Léonie Aviat naît à Sézanne, en Champagne (F), le 16 septembre
1844.
Elle
est baptisée dès le lendemain. Toute jeune, elle entre comme pensionnaire à
la Visitation de Troyes, gouvernée alors par la Vénérable Mère Marie de
Sales Chappuis.
L'aumônier
du Monastère, l’Abbé Louis Brisson, la prépare à sa Première Communion
qu'elle fait avec ferveur, le 2 juillet 1856.
Léonie
devient une élève qui se distingue non seulement par ses qualités
naturelles, mais aussi par une foi ardente et une solide piété. Elle
connaît de bonne heure le secret de l'abandon à la Volonté divine, secret
que le Sauveur lui révèle plus intimement encore par l'entremise de la
Vénérable Mère Marie de Sales Chappuis qui lui dit à sa sortie du
pensionnat : « Dieu sait
arranger toutes choses ; laissez-Le agir ; mettez-Le dans vos intérêts et faites toujours sa
divine Volonté. » Profondément touchée par ces paroles, elle y
conformera sa vie tout entière avec une inébranlable fidélité.
Léonie
désire vivement être religieuse. Pour mieux étudier sa vocation, elle
revient au Monastère de Troyes faire une retraite sous la direction de la
Vénérable Mère Chappuis. Pendant ces jours de grâces, elle comprend que
Dieu l'a choisie pour être le premier plant de vigne que le Père Brisson
est appelé à enraciner dans le champ du Père de famille, pour répandre
l’esprit de saint François de Sales dans le monde, par l'éducation et la
protection de la jeunesse. Léonie répond aussitôt à l'appel divin, sans
considérer les incertitudes et les difficultés de ce chemin inconnu. Dès
lors, elle se donne généreusement à la mission d’apostolat qui va lui être
confiée.
Le
30 octobre 1868, elle reçoit l'habit de la nouvelle Congrégation des
« Oblates de
Saint-François de Sales », des mains de Monseigneur
Mermillod, évêque de Genève, et le 11 octobre 1871, elle fait sa Profession
religieuse en présence de Monseigneur de Ségur, qui préside la cérémonie.
Nommée
Supérieure Générale de l'Institut naissant, elle exerce cette charge
pendant six ans ; puis elle est nommée supérieure du Pensionnat, à Paris,
et est réélue Supérieure Générale, en 1893. Elle gouverne alors la
Congrégation sans interruption jusqu'à sa mort avec une sagesse et une
prudence remarquables. Elle donne en même temps les plus beaux exemples
d'humilité, de charité et d'oubli total d’elle-même. Toujours docile à
suivre les indications de la Providence, par sa fidélité au mouvement de la
grâce, elle coopère au rapide développement de l’Institut qui étend ses
rameaux d'abord dans plusieurs villes de France par l'établissement
d'œuvres ouvrières et de maisons d'éducation, puis en Suisse, en Italie, en
Autriche, en Angleterre, en Amérique, et jusque dans l'Afrique australe,
dans les Missions du Fleuve Orange.
La
persécution religieuse qui frappe les Communautés en France est une
douloureuse épreuve qu'elle accepte avec la force d'âme et la générosité
qui la caractérisent.
D’Italie où elle a dû s’exiler, Mère Françoise de Sales continue à répandre
par sa douceur, sa mansuétude, la paix dans tous les cœurs, et à les gagner
à la confiance en Dieu. Attentive à se perfectionner chaque jour selon
l'esprit de son Institut, elle adhère de plus en plus aux Vouloirs divins.
Une courte maladie, dont elle supporte les vives souffrances avec une
admirable patience, la conduit bientôt aux portes du tombeau.
Elle
reçoit les derniers sacrements avec une piété et une foi ardente, et
retourne paisiblement à Dieu, le 10 janvier 1914, à Pérouse (Italie), dans
la sérénité et l'abandon à Dieu, fidèle jusqu'à son dernier souffle à sa
résolution de profession : « M'oublier entièrement ».
Elle
laisse à ses filles cette consigne très salésienne : « Travaillons à faire le
bonheur des autres ».
Françoise De Sales (Léonie
Aviat) a été béatifiée le 27 septembre 1992 et canonisée le 25 novembre
2001, à Rome, par saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła,
1978-2005).
Sources principales : oblates-de-saint-francois-de-sales ; vatican.va («
Rév. x gpm »).
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