Je sors d’un tour du cadran, avec
d’ailleurs mon horloge comtoise arrêtée depuis avant-hier
soir à 06 heures 30.
Rêvé que je suis sur une autoroute,
un tournant et que j’en devine la suite totalement dans le
brouillard, un brouillard lumineux, mais très épais, je ne
discerne d’ailleurs plus les bords de l’autoroute, sauf
cette façon d’obstacle devant moi, plutôt à droite, que
forme le tournant. J’entre… et me trouve dans une pièce ou
un couloir avec une unique porte dans le fond qui s’ouvre du
dedans et dont sort une jeune femme : je ne discerne pas si
elle est habillée ou nue, elle est jeune, je lui dis que je
suis heureux de rencontrer quelqu’un, elle acquiesce, pour
elle, c’est la même chose. Ce décor de murs absolument nus,
plutôt jaune-vert-très pâle fait place à une scène de plein
air, une petite foule silencieuse, ou plutôt aucun son dans
ce rêve, en général d’ailleurs je n’entends rien dans mes
rêves de ses derières années alors qu’un de mes cauchemars
de petite enfance était le bruit terrifiant des pas de mon
père venant à ma chambre, à mon lit, plus qu’immense, mais
il n’y avait pas de suite… cauchemar jumrau d’un autre, je
suis en fond d’une grotte (que bien plus tard j’identifierai
à celle de l’Apothicairerie à Belle-Ile, dès que je suis
entré dans celle-ci) et la mer monte, va envahir la grotte
jusqu’à son fond, et je … l’interprétation
est aisée. Ici, elle serait étonnante. Dans cette petite
foule, qui est en ligne, plutôt sur ma gauche, et je suis en
bout de queue mais voyant bien, suis-en léger surplomb ?il y
a François Mitterrand, à ses derniers âgres, mais debout
prenant appui sur un rocher ou une marche, d’un pied, et
portant sur ses épaules, une jeune fille nue qui, de loin,
me fait face, se tenant debout et cambrée, ou bien est-ce
une statue grandeur nature, car elle a la couleur d’un
bronze patiné en brun, comme l’est ma chère sérénité.
J’essaie de la prendre au téléobjectif en faisant voir la
tete et épaules de Mitterrand. Puis je suis, à nager ? au
ras de l’eau, un canal, des bâtiments roses de côté (gauche)
et en face, je suis à l’aise, pas seul, et suis intrigué par
des mouettes toutes proches mais minuscules, presque de la
taille de moineaux ou plus petits encore, et j’essaie de les
appeler.
Eveillé ainsi autour de
trois-quatre heures du matin, mal au bas du dos, recherche
d’une position pas douloureuse, réassoupissement par moment.
Dois-je accepter l’échec ? ce projet d’écriture à thème
fort, à matériaux surabondants, ne se construit pas. Treize
pages en deux jours, puissance de travail abolie, mais quand
j’en avais une et produisais à jets continus des essais, des
récits et autres, je n’aboutissais pas non plus : plaisir
d’écrire certes mais impasse à l’édition. Hier, j’avais
imaginé une façon de rebondir en inventoriant ce que je veux
dire, ce que je veux identifier et approfondir et je m’étais
endormi avant de commencer. Avant-hier et ces jours
derniers, je pensais à une suite des personnages de ma vie
mais je ne l’avais pas entreprise. Les deux tâches,
préalables ? peuvent d’ailleurs se combiner : je m’y mettrai
aujourd’hui. En fait, j’assiste (dédoublement ?) à un combat
auquel je ne sais comment prendre part , mais dont je peux
ne pas sortir vivant s’il tourne mal, c’est-à-dire si je
n’aboutis pas.
J’ai été accueilli en ouvrant aux
chiens par la nuit pas encore pâlissante, et vers le plan
d’eau, la mer couleur de ciel, il y avait la constellation
du Scorpion, pas intégrale, la queue se perdant dans
l’horizon, mais l’éventail vers le sud-ouest bien visible,
Antarès aussi, et vers l’est, le croissant de la lune à son
dernier tiers : la constellation de notre fille, et
aujourd’hui le 11ème anniversaire du début de
notre processus pour sa conception. La saint-Valentin.
