jeudi 11 août 2016

je t'avais remis cette dette parce que tu m'avais supplié - textes du jour


Jeudi 11 Août 2016


Chaque jour, chaque nouveau jour est probatoire. J’en ai plusieurs, combien ? jusqu’à ma mort, plusieurs d’ici le retour de mes aimées. Donc, « mon » livre. Réfléchi sur les apports d’hier soir, et sur la manière dont j’ai entrepris d’écrire de fil en aiguille, comme si une dialectique allait s’imposer d’elle-même et qu’ayant seulement choisi une perspective et encore : l’ordalie, tout devait venir naturellement. Il me faut un plan, et ce sur quoi j’écris est grave puisqu’il s’agit de comprendre que nous ne sommes pas des mouvements et des inerties banaux mais sans doute à un seuil ressemblant à la bascule des années 30 vers des totalitarismes. Sans doute, cette fois-ci, n’y a-t-il nulle part en Europe – car singulièrement il semble ne s’agit que de l’Europe, elle seule potentiellement en mouvement, puis l’Amérique anglo-saxonne entre en torpeur et médiocrité politique, l’Amérique latine s’enfonce dans sa mal-gouvernance, l’Afrique dans ses dictatures provocatrices de désespoir et d’émigration, et qu’à l’Asie énorme nous ne pouvons pas grand-chose ni au régime de Pékin ni l’antagonisme qui vient entre les deux puissances : Chine-Japon – nulle part en Europe de chefs charismatiques. La dictature qui vient, qui s’installe déjà dans les pays anciennement dits de l’Est n’en est que plus redoutable, elle n’aura ni nom ni visage ni même apparence d’un individu plutôt qu’un autre, il y a déjà un système de pensée, haineux, simpliste, psychiquement violent pour qui résisterait. Mais on ne résiste pas encore. Quant à nous, selon les propos qui reviennent des conversations entretenues par FH, il m’apparait – ce que je ne voyais pas jusqu’à ces heures où sa personnalité ne m’était plus du tout saisissable, si jamais je l’avais auparavant comprise, et je ne le crois pas – que l’homme, cynique au possible, comprend très bien l’air du temps, et même les vrais défis (aujourd’hui la démocratie), mais pour lui ce ne sont que des thèmes, des points d’appui pour se maintenir au pouvoir. Il excelle à trouver des prises, et – lui – à n’en offrir aucune. Au comble de l’impopularité relativement à tous ses prédécesseurs, personnages ou régimes confondus, il se maintient et se maintiendra. Il est indifférent à tout, se sert de tout et notamment de ce vice qui n’est pas institutionnel mais psychologique : personne ne résiste, on vote au Parlement, se contentant des concessions mineures et d’apparences de débat, et personne ne battra l’impétrant aux primaires de la gauche. Chacun croit à la durée et l’on ne pense plus, entre VALLS et MACRON qu’à 2022…  c’est fou. On va vers un combat, psychologiquement passionnant, mais politiquement désastreux car n’engageant aucun choix stratégique pour notre pays et pour l’Europe, un combat entre ce cynisme et le culot de NS, chacun d’ailleurs ne croit qu’en soi et nullement à des convictions de fond ou à la qualité de ses troupes et électorats. Marine LE PEN sans doute au second tour, mais bien moins assurément qu’il y a six mois, et la possibilité qu’elle soit élue, ce qui rendrait la main au Parlement pour la première fois depuis 1958, me paraît très faible. Intérêt (accessoire ?) du journal : vérifier « plus tard » ce que l’on pensait ou prévoyait « avant ». – Il me faut écrire cette inertie, cette urgence, ces agencements, le risque du nouveau siècle. L’avenir n’est pas au hasard.
