Prier…
si précieux Luc, ses
conversations avec
la Vierge Marie : la petite enfance du Fils de Dieu fait
homme, son
accompagnement de Pierre puis de Paul : les débuts de
l’Eglise. Il manque,
pour l’évangile de l’esprit Saint, c’est-à-dire l’histoire
toujours
contemporaine de l’époque que vit chaque génération dans
l’Eglise, un saint
historien de cette capacité, disant dans la langue de
l’époque qui serait
aujourd’hui la nôtre aux multiples acceptions, et selon
aussi le moment de
l’histoire de nos piétés et liturgies forcément évolutives,
ce qu’est notre
avancée collective, ce que sont nos reculs. Histoire des
institutions :
pendant mille ans ou plus, l’Eglise en France « tenait » les
hôpitaux
et les écoles. Tous nos canonisés et bienheureux jusqu’il y
a peu, « faisaient »
dans la charité. Aujourd’hui, en France toujours, évidente
déshérence du
secteur de la santé, question des concours, question des
budgets, etc… pourquoi
pas des congrégations combinant religieux et laïcs, femmes
et hommes, grands
professionnels et humbles personnels… épauler l’Etat, le
suppléer. Les
querelles dogmatiques ou pastorales : la sourdine, mais la
charité, les
Samu d’urgence sociale. Cela existe mais trop peu. Crise du
logement,
sans-logis à Paris. L’Eglise dans certains de ses diocèses
en France a
d’immenses possibilités physiques d’accueil. Charité
collectivement organisée
par les évêques, et pullulement des accueils. Je ne précise
pas parce que je ne
sais pas ce qu’il est possible d’organiser, même
juridiquement. Mais il y a un
pan entier de la vie en société : l’accueil des réfugiés,
l’accueil des
malades, des vieillards. Que ce ne soit plus des camps
punitifs ou des
investissements pour fonds de pension. Que la charité s’en
mêle avec
imagination : cf. l’Abbé Pierre, Lino VENTURA, Coluche…
Pauvre parmi les
pauvres, errant, souvent chez l’habitant, que fait le Christ
à longueur de
journée : sans doute beaucoup d’enseignement mais par
compassion et pour
Se faire identifier, le plus souvent sur demande... mais surtout Il guérit, Il soigne, Il remédie... .. mais surtout, Il guérit, Il soigne, Il remédie, Il multiplie les pains. C’est ce même mouvement de compassion… Et
aujourd’hui ? nous à qui le
relais a été passé.
La
vocation de Paul, bien plus précisément que sa conversion :
le Dieu de nos pères
t’a destiné à connaître sa
volonté, à voir celui qui est le Juste et à entendre la parole
qui sort de sa
bouche. Car tu seras pour Lui, devant tous les hommes, le
témoin de ce que tu
as vu et entendu (autant
que les
disciples ayant vécu dans l’intimité constante du Christ
pendant trois ans…
qui, eux, ont vu et entendu, mais sans presque rien
comprendre dans le moment) [1].
CV de Paul à ses
ex-coreligionnaires : je défendais la cause de Dieu
avec une ardeur
jalouse comme vous le faites tous aujourd’hui. Daech, Inquisition, baptême des Saxons par
Charlemagne… la violence.
Mais Ananie : et maintenant, pourquoi hésiter ?
Lève-toi et
reçois le baptême, sois lavé de tes péchés en invoquant le nom
de Jésus. Le
retournement complet de Saul : pourquoi
me persécuter ? – Qui es-Tu Seigneur ? – Je suis Jésus le
Nazaréen,
celui que tu persécutes. … j’approchais de Damas, vers midi,
une grande lumière
venant du ciel l’enveloppa soudain… L’Esprit
Saint ouvrant intelligence, mémoire, compréhension aux
Apôtres : la Pentecôte,
mais le Christ Lui-même catéchisant d’une manière
foudroyante, instantanée Son
héraut. Que dois-je faire, Seigneur. Une
Annonciation au masculin : celle à Joseph, qui sera le père
nourricier et
celui par qui la décisive généalogie du Messie s’établira au
bénéfice de Jésus
(exactement comme la colombe L’identifiera au sortir des
eaux du Jourdain), celle
à Paul. Joseph épris de Marie reste dans sa ligne initiale,
mais cette ligne
prend un sens énorme : la structure familiale, l’existence quotidienne
du
Fils de Dieu, de Marie, mère de Dieu : c’est lui, Joseph.
Paul zélateur
impétueux voit ses forces et talents, sa ligne de caractère
et de vie conservés
pour le salut du monde, mais affectés tout autrement. Sceau
du Christ : celui
qui croira et sera baptisé sera sauvé. Etre
sauvé, de tous temps et aujourd’hui, c’est être accompli,
abouti, donc
transformé depuis nos limites exigüs et notre cœur distrait
et notre
intelligence s’éparpillant, s’affectant mal. Allez dans
le monde entier.
Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Conclusion de l’évangile de Marc qui me fait faire
participer au salut,
à la rédemption, au projet d’éternité, tout le vivant,
animal et végétal
compris. L’annonce de l’évangile pour qui le reçoit, est la
bénédiction suprême,
décisive, définitive. Sois croyant (à
Thomas)… je tombai sur le sol et j’entendis une voix (s’adressant à Paul comme la foule sur les rives du
Jourdain entendu :
Celui-ci est…).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire