dimanche 14 août 2016

vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang dans votre lutte contre le péché - textes du jour


Dimanche 14 Août 2016

Saints fêtés aujourd’hui. Magnifiques exemples : les 800 ou 813 martyrs d’Otrante. Eux comme le coup « manqué » en Turquie il y a quinze jours ou trois semaines, rappellent qu’assimiler l’Islam aux Arabes et ce qui est reproché par certains à cette grande et vraie religion, est récent. Jusqu’à la,fin de la Grande Guerre, l’Islam et la puissance musulmane étatique, c’étaient les Turcs et l’Empire ottoman. Grande puissance européenne pendant six siècles. Site sur ce drame et cette bataille d’Otrante, appelant à la guerre de religions et de civilisations etc… ce qui n’est ni fondé ni efficace. Maximilien KOLBE, chantre de l’Immaculée conception, selon les sites qui sont consacrés. Oui, et effectivement, il meurt la veille de la fête de l’Assomption (mais le dogme énoncé par Pie XII est postérieur : 1950). Quoi qu’il en soit, ce qui rejoint le cheminement et l’inspiration de mon livre, les grandes circonstances font les grandes personnes. Et les grandes circonstances ne sont pas seulement factuelles, mais elles sont discernées telles par ceux qui les dénoncent, en meurent ou les considèrent comme l’appel décisif au sacrifice d’amour pour autrui. Il y a aussi le débat sur les convictions et l’identité, l’identité de soi qui est toujours chez le martyr, chez l'appelé, chez le saint le suprême réalisme, puisque cette identité, cette conviction, cette foi sont reçues. Le martyre ne fait que reconnaître ce qui est en lui du fait de Dieu. C’est un tabernacle, c’est Tarcissius. Je dis tout cela très mal, partagé entre l’admiration pour ces héros et les récupérations ou risques de récupération d’aujourd’hui.
Prier… Jésus : je suis venu apporter un feu sur la terre et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé [1] ce n’est pas l’éloge ou la méthode d’une propagation de la foi par les torchères, non, je vous le dis, mais bien plutôt la division… Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Et pourtant que de fois, et surtout après Sa Résurrection ou à la veille de Sa Passion, au plus fort du drame, au plus éclatant de Sa gloire, Jésus nous donne Sa paix, mais pas comme le monde peut la donner. Je lis ce texte comme la prise au sérieux du message christique, divin, en notre temps propre, en nos vies, et faisant forcément division en nous, et faisant fortement et forcément clivage entre les hommes. Je ne lis pas la division comme l’apparition de la haine et son entretien, mais comme le sérieux d’une adhésion au Christ et d’un cheminement de foi, d’espérance et surtout de charité. L’exemple vient du Christ Lui-même : renonçant à la joie qui lui était proposée, il a enduré la croix en méprisant la honte de ce supplice, et il siège à la droite du trône de Dieu… Beaucoup d’hommes verront, ils craindront, ils auront foi dans le Seigneur. Le sort de Jérémie, autre Cassandre : en parlant comme il le fait, il démoralise tout ce qu’il reste de combattant dans la ville, et toute la population. Ce n’est pas le bonheur du peuple qu’il cherche, mais son malheur. Jeté dans cette citerneil n’y avait pas d’eau mais de la boue, et Jérémie enfonça dans la boue. Il en est retiré, reconnaissance de qui il est et de ce qu’il fait… La vérité finalement reconnue, pas d’héroïsme, rien d‘impossible : la foi, la confiance. Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang dans votre lutte contre le péché. Qu'est-ce à dire quotidiennement pour moi ? je ne réfléchis et ne prie pas sur cette résistance, mais sur ce qu'est le péché, mon péché.



[1] - Jérémie XXXVIII 4 à 10 passim ; psaume XL ; lettre aux Hébreux XII 1 à 4 ;  évangile selon saint Luc XII 49 à 53

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