06 heures 20 + Je reçois [1]
et je prie… Hier soir, illustration de ce que j’avais
commencé d’entendre le matin à la radio défectueuse de
notre bord : un enlèvement d’otages en cours… au musée
du Bardo. Je ne comprenais pas. C’était quelque chose,
que je n’identifiais pas. Puis, la foule blanche et
rouge, l’avenue Bourguiba, Taïeb BACCOUCHE, l’histoire,
la Tunisie, la France, nous [2]
07 heures 42 + Accompagnement
et précession des saints, la vraie présence et la vraie
action dans notre monde, dans notre époque, pour tous
les humains, pour le vivant, c’est cela. Ainsi cette
aveugle, reconnue sainte patronne depuis le Moyen-Age,
des « domestiques » et gens de maison… écho de notre
journée de dimanche chez les Dominicaines de la
Présentation. Ainsi Marcel CALLO, son église paroissiale
jouxtant ou presque le cabinet dew notre avocat à
Rennes, et le lieu de son martyre, pas de chambre à gaz
sinon une ou deux, pour des exécutions particulières, ni
de crématoire que quelques fours comme les compartiments
d’une morgue, mais l’escalier et la carrière de
Mauthausen, et les anneaux auxquels attacher des heures
et des jours les résistants, on ne mourait que de
fatigue le long du beau Danube. Saint, jeune, rayonnant,
social et conscient, scout aussi. Et puis le patron de
tout mari, le respect du mystère de toute femme, qu’elle
soit ou non digne et consciente d’elle-même, d’une tout
autre beauté et d’une tout autre influence et efficacité
que celles de nos jours entre parité et « people »…
Joseph donc qui donna nom et lignée au Sauveur. Ils s’égarent, leur méchanceté
les a rendus aveugles. Ils ne connaissent pas les secrets
de Dieu, ils n’espèrent pas que la sainteté puisse être
récompensée, ils n’estiment pas qu’une âme irréprochable
puisse être glorifiée. Nos jeunes « tentés » par le djihad, faute de
nous et d’appétit à leur mesure, c’est la conversion à
la perfection que nous devons leur proposer, d’urgence.
C’est possible. Jésus aussi, le juste aussi mène
une vie en dehors du commun, sa conduite est étrange… sa
présence nous pèse. [3]
Il est proche du cœur brisé, il sauve l’esprit abattu.
Malheur sur malheur pour le juste, mais le Seigneur chaque
fois le délivre. Le
complot des hommes, la parade divine. La prophétie,
troublante d’exactitude : notre foi s’appuie sur de
l’ultra-solide, sur l’unicité extra-ordinaire d’une
inspiration pour tant d’écrivains depuis longtemps
sacrés pas tant par le rite que par la vérité de ce
qu’ils ont anticipé, vu : du Christ, ils sont su dire à
l’avance qu’il prétend posséder la connaissance de
Dieu, et se nomme lui-même enfant du Seigneur… et le projet, tout
projet de meurtre de Mein Kampf à l’endoctrinement
djihadiste : soumettons-le à des outrages et à des
tourments ; nous verrons ce que vaut sa douceur, nous
éprouverons sa patience. Condamnons-le à une mort infâme,
puisque, dit-il, quelqu’un interviendra pour lui. L’alignement pour la
video et pour le couteau des exécutés en habit noir d’il
y a quelques jours. Le Seigneur entend ceux qui
l’appellent : de toutes leurs angoisses, il les délivre. Quant au Christ,
souverain… on cherchait à l’arrêter, mais personne
ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas
encore arrivée… et
je suis en avance d’un jour, lisant en ce moment les
textes préparés pour demain vendredi…
Revenir à Joseph. Le songe. Il
y a quelques jours, une émission sur nos parlers et nos
tournures de pensée : jusqu’à la fin du XVIIIème siècle,
le songe, puis le rêve. On ne dit plus, on ne vit plus
le songe, on exalte le rêve. Autrement dit, plus
d’écoute mais l’envol vers ? vers quoi ? ou qui ? et
selon quels repères ? Le songe dans la Bible, chaque
fois décisif. Dans nos vies aussi… pour moi, ce que
j’appelais rêves et qu’il me faut reconnaître songes. Ce
furent toujours la guérison d’une mort, d’un amour
décapité de sa fleur initiale, d’une séparation : le
