez-nous au nombre de vos Saints,
pour jouir avec eux de la gloire éternelle.
Sauvez
votre peuple, Seigneur,
et versez vos bénédictions sur votre héritage.
Conduisez vos enfants
et élevez-les jusque dans l'éternité bienheureuse.
et versez vos bénédictions sur votre héritage.
Conduisez vos enfants
et élevez-les jusque dans l'éternité bienheureuse.
Chaque
jour nous vous bénissons ;
Nous louons votre nom à jamais,
et nous le louerons dans les siècles des siècles.
Nous louons votre nom à jamais,
et nous le louerons dans les siècles des siècles.
Daignez,
Seigneur, en ce jour,
nous préserver du péché.
Ayez pitié de nous, Seigneur,
ayez pitié de nous.
nous préserver du péché.
Ayez pitié de nous, Seigneur,
ayez pitié de nous.
Que
votre miséricorde, Seigneur, se répande sur nous,
selon l'espérance que nous avons mise en vous.
C'est en vous, Seigneur, que j'ai espéré,
je ne serai pas confondu à jamais.
selon l'espérance que nous avons mise en vous.
C'est en vous, Seigneur, que j'ai espéré,
je ne serai pas confondu à jamais.
Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).
|
nous avons reçu grâce après grâce - textes du jour
Avec vous chaleureusement et en affection pour cette
nuit de la Saint-Sylvestre, et en souhait d'une année
vraie et forte pour chacun de nous, et pour notre pays
cher et précieux Et chacune et chacun de celles et
ceux qui nous sont confiés.
08 heures 39 + Eveillé juste pour
arrêter le chauffage au plancher : 05 heures 45. Bien
rendormi, lever paisible à huit heures et quart.
Interrogation : écrire, faire ce que je fais et le reproche
d’égoïsme de ma chère femme. Ne rien faire, attendre la
mort… ? Seule certitude, donner du temps à ma femme et à
notre fille. Mais écrire est la seule chose que je sache
faire : il faut que ce devienne notre bien familial.
Marguerite manifestement souhaite bien mieux qu’y
participer : elle veut m‘utiliser, me donner du rendement.
Nous ouvrirons un compte you tube lundi.
Reprise de ma « brochure », des
ajouts et surtout le chapitre qui manquait dans mon esquisse
de plan : la vie quotidienne, les dangers et les chances,
l’éducation, le numérique [2].
Textes du jour pour être porté
jusqu’à ce soir [2].
Le prologue de l’évangile selon saint Jean, naguère il était
lu en conclusion de chaque messe, donc nous était aussi
familier que le Gloria, le Credo et le Sanctus. Cette affirmation : Dieu
personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu,
lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait
connaître… et le
disciple que Jésus aimait poursuit ailleurs : ce que
nous avons vu, ce que nous avons touché… retrouver la citation,
sans doute dans une des lettres récemment relues. L’évangile
mystique et en même temps le plus centré sur la
personne-même du Christ, Jean « buvait » Ses paroles.
Autrefois, nous nous arrêtions au plenum gratiae et
veritatis. Importance
aussi pour Jean de son homonyme le Précurseur, dont il fut
d’abord disciple. Le jeune homme, l’adolescent, cherchait,
attendait, s’attachait. Il a fallu que Jean-Baptiste
l’arrache à lui. Lui comme nous à présent : c’est de
celui qui est saint que vous tenez l’onction.
Et la grâce… au travail.
17 heures 17 + Je marche bien, tout
en documentant déjà certaines notes d’importance et en
donnant des citations topiques de nos présidents successifs.
La lecture, hors contexte, d’allocutions très décriées dans
leur moment : CHIRAC sur la responsabilité de la France, au
titre de Vichy, dans la Shoah, ou SARKOZY à Grenoble sur les
violences et leurs origines ethniques, modère, rassérène
beaucoup le jugement. Et pourtant… Marguerite est restée :
ses carnets et cahiers scolaires, excellemment tenus,
maintenant la télévision, le baby boom. Dernière main à mon
chapitre 3, sur le bien commun.
