lundi 29 février 2016
dimanche 28 février 2016
samedi 27 février 2016
toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi- textes du jour
Samedi 27 Février 2016
L’épuisement ?
la
dépression ? l’âge ? la santé ? Je n’arrive plus à tenir mes
blogs.
ni le journal de notre fille, ni le mien pour sa version long
terme. Hier soir,
après ma vaine recherche d’abord de mes diapositives de
Mauritanie, puisque
nous allons passer une partie de la journée chez mon premier
accueillant et ami
là-bas, il y a cinquante-et-un ans : JMB, administrateur de la
France d’Outre-Mer,
puis mon incapacité à mettre en œuvre du scanner acheté exprès
pour les
transférer sur « disque dur », je suis resté hébété devant mon
clavier, ne parvenant à écrire que péniblement en plusieurs
heures ce que j’ai
lu de la liturgie du jour. Le psalmiste a raison : Dieu
comble son
bien-aimé, quand il dort. Mais de bons moments auparavant,
mes étudiants d’YNOV
pour les plasticiens, enfin et vraiment gratifiants, des
courants d’affection,
de l’entr’aide, et ma compréhension tardive pour la manière de
les enseigner et
de les rejoindre donc. Et puis aux côtés d’Edith, en début
d’après-midi, l’excellent
Maigret tend un
piège avec
GABIN, GIRARDOT et d’autres.
Le
monde,
nous, comme pendant la Grande Guerre. On attend la « percée »,
un
changement, une issue à l’effroyable enchainement de causes et
d’effets nous
massacrant mentalement et pour beaucoup nous privant d’avenir
et de présent, le
monde s’appauvrissant par l’homme et ses fautes, par sa
tolérance de mauvais
dirigeants. La percée, pour notre temps , elle ne peut
aujourd’hui venir que
des peuples. Elections en Iran hier, mécanisme compliqué et
conservateur,
violations constantes des règles d’éligibilité. En Irlande, le
rebond économique
semble faire encore plus de dégâts matériels et surtout
psychologiques dans la
population, même si les chiffres, etc… que le temps de débâcle
et de faillites
il y a quelques années. Chez nous, non seulement des
orientations maléfiques et
contraires à l’équité autant qu’au bon sens, mais surtout on
ne peut plus mal orchestrées
et exécutées. Par leur probable abstention, en réponse à un
dessein clair :
l’abolition du droit du travail, et à terme chez nous comme
dans le monde, le
projet tentaculaire, global d’abolir l’état de droit et les
Etats pour fonder
la suite sur le seul droit des plus forts, ou simplement
ratifier ce qui est
déjà l’état des lieux et des choses… les frondeurs dits de
gauche privent le
pays du dernier espoir d’alternative sérieuse à une cours de
dix-quinze ans.
La
déprime me
quitte : la tendresse de ma chère femme, à notre éveil. La
main de ma
femme, son avant-bras. Notre fille dont une mèche de cheveux
seulement dépasse
des couettes, puis maintenant à mes yeux, adossée à l’une des
œuvres de mon
cher Heinrich FALTERMEIER, sur ma table, son portrait sur fond
blanc, regard
aigu, intelligent, une présence encore plus que la confiance.
Et c’est cela l’amour
sans effusion, sans gestes, allant encore plus au cœur. La
vérité de notre
fille. La vie quand elle est vraie. La plus belle apparition
dans ma vie, même
et surtout quand hier soit, elle nous explique sa première
leçon de rugby au
collège, s’énervant et explosant quand je l’interromps par mes
questions. Elle l’appréhendait,
les plaquages, les garçons ? Elle raconte l’initiation au
plaquage. Edith
et moi ne savons pas même le nombre de joueurs par équipe:
quinze sans doute,
et ma chère femme croit qu’il n’y a qu’un seul but… elle a
pris plaisir aux plaquages,
a compris le passage de balle, le rôle du soutien, elle a
gagné sur sa peur et
l’inconnu et les garçons… elle souhaite que j’attende la fin
de ses
explications, censément complètes. – J’ouvre à nos chèvres,
qui appellent.
Partir
avant l’aube,
sortir. Jésus sortit, bien avant l’aube, et gagna un endroit
désert, et là il
priait… Le prodigue,
ma « retraite »
d’une journée, le 10 Juillet 2012 ou 13, l’exposition REMBRANDT
sur le visage
du Christ au Louvre, sept heures à y regarder et à y écrire.
Tout à remettre au
net, pas encore fait, mais vécu inoubliablement. Le tableau du
prodigue à
genoux dans les bras de son père, une reproduction grande et
bien faite dans le
chœur de notre paroisse alsacienne, Saint-Louis de la
Robertsau. Les
déclarations – intenses – d’amour du père pour ses deux fils
aux itinéraires si
différents apparemment. Mais il n’est qu’un itinéraire, notre
réponse spontanée
ou sollicitée par les circonstances ou par Dieu Lui-même,
explicite. Notre
itinéraire à Dieu, notre Père, itinéraire initié par le Fils,
itinéraire selon
l’attraction du Père sur nous, mais un Père inconnaissable si
le Fils et la
mémoire de Lui qu’Il nous donne, ne nous était donnée puis
maintenue par l’Esprit.
Cette parabole introduit au Credo. Le père ne dit rien
au prodigue, il
constate, il dit sa propre émotion : il courut se jeter à
son cou et
le couvrit de baisers… festoyons, car mon fils que voilà était
mort, et il est
revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé. Tandis
qu’avec le
fidèle, le père dialogue… toi, mon enfant, tu es toujours
avec moi, et tout
ce qui est à moi est à toi. La suite illustre
l’avertissement de l’Ancien
Testament… si le méchant quitte sa méchanceté… si le
juste se détourne de
sa justice. Le père tente de le faire comprendre et vivre à
son aîné. Il
fallait festoyer et se réjouir, car ton frère que voilà était
mort, et il est
revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé. Mort
pour s’être
détourné de son père et avoir voulu vivre par lui-même quoique
selon le capital
reçu. Revenu à la vie parce que retrouvé. Retrouvé pour le
père, donc pour
lui-même, sans qu’il soit même question de rendre des comptes
ou d’être
pardonné, ce qu’escomptait évidemment le prodigue. Un
Dieu qui ne s’obstine
pas pour toujours dans sa colère mais se plaît à manifester sa
faveur. De
nouveau, tu nous montreras ta miséricorde, tu fouleras aux pieds
nos crimes, tu
jetteras au fond de la mer tous nos péchés ! Seigneur,
prends pitié du
monde, de ta Création dans l’état où nous l’avons mise et où
nous nous mettons
nous-mêmes. Prends pitié de nous ! suscite-nous ! Amen !
Veuille
nous secourir. Nous faire être et agir selon ce que Tu nous as
donné et inscrit
en nous : Ta ressemblance. [1]
[1]
- Michée VII 14 à 20 ; psaume
CIII ; évangile selon saint Luc XV 1 à 32
vendredi 26 février 2016
le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits - textes du jour
Vendredi 26 Février 2016
L’histoire
de Joseph. Jacob
aimait Joseph plus que tous ses autres enfants, parce qu’il
était mt fils de sa vieillesse, et il lui fit faire une
tunique de grand prix. La tunique du Christ, une seule
couture, jouée aux dés. Les frères de Joseph – nous sommes
nous-mêmes frères adoptifs du Christ – sont plus
qu’étrangers : haineux et jaloux : ils le
dépouillèrent de sa tunique, la tunique de grand prix qu’il
portait. Et la vente (Judas vendant Jésus) pour vingt
pièces d’argent. Les vignerons homicides. Ce ne sont plus
des récits lénifiants, mais des assassinats. [1]
Paradoxe des contemporains du Christ : venez,
tuons-là, nous aurons son héritage, le meurtre pour se
libérer.
jeudi 25 février 2016
mercredi 24 février 2016
bienheureuse Ascensión del Corazón de Jesús . 1868 + 1940
Vierge et co-fondatrice des « Missionnaires dominicaines du Très Saint Rosaire »
A
|
scensión del Corazón de Jesús,
dans le siècle Florentina Nicol Goñi, dernière
fille de Juan Nicol, commerçant de chaussures, et
Agueda Goñi, naît à Tafalla (Navarre, Espagne) le 14 mars 1868.
Elle
découvrit, encore enfant, sa vocation en fréquentant l’école des Dominicaines
du Tiers Ordre à Huesca, où elle suivit des études.
Le
22 octobre 1885, elle entra au noviciat de la communauté des religieuses de
Santa Rosa de Huesca, puis elle devint enseignante dans l'école de la
communauté.
En
1912, le gouvernement ferma l'école et Mère Ascension accepta de partir
travailler avec les autres sœurs de la Communauté des Mères de Huesca dans la
mission d’Urubamba y Madre de Dios,
au Pérou à la suite de l'invitation missionnaire du Père dominicain Ramón
Zubieta. Au Pérou, les religieuses espagnoles entrèrent dans la Communauté de Notre-Dame du Patrocinio de
Lima, où la Mère Ascensión fut nommée prieure, malgré de nombreuses difficultés
dues à l'intégration des nouvelles venues.
En
1918, le Père Theissling, de l'Ordre des Frères prêcheurs, suggéra la fondation
d'une nouvelle Congrégation, qui prit le nom de « Missionnaires dominicaines du
Très Saint Rosaire », dont les premières constitutions furent
approuvées le 27 septembre et qui fut érigée le 5 octobre de la même année à
Lima. La Mère Ascensión en fut nommé Supérieure générale.
Le
25 mars de l'année suivante le Pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922)
annexa l'Ordre à la Congrégation des Frères prêcheurs.
L'inauguration
du Collège de Sonsonete, au Salvador, marqua le moment de l'autonomie de la
Congrégation qui accomplissait une œuvre remarquable d'éducation à une époque
où le monde fut successivement tourmenté par la Guerre civile espagnole, la
Deuxième Guerre mondiale et la révolution communiste en Chine.
Au
cours des années, la Congrégation prit la forme d'une institution
internationale ; en 1926 elle accepta de diriger le Collège national de Cuzco,
ainsi que diverses écoles et le Collège national d'Arequipa, jouant un rôle
important dans l'éducation civile en plus de l'éducation religieuse. En 1932, l'appel missionnaire
conduisit les sœurs de la Congrégation en Chine avec Mère Ascensión à leur
tête, qui se rendit dans ce pays à plusieurs reprises. Lors du troisième
Chapitre général celle-ci fut à nouveau élue supérieure générale, mais quelques
temps plus tard se déclara la maladie qui devait la conduire à la mort.
Elle
s'éteignit à Pampelune le 24 février 1940, entourée d'une grande réputation de
sainteté.
Ascensión del Corazón de Jesús a été béatifiée le 14 mai 2005,
dans la basilique de saint Pierre à Rome, par le Card. José Saraiva Martins,
Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, qui
représentait le Pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013).
Lors de la béatification de Mère
Ascensión del Corazón de Jesús, la Congrégation comptait 785 religieuses dans
21 pays des cinq continents.
Pour un approfondissement :
bienheureux Costanzo (Constant) Servoli . Prêtre o.p. . 1410 + 1481
Costanzo Servoli naît en 1410 à Fabriano (province d’Ancône, dans la région Marches,
en Italie centrale). Les anciens historiens de l’Ordre l’appellent « illustre et très brillante étoile du ciel
dominicain ».
De famille modeste, il entra dans l’Ordre à 15 ans et eut comme
maîtres St Antonino, de Florence
(1389-1459)puis le Bx Corradino de Brescia. Avec de si bons guides, il devint un
parfait frère prêcheur.
Homme zélé menant une vie austère et homme de paix, il prit part à la
réforme de l'Ordre. De 1440 à 1467 il fut prieur à Fabriano, en 1445 à
Pérouse, en 1459 et 1470 à Ascoli Piceno
Dans la ville d’Ascoli, presque détruite par la discorde civile, il
ramena la paix. Il restaura entièrement le couvent Saint-Dominique, où il fit
refleurir les études et la discipline régulière, et où il termina sa carrière
le 24 février 1481.
Âme de prière, il disait que le Seigneur ne lui avait jamais refusé
une grâce quand il récitait le Psautier entier. En plus de l’office divin, il
récitait l’office des morts chaque jour. Son corps est encore vénéré dans
l'église San Pietro martire d’Ascoli Piceno, alors que son chef l'est dans la
Cathédrale de Fabriano, sa ville natale, qui l’a choisi comme Patron.
Le Pape Pie VII
(Barnaba Chiaramonti, 1800-1823), le 22 septembre 1821, a accordé la Messe
et l’office propre.
Source principale : cite-catholique.org (« Rév. x gpm »). |
BEATO COSTANZO SERVOLI DA FABRIANO DOMENICANO /
|
moi, je suis sûr de toi, Seigneur, je dis : « Tu es mon Dieu ! » - textes du jour
Mercredi 24 Février 2016
Notre fille
me tirant d’un second sommeil par un SMS. La voici déjà en cours. Ici, c’est la
pluie à ne pas sortir qu’on soit chien ou chèvre. Le désordre mondial :
les monarchies pétrolières allant vers la faillite, des expatriés dans un
royaume ou un émirat que je n’ai pas mémorisé ne sont plus payés de puis cinq
mois. La boussole chinoise si imprudemment consacrée donne la folie à tous, les
capitaux s’en évadent mais où vont-ils. L’Europe se défait de plus en plus
vite. Hier soir, la Belgique par peur d’une contagion
« calaisienne », est le septième pays à violer les accords de
Schengen. Le désordre français: toujours du papier, jamais de relance, et il
est probable que le déluge de textes de plus en plus provocants comme s’il
s’agissait de tester la tolérance des élus socialistes et la foule anonyme des
Français, augmentera à mesure qu’approchera l’élection. VALLS, Matamore sans
silhouette : j'irai jusqu'au bout ! et quelques minutes après au même bulletin
télévisé : le gouvernement prêt à tous amendements, le code du travail, libérer
licenciement pour forcer l'embauche... mais de politique économique et
d'investissement proprement national : rien. Un énième candidat à droite ne
parlant que de sa nouveauté, encore plus à droite que son propre camp : LE
MAIRE. Et le Front National, proche de la victoire comme il le fut en 1998, se
divise… Quant à moi, gérer le temps qui m’est donné et que je ne peux savoir
qu’au jour le jour, ce qui suffit. Hier, j’ai perdu six heures en échanges sur
cette école nantaise qui désespère ses étudiants faute d’une direction
d’expérience pédagogique, tandis qu’elle n’a d’ambition que commerciale. J’ai
tant à faire et me suis engagé surtout vis-à-vis de moi-même. Alors que mes
aimées attendent bien plus de moi. Et la
misère partout, la nouvelle et terrible endémie, la dizaine de millions
infectés au Brésil, le vaccin au point pas avant un an… les grilles, barbelés,
barrages autour de l’Europe et en son sein, les enfants, les adolescents
séparés des parents de part et d’autre de la Manche. Un Afghanistan,
pulvérulent depuis plus de quinze ans. Ô Seigneur… ô nous ! les nantis à
la nuque grasse que caricature l’Ancien Testament, aux signes extérieurs de
richesse et de suffisance que caricature le Christ. Et les lettres et démarches
que j’ai promis de faire et que je tarde à accomplir, alors qu’elles sont
vitales pour autrui qui m’a fait confiance, me fait confiance mais attend…
Prier…
l’intercession du Christ, toi,
Seigneur, fais attention à moi, écoute ce que disent mes adversaires. Comment
peut-on rendre le mal pour le bien ? Ils ont creusé une fosse pour me
perdre. Souviens-toi que je me suis tenu en ta présence pour te parler en leur
faveur, pour détourner d’eux ta colère. [1] Inconscience des disciples, notre
inconscience. A Jésus prophétisant Sa passion, Sa mort et – comme à chacune de
ces annonces – Sa résurrection, que réclamons-nous ? du confort, des
places, de l’honneur. Sans doute, avons-nous quelque mérite que reconnaît le
Seigneur. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? – Nous le
pouvons - Ma coupe vous la boirez ;
quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder…
Vous en savez pas ce que vous demandez… Ce
n’est pas Dieu qui parle, mais bien l’homme qu’est Jésus, sachant Son destin
mais ne disposant ne rien que ce que son Père accorde à Lui et à nous, Ses
frères. L’évocation d’une prédestination ? il y a ceux pour qui cela
est préparé par mon Père, sans doute,
oui… le Soldat inconnu, le pauvre Lazare – lui, identifié, tandis que le riche
ne l’est pas. Le pauvre muet et l’opulent dialoguant mais trop tard. Leçon
simple : l’exemple du Christ-même : le Fils de l’homme n’est pas
venu pour être servi, mais pour servir… et
quel service ! et donner sa vie en rançon pour la multitude. Tension des textes aujourd’hui, les
adversaires et notre attitude : la vie est un drame, notre salut s’y joue,
même s’il y a toute miséricorde. L’isolement parmi les hommes, que chacun
éprouve un jour ou l’autre mais l’intimité toujours loisible avec Dieu, Dieu
seul… j’entends les calomnies de la foule : de tous côtés c’est
l’épouvante. Ils ont tenu conseil contre moi, ils s’accordent pour m’ôter la
vie. Moi, je suis sûr de toi, Seigneur, je dis : « Tu es mon
Dieu ! » .
Des prouesses
de « piété », ce Dominicain, Constant SERVOLI, contemporain de Jeanne
d’Arc et de Louis XI chez nous, récitant le psautier entier quand il avait une
grâce à demander : elle ne lui était jamais refusée, et l’office des
défunts chaque jour. Cette amie chaleureuse, s’étant donné comme une mission de
paroisse virtuelle et ordonnant le Rosaire, puis maintenant des méditations de
carême, chaque deux jours (je lui dois une récitation – il est vrai bien
souvent machinale – du chapelet quand je fais mes trajets de Nantes et retour,
et presque chaque fois que je prends le volant)… le mérite, au moins
psychologique, d’empêcher la dispersion et la transformation de notre
« château intérieur » en garenne à lapins… ce à quoi nous consentons
si souvent. – Je suis soucieux de nos élèves de Nantes, tentant de trouver la
suite de leur parcours après cette forme de propédeutiques que nous leur
donnons. L’école n’y suffit pas et ne s’est pas organisée pour les débouchés,
seulement pour le ramassage d’une clientèle bien repérée. Organiser en équipe
enseignante la prise en charge psychologique et notre caution intellectuelle.
mardi 23 février 2016
bienheureuse Giovannina Franchi . 1807 + 1872
religieuse et
fondatrice :
“Suore infermiere dell’Addolorata” (Sœurs Hospitalières de Notre-Dame-des-Douleurs)
1807 + 1872
G iovannina Franchi naît le 24 juin 1807 à
Côme, en Italie. Son père Giuseppe Franchi, était un magistrat réputé du
tribunal de la cité et sa mère, Giuseppina Mazza, était de noble famille.
Après sa scolarité chez les Sœurs de la Visitation, elle se consacre,
dès ses 18 ans, à l'enseignement du catéchisme et à des œuvres de charité.
Dès 1853, sur l'encouragement de son directeur spirituel, elle développe ses
activités charitables. Elle s'occupe des plus pauvres, des enfants, des
malades et loge même les indigents à son domicile.
Toujours à l'écoute des pauvres et des besogneux, elle décide de leur
consacrer sa vie et ses ressources financières et ouvre une première maison
d'accueil pour malades et convalescents à Côme.
De nombreuses femmes se joignent à elle et c'est ainsi que la
congrégation des Sœurs
Hospitalières de Notre-Dame-des-Douleurs voit le jour. Giovannina
devient la Supérieure de sa fondation et sa congrégation se répand un peu
partout en Europe.
Elle n'a cesse d'assister les sans abri, les malades, les vieillards
et les miséreux, à une époque où sa ville natale est frappée par le choléra
et la vérole noire qui déciment la population.
La leçon de vie de Mère Giovannina se base sur “l'amour universel que le Seigneur dispense
à tout un chacun, sans aucune exclusion.”
Frappée à son tour par la vérole, elle meurt le 23 février 1872, quatre mois avant ses 65 ans.
Le 20 décembre 2012, le pape Benoît XVI (Joseph
Ratzinger, 2005-2013) reconnaît les vertus héroïques de Giovannina Franchi,
la déclarant ainsi vénérable.
Le 9 décembre 2013, le Pape François (Jorge
Mario Bergoglio) signe le décret de reconnaissance d'un miracle obtenu par
l'intercession de Mère Giovannina.