J’entendais hier (France-Infos.)
le dialogue d’une écrivain-psychologue avec Olivier de
LAGARDE sur le sexe féminin. Une histoire de la puissance
qui terrifie les hommes, la maternité, la descendance mais
surtout la possibilité que la femme échappe : le plaisir
solitaire ou simulé, ou qu’elle dévore… recherches
historiques depuis Sumer, panthéon des divinités féminines
(il y manquait la statue d’Ephèse aux dizaines de seins),
godemichets trouvés aux Tuileries quand Catherine de MEDICIS
fit fouiller le palais à la recherche d’armes avant ou après
la saint-Barthélémy… l’ensemble me parut grotesquement
lacunaire. Le sexe, c’est le couple, le plaisir : c’est l’un
par l’autre, c’est l’un de l’autre, le mystère c’est que le
couple se constitue et perdure, la dialectique d’une vie
c’est le pressentiment de l’autre puis la consécration, le
plus souvent maladroite et incomplète, mais tout de même… de
l’un à l’autre. Vient
alors le mystère de l’enfant, pas tant de sa conception et
de sa naissance, l’homme désormais sait faire, mais celui de
sa liberté et l’apprentissage qu’il donne aux adultes, bien
plus qu’il n’en reçoit. Gage d’ailleurs de salut, notamment
pour notre avenir social. Le moins inné et donc probablement
le plus reçu dans un commencement humain, serait le
spirituel, ou plutôt le ressort de tout le spirituel :
l’appréhension de Dieu, d’un Dieu personnel susceptible
d’être rencontré de personne à personne. L’expérience qui ne
se transmet pas, mais s’appelle. Dieu fait le reste et il
n’est de sauvegarde de la foi, en nous, en nos enfants, que
la Sienne.
Prier…[1]options
entre la suite du récit de la Genèse
et les Actes des Apôtres. Thème fort de la mission
et fidélité de l’Eglise à celle-ci, comprenant – pastorale
des non-Juifs initiée par Pierre et pratiquée par Paul…
conversion de l’Empire romain… génie de Cyrille et de
Méthode… missions universelles depuis François Xavier puis
tant de dévouements, malgré l’ambiguité du contexte
colonial, notamment français – comprenant donc que
l’évangélisation suppose de parler la langue du temps et des
interlocuteurs. Dieu parle notre langue puisqu’Il s’est
incarné en la personne de Son Fils. Dieu parle à chacun de
nous selon notre propre vie, nos convictions, nos aventures,
nos erreurs, notre manière de lire, de comprendre, d’aimer
et de craindre. Evangéliser, c’est d’abord recevoir en
profondeur et sereinement celle-celui qui me reçoit, que je
rencontre et qui me reçoit. Evidemment, cela vaut
aujourd’hui en Eglise pour accueillir et comprendre ce qui,
a priori et selon elle, ne serait pas elle : l’Islam, la
maçonnerie, les morales orientales, certains partis et
doctrines, toute la richesse des voies du monde. Ne
vous attardez pas en salutations sur la route. Dans toute
maison où vous entrerez, dites d’abord « Paix à cette
maison ». C’est-à-dire, qui que vous soyez et tel que vous
êtes, je vous salue et je me laisse entourer, accueillir par
vous. S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira
reposer sur lui ; là commencent donc l’échange et le
dialogue. Sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans
cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous servira…
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis,
mangez ce qu’on vous offrira. Là guérissez les malades et
dites aux habitants : « Le règne de Dieu est tout proche de
vous ». Là où vous êtes et tel que vous êtes en
conviction, en comportement, en situation, vous n’êtes pas
loin de Dieu, parce que Dieu est tout proche de vous. Message
de Paul… en entendant cela, les païens étaient dans la
joie et rendaient gloire au Seigneur : tous ceux que Dieu
avaient préparés pour la vie éternelle devinrent croyants.
Ainsi la parole du Seigneur se répandait dans toute la région.
Alleluia. Son amour envers nous s’est montré le plus
fort.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire