Prier… [1]
le « plus »
que nous demande Dieu. Assez actuellement, cela vaudrait
pour toutes les
déviations de l’intégrisme dans l’Eglise catholique en
France, déviations vers
la haine comme si le règne de Dieu dépendait d’une hargne à
imposer aux autres
les rites et les dogmes moraux que nous supposons à Dieu et
à son règne. Plus à
ma portée et de ma responsabilité, le supplément de foi, d’espérance,
de
charité qui m’est demandé comme à chacun, mais à proportion
qu’il peut m’être
donné d’accompagner ou de rencontrer autrui, il y a la
responsabilité que j’ai
de ma propre sainteté, c’est-à-dire de ma réponse et du
degré de ma réponse à
l’appel divin. Si
vous aimez ceux qui
vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains
eux-mêmes n'en
font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que
faites-vous
d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas
autant ?
Vous donc, vous serez parfaits, comme votre Père céleste est
parfait… pourquoi ?
comment ? aimez vos
ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être
vraiment les fils
de votre Père qui est aux cieux. Comment ?
l’alliance à Dieu : tu seras son peuple, son domaine
particulier…
aujourd’hui tu as obtenu du Seigneur cette déclaration : lui
sera ton Dieu ;
toi, tu suivras ses chemins, tu garderas ses décrets, ses
commandements et ses
ordonnances, tu écouteras sa voix. Aujourd’hui le Seigneur a
obtenu de toi
cette déclaration : tu sera son peuple. Le nuptial du spirituel, la mutuelle appartenance,
le discernement
absolu, l’efficacité du couple humain, du couple
divin-humain.
Le
discernement qui nous
manque à peu près en tout pour ce qui est de nous la France,
sauf l’éclair du
11-Janvier. Chapitre de ces jours-ci, les dictatures, les
sanguinaires et sans
sens ni but que leur propre pérennisation, voire – comble et
faiblesse du
cynisme – leur légitimation : Bachar El Assad, mis en
vedette par nos
parlementaires, même s’il est intéressant d’entendre une
thèse et de comprendre
un jeu de forces, puisqu’à temps on aurait pu le viser
personnellement, que
nous y étions prêts mais que nos partenaires s’y sont
refusés, et nous avons
acquiescé (en fait, quoique gémissant ou rappelant notre
attitude initiale…
présentée maintenant comme prophétique)…
le sinistre du Soudan et du Darfour, Omar Al-Bachir…
même acabit pour le dictateur du
Tchad, Idriss Déby… mais aussi ces dictatures « soft »
d’apparence, sans éphémérides
éclatants de violence, l’enlisement de tout un pays, de
toute une région dans
le non-droit, ma chère Mauritanie dont nous avons cautionné
le putsch (Mohamed Ould Abdel Aziz)et l’étranglement
de la tentative de démocratie… l’ensemble anciennement
soviétique, dont le
Kazakhstan. Partout, l’antidote que nous ne présentons pas
vraiment, nous la France
dont tant de dirigeants sont corrompus, en finances et en
verbiage : l’antidote
de la transparence, l’antidote de la démocratie. Je dois
maintenant en écrire à
propos de cet énième procès en extradition d’un des
adversaires de Nursultan Nazarbaev. –
Si l’on résume. De 1945 à Maastricht 1992, en gros nous
avons essayé de réparer
notre mise hors jeu de 1940, nous nous sommes allégés de
possessions coloniales
qui nous mettaient en contradiction avec notre devise
nationale et ne se
justifiaient que par un racisme implicite : la supériorité
de nos
organisations, civilisations et apports divers. Avions-nous
le choix en
commençant ? nous avons su choisir ou accepter pour finir.
Pas mal !
un discernement, la cause et le moyen, l’Europe. Moyens
aussi de l’indépendance,
nos établissements nucléaires et financiers. Aujourd’hui,
perversion du
nucléaire, voire de toutes énergies fossiles par souci mal
placé d’écologie,
perversion du financier puisque c’est devenu le processus de
notre dépendance :
notre budget est sous contrôle (d’un de nos anciens
gouvernants, un des plus pâles
à ce poste que nous ayons jamais eus). Et nous ne savons
plus bâtir une politique
étrangère en fonction d’un objectif qui est aussi un moyen :
l’Etat de
droit, la démocratie, l’égalité des nations. Nos cécités,
nos complaisances,
nos tolérances désespèrent et anéantissent les démocrates de
Russie, de Chine,
d’Ukraine, de Syrie même s’ils sont peu nombreux et toujours
menacés d’amalgame
avec leur exact contraire : les djihadistes ou les
néo-nazis, pour nommer
ainsi les démons contemporains. Nous n’avons pas pensé à
nouveau notre
politique étrangère depuis que celle, tellement réfléchie au
contraire depuis
1945 sinon le 18-Juin-40, a
finalement abouti. Nous n’avons pas su à partir de l’idéal
qui nous constitue
en tant que nation et nous projette vers l’avenir, fort de
tout notre passé, concevoir
une nouvelle politique étrangère, encore plus missionnaire,
universelle et
cohérente. Vous donc, vous serez parfaits…
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