Giovannina Franchi a été proclamé bienheureuse le 20 septembre 2014 dans le
Dôme de Côme, sa ville natale. La cérémonie de béatification a été présidée
par le préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, Cardinal Angelo
Amato s.d.b., qui représentait le Pape François (Jorge Mario Bergoglio)
; ont concélébré l'évêque Mgr Diego Coletti, ainsi que 6 autres Prélats et
100 Prêtres.
Sources principales : cath.ch/ ; wikipédia.org (« Rév. x gpm »). |
saint Polycarpe, évêque et martyr . 79 + 167
Polycarpe fut un personnage d'une éminente sainteté et d'une très profonde
doctrine. Il avait eu le bonheur de connaître plusieurs disciples du Sauveur,
et de les entretenir familièrement, surtout l'apôtre saint Jean, par
l'autorité duquel il fut établi évêque de Smyrne.
Homme
de grande foi, Polycarpe avait horreur de tout ce qui attaquait la doctrine
chrétienne. L'hérétique Marcion s'approcha un jour de lui audacieusement, au
moment où Polycarpe détournait la tête pour éviter de le voir, et il lui dit
: « Ne me connaissez-vous pas ?
“Si,
répondit l'évêque, je
vous connais pour le fils aîné de Satan.” » Une telle âme était
préparée au martyre.
Le
récit de son sacrifice est une des plus belles pages de l'histoire aux
premiers siècles. À l'entrée de ce saint vieillard dans l'amphithéâtre, tous
les chrétiens présents entendirent une voix mystérieuse qui lui disait : « Courage, Polycarpe, combats en homme de
cœur ! »
Le
proconsul lui demanda : « Es-tu
Polycarpe ? “Oui, je le suis.” Aie pitié de tes cheveux blancs, maudis le Christ, et tu seras libre.
“Il y
quatre-vingt-six ans que je le sers et il ne m'a fait que du bien ; comment
pourrais-je le maudire ? Il est mon Créateur, mon Roi et mon Sauveur.”
Sais-tu que j'ai des lions et
des ours tout prêts à te dévorer ? “Fais-les venir ! ” Puisque tu te moques des bêtes féroces, je
te ferai brûler. “Je ne crains que le feu qui brûle les impies et ne s'éteint jamais.
Fais venir tes bêtes, allume le feu, je suis prêt à tout.” »
De
toutes parts, dans l'amphithéâtre, la foule s'écrie : « Il est digne de mort.
Polycarpe aux lions ! » Mais on arrêta qu'il serait brûlé vif.
Comme les
bourreaux se préparaient à l'attacher sur le bûcher, il leur dit : « C'est inutile, laissez-moi
libre, le ciel m'aidera. » Le saint lève les yeux au ciel et
prie. Tout à coup la flamme l'environne et s'élève par-dessus sa tête, mais
sans lui faire aucun mal, pendant qu'un parfum délicieux embaume les
spectateurs. À cette vue, les bourreaux lui percent le cœur avec une épée.
©Evangelizo.org |
vous êtes tous frères - textes du jour
Mardi 23 Février 2016
Maintenant,
seulement et surtout : prier, avant la messe ensemble au
collège de notre
fille et l’y retrouvant… qu’as-tu à
réciter mes lois, à garder mon alliance à la bouche, toi
qui n’aimes pas les
reproches et rejettes loin de toi mes paroles ? Toute la
dialectique – si dangereuse pour Lui – du ministère
public de Jésus est, là,
prophétisée. Voilà ce que tu fais ; garderai-je le
silence ?
Penses-tu que je suis comme toi ? Et
l’enseignement décisif qui anticipe la prise de
conscience par chacun de notre
vocation à la vie éternelle : Qui offre le sacrifice
d’action de grâce,
celui-là me rend gloire. Le charisme de cette
communauté que voulait fonder
notre cher Frère Claude… la louange. Vous n'avez qu’un seul
maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. Les fondements de
toute société humaine,
selon notre foi [1].
Apprenez à faire le bien : recherchez le droit, mettez
au pas l’oppresseur,
rendez justice à l’orphelin, défendez la cause de la
veuve. Bien
autrement qu’un juge, Dieu notre
accompagnateur pour nous réorganiser : venez et
discutons – dit le
Seigneur. Si vous péchés sont comme l’écarlate, ils
deviendront aussi blancs
que neige. Amen.
lundi 22 février 2016
pour vous, qui suis-Je ? - textes du jour
Lundi 22 Février 2016
Hier
Marguerite,
enjouée et diserte pour notre route vers le collège. Ma
remarque : dans
deux mois et deux jours, ce sera la rentrée des vacances de
Pâques, lui fait
dire que cela lui ôte envie de rentrer maintenant, puis,
pourquoi Pâques n’est
pas à date fixe ? comme Noël ? Je ne sais répondre, mobilité
fraternelle avec les musulmans, les cycles lunaires ? Le 1er
Avril
lui irait, mais le poisson d’avril… elle en garde mauvais
souvenir de son école
primaire (Saint-André à Surzur) : les farces des professeurs
et on les
croit puisqu’ils sont professeurs. L’enfance plus constructive
que bien de nos
étudiants… Le flux d’entrée à Saint-François-Xavier, la
boucherie et l’horreur,
ré-évoquées hier sur France 2 : Verdun,
l‘apocalypse. Si cela devait de nouveau être avec
des différences
techniques, certes mais le degré d’horreur… mais pour qu’il y
ait environ dix
millions de personnes en quête de migration, d’accueil, de
survie… aux portes
de l’Europe… Marguerite, hier avant la messe : le projet de
passer
vingt-quatre heures à EuroDisney sur la route de Strasbourg
puis des Alpes aux
vacances dites de Pâques : on devait dire Walt DISNEY. Et
pour quoi
euro. ? – C’est l’Europe, lui, c’est une personne… Oui, je
voudrais que,
comme lui, tout le monde fasse quelque chose de bien de sa vie,
comme lui, et
vive une vie merveilleuse en en donnant aux autres le goût, les
image. Son père
le battait… ce qui a
produit la féerie,
et un véritable genre à part pour la contagion d’ingrédients
du bonheur.
Prier… toute
lucidité venant de Dieu, notre ressemblance originelle est la
clé de nos
discernements et de nos facultés. Heureux
es-tu, Simon, fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang
qui t’ont
révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux [1] L’Apôtre confirme : je
suis témoin
de la passion du Christ, et je communierai à la gloire qui va se
révéler. Le fond de toute
lucidité, de tout
approfondissement de la réalité autant que nos propres sens et
capacités le peuvent,
c’est bien la reconnaissance du Messie, le Fils du Dieu
vivant ! en la personne
de Jésus. Et c’est cela qui
fonde, qui nous donne pouvoir et mission, à charge pour nous
de nous dévouer et
de devenir les modèles du troupeau,
selon ce que nous sommes. Et chacun, nous pouvons être le
modèle de l’autre,
son accompagnement.