19 heures 10 + Terminé mon
chapitre, la plupart des notes documentées aussi. J’apprends
beaucoup. – Prier… revenir au texte du prologue de saint
Jean, éclairé par sa première lettre : de la vérité ne vient aucun mensonge…
. le Fils unique, plein de grâce et de vérité.. la grâce et la
vérité sont venues par Jésus-Christ. La vérité, u;n fond ? ou
un comportement ? Pilate incarne cette bivalence : le
contenu, il s’interroge, plus qu’il n’interroge Celui qui
est présenté à sa condamnation, mais le comportement : il
sait l’innocence à tous points de vue de Jésus et, par peur
de ses administrés et de ce qu’ils rapporteront à César, il
se ment à lui-même et Le livre. La divinité du Christ : au
commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu,
et le Verbe était Dieu… le Fils unique, lui qui est Dieu. L’Incarnation est autant
une entrée dans l’Histoire, une venue chez nous qu’une
participation à notre chair, à notre condition, à nos
conditionnements et limites : il est venu chez lui… et
le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous. A quelle fin ? à
tous ceux qui L’ont reçu, Il a donné de pouvoir devenir
enfants de Dieu, eux qui croient en Son nom. Voilà donc la vérité, et
c’est lumière. C’est aussi ce sur quoi nous devons prendre
position, choisir…le monde était venu par Lui à,
l'existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu
chez Lui et les siens ne L’ont pas reçu. Péché originel,
redoublement de ce péché quand vient à nous le Dieu fait
homme. Notre Dieu et Seigneur. Grâce tout autant insigne,
responsabilité et communion se jouxtent, je ne crois pas que
dans une vie elles se contredisent. Tous nous avons eu
part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce.
___________________________________________________________________________
les
libertés publiques en pratique : réunion, publication,
pétition
les chances
et les périls : le numérique, les ressources énergétiques
être digne
de nos aïeux et de nos enfants
le combat
de nos ancêtres pour les libertés, vg. l’opposition au
Second Empire, la Résistance
la
découverte de nos enfants : les outils qui n’existaient
pas à nos âges
les
révolutions politiques et les révolutions ludiques :
toutes deux pédagogiques
[2]
- 1ère lettre de
Jean II 18 à 21 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Jean
I 1 à 18
vendredi 30 décembre 2016
le Seigneur glorifie le père dans ses enfants, il renforce l'autorité de la mère sur ses fils - textes de ce vendredi de la Sainte-Famille
Vendredi 30 Décembre 2016
Hier soir
Hier soir
Actualité… OBAMA a pris comme une
défaite personnelle l’échec d’Hillary, les interventions de
Moscou et POUTINE personnellement dans la cyberguerre menée
contre sa candidate, des sanctions prises ce soir contre la
Russie. TRUMP les lèvera-t-il ? – Syrie, une paix imposée à
certaines parties par un accord entre la Russie et la
Turquie, absence des Etats-Unis et de l’Europe. A quelques
minutes de ce énième cessez-le fe, bombe sur une école en
banlieue de Damas, 40 morts au moins. – CAZENEUVE au Mali,
lui aussi veut bloquer la prochaine élection
présidentielle : les crédits militaires à augmenter et à
maintenir longtemps à un niveau élevé, contrairement au
programme de FILLON.
Aujourd'hui
09 heures 30 + Grâce… le dialogue,
chaque soir, avec notre fille, et particulièrement hier
soir : avec quelle justesse, elle a compris l’empêchement
d’écrire : le manque de goût pour l’activité-même et pour
son produit. Je n’aime pas ce que j’écris. En réalité, c’est
le goût de vivre et la relation avec moi-même qui sont en
question. Mais si je renonce et à cette écriture et à cette
tentative, je perds, à vue humaine, toute espérance, sauf à
me consacrer sans plus travailler intellectuellement,
uniquement à ma chère femme et à notre fille.
11 heures 13 + FALLOIS n’a ni site
ni contact internet. Indigène, très intelligemment, invite au
contraire à une présentation du projet par un contact
pré-organisé. Je viens de la faire.
Reçu de mon neveu par alliance, ce
que je fais suivre à l’Elysée : la visite au Tchad de
CAZENEUVE [1]
Textes du jour, les porter toutes
ces heures : de
la vérité ne vient aucun mensonge. Dialectique johannique :
lumière/ténèbres, vérité/mensonge. Evidemment des mises en
garde pastorales : il y a dès maintenant beaucoup
d’anti-Christs ; nous savons ainsi que c’est la dernière heure
[2]. Et je suis en avance
d’un jour… Joseph « piloté » par l’ange pour le retour
d’Egypte de la Sainte Famille [3] :
curieusement, Matthieu distingue Israël et la Galilée, sans
doute la Judée et la Galilée et date l’installation à
Nazareth de ce retour, alors que Marie et Joseph en sont
natifs et s’y étaient fiancés. Egards à maintenir pour les
parents vieillis, de l’enfance divine à la vieillesse
humaine. Parcours spirituel, aussi.
