Expérience.
Plusieurs heures d’évocation informatique puis de lecture et relecture sur la
société européenne, lundi soir, hier matin et après-midi pour deux heures
d’enseignement et comprendre de quoi il s’agit : en grande partie, une
idée juste pour un civisme européen en économie de l'entreprise (c'est le
Conseil de l'Europe, gardien des droits de l'homme... qui prend le premier la
question : des "compagnies européennes"), puis une facilité pratique,
mais qui n’a finalement pas vraiment débouché et est parfois détournée
abusivement. Elle ouvrant cependant une piste, pas non plus battue, à terme
révolutionnaire, inattendue dans l'ambiance actuelle : celle d’une législation
sociale de l’entreprise et peut-être même du travail, par un droit européen.
Sujet sur lequel, par chance, les Allemands sont en avance et volitifs tandis
que nous reculons et que les Britanniques n’en veulent pas. Ambiance délétère à
YNOV du fait de la disparition de ACM toujours sans explication et ne répondant
ni au téléphone ni au SMS. Je constate aussi, avec bonheur, combien Edith
réussit dans son enseignement, avec le même « public » que moi. Je ne
peux comprendre ces couples qui se défont parce que l’épouse réussirait mieux…
vg. FH vis-à-vis de SR en 2007… ou ceux qui assurent à leurs enfants qu’ils ne
feront jamais aussi bien que leurs parents… Je trouve mon bonheur,
tranquillement, dans le contraire : la réussite de ceux que j’aime.
Mais
hier soir, la fatigue me terrasse, quelqu’envie que j’ai de suivre le Cardinal
BARBARIN sur Arte traiter de l’Eglise et de l’argent, ce qu’a repéré Edith et
ce qu’elle fait… me soufflant dans mon demi-sommeil (je me suis couché dès
notre retour et sans dîner) que c’était passionnant… Eveil autour de cinq
heures. Evidence. Tous mes projets pour ces dix-huit mois sont vains, pas tant
du fait de nos immédiates astreintes de gestion qui me rongent, que de ma santé
et de mon âge. Les forces me font défaut. Somnolé encore deux heures et demi
pour dès que je me lève identifier ce qui s’éveille en moi. Je suis secouru.
Cette alternative de tout laisser tomber » et de ne me préparer qu’à la
mort, en organisant la suite pour celles que j’aime tant et n’aurai pu amener
au port, à la sécurité : ma chère femme, et à l’avenir avec toutes les
cartes et atouts possible : notre enfant… ou bien… se dissipe. Seul,s ans
doute, aucun de ces projets n’aboutira… me reporter sur qui j’aime est en soi
une force, mais il y a plus. Dieu sauve. S’Il veut que j’aboutisse, si nos astreintes peuvent se desserrer, c’est et ce
sera Lui. Les assurances quotidiennes m’en sont données naturellement par
l’amour qui nous unit conjugalement et familialement. Mais il y a ces lumières
et ce souffle : Dieu en moi, Dieu parmi nous.
Je
note ailleurs (blog. politique voir
& entendre), quotidiennement, notre
enfoncement général. L’artifice de nos apparences de vie publique, les
réalités qu’illustrent l’affaire Goodyear énième suite et ce qu’il advient
immanquablement des investissements étrangers, les engrenages d’une forme
nouvelle des relations internationales quand faute d’une bonne santé des Etats
en eux-mêmes et entre eux, le psychotisme peut s’emparer d’individualités en mal
de repères et d’analyses, sinon d’héroisme, ce qui ne se cure pas par nos
moyens habituels d’Etat à Etat, puisque rien de ces comportements n’est
centralisé ni commandé en des formes saisissables. Il reste que quelques
individualités vont emporter la démocratie en Europe… en ouvrant la route à
d’autres nihilistes, ceux-là ayant formes et bulletins de vote. Les réactions
en Allemagne au million présentés par la chancelière comme une chance et
maintenant vécu, depuis Cologne, comme la peste. Marseille, la kippa, évidemment
ne pas céder mais tout aussi évidemment ne pas provoquer : on emm… les
musulmanes sur le voile, les musulmans sur leur vêtement à Barbès ou
ailleurs, que chacun ait le respect de l’autre, pas en se gardant de le
molester mais tout simplement en ne s’exhibant pas en tant que… certainement pas
en tant que croyant, mais bêtement en exhibitionniste. Donc, la kippa chez soi, et d'abord dans le coeur. Le voile tout autant.Savoir être et savoir
faire vont de pair, ils manquent l’un à l’autre dans tant de circonstances.