16 heures 01
+ La messe ce matin, seul avec notre fille, mais elle sait que
sa mère ira à
Saint-François-Xavier pour la messe hebdomadaire mardi.
Réflexions pendant la
liturgie et l’homélie. – Lecture de la Genèse, la promesse de territoire
à Abram… le
territoire, la « terre promise » est un gigantesque Israël : à
ta descendance, je donne le pays que voici, depuis le Torrent
d’Egypte jusqu’au
Grand Fleuve, l’Euphrate… Toute la question du
Proche-Orient est la
responsabilité de l’Etat juif non pas tellement devant les
habitants de la
région ou la « communauté internationale » mais face à Dieu, à
l’Histoire
du peuple choisi, donc face à ses propres références. A quoi
s’ajoute d’être
plus grand que les bourreaux pour la shoah, et de ne jamais
les imiter ou les
approcher en rien. Y a-t-il un prêche semblable en Israël
aujourd’hui ? et
dans les communautés juives à travers le monde ? sans doute,
mais il n’est
pas connu à l’extérieur. – De quoi donc parlaient Jésus avec
les deux géants de
l’Ancien Testament ? de son départ qui allait s’accomplir
à Jérusalem mais
qu’est-ce à dire ? Ces derniers
sont apparus dans la gloire, tandis
que la gloire est le propre de Jésus, un attribut : ils
virent la gloire de
Jésus. La gloire, selon
mon cher JL :
l’identité, la totalité de l’être, telle que nous pouvons la
percevoir pour
celle de Dieu. – Yahvé puis Jésus, Ancien Testament et Nouveau
Testament,
refusant que leur maison, que la maison de Dieu soit
d’initiative humaine :
Temple ou les trois tentes… Et puis, surtout, l’immense
question : le
corps et le sang, l’insistance sans lien immédiat avec la
Passion et la Mort en
croix, qui mange ma chair et boit mon sang aura la vie
éternelle. Dialogue en
classe de sixième, avec le cher
Père Emmanuel COUTANT : le sang dans l’hostie ? ma réponse,
inspirée,
d’enfant. Oui, sinon il n’y aurait pas la vie. Reste à
creuser, non l’énigme
mais toute la force de cette proposition, chair et sang, et
pas seulement
chair.
Travail
heureux et
gratifiant avec notre trésor : commentaire et exploitation de
sa lecture
de Momo, prince des Bleuets. Roman charmant que j’ai pris plaisir à lire
moi-même, passim, en deux
fois. Bien écrit. La littérature de jeunesse ne décline pas.
Marguerite et moi,
sur la table en teck, mes copies d’InfoSup. en français et elle à répondre au questionnaire sur
le livre : intelligent
[2].
Elle tient à ses
propres énoncés, absolument. Ce qu’elle me demande n’est pas
de me substituer à
elle, mais de répondre à ses questions, notamment sur
l’orthographe des mots qu’elle
se choisit. Elle refuse mes propositions mais nous sommes
d’accord sur la
parenté du récit avec SAINT-EX. et le petit prince. Pour elle,
le film d’animation
vu ensemble l’an dernier où le garçon est une fille,
m’assure-t-elle, mais ne
grandit pas en conclusion, ce qu’elle a déploré.Sa façon de
rédiger la fiche de lecture, spontanée et validée par son
professeur, que je
vais demander à voir en tête-à-tête car je l’avais manqué à
l’après-midi ad hoc
à la fin du dernier trimestre… est exactement la mienne, qui
fut plus tardive
et qui demeure.
[1]
- 1ère lettre de Pierre V 1 à 4 ; psaume
XXIII ; évangile
selon saint Matthieu XVI 13 à 19
1)
Titre, auteur, année
de publication, dates de lecture :
notre trésor dit : la carte d’identité
2) Ce
livre vous at-il
paru intéressant et original ? Pourquoi ?
3)
Avez-vous pris
plaisir à lire ce livre ? Pourquoi ?
4)
Quels sont le ou les
personnages qui vous paraissent les plus attachants ou
intéressants ? Pourquoi ?
5)
Recopiez 1 ou 2
passages qui vous ont le plus plu.
6) Ce
livre vous fait-il
penser à d’autres livres ou films ? Pourquoi ?
7)
Conseillerez-vous la
lecture de ce livre ? Pourquoi ?
8)
Illustration(s)
dimanche 21 février 2016
Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! - textes du jour
Dimanche 21 Février 2016
Un rêve singulier. Dans une ville inconnue,
qui pourrait être Vienne (Autriche), nous sommes trois, ma mère restée dans un
hôtel ? une jeune femme inconnue avec moi et moi. Nous montons dans une
sorte de tramway ressemblant plutôt à un wagon de train mais circulant en
ville, à même la chaussée. Avions-nous une destination ? rentrions-nous
vers l’hôtel rejoindre Maman qui n’apparaît d’ailleurs pas dans le rêve ?
nous nous apercevons que nous avons manqué l’arrêt et que le wagon ne s’arrête
pas, nous cherchons les alarmes ou les freins, rien. Un arrêt, j’arrive à
sortir, constate qu’il n’y a personne que nous à bord, et pas de conducteur. Le
wagon repart, ma compagne restée dedans. Epoque ? pas de téléphone
portable. Je cherche à retrouver à pied notre point de départ, et aussi
quelqu’un pouvant communiquer avec l’organisation du transport en commun.
Prévenir aussi ma mère. Bref, constat de la situation : perdus dans un
site inconnu et séparés sans pouvoir communiquer.
L’accord de
Bruxelles. J’en étudierai le texte-même sur les sites européens. Les
commentaires que j’en lis – dont seul celui du président du conseil italien me
paraît être un véritable jugement sans précaution de politique intérieure ni
vis-à-vis de ses homologues – sont tout à fait clairs. Les Anglais savent ce
qu’ils veulent : ils ont constamment, du dehors puis de dedans, œuvré
contre une entreprise qu’ils abhorrent. Ils n’ont jamais joué en équipe. Tandis
que les Européens, eux, ne savent pas ce qu’ils veulent. Dans l’Union, il n’y a
qu’un système de gestion, non transparent, car les Etats-membres quoique
formant en conseil de ministres le véritable législateur de la Communauté, ne
communiquent pas pour le grand public ce qu’ils font, souhaitent, subissent… Il
est certain qu’il faut depuis déjà deux ou trois décennies une forte dose de
fédéralisme, mais à deux conditions : l’organisation des modalités de
sécession, et la pratique de la démocratie, en commençant par le sommet
(élection du président de l’Union au suffrage direct, ce que je ressasse sans
écho depuis au moins dix ans). Résultat : plus aucun peuple n’aime
l’Europe dans sa version actuelle, aucun dirigeant national n’envisage une
refonte totale des textes et surtout des habitudes, et encore moins ne
l’impose. Résultat du 23 Juin : départ de la Grande-Bretagne et
possibilité heureuse d’une sécession écossaise pour enfin une prise de
conscience en Europe que depuis Maastricht, tout est en recul alors que
l’Histoire et le reste du monde nous cernent et nous mettent au défi de
continuer d’exister, et peut-être un jour de vivre.