Claire d’Assise… les Clarisses, le journal-témoignage d’une jeune fille, chez elles, dans un monastère des Pyrénées, il y a une quarantaine d’années. La biographie donnée par evangelizo org. Envoie à la la belle catéchèse de Benoît XVI et pour approfondir au site : clarisses, et là, page introuvable, et un nouvel envoi : les clarisses de Cormontreuil, une belle image avec la cathédrale de Reims sur fond de la montagne du même nom, mais page introuvable… alors, n’y en a-t-il plus ? – Et c’est par une magnifique image du visage de Claire, que je tombe sur une source enfin, des Capucins au Bénin ! l’Afrique nous ré-évangélisera.
Prier …  toi, fils d’homme, prépare-toi un sac d’exil [1]. Si nous ne frémissons pas devant notre inertie, Dieu, Lui, se rebelle contre nous. Ezéchiel est chargé de mimer la déportation et le départ du roi d’Israël en exil. Tu diras : « Je suis pour vous un signe. Ce que j’ai fait c’est cela même qui leur sera fait. Ils partiront en exil, en captivité ; le prince qui est au milieu d’eux chargera son sac sur son épaule, il sortira dans l’obscurité ; on percera le mur pour le faire sortir ; il voilera son visage, si bien qu’il ne verra plus de ses yeux le pays ». Châtiment de quoi ? et pour quoi ? une engeance de rebelles : ils ont des yeux pour voir et ne voient pas ; des oreilles pour entendre et n’entendent pas, car c’est une engeance de rebelles… Nos Pères ont tenté le Dieu Très-Haut, ils refusaient d’observer ses lois ; ils déviaient comme leurs pères, ils désertaient, trahissaient comme un arc infidèle… Dieu a entendu, il s’emporte, il écarte tout à fait Israël (et si c’était aussi à l’éditer par l’Etat actuel de ce nom… dont les ressortissants et dirigeants ne semblent sensibles qu’à la promesse immémoriale d’une terre précise historiquement mais au concours vaste puisqu’un passage, dont je n’ai plus la référence en mémoire donne l’Euphrate comme limite orientale…), il laisse capturer sa gloire (l’Arche prise par l’ennemi dans une bataille désastreuse pour les Israëlites) et sa puissance par des mains ennemies. Mais le pardon, la question de Pierre, les sept fois soixante-dix-sept fois… les dettes. La transcription latine du Notre-Père nous fait mentionner le péché comme une dette. En somme, notre engagement et que nous n’avons pas tenu. Notre traduction par offenses n’est pas la bonne. Les paraboles du royaume des Cieux ne sont jamais la description ou l’explication d’un lieu ou d’un temps, mais la plupart nous montre un personnage en action, l’homme en recherche et qui discerne, Dieu qui juge et qui trie et qui exauce ou tranche. Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulu régler ses comptes avec ses serviteurs. Les deux comportements si différents de Dieu et de l’homme, alors que la prière enseignée à nous par le Christ, les veut semblables, et se réglant l’un sur l’autre. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : « Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout. ». Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette… Alors tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : « Prends patience envers moi, et je te rembourserai. » Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. On ne sait d’ailleurs comment : envers Dieu, soixante millions de pièces d’argent, et remise en en est faite … envers un semblable, cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler… le fit jeter en prison… Conclusion… Jésus nous laisse là-dessus ! lorsque Jésus eut terminé ce discours il s’éloigna de la Galilée et se rendit dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain.


[1] - Ezéchiel XII 1 à 12 ; psaume LXXVII ; évangile selon saint Matthieu XVIII 21 à XIX 1

Hier soir
20 heures 36 + Il me semble frôler la mort psychique. Mon incapacité à écrire, penser, mener à bien ce livre.

22 heures 04 + La nuit est là. Une inspiration m’est venue, j’essaie de la transcrire tout à l’heure. Je dîne. Les annotations de Projet sur l’encyclique allemande de Pie XI [1].

22 heures 16 + Puisque j’évoque déjà deux femmes d’exception – allemandes – il faut la troisième, également juive, mais française : Simone WEIL. J’ai lu et possède beaucoup de ses livres. La notice wikipédia est remarquable pour la présentation de sa pensée. La séparation qui unit, la présence et l’absence de Dieu conditionnant la création, enfin la beauté comme expérience de la possibilité de l’incarnation [2].

23 heures 02 + Allant au lien d’une des notes de la présentation française de l’encyclique de Pie XI, je suis tombé – en plein inconnu, puis en pleine admiration et communion – sur la déclaration de Barmen (31 Mai 1934) puis les thèses de Pomeyrol (17 Septembre 1941)  et les personnalités évidemment de BARTH, BONHOEFFER et NIEMÖLLER. L’habileté des hitlériens, le système qui a ensuite fonctionné en Chine et dans les pays de l’Est pour asservir l’Eglise catholique. Pie XI a donc trois ans de retard, et s’appuie principalement sur la transgression du Concordat signé par le futur Pie XII avec von PAPEN qui acceptait un serment de fidélité des évêques… le plus grave serait cela dans le procès fait à Pie XII, une cécité tactique et stratégique, Pie XI eut longtemps la même à propos de Mussolini, c’est aussi et enfin tout le maintien de PETAIN… préserver à tout prix une population dont on ne comprend pas que son honneur doit valoir plus que son physique. – L’important, dans ce que je découvre et parcourt, est le faut de cette découverte, le sérieux avec lequel il faut absolument envisager les mouvements extrêmistes (actuellement de droite), et par extension le processus très évolutif de nos sociétés politiques actuels. Ce n’est plus seulement une dérive et un manque à gagner par rapport à des décennies précédentes plus conséquentes, c’est un problème de nature. Rôle rétrospectif de ces textes pour réparer autant que possible l’injure faite à l’Allemagne par le nazisme, et j’apprends aussi cette convergence si profonde, que je ne savais pas avoir, avec BONHOEFFER : la responsabilité que nous avons chacun de tous, surtout de ceux qui ne sont pas « dans le coup » [3]. Mais cherchant le texte de la déclaration enfin de Stuttgart (18-19 Octobre 1945) après l’effondrement du Reich, dont je n’obtiens que l’évocation mais pas la littéralité, j’entre dans l’immense discussion de ces responsabilités des chrétiens au regard de la shoa. Ce qui est un tout autre sujet. Retrouvailles, sans jamais l’avoir rencontrée que de lecture à propos de Vichy et de MCM, LACROIX-RIZ…  Je veux m’en tenir « seulement » à la résistance à tout système totalitaire. – Responsabilité et résistance, ce qui relance, décisivement, je crois, la rédaction de mon livre.
Parcours et fin de vie de Simone WEIL, rompant avec la France libre, rejetée par SCHUMANN et peut-être suicidée par solidarité avec les siens, qu’elle est empêchée de rejoindre en France occupée. Je retrouve les derniers mots d’Edith STEIN à sa sœur avant la chambre à gaz.
Les dates de beaucoup me rappellent combien mon temps est désormais compté, même si « tout » se passe bien. – Merci à Dieu et à sa Providence pour ce rebond intellectuel, alors que je me sentais en milieu d’après-midi si proche de… la folie de l’échec. – Accessoirement, j’ai retrouvé depuis plusieurs semaines déjà ma capacité de travail. Il est vrai que j’ai dormi deux bonnes heures en fin de cet après-midi.
Le Monde, en dînant… l’entretien avec ERDOGAN montre un homme qui pense et qui dit clair. Il est convaincant dans sa propre dialectique. Mais eux comme nous avons laissé passer l’époque de l’adhésion à l’Union, nous à partir de notre promesse de 1963, eux en revenant sur le kémalisme et la laïcité. Reste que la Turquie – sauf nouveau putsch, celui-là réussi – va grossir encore puisqu’elle acceptera de naturaliser au moins les réfugiés syriens, ceux d’Alep notamment… la série de papiers que « mon » journal entreprend sur nos époques de redressement depuis 1870 (parfaite osmose du mouvement de mon journal et du mien).
                                                Prière ensemble par téléphone, tout à l’heure.