14 heures 09 + J’obtiens à midi
les éditions de
Fallois. C’est Bernard
de F. lui-même qui répond. Sa notice wikipédia lui donne 90 ans et
demi. Il me « remet » bien et très chaleureusement. Je lui
expose mon projet. Il le commente : les conseils ne sont
jamais suivis. Quant au livre, il en publie très peu.
Certes, l’édition se porte mieux que la presse écrite, il
n’y a pas de faillite parmi les maisons d’édition, mais le
problème est que les libraires ne veulent plus d’envoi
d’offices, ils assurent qu’ils commanderont si des clients,
des lecteurs le leur demandent. Cercle vicieux, la presse
écrit et audiovisuelle ne relaye pas les parutions et les
lecteurs potentiels ne savent pas l’existence de livres,
même excellent. Mais parce que c’est vous, je vous lirai,
envoyez-le moi. C’est lumineux. Mais toute ma tentative, si
tardive d’exécution qu’elle soit, ressortira du miracle si
elle aboutit. Je l’assure de l’exclusivité de MCM, évoque
Emmanuel BERL et ses entretiens de presse.
21 heures 44, à côté du poêle +
Actualité… après les attaques cybernétiques russes contre
Hillary CLINTON, voici que l’OSCE est victime à son tour
d’une attaque contre l’ensemble de ses systèmes
informatiques. Deux choses à mon sens : POUTINE peut de plus
en plus être assimilé à Daech, en ce sens qu’il croit fonder
sa puissance et son emprise, bien plus que par des exactions
(la Crimée et le séparatisme ukrainien, voire d’autres
séparatismes) mais en désorganisant l’adversaire par tous
moyens. C’est exactement le principe d’action de Daech,
certes le terrorisme, mais l’introduction dans le territoire
européen, jouxtant tellement le Proche-Orient de tous les
fermentsde la dislocation : le racisme, les amalgames,
l’islamophobie, la hantise du prochain attentat, la
restriction des libertés publiques. Ce qui me pousse à
introduire un nouveau chapitre entre le 4 auquel je suis
arrivé et le 5 qui n’est que conclusif : l’exposé des
dangers et des chances, donc de la nécessité d’une réflexion
et d’une action stratégique, ce qui me permettra de
réfléchir sur l’éducation, les libertés, la justice, l’état
de droit. Je vais cette nuit y réfléchir. Il y a eu l’âge
atomique, celui de la dissuasion nucléaire avec ses
probations : la fin de la guerre de Corée dès qu’EISENHOWER
fût élu et ait menacé la Chine de cette arme, le bras de fer
après Suez et la menace soviétique obligeant les Etats-Unis
à faire pression sur nous et les Anglais, enfin Cuba. Il y a
maintenant l’âge de la cybernétique, nous y entrons tout
juste. – La campagne et le rayonnement de MELENCHON tiennent
évidemment au talent de bateleur du sénateur de l’Essonne
mais surtout à l’existence d’un électorat et aussi d’une
masse flottante disponibles à ses analyses. Marine LE PEN ne
présente plus d’analyse audible et globale : de plus en
plus, il m’apparaît qu’elle ne sera pas au second tour.
MACRON doit créer son courant et son électorat : ils ne lui
préexistent pas. FILLON n’a obtenu qu’un seule résultat, la
disparition du centre et l’impossibilité pour BAYROU de se
présenter. – Je note enfin pour ma propre diffusion que le
vecteur principal de MELENCHON est youtube. Vecteur que je n’ai jamais
pratiqué et n’ai pas la moindre idée, mais Marguerite en a
l’expérience, je crois. La mettre à contribution.
23 heures 06 + Prier… le
commandement : Père
et mère honoreras, est
unilatéral. Saint Paul détaillait ses recommandations en vie
familiale aux âges de la vie et aux enfants. Un devoir
d‘honorer, extrêmement gratifié, s’il est accompli : la
joie dans ses enfants… il sera exaucé… ta miséricorde envers
ton père ne sera jamais oubliée, et elle relèvera ta maison si
elle est ruinée par le péché. Ce qui me fait plonger
dans l’histoire de notre famille pour notre génération : nos
devoirs en fratrie envers notre père, si différemment
accomplis. Mais quels devoirs envers les enfants : l’Eglise
en a fait une de ses constantes mises en garde depuis Humanae
vitae, leur conception,
leur protection in utero, et en retour les vit comme une
pierre d’achoppement, les multiples affaires de pédophilie,
sont bien davantage reprochées à son clergé qu’elles ne le
sont aux membres d’autres sociétés. Je m’arrête au début du
texte : le Seigneur glorifie le père dans ses enfants, pénétration
psychologique. Je le vis dans la relation avec notre fille.
Celle que j’ai vécue avec mes trois frères vis-à-vis de
notre mère, oui l’autorité morale. Le drame de notre père
peut aussi être relu selon ce texte. L’évangile selon saint
Matthieu souligne le paradoxe d’un Joseph, omni-présent
pendant la petite enfance, puis totalement effacé, à peine
supposé quand Jésus grandit : le tournant étant marqué par
le Christ Lui-même, quand ses parents Le retrouvent au
Temple. Vois
comme ton père et moi nous sommes inquiétés ! Ne saviez-vous
pas que je dois être aux affaires de mon Père ? Paternité divine,
paternité humaine, mais combien de paraboles placent en
exergue, en modèle, prescience de Dieu, un père selon notre
nature. La réflexion, puis la méditation sur la paternité
doivent intensément se prolonger. Elles me sont données
quotidiennement depuis douze ans. Leçon finale : la
paternité d'adoption (dont Joseph est le modèle) qu'est en
fait, toute paternité humaine : nous ne choisissons pas
notre enfant, il nous est donné... ne s'exerce efficacement
que selon les instructions-mêmes de Dieu. L'ange dirige tout
le séjour de la Sainte Famille en Egypte.
Cazeneuve
est en visite au Tchad; officiellement pour rendre visite
à la base militaire française. Mais il en profite pour
apporter un soutien appuyé de Paris au général président
Déby alors même que le salaire d'octobre n'a pas encore
été versé aux fonctionnaires de l'Etat dans ce pays et la
rentrée scolaire 2016/2017 n'est pas effective. Une année
blanche se profile même à l'horizon. Je me souviens que
pendant les pires moments qu'a connu les Tchad (alors que
le budget du pays est passé de 40.000.000.000 CFA dans les
années 80 à 4.000.000.000.000 CFA), les portes des
établissements scolaires et de l'enseignement supérieur
n'ont jamais été fermées, jamais!
Aux
dernières nouvelles, Déby envisagerait même de supprimer
purement et simplement les syndicats. Voilà le genre
d'individu qui prend littéralement en otage son peuple en
l'affamant et le privant de tout droit élémentaire, comme
l'éducation et la santé et que soutien Paris, au nom de
la realpolitik.
Vous
comprendrez mieux pourquoi parler de cet individu ne me
passionne guère, surtout que cela fait 26 ans qu'il
s'accroche au pouvoir sans une once de changement au
profit du peuple tchadien.
Je vous
embrasse,
Arsène.
[2]
- 1ère lettre de
Jean II 18 à 21 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Jean
I 1 à 8
[3]
- Ben Sirac le sage III 2 à
14 ; psaume CXXVIII ; évangile selon saint Matthieu II 13
à 23
jeudi 29 décembre 2016
saint Thomas Becket . 1117 + 1170
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SAN TOMMASO BECKET
VESCOVO E MARTIRE / A
wikipédia à jour au 25 décembre 2016
Thomas Becket
Saint Thomas de Cantorbéry (en
anglais Canterbury)
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Évêque et martyr
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Naissance
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Décès
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Nom de naissance
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Thomas Becket
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Autres noms
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Thomas À-Becket
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Nationalité
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Vénéré à
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21 février 1173
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Vénéré par
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Fête
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29 décembre
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Attributs
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Épée du Martyre, vêtu d'une robe chancelier et chaîne de
cou
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Sommaire
- 1 Biographie
- 1.1 Vie avant l'accession à l'épiscopat
- 1.2 Archevêque
- 1.3 Désaccord avec le roi
- 1.4 Becket quitte l'Angleterre
- 1.5 L'assassinat
- 2 Postérité
- 3 Sources imprimées
- 4 Bibliographie
- 5 Cinéma
- 6 Notes et références
- 7 Voir aussi
Biographie
Vie avant l'accession à l'épiscopat
Il est né à Cheapside en 1120 de parents marchands originaires de Mondeville2 en Normandie. Selon une légende forgée trois siècles après le martyre de Thomas mais insérée rétrospectivement dans l'hagiographie du XIIe siècle Life of St Thomas d'Edward Grim (en) (légende orientale reprise par les historiens romantiques Froude et Sharon Turner en Angleterre, Thierry et Michelet en France), son père Gilbert Beckett aurait rencontré sa mère Matilda alors qu'il était en croisade en Terre Sainte. Gilbert fut capturé par des Sarrasins, devint esclave d'un musulman dont la fille Mahatz (appelée aussi Roesia et plus tard Matilda) le délivra par amour3.Il reçut une excellente éducation à l’école cathédrale de Canterbury, complétée par des études à Bologne, alors le centre majeur en Occident pour la science juridique.