Prier :
espérance et foi. La communication entre Dieu et Abraham, et des dons
correspondant à l’homme tel qu’il est et se projette. Cependant, la promesse est
celle de l’innombrable, de l’incommensurable, et la proposition évangélique de
la vie éternelle se donne au début de l’histoire spirituelle de l’humanité en promesse
d’une fécondité extraordinaire. Dieu parle à chacun et à chaque époque selon ce
qu’ils sont et dans leur langue. Regarde
le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux… Telle sera ta descendance. Notre estime par Dieu, Son alliance avec
nous se fonde d’abord sur notre foi, la liberté nous amenant à la foi. Pour le
reste, tout est miséricorde, nous y sommes, j’y suis : aujourd’hui. Abram
eut foi dans le Seigneur, et le Seigneur estima qu’il était juste. Le contexte factuel, si fréquent dans l’Ancien
Testament et à l’ouverture du Nouveau : le songe, la nuée (l’Exode… la
Transfiguration). Après s’être présenté : je suis le Seigneur qui t’ai
fait sortir d’Our en Chaldée pour te donner ce pays en héritage, Yahvé répond à la question de bon sens :
Seigneur, mon Dieu, comment vais-je savoir que je l’ai en héritage ? Un scenario dicté par Dieu, puis la suite :
la réponse confirmée. Au coucher du soleil, un sommeil mystérieux tomba sur
Abram, une sombre et profonde frayeur tomba sur lui. Arès le coucher du soleil,
il y eut des ténèbres épaisses. Alors un brasier fumant et une torche enflammée
passèrent entre les morceaux d’animaux. Ce jour-là, le Seigneur conclut une
alliance avec Abram une alliance en ces termes… [1] Nous y sommes encore : j’en suis sûr,
je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. Lisant ces textes, je n’aborde l’évangile du jour que maintenant :
il correspond au mouvement d’association : la nuée, la frayeur, que j’avais
en lisant la Genèse. C’est le récit de la Transfiguration. Une nuée survint
et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur quand il y
pénétrèrent. Mais à la différence d’Abraham
(alors Abram), les Apôtres , restant éveillés, ils virent la gloire de
Jésus. Et ils entendirent, non plus une
promesse, non plus une proposition mais bien la confirmation de ce qu’est leur
Maître, notre Maître et Seigneur, Jésus-Christ Sauveur. Celui-ci est mon
Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le !
[1] - Genèse XV 5 à 18 ; psaume XXVII ; Paul aux Philippiens III 17
à IV 1 ; évangile selon saint IX 28 à 36
samedi 20 février 2016
bienheureuse Jacinthe 1910 + 1920 et bienheureux Francisco 1908 + 1919 Marto - voyants de Fatima
Jacinthe (Jacinta de Jesus) Marto,
la plus jeune des visionnaires des apparitions de Notre-Dame de Fatima, en
1917, avec son frère Francisco Marto et leur cousine Lúcia dos Santos, est
née le 11 mars 1910 à Aljustrel au Portugal. Elle est la fille
légitime de Manuel Pedro Marto et d’Olímpia de Jésus. Le 19 mars, elle reçoit
le sacrement du baptême à l’église paroissiale de Fatima.
De caractère joyeux et insouciant, elle
aime à danser - ce qu'elle fait avec grâce - et ce jusque dans la prison de
Vila Nova de Ourém ! Très marquée par la vision de l'enfer (montré lors des
apparitions de Fatima), elle s'attache spécialement à prier et à
se sacrifier pour la conversion des pécheurs. Elle redit souvent la prière
enseignée par Notre Dame et elle invite son frère et sa cousine à prier
« pour sauver les âmes de l'enfer ».
Le 13 octobre 1917, un ecclésiastique lui demande de
prier pour le Saint-Père. Elle lui demande qui est le Saint-Père, et dès
lors, à chaque prière ou sacrifice, elle ajoute « …et pour le
Saint-Père ». Après chaque
chapelet, elle ajoute trois Ave pour lui. Elle aurait tant aimé le voir !
« Beaucoup de personnes viennent ici, dit-elle, mais jamais le Saint-Père ». À deux reprises, elle aura une vision du
pape Benoît XV, priant et souffrant.
Elle tremble
devant la perspective de la deuxième guerre mondiale « pire encore que
la première » (apparition du
13 juillet 1917) qui arrivera si l'on n'écoute pas les demandes de
la Vierge, et dont les horreurs lui paraissent présentes. « Tant de gens
qui vont mourir. Et presque tous vont en enfer ! Beaucoup de maisons seront
détruites et beaucoup de prêtres tués ».
Ainsi
offre-t-elle généreusement ses sacrifices : repas donnés aux brebis, puis aux
pauvres - support des visiteurs qui la questionnent -
mauvais traitements, moqueries - maladie et séparation des siens.
Elle dit aussi : « J'aime tellement le Cœur Immaculé de Marie. C'est le Cœur
de notre petite maman du Ciel ! »
Et elle chante sur des airs à elle : « Doux cœur de
Marie, soyez mon salut ! Cœur Immaculé de Marie, convertissez les pécheurs,
sauvez les âmes de l'enfer ».
Elle regrette de
ne pouvoir communier à ces intentions. Devant partir à l'hôpital, elle fait
ses dernières recommandations à Lucie, inspirées des messages de la Vierge,
et elle annonce qu'elle ira dans deux hôpitaux, non pas pour
guérir mais « pour souffrir davantage » et qu'elle mourra
« toute seule ».
Elle reçoit
plusieurs visites de la Sainte Vierge et meurt, en odeur de sainteté mais
seule, le 20 février 1920.
Francisco Marto naît à Aljustrel, Fátima (Portugal) le 11 juin 1908. Il était le fils
de Manuel Pedro Marto et de Olímpia de Jesus, frère de Jacinta Marto
(1910-1920) et cousin de Lúcia de Jesus (1907-2005).
C’est à ceux-là qu’est apparu un Ange, au printemps, en été et à
l’automne 1916, à la Loca do Cabeço et sur le Puits de la Maison de Lúcia et
Notre-Dame du Rosaire les 13 mai, juin, juillet, septembre et octobre 1917,
aux Valinhos.
Il est tombé malade le 23 décembre 1918 avec une grippe/pneumonie et
est décédé le 4 avril 1919, après s’être confessé et communié. Il fut enterré
dans le cimetière paroissial de Fátima le 5 avril. Le prêtre de la paroisse
en complément au procès paroissial, organisé par l’archevêque de Mitilene en
octobre 1917 et envoyé au Patriarcat de Lisbonne, le 28 avril 1919, a écrit en date du
18 avril : « Francisco – voyant – est décédé à dix heures de la nuit du 4 avril,
victime d’une pneumonie avec un alitement prolongé de cinq mois, ayant reçu
les sacrements avec une grande lucidité et piété. Et il a confirmé qu’il
avait vu une Dame à la Cova da Iria et Valinhos ». Ses
restes mortels ont été exhumés d’où ils se trouvaient, en février 1952 et
transférés le 13 mars de la même année dans la basilique de Fátima, où ils
ont été ensevelis, du côté droit du transept.
