Prier… magnifique homélie d’Ephrem. Psychologie de
ma foi, tout simplement l’ambiance au collège, notamment le Père LAMANDE puis
le témoignage de ces hommes que nous ne savions pas si jeunes mais tous à
genoux, prêtres, croyants, structurés et à notre écoûte. Delà, la constante
mise en exergue du « plus haut service », donc la question si forte :
suis-je donc appelé, moi aussi ? et puis la Bible, le Cantique des
cantiques, mon initiation au féminin, au désir et au corps physique (doublé il
est vrai d’une jolie édition des chansons de Billitis, dans la bibliothèque de
ma mère, mais cette première lecture antérieure à celle du Cantique me montra
la « supériorité » de celui-ci : vraiment la dyade et non le
semi-échec de Lesbos), puis le suspense et la métaphysique, chacun intenses de
l’évangile selon Jean, son Apocalypse lue à Patmos-même, la tenue extrême de ces
textes si précis, substituant progressivement leur extra-ordinaire à l’ordinaire
de toute autre vision du monde. Et enfin, et toujours l’Eucharistie, et le
pardon des péchés. Le témoignage à travers tant de rencontres des vies engagées
dans la difficulté et la fidélité, selon des sociologies parfois héroïques
alors que l’histoire et la biographie sont apparemment banales et peu libertaires :
prêtres et religieux dans ma vie. Irruption de sainte Thérèse de Lisieux, en
Grèce encore (Samothrace isolée du continent par la tempête). L’.esprit de
Charles de FOUCAULD, commun à mon cher aîné et à moi, le Sahara, la Mauritanie,
des lieux qui prennent et emmènent. Errance ou grâce de la détermination ?
Aujourd’hui, cet homme est l’instrument
que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations, des rois, et
des fils d’Israël [1]. Paul, roulé à bas de sa monture, dépouillé
de ses « lettres de cachet ». L’affirmation : Jésus ? la
plus directe, Celui-ci est le Fils de Dieu. Le Christ : ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est
la vraie boisson. Parfaite logique de l’affirmation.
Nous ne sommes vivants que de la promesse de la vie éternelle, qui est participation
à la vie divine. Comment, de chair terrestre et misérable, mortelle participer
plus totalement à la vie divine ? qu’en mangeant et buvant… ma chair
est la vraie nourriture et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma
chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui…. Je le
ressusciterai au dernier jour. Action de
grâce du psalmiste, la nôtre, surtout en fin de vie dans le combat et les
bilans qu’impose la vieillesse, laquelle donne tout son sens à chacune des
saisons de la vie, et à la jeunesse si puissante et prodigue… action de grâce
que je crois mienne, quel que soit parfois le doute sur mes forces pour la
suite et l’aboutissement de ce dont je crois être en charge. Bien plus
nettement qu’à mes vingt ans ou qu’il y a vingt ans : son amour envers
nous s’est montré le plus fort ; éternelle est la fidélité du Seigneur !
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