De retour en Angleterre, il attira l’attention de Thibaut du Bec, archevêque de Canterbury, qui lui confia plusieurs missions importantes à Rome et le fit nommer archidiacre de Cantorbéry et prévôt de Beverley. Il se distingua par son zèle et son efficacité, aussi Thibaut le recommanda au roi Henri II quand le haut poste de chancelier fut vacant. Il fut élevé à cette dignité le 11 janvier 11554.
Henri, comme tous les rois normano-angevins, désirait être le maître absolu, tant de son royaume que de l’Église, et pouvait, pour ce faire, s'appuyer sur les traditions de sa maison. Il le fit quand il voulut se débarrasser des privilèges du clergé anglais qu’il voyait comme autant d'entraves à son autorité. Becket lui parut comme l’instrument adapté pour accomplir ses desseins ; le jeune homme se montra dévoué aux intérêts de son maître et un agréable grand ami tout en maintenant avec diplomatie une certaine fermeté, de sorte que personne, sauf peut être Jean de Salisbury, n’aurait pu douter qu’il ne fût pas totalement dévoué à la cause royale. Le roi Henri envoya son fils Henri le Jeune, plus tard le jeune roi, vivre au domicile de Becket comme c’était la coutume pour les enfants nobles d’être accueillis dans une autre maison (voir : Éducation dans la catégorie Moyen Âge) où Thomas devint son précepteur et maître d'armes. Plus tard, ce sera une des raisons pour lesquelles « le jeune roi » se retourna contre son père, s’étant affectivement attaché à son tuteur Becket.
L’archevêque Thibaut du Bec mourut le 18 avril 1161 et le chapitre apprit, avec quelque indignation, que le roi espérait qu’il choisirait Thomas pour successeur. Il se rallia cependant à l’avis royal, l’élection eut lieu en mai 1162 et Thomas fut consacré le 3 juin 1162.
Archevêque
Thomas Becket trônant en tant qu'archevêque, albâtre de Nottingham, Victoria & Albert Museum.
Dès qu’il fut nommé, une transformation radicale du caractère du nouveau
primat s’opéra à la stupéfaction générale du roi et de tout le royaume. Le
courtisan gai et amant des plaisirs fit place à un prélat ascétique en robe de
moine, prêt à soutenir jusqu’au bout la cause de la hiérarchie. Dans la Légende dorée, Jacques de Voragine raconte qu’il se mortifiait
en portant le cilice
caché sous ses habits et que, chaque soir, il lavait les pieds de treize
pauvres, les nourrissait et les renvoyait avec quatre pièces d'argent.Devant le schisme qui divisait l’Église, il se déclara pour le pape Alexandre III, fidèle à un homme voué aux mêmes principes hiérarchiques, et il reçut le pallium d’Alexandre au concile de Tours.
À son retour en Angleterre, Becket mit immédiatement à exécution le projet qu’il avait préparé de libérer l’Église d’Angleterre des limitations mêmes qu’il avait contribué à faire appliquer. Son but était double : l’exemption complète de l’Église de toute juridiction civile, avec un contrôle exclusif de sa propre juridiction par le clergé, liberté d’appel, etc. et l’acquisition et la sécurité de la propriété comme un fonds indépendant.
Le roi comprit rapidement le résultat inévitable de l’attitude de Thomas et convoqua le clergé à Westminster le 11 octobre 1163, demandant l’abrogation de toute demande d'exemption des juridictions civiles et que soit reconnue l’égalité de tous les sujets devant la loi. Le haut clergé tendait à consentir à la demande du roi, ce que refusa l’archevêque. Henri n’était pas prêt pour une lutte ouverte et proposa un accord plus vague relevant de la coutume de ses ancêtres. Thomas accepta ce compromis en maintenant cependant des réserves sur la sauvegarde des droits de l’Église. Rien ne fut résolu et la question restait ouverte. Henri quitta donc Londres très content.
Désaccord avec le roi
Article détaillé : Constitutions de Clarendon.
