Prier…
si simplement et directement, l’appel, le ré-appel, le
rappel de Dieu. [1]
Le psalmiste, chacun de
nous à certaines heures ou époques de son existence
« terrestre ». C’est
un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur
brisé et broyé…. Ne me chasse pas loin de ta face, ne me
reprends pas ton esprit saint… Crée en moi un coeur pur, ô
mon Dieu, renouvelle et affermis au fond de moi mon esprit.
Lu et prié depuis le
dernier verset et en revenant au début. La psychologie, la
coincidence d’âme, de corps, de prière de ces textes avec
nous, moi. Ce qui m’avait saisi aux premières Matines auxquelles j’assistai.
Ninive et sa conversion . Le délai : encore quarante
jours, et Ninive sera détruite. Notre Carême, le
Ramadan. Sodome et Gomorrhe n’avaient pas eu la chance
d’une prédication. Qui sait si Dieu ne se ravisera
pas et ne se repentira pas, s’il ne reviendra pas de
l’ardeur de sa colère ? … En voyant leur réaction, et
comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise, Dieu
renonça au châtiment dont il les avait menacés. L’exemple d’une
génération pour une autre. Textes difficiles à nous
appliquer, sauf providentialisme et manière d’être
« devant » Dieu… la neuvaine pour la France… La leçon me
paraît être la relation à un Dieu « atteignable » et la
personne de son Envoyé, du Rédempteur. Ils se sont
convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et
il y a ici bien plus que Jonas. Jésus ne parvenant pas
à convertir sa génération, nous non plus sans doute, et
il y a ici bien plus que Salomon. Ni conversion, ni
curiosité. Cette génération est une génération
mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait il ne lui
sera donné que le signe de Jonas. Car Jonas a été un signe
pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le
Fils de l’homme pour cette génération. Seule certitude, nous
avons le signe : le Fils de l’homme. L’incarnation, Marie,
priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à
l’heure de notre mort.
Mon
livre en pensée et en projet, ni dialectique ni récit,
alors … tandis que je frémis chaque jour d’envie d’écrire
et de départ d’une écriture déjà mentale, que se suivent
images et situations, laisser l’écriture se faire
d’elle-même. La force ? ou l’inspiration ? la relation de
cette écriture que je souhaite de moi avec le moment de ma
vie ? avec ma relation à Dieu : la grâce. Le fait même
d’exister, quelques années, quelques jours. Amen. Voici le
jour levé ou presque, chant frémi des arbres, gris
translucide comme en relief de la lumière qui a
consistance de ciel.
16
heures 45 + Chronique de la survie ? ou du bonheur ? ou du
naufrage de plus en plus imminent et profond ? je ne sais
en décider, c’est-à-dire que je ne sais plus qualifier ce
que je vis et ressens. D’ailleurs, je me blottis dans le
moment présent.
Une
heure moins le quart + Film raté et sans
rythme, au décor censément moderne et luxueux, en
appartement de gratte-ciels : amour et sadisme. Lars von
TRIER avait fait beaucoup plus vrai, varié, convaincant,
puissant. Cinquante
nuances de Grey de Sam
TAYLOR-JOHNSON, d’après un roman très crû qui a fait du
bruit. Dakota JOHNSON aux yeux superbes a
beaucoup de présence, un corps svelte et convenable (de
très jolis dessous) mais les scènes d’ « amour » sont
répétitives. Le héros masculin, rôle-titre, est trop
inférieur : Jamie DORMAN, crédible ni en
amoureux ni en chef d’empire industriel. Lui
comme Dakota sont de psychologie trop simple, pas
approfondie, mais cela a continué ma réflexion sur le
corps en image, et aussi sur l’apparente invulnérabilité
de l’Amérique, la force et la cohésion qu’elle choisit
sans cesse de produire en type de société pour elle-même
et pour l’extérieur. Beaucoup de photos d’intérieurs
soit-disant riches et modernes, de gratte-ciels, vus du
ciel… ou vus d’en-bas. Seattle.
Image d‘aisance aussi simpliste que le
portrait mental des acteurs. Ce qui m’a donné l’intuition
du conflit immanquable entre deux aveugles mais
sur-puissants, menés collectivement : Chine et Etats-Unis.
Deux
heures de tonte-débroussaillage sans l’instrument adéquat.
Me faire montrer demain comment endosser les bretelles de
la débroussailleuse à manche. – Marguerite, le récit
de ses activités périscolaires, le tzatziki à la sardine,
la peinture sur verres. Elle a rétabli le contact de la
radio de bord. Son premier jean. Sa confiance pour dire ce
qui lui tient à cœur, le projet d’une journée photo. dans
notre village. Vacances, New-York, l’Italie. Angoisse, sa
« coloc. » à l’internat. Et nous, moi, dans cinq-six ans,
la séparation, seulement l’espérance et le droit d’être
visité.
[1]
- Jonas III 1 à 10 ; psaume
LI ; évangile selon saint Luc XI 29 à 32
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