Mardi 24 Mars 2015
Evoquant un assaut de grippe avec un ami cher, celui-ci me répond :
restez au chaud, Surveillez
ça. J'en profite pour vous dire que j'ai moi aussi un pépin
de santé. J'ai été opéré le 20 février à la Timone à
Marseille d'une fistule dans la moelle épinière,
l'intervention par embolisation (par la voie interne) a
provoqué un œdème médullaire qui me voir paralysé du torse
aux orteils. J'ai quitté l'hôpital voici 15 jours pour une
clinique de rééducation où j'ai entamé le long chemin qui me
permettrai dans plusieurs mois j'espère de recommencer à
marcher. La vie en chaise-roulante, une épreuve que Dieu
m'envoie et que j'essaie d'assumer avec le sourire,
l'optimisme, en m'efforçant de ne pas peser sur les autres,
et avec le soutien non mesurable de B... sa
femme, qui est remarquable. Donc, ma pensée et - si vous
le voulez bien - notre prière.
Prier… l’acharnement
de ceux qui veulent ne pas comprendre, ne pas entrer dans
ce qui leur est dit et répété… Veut-il donc se donner la mort,
puisque… et puis
d’autres, imprévisiblement : sur ces paroles de
Jésus, beaucoup crurent en lui. [1] Une relation
explicite du Christ avec l’ensemble de la geste et de la
symbolique de son peuple : le nom de Yahvé-même, JE SUIS,
révélé à Moïse… le caducée d’aujourd’hui… le serpent de
bronze, le crucifix de nos calvaires, de nos chapelets, le
serpent tentateur de la Genèse et celui punitif,
triomphant de l’exode des Hébreux. La foi, c’est
soudainement ou en permanence entendre Dieu – comme tel –
s’adresser à nous dans notre langue, selon nos faits et
gestes, nos péchés et nos espérances. Ce qui frappe les
nouveaux croyants, c’est la relation – inouïe – du Christ
à Dieu, Dieu son père. Je ne fais rien de moi-même.
Ce que je dis lo, je le dis comme le Père me l’a enseigné.
Celui qui m’a envoyé est avec moi. Le salut, l’ouverture
universelle à la rédemption et à la foi passe par le
calvaire et la mort, la clé – paradoxale, puisqu’il n’y
aura à contempler qu’un Christ souffrant, agonisant,
mourant, mort – c’est la mort du Fils. Sans doute, la
tradition millénaire du sacrifice humain, de l’aîné, à
laquelle prophétiquement échappe Isaac. Pour Jésus, c’est
le comble de l’humanité, de l’incarnation – la séquence
entière de la course-poursuite pendant trois ans, autant à
raison de son enseignement que de sa prétention divine, et
celle concentrant tout de la passion. Pour une fois, Jésus
n’évoque pas sa propre résurrection, mais insiste sur la
mort de ce monde, du péché et de leurs adeptes. Si… si
vous ne croyez pas que moi, Je suis, vous mourrez dans vos
péchés. Récriminations
des Hébreux : nous sommes dégoutés de cette
nourriture misérable… en chemin, le peuple perdit courage… La route est en montée
mais l’accompagnement est là : Moïse intercéda pour
le peuple… Il ne
m’a pas laissé seul,
le Père pendant la Passion, que Jésus anticipe… quand
vous aurez élevé le Fils de l’homme… sans être très
explicite… et pourtant beaucoup crurent en lui. Cheminement et
raisonnance en nous, en chacun, selon lui-même, de ce
que la foi, la parole de Dieu, le don de l’Esprit Saint
instant par instant, produisent et organisent en nous.
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