Prier,
notre monde, chacun, moi-même. Péché dont nous sommes sauvés ? je ne sais,
mais condition humaine restaurée, justifiée, sauvée d’elle-même ? alors,
oui ! Page de mon enfance, expérience de tout appel à la vie (quotidienne…
tout à l’heure ce qu’il m’a été donné de vivre, d’entendre selon tous mes
sens), de toute vocation. Alors Eli
comprit que c’était le Seigneur qui appelait l’enfant et il lui dit :
« Va te recoucher, et s’il t’appelle, tu diras : Parle, Seigneur, ton
serviteur écoute ». Samuel alla se recoucher à sa place habituelle. Le
Seigneur vint, il se tenait là (exacte
posture du Christ au milieu des siens après la Résurrection) et il appela
comme les autres fois… Samuel grandit. Le Seigneur était avec lui, et il ne
laissa aucune de ses paroles sans effet (Samson,
Jean le Précurseur, Jésus enfant). Commandement impérieux qui m’est ce matin adressé :
la prière, prier de confiance et sans cesse, prier de toutes mes forces.
Précision, beauté, véracité de la scène, de toute scène où Dieu intervient, de
tout moment où Il vient. Précision, ce n’est pas forcément la nuit, mais ce
sont les habitudes. Un jour, Eli était couché à sa place habituelle – sa
vue avait baissé et il ne pouvait plus bien voir (la perte de nos sens
habituels, de nos forces tout humaines est donc secondaire dans l’affaire).
La lampe de Dieu n’était pas encore éteinte. Samuel était couché dans le
temple du Seigneur, où se trouvait l’arche de Dieu. Le Seigneur appela Samuel,
qui répondit : « Me voici »
[1]. L’enfant, Samuel
ne connaissait pas encore le Seigneur, et la parole du Seigneur ne lui avait
pas été révélée. Plus que le discernement, l’écoûte,
l’identification. Je ne discerne pas Dieu, Il me donne de Le connaître et de Le
reconnaître dans ma vie. Que mes chutes et déprimes ne soient pas mortifères,
mais attente puis visitation de Dieu, provoquées par ces circonstances et cet
abattement. Heureux est l’homme qui met sa foi dans le Seigneur…. Le
lendemain, Jésus se leva bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un
endroit désert, et là il priait. La veille avait été exténuante, guérison de la
belle-mère de Simon-Pierre, affluence, la ville se pressait à la porte. Et cela recommence : Simon et ceux
qui étaient avec lui partirent à se recherche. Ils le trouvent et lui
disent : « Tout le monde te cherche »… infatigable, Jésus repart… cela jusqu’à l’agonie de Gethsémani, jusqu’à
l’angoisse, jusqu’à la déréliction de l’abandon sur la croix… Prier avec Lui.
Le
jour, la journée, et le cher Olivier B. [2] relayant ce qu’hier
syndicalistes et élus locaux vitupéraient mais en bien moins clair.
[1] - 1er Samuel III 1 à 20 ; psaume XL ; évangile selon
saint Marc I 29 à 39
[2] - Le 13/01/2016 08:14, Olivier BRISSON a
écrit :
Huit ans de plans sociaux, un
rachat avorté à cause d’un patron voyou, l’enterrement par la direction d’un
projet de Scop,
1142 licenciements, une grande
détresse sociale dans tout Amiens, 30 heures de séquestration de 2 cadres qui
ont retiré leur plainte,
2 ans de prison dont 9 mois
fermes pour 8 syndicalistes…
L’appel de ce jugement inique
va mobiliser du monde…
Le 12/01/2016
Oui. Et
quelle capacité de synthèse. Merci.
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