Henri convoqua une autre assemblée à Clarendon le 30 janvier
1164 où il présenta
ses demandes en seize points. Ce qu’il demandait impliquait un relatif recul
par rapport aux concessions faites aux églises par Henri Ier lors du concordat de
Londres en 1107
puis par le roi Étienne d'Angleterre en 1136 mais se situait
dans la droite ligne d'une monarchie qui, depuis l’époque de Guillaume le Conquérant, entendait
gouverner sans partage toutes les affaires du royaume. Les Constitutions de
Clarendon représentaient cependant une codification écrite, plus contraignante
que la coutume
qui prévalait jusque-là, et surtout entendaient placer tous les sujets du roi,
y compris les clercs, de plus en plus nombreux, sur un pied d’égalité
judiciaire (ce qui signifiait aussi percevoir les amendes afférentes aux
condamnations), tous ne relevant que des tribunaux royaux. Le roi s’employa à
obtenir l’accord du clergé et apparemment l’obtint, sauf celui du primat.Becket chercha encore à parvenir à ses fins par la discussion, puis il refusa définitivement de signer. Cela signifiait la guerre entre les deux pouvoirs en place. Henri essaya de se débarrasser de Becket par voie judiciaire et le convoqua devant un grand conseil à Northampton le 8 octobre 1164 pour répondre de l'accusation de contestation de l'autorité royale et malfaisance dans son emploi de chancelier.
Une autre raison de leur désaccord est son refus d'accorder le mariage de Guillaume Plantagenêt comte du Poitou, vicomte de Dieppe (frère du roi d'Angleterre Henry II Plantagenêt) avec Isabelle de Warenne pour consanguinité.
Becket quitte l'Angleterre
Becket dénia à l'assemblée le droit de le juger. Il fit appel au pape et sentant que sa vie était trop précieuse pour l'église pour être risquée, partit en exil volontaire. Le 2 novembre 1164, il embarqua sur un bateau de pêcheurs qui le débarqua en France. Dans une lettre célèbre alors adressée au pape, il exalte le principe de la supériorité pontificale, notamment en matière judiciaire. Il s'en prend surtout à l'attitude des autres évêques anglais qui sont ralliés au roi et qui selon lui, méconnaissent le principe de hiérarchie ecclésiastique. Il alla à Sens5, où était réfugié le pape Alexandre III. Ce dernier venait de recevoir des ambassadeurs envoyés par le roi d'Angleterre qui demandait au pape de prendre des sanctions contre Becket et réclamait qu'un légat soit envoyé en Angleterre avec autorité plénière pour résoudre le conflit. Le pape Alexandre y opposa son refus et quand, quelques jours plus tard, Becket arriva et lui fit le récit complet de la procédure, le pape lui accorda son soutien.Henri II poursuivit l'archevêque fugitif avec une série de décrets applicables à tous ses amis et partisans aussi bien qu'à Becket lui-même ; mais Louis VII de France le reçut avec respect et lui offrit sa protection, d'autant qu'il s'agissait là d'un moyen d'affaiblir son royal vassal Plantagenêt. Thomas Becket resta presque deux ans dans l'abbaye cistercienne de Pontigny (voir Cîteaux, Ordre Cistercien) (fin 1164-1166), jusqu'à ce que les menaces d'Henri l'obligent à se rendre de nouveau à Sens où il demeura à l'Abbaye Sainte-Colombe de Saint-Denis-lès-Sens. Louis VII comme Alexandre III organisent diverses missions de conciliation auxquelles prennent part des religieux de divers ordres, notamment chartreux et grandmontains.
Extrait du vitrail de la vie de Thomas Becket sur le
transept nord de la cathédrale de Coutances le représentant
traversant la Manche.
Becket, en pleine possession de ses prérogatives, désirait voir sa position
soutenue par les armes de l'excommunication et de l'interdit. Mais le pape
Alexandre III, bien que sympathisant des idées de Becket, préférait temporiser
car sa propre lutte avec Frédéric Ier requérait au moins la
neutralité du roi d'Angleterre. Les divergences se creusèrent entre le pape et
l'archevêque, et les relations devinrent même plus amères quand les légats
furent envoyés en 1167
avec autorité d'arbitre. Négligeant cette limitation de sa propre juridiction
et persistant sur ses principes, Thomas palabra avec les légats, conditionnant
toujours son obéissance au roi par les droits de son ordre.Sa fermeté sembla être récompensée quand, enfin en 1170, le pape fut sur le point d'appliquer ses menaces d'excommunication du roi Henri qui, inquiet de cette éventualité, mit ses espoirs dans un accord qui permettrait à Thomas de retourner en Angleterre et de continuer son ministère. Finalement, le 22 juillet 1170, la paix qui fut conclue à Fréteval entre Henri et Thomas permit à l'archevêque anglais de rentrer en Angleterre.
Thomas débarqua à Sandwich le 3 décembre 1170 et deux jours plus tard il entrait à Cantorbéry. Mais les deux parties restèrent cependant inconciliables, et Henri, incité par ses partisans, refusa de rendre les propriétés ecclésiastiques qu'il avait saisies. Thomas avait déjà préparé la sanction contre ceux qui avaient privé l'Église de ses biens et contre les évêques qui avaient inspiré la saisie.
L'assassinat
Enluminure du XIIIe siècle représentant le meurtre de
Thomas Becket
La tension était désormais trop grande pour trouver une issue autre que la
catastrophe qui ne fut pas longue à venir. Une phrase du roi exaspéré :
« n'y aura-t-il personne pour me débarrasser de ce prêtre
turbulent ? » (bien qu'il puisse s'agir d'une phrase apocryphe, la
phrase exacte étant incertaine) fut interprétée comme ordre par quatre chevaliers
anglo-normands : Reginald Fitzurse, Hugues de Morville, Guillaume de Tracy et Richard le Breton. Ces
quatre chevaliers projetèrent donc immédiatement le meurtre de l'archevêque et
le perpétrèrent près de l'autel de la cathédrale de Canterbury le 29
décembre 1170.Henri II se résolut alors à faire pénitence publique à Avranches en 1172 et à revenir sur les décisions entérinées dans les Constitutions de Clarendon.
Enseigne de pèlerinage en plomb représentant Thomas Becket,
vendue aux pèlerins se rendant sur sa tombe à Canterbury, XIVe siècle.
Becket fut ensuite révéré par les fidèles dans toute l'Europe comme
martyr (par exemple l'église de Bénodet (Finistère)
a pour saint patron Thomas Becket6 et
la commune voisine de Pleuven possède une chapelle Saint-Thomas, son culte ayant
été répandu dans le Pays fouesnantais par les moines de l'abbaye Notre-Dame de Daoulas7) et
canonisé par le pape Alexandre III le 21
février 1173.
Le 12
janvier de l'année suivante, Henri II dut faire pénitence publiquement sur
la tombe de son ennemi, qui resta un des lieux de pèlerinage les plus
populaires en Angleterre, jusqu'à sa destruction lors de l'anéantissement des
monastères. Un reliquaire fut cependant conservé, et ce site est visité par de
nombreux touristes de nos jours. Au-dessus de l'autel placé
dans la chapelle, sont représentées trois épées rappelant celles ayant servi à
assassiner Becket.[réf. nécessaire]Postérité
Reliques
Les principales reliques de Thomas Becket sont conservées dans la crypte de la basilique des Saints-Boniface-et-Alexis à Rome. Les autres ont été dispersées à travers l'Europe pour la vénération des fidèles, souvent conservées dans des châsses en émail champlevé fabriquées à Limoges.Vitraux , retables et statues
Article détaillé : Vitrail de saint Thomas Becket
(cathédrale de Sens).
Saint Thomas de Cantorbéry consacre une église (vitrail
gothique de la cathédrale de Sens).
Des vitraux de la cathédrale Saint-Étienne de Sens
(1215–1235), de la cathédrale Saint-Maurice d'Angers
et d’autres de la cathédrale Notre-Dame de Chartres,
illustrent la vie de saint Thomas Becket. La cathédrale Saint Etienne de Sens
possède également une statue du XIIe siècle qui fut retrouvée dans la
maison habitée par Thomas Becket, une chapelle est dédiée à Thomas Becket, elle
abrite un tableau représentant l'archevêque remettant son anneau au Pape, ainsi
qu'un retable offert par Mgr Ardin. Une statue de Thomas Becket en habits
pontificaux et une sculpture représentant son assassinat sont abritées dans
l'église de Boissy-sous-Saint-Yon. La Cathédrale Notre-Dame de Laon possède
une chapelle dédiée à Thomas Becket à l'étage des tribunes. Elle fut construite
à l'époque de son assassinat où il était vénéré depuis son passage en cette
ville. L'église Saint-Thomas-de Cantorbéry de Mur-de-Barrez
(Aveyron) possède un tableau et un vitrail
(moderne) illustrant l'assassinat. De même, à l'intérieur de la cathédrale de Saint David's, au Pays
de Galles, un vitrail représentant Thomas Becket et son martyr orne une
chapelle dédiée à sa mémoire.Le retable en bois de l'église Saint-Thomas-de-Cantorbéry de Landerneau (Finistère), présente également un bas-relief figurant l'assassinat de saint Thomas Becket.
Textes hagiographiques
Plusieurs Vies de Thomas Becket ont été écrites, les premières peu avant sa canonisation en 1173, par8 :- Edward Grim en 1172
- Guillaume de Canterbury entre 1172 et 1174
- Robert de Cricklade, entre 1172 et 1177
- Robert de Pontigny, entre 1176 et 1177
- Herbert de Boscham, compagnon d'exil de Thomas, entre 1184 et 1186
- Guillaume Fitz-Stephen
- Alain de Tewskesbury
- Guernes de Pont-Sainte-Maxence, entre 1172 et 1174
- Benoît de Canterbury, entre 1183 et 1189
Adaptations
Les Contes de Canterbury de Geoffrey Chaucer se passent en compagnie de pèlerins sur leur route vers le sanctuaire de Thomas.Les œuvres littéraires modernes basées sur l'histoire de Thomas Becket incluent les pièces Meurtre dans la cathédrale (Murder in the Cathedral, 1935, trad. Le Seuil, 1946) de T. S. Eliot et Becket ou l'Honneur de Dieu de Jean Anouilh (1959) avec un film du même nom. Au XIXe siècle, Conrad Ferdinand Meyer écrivit la nouvelle Der Heilige (le Saint) à propos de Thomas Becket. Au XXe siècle, le roman Les Piliers de la terre de Ken Follet se termine sur cette partie de l'histoire de Thomas Becket.
Sources imprimées
- Une Vie de saint Thomas Becket, en vers, a été composée au XIIIe siècle par Guernes de Pont-Sainte-Maxence.
- Jacques de Voragine raconte dans la Légende dorée la vie de Becket.
- J. A. Giles a publié ses Opera omnia en 8 volumes in-8, Oxford, 1844-1846.
Bibliographie
Ouvrages anciens
- Frédéric Ozanam, Deux chanceliers d'Angleterre, Thomas Becket et Francis Bacon.
Études historiques
- Pierre Aubé, Thomas Becket, Paris, Fayard, 1988, 360 p. (ISBN 2-213-02094-9, présentation en ligne [archive]).
- Martin
Aurell, L'Empire des
Plantagenêt, 1154-1224, Paris, Perrin, coll. « Pour
l'histoire », 2002, 406 p. (ISBN 2-262-01985-1,
présentation
en ligne [archive]), [présentation
en ligne [archive]].
Réédition au format de poche : Martin Aurell, L'Empire des Plantagenêt, 1154-1224, Paris, Perrin, coll. « Tempus » (no 81), 2004, 406 p. (ISBN 2-262-02282-8, présentation en ligne [archive]).
Littérature
- T. S. Eliot, Meurtre dans la cathédrale, pièce traduite de l'anglais par Henri Fluchère, Paris, Seuil, 1946, 140 p. (dépôt légal, 2e trim. 46 no 213) (titre original : Murder in the Cathedral, Londres, Faber and Faber).
- Jean Anouilh, Becket ou l'Honneur de Dieu, 1959. Dans cette pièce de théâtre, l'auteur fait de Thomas Becket un Saxon et non un Normand.
- Les Piliers de la terre, roman historique de Ken Follett, évoque en arrière plan la lutte entre le roi Henri et Thomas Becket jusqu'à son assassinat. L'un des assassins, William, est un des personnages centraux du roman.
Cinéma
- Becket (1964), film réalisé par Peter Glenville, avec Richard Burton et Peter O'Toole.
Notes et références
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Thomas Becket » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 (Wikisource)
- ↑ Pierre Aubé, Thomas Becket, Fayard, 1988 (ISBN 9782213020945), p. 27
- ↑ Source : Jean-Pierre Michel, CRESO, université de Caen.
- ↑ (en) William Holden Hutton, Thomas Becket, Cambridge University Press, 2014, p. 3-4
- ↑ (en) William Holden Hutton, Thomas Becket, Cambridge University Press, 2014, p. 21
- ↑ Histoire des villes de France [archive], Volume 3, p. 110.
- ↑ http://patrimoine.region-bretagne.fr/sdx/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA29003486 [archive]
- ↑ http://www.fouesnant-les-ormeaux.fr/articles.php?lng=fr&pg=3550 [archive]
- ↑ Notes page 1095 de l’édition de La Légende dorée, de Jacques de Voragine, sous la direction d’Alain Boureau, Paris, éd. Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », février 2004 (ISBN 2 07 011417 1).
Voir aussi
Articles connexes
- Châsses de saint Thomas Becket, série d'une centaine de reliquaires en émail champlevé fabriqués pour recueillir ses reliques.
Dernière
modification de cette page le 25 décembre 2016, à 18:19.
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