[1] - 7  Cf. « La doctrine sociale du IIIe Reich », Dossiers de l’Action populaire, 25 avril 1937, pp. 891-924 ; cette étude est tout à fait remarquable ; sur l’eugénisme et les stérilisations, cf. pp. 8-10 (898-900).
8  Cf. les exemples de travestissements linguistiques donnés dans le texte indiqué note précédente. Ainsi pouvait-on lire dans Durchbruch : c’est « dans la galerie de nos maréchaux que Dieu s’est révélé à nous ; dans le sang et dans le sol, Dieu nous a donné ses deux sacrements… Adolf Hitler est à nos yeux le Rédempteur du peuple allemand. Ô Hitler, ton nom est notre foi… Prends notre vie, Fuhrer, prends-nous tout entiers ; prends notre corps, prends notre âme ; en tes mains, nous remettons notre destin » (Dossiers, id., p. 32).
9  Id., p. 23 ; cette étude montre bien précisément le caractère totalitaire du Reich allemand
10  De cet aveuglement, on pourrait multiplier les exemples, à commencer par les Juifs eux-mêmes
11  Auparavant, dès 1934, l’Église confessante, rassemblant les protestants résistants sous l’impulsion de K. Barth et D. Bonhœffer, avait publié la « Déclaration théologique de Barmen », contre le national-socialisme et contre les « Chrétiens allemands », partisans de Hitler

[2] - Absence

L'absence est la clef de sa métaphysique. Elle croyait que Dieu a créé dans un acte d'auto-délimitation; en d'autres termes, Dieu est vu comme une sorte de plénitude totale, c'est un être parfait; une créature ne peut exister que là où Dieu n'est pas. Ainsi, la création a eu lieu uniquement quand Dieu s'est en partie retiré. La mystique juive a des idées similaires.
Pour Simone la kénose originale, qui est vide, précède la kénose corrective avec l'incarnation du Christ. Nous sommes donc nés dans une sorte de position de damnés, non pas à cause du péché originel en tant que tel, mais parce pour être créés nous devons précisément être ce que Dieu n'est pas, ainsi nous devions être à l'opposé de ce qui est saint.
Cette notion de création est une pierre angulaire de sa théodicée, car si la création est conçue de cette façon (comme contenant nécessairement le mal), alors il n'y a pas de problème à l'entrée du mal dans un monde parfait. Cela ne constitue pas non une délimitation de l'omnipotence de Dieu, ce n'est pas que Dieu ne pouvait pas créer un monde parfait, mais que l'acte auquel nous nous référons en disant «créer» dans son essence même implique l'impossibilité de la perfection.
Toutefois, cette notion de la nécessité du mal ne signifie pas que nous sommes tout simplement, à l'origine, et continuellement condamnés ; au contraire, Simone nous dit que «Le mal est la forme que la miséricorde de Dieu prend dans ce monde". Elle croit que le mal, et sa conséquence, l'affliction, ont le rôle de nous conduire hors de nous-mêmes et vers Dieu». L'affliction extrême qui dépasse les êtres humains ne crée pas la misère humaine, il la révèle simplement "15.

 

Metaxu : « La séparation est un lien »

Simone a emprunté l'idée de metaxu à Platon. Ce qui sépare peut aussi relier (par exemple, un mur sépare deux prisonniers, mais peut être utilisé pour y frapper des messages). Cette idée de la distance de connexion est importante pour la compréhension du domaine de création selon Simone Weil. Le monde dans son ensemble, ainsi que l'un de ses composants, y compris nos corps physiques, doit être considéré comme servant la même fonction que celle que nous avons par rapport à Dieu, comme le bâton d'un homme aveugle lui sert pour connaitre le monde qui l'entoure. Il ne donne pas un aperçu direct, mais peut être utilisé expérimentalement pour amener l'esprit en contact pratique avec la réalité. Cette métaphore permet à toute absence d'être interprétée comme une présence.

