Notre fille, hier… quand j’étais toute petite,
je croyais que la vie avait été d'abord en noir et blanc mais quand a-t-elle
commencé à être en couleurs ? Avant son départ pour Strasbourg,
tentative de m’installer skype, mais j’ai déjà un compte sans le savoir et j’en
ignore les mots de passe. Dans le train, correspondance par SMS, je lui
demande comment faire les espacements ? Et maintenant, un courriel
parfaitement rédigé adressé à une de ses amies de cœur. Tandis que je me mets
cet après-midi, à une énième tentative de quelque chose que puisse priser un
éditeur, et qui ne soit pas politique ni juridique ou historique, donc « littéraire »,
bilan de vie ? exploitation de mes matériaux biographiques, ou au gré du
vent ou au fil de la plume. Je ne sais. Hier matin, une amie que je ne
rencontre que selon ses courriels et ne sais le visage ou la voix, a cadré
parfaitement ma tentative [1]en me donnant son
impression ? sur un manuscrit d’il y a trente cinq ans, le seul qu’un
éditeur avait trouvé comestible mais que sa fille dissuada d’accueillir… Le
monde, la vie, nous, les liens et accords-résonnances entre le monde passé, présent,
à venir, la vie que nous recevons à laquelle nous sommes extérieurs tout en y
étant immergé et en étant remplis, et nous, moi parmi nous, mais n’étant moi
que dans l’intensité de ce milieu ambiant, l’ensemble porté, pensé et voulu par
Dieu… celui des philosophes et de nos intelligences ? oui, seulement, s’il
n’y avait eu l’incarnation, comble de la création, moteur de tout, et sincérité
de la création. Pas un prolongement de pensée divine, d’être divin. Mais la
liberté. Dieu fait homme et Sa liberté, nous ses créatures et notre liberté. –
Presque secondaire, tellement elle est éphémère, à peine transition : la
mort. La nôtre. Pas celle de qui nous est cher. La mort de qui nous aimons est
séparation tels que nous sommes de nature. Alors… puis viendra le temps de… et
enfin, je le crois autant que je le veux, arrive la vie éternelle. – Faire-part
à l’instant d’un décès d’amis chers et physiquement très fréquents. Et ma chère
femme, notre fille, maintenant à quelques centaine de mètres, à pied, par les
ruelles longtemps seulement maraîchères de la Robertsau, la tombe de mes
beaux-parents.
Prier, prions, vivants et morts… Image internet d’une
possible réunion AQMI-Maroc, les djihadistes, mais c’était avant l’appellation
devenue si courante, c’était en 2011, printemps arabe, censément. Prier pour
que tout revienne au sens de la création, de nos origines à tous. [2] Qu’est-ce que l’homme pour
que tu penses à lui, lke fils d’un homme, que tu en prennes souci ? Tu l’as
voulu un peu moindre qu’un dieu, le couronnant de gloire et d’honneur ; tu
l’établis sur les œuvres de tes mains, tu mets toute choses à ses pieds. Pourquoi ?
parce que … Dieu dit : « faisons l’homme à notre image, selon
notre ressemblance ». L’incommensurable, l’indicible surpassant tous
nos sens, toutes nos intelligences, mémoires et intuition ou imagination… et il
suffit de nous regarder les uns les autres pour voir Dieu, l’entendre et Le
recevoir . Pour être sûr que nous soyons frappés par cette ressemblance, anoblis,
mais aussi investis de l’intense responsabilité de ne pas manquer à cette
image, à cette ressemblance, à notre vocation, Dieu s’incarne en la personne de
Son Fils. Dieu fait homme, et nous, les hommes, les femmes, les enfants, les
vieillards, les beaux et les laids d’apparence, les grands et les petits, nous Lui
ressemblons. Au-delà de l’éphémère. Des commandements pérennes ? ou la logique
de cette création ? soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la
terre et soumettez-la… Je vous donne toute plante qui porte sa semence sur
toute la surface de la terre et tout arbre dont le fruit porte sa semence :
telle sera votre nourriture. A tous les animaux de la terre, à tous les oiseaux
du ciel, à tout ce qui va et vient sur la terre et qui a souffle de vie, je donne
comme nourriture toute herbe verte. Prescriptions ?
à suivre à la lettre ? Réponse de Jésus à des questions d’hygiène rituel,
voire la plus simple et la plus ordinaire. Vous laissez de côté le commandement de Dieu
pour vous attacher à la tradition des hommes. Toujours la réalité à
reconnaitre, discerner,accepter, cultiver. La prière parce qu’elle est
mouvement vers Dieu et vœu de Le connaître mieux et plus en ce qu’Il veut de
nous, est le premier chemin, l’étape vers la réalité. Celle-ci n’est pas
immédiate, elle est profonde, ambiante mais pour des sens qui nous aveuglent et
nous assourdissent, elle apparaît difficilement comme telle. A tout voir par
nous-mêmes, nous rendons facultatif le vrai. Le réel. L’œuvre de création
qu’Il avait faite, Celui à l’image de Qui nous sommes.
[1] - Le 08/02/2015 19:50, mc ... a écrit :
votre dernier courriel a
disparu
si vous voulez vraiment savoir
ce que je vois
alors que vous n'avez jamais
entendu le peu que je vous ai dit
Eclatez tout
brûlez votre manuscrit
s'il reste quelques feuillets
repartez avec ces quelques
lignes
Ou
prenez un mot sur 10
Ecrivez comme vous n'avez
jamais écrit
ce que vous n'avez jamais
écrit
ce que vous abhorrez
...
des haiku
des choses très courtes
des fragments
des contes, des
nouvelles
Faites le contraire de ce
que vous faites
des choses très courtes
faites ce que
vous n'avez jamais fait !
changez tout
lâchez la main de
ce monstre qui t vous tient
qui vous donne tout mais vous
dévore l'âme.
Demandez sérieusement à dieu
ce qu'il en pense
Peut être vous dira t il
comme j'ai envie de vous dire
rentre le bois Bertrand,
fais un feu de cheminée . Sers un thé à ta femme.
Ecrivez le roman d'un
homme qui écrit tout et ne sait rien produire
Ecrivez le roman d'un
écrivain qui a un problème de couple avec l'écriture
il lui donne tout et elle
ne lui donne rien : aucun enfant ....
rien rien rien la garce
Sortez absolument du Je je je
ras le bol du je
de ce je qui se plaint sans se plaindre
qui se regarde sans se voir
Ecrivez un vrai roman avec
du il et des personnages différents et vivants.
Cette confession faites -la
pour vous, gardez vous la , adressez la à celles que vous avez aimées ou
ne les adressez pas
mais finissez en
!
et brûlez la.
une confession tout seul
vous au passé vous au présent vous vous vous ....
quelle prison ! quelle
barbe ! quel enfermement ...
si encore vous parliez
à dieu
et qu'il y ait un vrai
dialogue çà pourrait être marrant ...
Il y a tous les éléments de
quelque chose mais rien ne tient .
où est passée la vie .
sinon écrivez un don
juan d'aujourd'hui
mais pas les
confessions de Don Juan
dans le don juan que vous avez
écrit il y avait des notations très fines ...
vous avez tout
tout tout
vous serez rien rien
rien
amusez vous alors
vous n'avez plus rien à
perdre
mc
[2] - Genèse I 20 à II 4 ; psaume VIII ; évangile selon saint Marc
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