Dieu toujours à l’œuvre, la foi
en Lui nous venant de Lui. Et, tristesse… probablement par
une erreur fondamentale qui est manque de foi :
contraindre. Ces trois frères d’enfance et d’adolescence,
vocation religieuse et cela périclite, les parents, les
mères surtout trop impliquées dans la vocation de leur
fils respectif. Ce charmant et strict enfant de chœur, son
cadet et sosie, servant également, une vocation
professionnelle analogue à celle de son père au sens des
armes, des hiérarchies et aussi d’un certain altruisme.
Puis la mûe totale, réorientation vers la littérature et
la communication, et affirmation du rationalisme et d’un
athéisme personnel. Ce prêtre, rayonnant, organisateur,
homme de rencontre dans une station touristique de grand
renom et cécité quant à la hiérarchie des biens et
confusion entre voies de rencontres et voies de route et
d’accomplissement. Il me semble que ces préférences et
bifurcations ne sont pas des reniements d’ailleurs mais
des explicitations : sous la gangue longtemps des
apparences, il n’y avait pas un accord de fond et amoureux
avec ce qui était vécu par contrainte ou de fil en
aiguille. Mais c’est dommage. Il y a le secret des cœurs
et de la relation à Dieu : certainement prière et lectio
divina. – Leçon évidemment pour notre introduction à la
foi dispensée à notre fille. Nous semons de la part d’un
Autre. A Lui de protéger et de faire tout continuer, de
faire cet appropriement. Il me semble aussi que ce n’est
pas une part de la transmission familiale, paternelle,
maternelle seulement, mais un ensemble. Ses achats de
livres hier, sa lecture aussitôt d’un : d’affilée. Puis à
haute voix me faire goûter l’ouverture poétique – Cathy
CASSIDY – très joliment écrite et suggestive de son roman.
Ce n’est pas nous qui allons à l’enfant, mais lui qui nous
choisit. Tandis qu’elle allait aux rayons la concernant,
que je passais devant un bloc de propositions Charlie Hebdo. en tous genres et
intéressant mais avouant du fait – une sorte de mausolée
d’œuvres et de livres, de compilations – que
l’hebdomadaire est mort en son ancienne acception et va
devoir se réinventer. Ce qui n’est pas acquis,… un autre
étal, collection de poche, j’en achète le chant généra,
tombe sur un poème simple, le Chili, la montagne, la vie,
les hommes : superbe. Et m’en explique à notre fille.
Vendredi prochain, récital de poésie dans une des
chapelles de notre village. Dans mon journal manuscrit
d’il y a cinquante ans, une feuille, une écriture, pas la
mienne : un poème d’amour qui m’avait été adressé, rédigé
pour moi, beau, que je relis. Et encadré derrière moi,
celui de ma jeune chirurgienne de plateau l’été de 1990,
que j’ai photographiée nue en nocturne dans mon
appartement en façade du Belvédère à Vienne, aussi un
poème avec une graphie de broussailles et de feu. Le
texte… la foi et son accompagnement… Combien je la
souhaite à tous, combien je sais ma mort mentale et donc
vite physique, si elle m’était retirée.
Prier… au long des routes, ils pourront
paître ; sur les hauteurs dénudées seront leurs pâturages.
Ils n’auront ni faim ni soif ; le vent brûlant et le soleil
ne les frapperont plus. Lui, plein de compassion, les
guidera, les conduira vers les eaux vives. De toutes mes
montagnes, je ferai un chemin, et ma route sera rehaussée. [1] Tandis que l’homme
périt soit par distraction, soit par une affirmation
délirante de sa capacité à savoir, décider, comprendre et
répondre de l’univers par lui-même, Dieu ne répond pas
rationnellement mais affectivement et concrètement : la
subsistance, les équilibres de l’âme, du cœur, de
l’intelligence. Le bonheur par sécurité, la promesse par
nature, celle de Dieu à celle de l’homme. Un rapport du
cœur. L’heure vient où tous ceux qui sont dans les
tombeaux entendront sa voix. … les mots entendront la voix
du Fils de Dieu et ceux qui l’auront entendue vivront. Jésus explique cette
nature et cette marche du monde par Sa propre relation à
son Père et nous expose la trinité. Comme le Père, en
effet, a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils
d’avoir, lui aussi, la vie en lui-même. Et l’accompagnement
divin dans nos existences, actuellement mortelles, se fait
par l’Incarnation, par cette connaissance vécue et intime
d’un Créateur qui s’est introduit et mis dans la condition
de Sa créature. Qui écoute ma parole et croit en
Celui qui m’a envoyé, obtient la vie éternelle. Cette mutuelle
observation – Père et Fils – de ce que chacun est et fait.
Les mots tournent autour du sujet, du mystère, du moins
sans l’élucider complètement ce qui est impossible dans
les limites de ce « bas monde » dont forcément tous nos
outils mentaux sont tributaires, nous disent-ils où et
comment chercher ? et évidemment, c’est dans le spirituel
qui est ouverture amoureuse et confiante, que gisent la
source du savoir, de la connaissance et la piste allant à
la totalité de la vie. Au lieu d’entrer dans ce mouvement
qui n’a rien d’abstrait puisqu’il est regard et
attachement pour une Personne – précise – les Juifs et
tant de nous croient prendre du recul et restent à manier
leurs seuls instruments : faibles. Alors que dans ce
mouvement, ces mêmes instruments font merveille et
augmentent encore – par intelligence – notre entrée dans
la foi, notre culture et notre appétit pour la foi. Reçue.
Comme le Père, en effet, relève les morts et les fait
vivre, ainsi le Fils, lui aussi, fait vivre qui il veut. Il les veut tous. Nous.
Ne soyez pas étonnés.
Hier
Le printemps pas loin, grande
marée qui vient. Depuis quelques jours, « sans cause » que
certainement la grâce, particulièrement marquée par ce
dimanche en lisière de golfe à Saint-Pierre Quiberon. La
consolation sans cause : Ignace et les grands spirituels.
Paix, calme, joie. Approfondir : aimer le Christ Jésus,
une contemplation, un regard pas à pas selon les faits et
gestes, les réparties, les rencontres que nous donnent les
évangiles, rencontres qui sont autant de nos possibles
rencontres personnelles avec le Christ et par analogie
avec tout homme, toute femme, les rencontres des autres,
mes semblables, mes contemporains, nos ancêtres dans la
foi, nos descendants même s’ils « conquièrent » le cosmos
physiquement et mentalement. Approfondir aussi ce qui nous
est donné en intelligence : le mystère trinitaire, le
concept de trinité, la personnalité, le charisme, le rôle
de chacune des Personnes divines, en quoi cela construit
très humainement toute notre compréhension de nos vies
mentales, affectives et spirituelles, en quoi cela nous
situe par rapport à nous-mêmes, cette semi-intimité avec
nous-mêmes et cette distance que Dieu nous fait comprendre
entre nous, actuellement et si limités mais en mouvement,
et ce qu’Il attend, espère et fera de nous pour
l’éternité, grâce à l’entrée en éternité. Creuser et tenir
que Dieu parle notre langue, donc en termes contemporains,
aussi bien les mots, les images que les analyses de
situation.
Marguerite et sa joyeuse
appropriation de « la sérénité » : elle en fait un
mannequin pour ses drapés et essais divers. Ainsi, cette
statue décisive dans ma vie, depuis que je l’aperçus en
1979 devient-elle également sienne. – Notre dialogue sur
le chapelet.
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