22
heures 33 + Après la crise bancaire et financière, pas
diagnostiquée en
sept ans et donc pas traitée, voici la crise économique,
surtout
commerciale, le prix des matières, et donc la crise monétaire.
Rien ne
transparaît d’une concertation pour le court terme, d’une
prise de conscience
qu’il faut modifier les perspectives. Deux crises superposées.
La seule qui
serait bénéfique serait celle de l’endettement des Etats. – Ma
chère femme
raconte à l’époux et à sa fille la journée de formation des
enseignants
contractuels, tandis que je comprends de plus en plus
nettement le drame
national que nous vivons, ces classes où l’on organise des
évaluations
différentes selon les dyslexiques, les dyspraxiques et
peut-être bientôt les
précoces. Soit qu’apparaissent des anomalies irréversibles
dans les générations
actuelles, soit qu’on les repère alors qu’auparavant. A quoi
s’ajoutent dans
les ZEP des violences en classes, couplées des mythomanies
pour agressions
sexuelles dénoncées par des parents refusant la confrontation
avec l’enseignant
mis à mal… et puis les programmes, tous de synthèses en
littérature, histoire,
géographie, sciences humaines, etc… et puis « les quartiers ».
Nous
ne savons plus nous gérer, gérer nos ressources humaines,
gérer nos couples et
évidemment notre manière de gouverner non seulement ne
correspond pas aux
situations vécus et aux désirs réels de notre population, mais
plus encore n’a
et n’aura aucune prise sur les générations montantes, celles
du minuscule écran
des tablettes et portables, consacrées aux jeux solitaires ou
aux exhibitions
narcissiques. Les rires de la jeune génération pour du vide.
La dérision ?
ou une autre culture, d’autres relations que les aînés, dont
moi, ne savent
rien. Les générations ne communiquent plus. Déjà, le passé
n’était plus
commun depuis deux ou trois décennies, c’est maintenant la vie
au présent qui
ne l’est plus. – Les catastrophes sont là… la gestion
inadéquate du monde, de
la planète, des relations entre pays et économies… la vie
quotidienne des gens
et le risque de déshérence pour mondialisation ou abandon des
jeunes
générations… l’addition si elle se fait, l’alchimie si elle
s’imagine… le
malheur, la tempête ou bien une autre étape mentale de
l’humanité, comme déjà
il s’en est engagée une physiquement : la taille, le poids,
les maladies
de dégénérescences précoces…
08
heures 40 + Je n’ai pu hier soir prier comme je le souhaitais
et comme il m’est
psychologiquement nécessaire. Journée si dense mentalement et
d’agenda.
Probable combat aussi pour m’adapter et comprendre l’époque.
Ecrit dans l’après-midi
à Jean-Louis BIANCO, le soutenir dans l’assaut que lui livre
VALLS. Enjeu
considérable : le gouvernement doit-il être punitif, la
panacée est-elle
la « loi d’exception » dans tous les codes régissant les
personnes
physiques tandis que les législations du travail, de la
finance et de la banque
disparaitraient, selon un vœu de plusieurs décennies dans le
patronat français,
au rebours de ses prédécesseurs qui avaient compris
l’efficacité et la
productivité du consensus social et de la planification dite
« souple à la
française ». deux réformes nous menacent : les banques
refuseraient
désormais toutes opérations en « cash », les dépenses de santé
seraient financées par l’impôt. On ne peut être plus
régressif… Reprenant le
livre de JLB Mes années avec Mitterrand et allant au hasard
pour « tomber »
sur le voyage de FM à Berlin-Est, sur un autre à Beyrouth, sur
des fragments
très vécus quand il fut question de quitter le « serpent
monétaire
européen », je le trouve bien meilleur qu’au début, il y a un
mois, de ma
lecture. Sans doute pas de portraits ni de psychologie, ce
n’est pas le « genre »
de JLB. Mais c’est implicite selon les comportements et les
réactions
rapportées lapidairement.
Prier…
les textes d’hier [1]et
ceux d’aujourd’hui [2]…
sont lapidaires pour
la Bonne Nouvelle : le choix des apôtres, leur
« institution ».
Il appela ceux qu’il
voulait. Ils
vinrent auprès de lui et il en institua douze pour qu’ils soient
avec lui, et le jugement
de sa famille de sang sur
son ministère et au fond sur le délaissement dont ils
s’estiment victimes, sur
la vie étrange que le fils du charpentier a commencé de
mener : les
gens de chez lui l’apprenant, virent pour se saisir de lui, car
ils affirmaient :
« Il a perdu la tête. »
L’histoire
de David, l’histoire humaine, l’histoire de notre salut… elles
sont violentes,
sanglantes, attristantes au désespoir : texte à l’antique,
puissance et
vérité. Notre humanité plus belle dans son deuil que dans les
apparences de ses
victoires et triomphes, notre époque maintenant si douloureuse
est peut-être
spirituellement plus belle et ardente, priante que les gloires
qui passent des
libérations diverses (le nazisme, le communisme tombés), les
décolonisations si
factices et qui ont dégénéré… ces soirs d’élection
présidentielle chez nous,
rétrospectivement ridicules de foi et d’espérance quand
commence le règne d’un
traître ou d’un paranoïaque. La vérité de l’amour et de ses
deuils, là est la
vraie espérance. Et Dieu Sauveur n’a certainement pas besoin
qu’on la lui
explicite. L’intensité de notre souffrance, de notre chagrin,
de nos larmes
sont la prière qui unissent la Création à son Sauveur et
Créateur…. Toute shoah
car ce n’est réservé à aucune race ni époque… J’ai le
cœur serré à cause de
toi, mon frère Jonathan. Tu étais plein d’affection pour moi, et
ton amitié
était pour moi merveille plus grande que l’amour des femmes. Et le chant funèbre de
David pour Saül et
Jonathan, après que lui-même ait montré sa propre grandeur
vis-à-vis de ce roi
qui a tout provoqué…
[1]
- 1er Samuël XXIV 3 à 21 ; psaume LVII ;
évangile
selon saint Marc III 13 à 19
[2]
- 2ème Samuël I 1 à 27 passim ; psaume
LXXX ;
évangile selon saint Marc III
20.21
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