Prier… [1]
Rien n’est plus
faux que le cœur de l’homme, il est incurable. Notre désespoir a pour
cause principale, sinon unique, nous-mêmes, sans cesse en
posture d’échec et d’impasse parce que nous nous y
mettons. C’est bien plus que le péché « originel ». Après
lequel Dieu cherche Adam, l’interroge mais n’étudie pas la
psychologie humaine et le pourquoi de cette curiosité, de
cette avidité et de ce mouvement à agir sans Lui, Dieu, le
Créateur, le promeneur et compagnon du soir. Le voici dans
nos vies quotidiennes. Le cœur de l’homme… Qui peut
le connaître ? Moi, le Seigneur, qui pénètre les cœurs et
qui scrute les reins, afin de rendre à chacun selon sa
conduite, selon le fruit de ses actes. – Seigneur, sauve-moi,
sauve-nous puisque Tu nous connais. Nous ne nous en
« sortirons » pas seulement par nous-mêmes. Mouvement du
riche : au séjour des morts, il était en proie à la
torture. Levant les yeux, il vit Abraham. Il a le réflexe de la
foi. Père Abraham, prends pitié de moi… il a bien su la
présence du pauvre Lazare, de l’indigent à sa porte. Ce
n’est pas trop tard, c’est simplement impossible : un
grand abîme a été établi entre vous et nous… alors, le damné pense
au moins à sa fratrie… Quelqu’un pourra bien
ressusciter d’entre les morts, ils ne seront pas convaincus.
Terribles textes… rendre à chacun selon sa
conduite, selon le fruit de ses actes. Comme nous sommes loin,
comme je suis loin de prendre ainsi le temps de cette vie
au sérieux, figé dans le bilan quotidien de ce que j’en
fais, au lieu d’avoir regard, espérance et comportement en
fonction du Dieu rédempteur et de Sa proposition : béni
soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur, dont le
Seigneur est la confiance. Il sera comme un arbre, planté
près des eaux, qui pousse vers le courant, ses racines. Il
ne craint pas quand vient la chaleur : son feuillage reste
vert. L’année de la sécheresse, il est sans inquiétude : il
ne manque pas de porter du fruit. Jérémie et le psalmiste
en résonnance mutuelle : il est comme un arbre planté
près d’un ruisseau, qui donne du fruit en son temps, et
jamais son feuillage ne meurt. Tout ce qu’il entreprend
réussira.... Béni soit l'homme qui
met sa foi dans le Seigneur, dont le Seigneur est la
confiance.
Hier soir
Marguerite a confondu les dates
de son évaluation sur les fractions avec celle de
géographie qui est aujourd’hui et elle a oublié son
cahier. Au retour d‘Edith, nous avons filé chez les G. :
le cahier d'Emma.... Conversation avec Hervé qui m’a
encore plus atterré que ce qui m'avait inspiré dans
l'après-midi pour courieller à JPJ sur Areva. Siemens,
jamais intéressée par Alstom-énergie, un cran en-dessous
en savoir et en technologie, on est allé le chercher au
printemps, venu par politesse, examen des comptes. General
Electric très en-dessous, non seulement de Siemens mais
d’Alstom-même. Areva. Un grand bâtiment à son nom, en face
de cxeux du siège de Siemens à Erlangen, vide, une
coopération, une alliance envisagée il y a dix-quinze ans,
mais jamais sérieusement. Son patron, dans l’entreprise
depuis trente ans. Précédent employeur, un Japonais, même
parcours des dirigeants. - Synthèse…
nos deux désastres nationaux. La dérive de l’éducation :
dans le supérieur, reproduction de ce qui se vit dans
l’entreprise, l’individualisme, la carrière personnelle et
non plus la solidarité ce qui dans les « grandes écoles »
se traduirait par l’ambition de servir où que ce sioti,
sans distinguer privé/public, servir le bien commun et le
pays. Dans le secondaire, les médias l’emportant sur le
cours maguistral, sur le support de cours, sur le livre et
le travail personnel se faisant sur écran, donc une
application de la mémoire toute différente et sans doute
moins efficace. Le flou des programmes ne prescrivant que
des « carottes » sans contexte de l’ensemble pour les
matières littéraires. L’ensemble donnant des enseignants
dans le secondaire qui, selon l’expérience de ma chère
femme, n’ont que le niveau de l’examen auquel ils
préparent leurs élèves. Nous n’avons plus de politsque
industrielle depuis une trentaine d’années et l’alternance
nationalisations-privatisations. Il n’y a de contact entre
gouvernants et grands patrons que pour le social, avec
arrière fonds de récriminations sur les charges et sur la
fiscalité. Ce qui est secondaire par rapport à la
construction de projets ensemble. Nous avons détruit et
démantelé ce que nous avions construit des années 30,
malgré les insuffisances de nos régimes politiques,
jusqu’aux années POMPIDOU. Le patronat encore imprégné de
famille ne spéculait pas et était industriel, non pas
financier. La réussite de l’entreprise était son
investissement et sa technologie, non le montant des
dividendes. Nous faisons maintenant l’addition d’incuries
de gouvernements quels que soient leurs étiquettes n’ayant
aucune idée de ce qu’est l’industrie, et qui ne sont aptes
qu’à détruire. Quant au capital, fixé dans les entreprises
autrefois, il va et vient : type BOUYGUES pour Alstom ou
la télévision. Plus aucune structure ni dans l’éducation
ni dans l’industrie. Les gouvernants de maintenant, tous
partis confondus, FN compris, sont depuis une quinzaine
d’années, hors sujet : immigration et chômage ne sont que
des marqueurs. Le bon fonctionnement de notre économie
réduiraient ces questions à de simples ajustements.
Cafard, car rien ne se discerne de personnalités ou de
pensées d’envergure pour analyser et embrasser tout cela,
puis y remédier avec foi dans la démocratie et sa pratique
énergique, explicite, sincère.
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