songe me réconcilie, me fait accepter et comprendre,
partir vers le bonheur préparé par un Autre, décisif,
par la vie qu’Il nous donne. Joseph à qui il est donné
de comprendre, retournement complet des perspectives et
retrouvailles du destin : ne crains pas de prendre chez toi
Marie, ton épouse. L’enfant qui est engendré en elle vient
de l’Esprit Saint. Elle mettra au monde un fils, auquel tu
donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : le
Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de
ses péchés. Le
charpentier de village a une annonciation aussi forte
que celle dont la Vierge a été gratifiée. Il n’aura pas
dit un mot de toute la Bible. Exactement comme plus tard
les premiers disciples suivant instantanément Celui qui
les voit et les appelle, tout d’un bond du cœur et de la
raison, entièrement disponible et confiant, plein d’une
intense et calme obéissance, quand Joseph se
réveilla, il fit ce que le Seigneur lui avait prescrit. [4] Il a de qui tenir :
David son ancêtre éponyme, à qui il fut révélé que ta
maison et ta royauté subsisteront toujours devant moi, ton
trône sera stable pour toujours, et c’est au nom de
David son père qu’il peut donner à celui dont tout lui
est confié de la naissance à la maturité et au ministère
public, le nom qui dit le destin : le nom de Jésus,
c’est-à-dire le Seigneur sauve. Nos pères dans la
foi… Abraham… Joseph… Dieu qui donne la vie aux
morts et qui appelle à l’existence ce qui n’existait pas,
se laisse saisir,
appréhender par la foi qu’Il nous donne et que nous
acceptons-ratifions en nous, à longueur de nos
existences en ce moment de nos vies.
Très
touché
par votre message.
Ce
drame me bouleverse, j'ai peur pour ma petite Tunisie,
pour ma famille et mes amis, mais je suis confiant
dans l'unité des tunisiens pour vaincre la barbarie.
L'islam de Tunisie est fort, il résistera au
sectarisme.
Hélas,
il
est probable qu'en Tunisie et en France, d'autres
épreuves encore plus terribles nous attendent. Il faut
s'y préparer.
Que
FH
suive votre suggestion, ce serait trop de grandeur. Il
rejoindrait alors dans l'estime des tunisiens le
souvenir de Mendes France en 54. J'ai peine à
l'imaginer.
Chaleureusement,
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Sujet :
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être
en Tunisie avec les Tunisiens consacrés par le
terrorisme que nous connaissons
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Date :
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Wed,
18 Mar 2015 22:29:30 +0100
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De :
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Pour :
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Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,
j'espère que le Président va à Tunis dans les prochaines heures.
Voici le seul pays du printemps arabe qui soit finalement, quatre ans après, démocratique et qui ait opté résolument pour des valeurs et des énoncés si proches des nôtres. Nous pouvons être fiers de cette Tunisie car nous y avons contribué : j'écoute en ce moment Taïeb Baccouche. Son père sans doute ? contemporain du discours de Carthage, de Pierre Mendès France et au pouvoir à ce moment-là à la fin du régime beylical.
Nous avons plusieurs guerres à soutenir, autour de nous, chez nous. Dans celle contre la folie du djihad, il y a des éléments si forts de solidarité mentale et historique, que nous devons absolument les marquer et les soutenir. C'est vraiment notre vocation, c'est notre intérêt, c'est aussi un fait. Et pour la Tunisie, c'est une consécration qu'elle soit ainsi ciblée et tandis que son Parlement y délibère une législation anti-terroriste renforcée.
Pensées.
[4]
- 2ème livre
de Samuel VII 4 à 16 ; psaume LXXXIX ; Paul aux
Romains IV 13 à 22 ; évangile selon saint Matthieu I
16 à 24
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