Son procès de béatification a
débuté le 30 avril de la même année 1952, conjointement avec celui de sa sœur
Jacinta, mais envoyé à la Congrégation pour la Cause des Saints, seulement le
3 août 1979.
Il fut ouvert le 20 décembre de cette année. En avril 1981 un
avis positif a été donné sur la possibilité de reconnaître la pratique de
vertus héroïques, de la part des enfants et pour cela, pouvant être béatifiés
et canonisés en tant qu’enfants non martyres. Le décret sur les vertus
héroïques des deux pastoureaux a été signé par saint Jean Paul II, le 13 mai
1989, leur accordant le titre de vénérables.
Le 28 juin 1999, fut promulgué, en présence du Pape, le décret de la
Congrégation pour la Cause des Saints sur le miracle attribué à Francisco et
Jacinta en faveur de Maria Emilia Santos.
Saint
Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła,
1978-2005), à Fátima le 13 mai 2000, a béatifié les pastoureaux Francisco et
Jacinthe Marto et a choisi la date à fêter leur béatification, le 20
février (jour du décès de Jacinthe).(>>> Homélie du
Pape).
Pour
des approfondissements :
>>> Les petits pastoureaux >>> Vie de Jacinthe >>> Vie de François >>> Vie de Lucie Source principale : fatima.be/fr/ ; santuario-fatima.pt/ (« Rév. x gpm »). |
BEATA GIACINTA MARTO VEGGENTE DI FATIMA / U
HOMÉLIE DE SA SAINTETÉ LE PAPE JEAN PAUL II
BÉATIFICATION DES VÉNÉRABLES JACINTHE
ET FRANÇOIS,
PASTOUREAUX DE FÁTIMA,
AU SANCTUAIRE DE NOTRE DAME DU ROSAIRE DE FÁTIMA
PASTOUREAUX DE FÁTIMA,
AU SANCTUAIRE DE NOTRE DAME DU ROSAIRE DE FÁTIMA
Samedi 13 mai 2000
1. "Je
te bénis, Père, [...] d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de
l'avoir révélé aux tout-petits" ( Mt 11, 25).
Chers frères
et soeurs, avec ces paroles, Jésus loue le Père céleste pour ses desseins; Il
sait que personne ne peut venir à Lui si le Père ne l'attire pas (cf. Jn
6, 44), c'est pourquoi il loue son dessein et y adhère filialement:
"Oui, Père, cat tel a été ton bon plaisir" ( Mt 11, 26). Il
t'a plu d'ouvrir ton Royaume aux tout-petits.
Selon le
dessein divin, "une femme vêtue de soleil" ( Ap 12, 1) est
venue du Ciel sur cette terre, à la recherche des tout-petits préférés du Père.
Elle leur parle avec une voix et un coeur de mère: elle les invite à s'offrir
comme victimes de réparation, se disant prête à les conduire, de façon sûre,
jusqu'à Dieu. Et voilà que ces derniers voient sortir de ses mains maternelles
une lumière qui pénètre en eux, si bien qu'ils se sentent plongés en Dieu comme
lorsqu'une personne - expliquent-ils eux-mêmes - se contemple dans un miroir.
Plus tard,
François, l'un des trois enfants choisis, observait: "Nous brûlions
dans cette lumière qui est Dieu et nous ne nous consumions pas. Comment Dieu
est-il? On ne peut pas le dire. Cela est certain, nous ne pourrons jamais le
dire". Dieu est une lumière ardente mais qui ne consume pas. Ce fut la
même perception qu'eût Moïse, lors-qu'il vit Dieu dans le buisson ardent; à
cette occasion Dieu lui parla, se disant inquiet pour l'esclavage de son peuple
et décidé à le libérer par son intermédiaire: "Je serai avec
toi" (cf. Ex 3, 2- 12). Ceux qui accueillent cette présence
deviennent demeure et, en conséquence, "buisson ardent" du Très-Haut.
François
console Jésus
2. Ce qui émerveillait davantage le bienheureux François et le pénétrait était Dieu dans cette lumière immense qui les avait rejoints tous les trois dans la profondeur de leur être. Ce n'est qu'à lui, cependant, que Dieu se fit connaître "si triste", comme il disait. Une nuit, son père l'entendit sangloter et lui demanda pourquoi il pleurait; son fils répondit: "Je pensais à Jésus qui est si triste à cause des péchés que l'on accomplit contre Lui". Un unique désir - si caractéristique de la façon de penser des enfants - fait désormais agir François et c'est celui de "consoler Jésus et de faire en sorte qu'il soit content".
Il s'opère
dans sa vie une transformation que l'on pourrait qualifier de radicale; une
transformation certainement peu commune pour un enfant de son âge. Il s'engage
dans une vie spirituelle intense, avec une prière si assidue et fervente qu'il
rejoint une véritable forme d'union mystique avec le Seigneur. C'est
précisément cela qui le pousse à une purification croissante de l'esprit, grâce
à de nombreuses renonciations à ce qui lui plaît et même aux jeux innocents des
enfants.
François
endura les grandes souffrances causées par la maladie, dont il mourut ensuite,
sans jamais se plaindre. Rien ne lui semblait suffire pour consoler Jésus; il
mourut avec le sourire aux lèvres. Le désir était grand chez cet enfant de
réparer les offenses des pécheurs, en offrant dans ce but l'effort d'être bon,
les sacrifices, la prière. Jacinthe, sa soeur plus jeune que lui de presque
deux ans, vivait également animée par les mêmes sentiments.
Un rappel à la
conversion
3. "Puis
un second signe apparut au ciel: un énorme dragon" ( Ap 12,
3).
Ces paroles
que nous avons entendues dans la première lecture de la Messe nous incitent à
penser à la grande lutte entre le bien et le mal, ainsi qu'à constater comment
l'homme, en mettant Dieu de côté, ne peut pas atteindre le bonheur, et finit
même par se détruire.
Combien de
victimes au cours du dernier siècle du second millénaire! La pensée se tourne
vers les horreurs des deux "grandes guerres" et celles des autres
guerres dans tant de parties du monde, vers les camps de concentration et
d'extermination, les goulags, les purifications ethniques et les persécutions,
le terrorisme, les enlèvements de personnes, la drogue, les attentats contre la
vie à naître et la famille.
Le message de
Fatima est un rappel à la conversion, en faisant appel à l'humanité afin
qu'elle ne joue pas le jeu du "dragon", qui avec la "queue
balaie le tiers des étoiles du ciel et les précipite sur la terre" ( Ap
12, 4). Le dernier objectif de l'homme est le Ciel, sa véritable maison où le
Père céleste, dans son amour miséricordieux, est en attente de tous.