Beauté

Pour Simone Weil, « Le beau est la preuve expérimentale que l'incarnation est possible ».
La beauté qui est inhérente à ce monde (cette inhérence est prouvée, selon elle, par la géométrie, et s'exprime dans tous les beaux arts) est la preuve que ce monde pointe vers l'au-delà ; il établit le caractère essentiellement « télique » (dont c'est le but) de tout ce qui existe. Le concept de la beauté se prolonge dans tout l'univers : « Nous devons avoir la foi que l'univers est beau à tous les niveaux ... et qu'il a une plénitude de la beauté par rapport au corps et à l'esprit des êtres pensants qui existent et de tous ceux qui pourraient exister. C'est un accord de l'infini d'une beauté parfaite qui donne un caractère transcendant à la beauté du monde ... Il (Le Christ) est réellement présent dans la beauté universelle. L'amour de cette beauté vient de Dieu demeure dans nos âmes et retourne vers Dieu présent dans l'univers ». Elle a également écrit que la beauté de ce monde est un tendre sourire de la venue du Christ à travers la matière.
Le beau a également une fonction de sotériologie : « La beauté captive la chair afin d'obtenir la permission de passer droit à l'âme ». Elle constitue donc une autre façon dont la réalité divine derrière le monde envahit nos vies. Là où l'affliction nous conquiert par la force brute, la beauté se faufile et renverse l'empire de soi de l'intérieur.

[3] - Georges CASALIS - les 12 membres du Conseil de l'Eglise en Allemagn ne, réunis à Stuttgart, les 18 et 19 octobre 1945, publient la célèbre déclaration qui devait être comme le passeport permettant aux protestants allemands de rentrer dans la communion oecuménique au-delà des horreurs et effondrements de l'époque hitlérienne. Ils y disent notamment : " nous sommes avec notre peuple dans une grande communion de souffrances, mais aussi dans une solidarité de culpabilité... Nous nous accusons de n'avoir pas plus courageusement confessé, plus fidèlement prié, plus joyeusement cru, plus ardemment aimé..."
- c'est en y pensant également que le Conseil fraternel national de l'Eglise confessante réuni à Darmstadt, en 1947, publie un document faisant la critique politique de l'apolitisme de Barmen et établissant clairement qu'au nom de l'Evangile, l'Eglise est responsable non seulement de ses membres, mais d'abord de ceux qui ne le sont pas (intuition fondamentale de Bonhoeffer), c'est-à-dire de l'ensemble de la société, du monde dans toutes ses dimensions.
Il faut d'ailleurs dire qu'en Allemagne et ailleurs, c'est cette lecture qui, dès 1934 a été faite de la "Déclaration théologique" de Barmen. Lue entre les lignes et, surtout dans le contexte des évènements qui allaient aboutir au désastre et à la victoire de 1945, ce texte est fréquemment devenu la colonne vertébrale de l'idéologie de la résistance politique des chrétiens. Il faut ajouter que, venu d'Allemagne, relayé par les appels constants que Barth faisait retentir depuis Bâle, il a été un des plus solides verrous contre la haine de l'Allemagne et les pièges d'un nationalisme de la résistance qui nous guettait chaque instant.
C'est pourquoi ce texte, malgré ses imperfections, mérite d'être relu et interprété dans le temps présent, non comme un modèle, mais comme un exemple de ce que l'Eglise peut et doit dire face à toutes les agressions que souffre l'humanité de la part des pouvoirs abusifs.
L'Eglise confessante avait reconnu que le grand enjeu du XXe siècle serait l'affrontement entre le Dieu vivant et tous les dieux de la mort et qu'aucun compromis n'est possible avec eux.





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