« Actualités »
d’hier soir, le président de la Banque centrale européenne
dont le visage n’appelle
guère la sympathie, apostrophé avec courage et vigueur par une
jeune fille le prenant
aux épaules et lui administrant une volée de tracts. La marine
italienne, son
dévouement, le flux d’immigrants, les morts par centaine
chaque trimestre. Nous
ne pouvons plus tolérer – non ce flux irréversible et causé en
bonne partie par
les régimes de ces pays que nous tolérons, mais bien notre
inorganisation ou notre
crispation ou notre rejet : nous ne pouvons laisser les
Italiens seuls,
nous ne pouvons laisser la question, quelle que soit son
immensité, sans
solution vraie [1].
Prier…
[2]
les Apôtres, irrépressiblement,
témoins : Il faut
obéir à Dieu
plutôt qu’aux hommes…. Nous sommes les témoins de tout cela,
avec l’Esprit
Saint, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. Panique des hiérarques, de ceux qui poussèrent la
foule devant Pilate :
tolle, tolle… vous voulez donc faire retomber sur nous le
sang de cet homme ?
C’est ce qu’avec la foule,
ils avaient
pourtant accepté en réponse à Pilate. Le propos des Apôtres
n’est cependant ni
un jugement ni une vengeance. Il est de faire comprendre que
Celui qui a été exécuté
en le suspendant au bois du supplice, est
ressuscité pour accorder à Israël la conversion et le
pardon des péchés. Ceux
devant qui ils comparaissent
persévèrent dans leur totale incompréhension et n’ont qu’une
solution, déjà
appliquée au Christ. Celui-ci enseignant en particulier l’un
d’eux, qui est d’une
tout autre composition, affirme : celui qui reçoit son
témoignage
certifie par là que Dieu est vrai. Notre
foi est par elle-même un élément de plus du témoignage
apostolique. Nicodème
reçoit l’ensemble de la révélation de Jésus, il sera au
Golgotha, il sera
intervenu dans les débats à huis-clos des différentes
instances religieuses et
politiques. Sans doute, s’est-il lié à Jean l’évangéliste
ensuite ou bien – même
– l’était-il du vivant terrestre de Jésus. Aussi profond que
le prologue, cet
entretien théologique de nuit atteint aussi les sommets la
philosophie et de la
dialectique antiques. Nos écrits fondateurs donnent donc les
deux registres qui
nous structurent : le conflit historique, la portée
spirituelle, le refus
et l’acceptation. La foi et on ne sait quoi… car la
persécution n’a jamais
raison d’une foi, quelle qu’elle soit. A plus forte raison
dans la dialectique
chrétienne qui est celle d’un Esprit-Saint convertissant,
armant, soutenant un
à un et ensemble, ceux qui reçoivent la parole divine,
celle-ci par le truchement
des hommes mais en résonnances avec toutes les espérances et
toutes les limites
humaines.
Notre
fille regardant la nouvelle version de Cendrillon,
jouée selon Disney :
la tête sur
mon épaule tandis que nous partageons nos mouchoirs en papier
et que je m’engage
intérieurement à être digne d’elle pour son plus grand essor.
Grâce aussi de
ces paysages en cirque, de ce temps chaleureux et avec pour
moi l’épreuve du
physique et des années sur les « planches » et selon une neige
collante ou glacée qui m’est souvent pénible…
L’exercice
du pouvoir poltique, si malencontreux décidément chez nous.
Deux racines dans
le mandat actuel : l’information très incomplète et le plus
souvent trop
tardive de nos dirigeants, le manque d’empathie avec
l’ensemble de notre
situation et donc un double enfermement mental. Remède, le
dialogue avec le
peuple, la consultation en tous domaines avant de définir et
de décider quoi
que ce soit. Est-il vain ou illusoire de prier pour que nos
dirigeants soient
dignes du meilleur de nous-mêmes, voire de leur propre
ambition initiale ?
Dieu lui donne
l’Esprit sans mesure,
force, discernement, et justesse des Apôtres,
du Christ qui forcent les événements et les conversions :
c’est de l’ordre
du constat. Ce peut valoir pour une politique de tout un
peuple, réfléchie,
méditée, voire vraiment priée – au sens le plus humain comme
le plus spirituel.
Au lieu d’un jour le jour sans référence que la pression et le
calendrier de
circonstances, toujours imprévues, alors qu’elles sont
d’évidentes conséquences
de lacunes et de démarches avérées, dont il n’y a jamais le
moindre repentir.
Sujet :
|
l'humanité
en Méditerranée - question d'honneur
|
Date :
|
Thu,
16 Apr 2015 07:44:52 +0200
|
De :
|
Bertrand
Fessard de Foucault
|
Pour :
|
Jean-Pierre
Jouyet, secrétaire général de l'Elysée
|
Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,
nous ne pouvons laisser l'Italie et sa marine nationale, seules, pour secourir et accueillir les immigrants.
La France doit donner l'exemple en générosité, selon une tradition qui ne doit pas se perdre, et selon sa situation stratégique et sa position politique en Méditerranée. Nous devons imaginer puis exiger une organisation européenne de ces sauvetages et de ces accueils. Nous devons donner le mouvement tout de suite avec nos propres moyens mis à la disposition de notre chère soeur et mère latines.
Il y a ensuite à réfléchir au processus de Barcelone (Novembre 1995) et à nos soutiens de fait à des régimes abominables dont les populations sont le moindre souci. Tout est à repenser.
Certains peuvent déplorer que nous soyons attirants - malgré tant de réalités contraires, voire même de politiques hostiles à l'immigration - mais nous ne pouvons en termes de gouvernement et en âme et conscience de chacun d'entre nous que le prendre comme une responsabilité historique à assumer. Dans tous les registres, y compris la parole publique.
Souhaits de bonne journée.
[2]
- Actes des Apôtres V 27 à 33 ; psaume XXXIV ;
évangile selon
saint Jean III 31 à 36
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