Dieu désire
que personne ne se perde; c'est pourquoi, il y a deux mille ans, il a envoyé
son Fils sur la terre pour "chercher et sauver ce qui était perdu" ( lc
19, 10). Il nous a sauvés par sa mort sur la croix. Que personne ne rende cette
Croix vaine! Jésus est mort et ressuscité pour être "l'aîné d'une
multitude de frères" ( Rm 8, 29).
Dans sa
sollicitude maternelle la Très Sainte Vierge est venue ici, à Fatima, pour
demander aux hommes de "ne plus offenser Dieu, Notre Seigneur, qui est
déjà très offensé". C'est la douleur d'une mère qui l'oblige à parler; le
destin de ses enfants est en jeu. C'est pourquoi Elle demande aux
pastoureaux: "Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour
les pécheurs; tant d'âmes finissent en enfer parce que personne ne prie et ne
se sacrifie pour elles".
Jacinthe
convertit les pécheurs
4. La
petite Jacinthe a partagé et vécu cette douleur de la Madone, en s'offrant
héroïquement comme victime pour les pécheurs. Un jour, lorsqu'elle et François
avaient désormais contracté la maladie qui les obligeait à rester au lit, la
Vierge Marie vint leur rendre visite à la maison, comme le raconte
Jacinthe: "La Madone est venue nous voir et elle a dit que bientôt
elle viendra prendre François pour l'emmener au Ciel. A moi, elle a demandé si
je voulais encore convertir davantage de pécheurs. Je lui ai dit que oui".
Et lorsque le moment du départ de François s'approche, la petite lui
recommande: "De ma part porte de nombreux saluts à Notre Seigneur et
à la Madone et dit leur que je suis disposée à supporter tout ce qu'ils
voudront pour convertir les pécheurs". Jacinthe était restée tellement
frappée par la vision de l'enfer, qui avait eu lieu lors de l'apparition de
juillet, que toutes les mortifications et pénitences lui semblaient peu de
choses pour sauver les pécheurs.
Jacinthe
pourrait très bien s'exclamer avec saint Paul: "En ce moment je
trouve ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous, et je complète en
ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est
l'Eglise" ( Col 1, 24). Dimanche dernier, au Colisée à Rome, nous
avons fait mémoire des très nombreux témoins de la foi du XX siècle, en
rappelant, à travers les témoignages incisifs qui nous ont été laissés, les
souffrances qu'ils ont subies. Une nuée innombrable de courageux témoins de la
foi nous a laissé un précieux héritage, qui devra rester vivant au cours du
troisième millénaire. Ici à Fatima, où ont été préannoncés ces temps de
tribulations et où la Madone à demandé de prier et de faire pénitence pour les
abréger, je désire aujourd'hui rendre grâce au Ciel pour la force du témoignage
qui s'est manifestée dans toutes ces vies. Et je désire une fois de plus
célébrer la bonté du Seigneur envers moi, quand, durement frappé le 13 mai
1981, je fus sauvé de la mort. J'exprime également ma reconnaissance à la
bienheureuse Jacinthe pour les sacrifices et les prières faites pour le
Saint-Père, qu'elle avait tant vu souffrir.
La Vierge a
besoin de nos prières et de nos sacrifices
5. "Je
te bénis, Père, d'avoir révélé cela aux tout-petits". La louange de Jésus
prend aujourd'hui la forme solennelle de la béatification des pastoureaux
François et Jacinthe. L'Eglise désire, par ce rite, placer sur le lucernaire
ces deux petites flammes que Dieu a allumées pour illuminer l'humanité en ses
heures sombres et remplies de crainte. Que ces lumières resplendissent donc sur
le chemin de cette multitude immense de pèlerins et de ceux qui nous
accompagnent à travers la radio et la télévision. Que François et Jacinthe
soient une lumière amie qui illumine le Portugal tout entier et, de façon
particulière, ce diocèse de Leiria-Fatima.
Je remercie
Mgr Serafim, Evêque de cette illustre Eglise particulière, pour ses paroles de
bienvenue et avec une grande joie je salue tout l'épiscopat portugais et les
communautés ecclésiales respectives que j'aime de tout coeur et que j'exhorte à
imiter leurs saints. Un salut fraternel s'adresse aux cardinaux et aux évêques
présents, avec une mention particulière pour les pasteurs des communautés des
pays de langue portugaise: que la Vierge Marie obtienne la réconciliation
au peuple angolais; qu'elle apporte son réconfort aux victimes des inondations
au Mozambique; qu'elle veille sur les pas du Timor Lorasae, de la Guinée
Bissau, du Cap-Vert, de São Tomé et Principe; et qu'elle conserve dans l'unité
de la foi ses fils et ses filles du Brésil.
J'adresse un
salut respectueux au Premier ministre et aux Autorités qui ont voulu participer
à cette célébration. Je profite de l'occasion pour exprimer, à la personne du
Chef du gouvernement, ma reconnaissance à chacun pour la collaboration grâce à
laquelle ce pèlerinage a été rendu possible. Je donne un baiser cordial et un
bénédiction particulière à la paroisse et à la ville de Fatima, qui se
réjouissent aujourd'hui pour leurs enfants élevés aux honneurs des autels.
6. Ma dernière parole s'adresse
aux enfants: Chers enfants, je vois que nombreux parmi vous portent des
vêtements semblables à ceux portés par François et Jacinthe. Ils vous vont très
bien! Le problème est que, ce soir ou demain, vous ôterez ces vêtements et...
les pastoureaux disparaîtront. Ne croyez-vous pas
qu'ils ne devraient pas disparaître? La Madone a besoin de chacun de vous pour
consoler Jésus, triste en raison des torts qui lui sont faits; elle a besoin de
vos prières et de vos sacrifices pour les pécheurs.
Demandez à vos parents et à
vos enseignants de vous inscrire à l'"école" de la Madone, afin
qu'elle vous enseigne à devenir comme les pastoureaux, qui cherchaient à faire
ce qu'Elle leur demandait. Je vous dis que "l'on progresse davantage en
peu de temps de soumission et de dépendance à Marie que durant des années
entières d'initiatives personnelles, reposant seulement sur soi-même"
(Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Traité de la vraie dévotion à la Très
Sainte Vierge, n. 155). C'est ainsi que les pastoureaux sont devenus rapidement
saints. Une femme qui avait accueilli Jacinthe à Lisbonne, en entendant les
conseils si beaux et si sages que la petite lui donnait, lui demanda qui les
lui avait enseignés. "C'est la Madone" - lui répondit-elle. En se laissant
guider, avec une générosité totale, par une Maîtresse si bonne, Jacinthe et
François ont rejoint en peu de temps les sommets de la perfection.
7. "Je te bénis,
Père, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux
tout-petits"
Je te bénis, ô Père, pour tous
tes tout-petits, à commencer par la Vierge Marie, ton humble Servante,
jusqu'aux pastoureaux François et Jacinthe.
Que le message de leur vie
reste toujours ardent pour illuminer le chemin de l'humanité!
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