02
heures 08 du matin suivant + Soirée et nuit de Noël exceptionnel de détente et
d’affection entre nous trois, de piété à notre église.
08
heures 14 + De la mort et du néant, le vœu désespéré d’une orpheline pour le
premier Noël sans sa mère et sans son père, le vœu d’une jeune fille n’aimant
ni sa vie ni celle de son couple dans une maison et un pays qu’elle n’a pas
choisis, la femme dans les astreintes de toutes sortes dont elle ne veut que
les étranglements hic et nunc [1]et la révolte d’une
fillette de dix ans et un mois qui tout simplement a attendu un an, point du
tout Noël selon toute apparence, mais le spectacle Disney sur M6, spécial pour cette nuit de la naissance, fête de l’enfance [2]… à la paix, l’union,
au sourire, à la mutuelle présence en notre église de village, Marguerite en
servante d’assemblée, l’aube blanche, la télévision qu’à l’heure dite elle
avait fermée d’elle-même, ma chère femme distingué et soignée au possible de
vêtement et d’allure. Vivre simplement l’heure d’action de grâce quand se fait
la résurrection, que la boue est devenue poussière lumineuse. Priante veillée,
très bien organisée. Ouverture à l’orgue par un enfant de huit ans, Cassien, sœur
de Fleur, allant ensuite revêtir son aube de servant d’autel. Teint cireux et
inquiétant de notre cher MLP, allure du chef de procession et expert de l’encensoir :
un pré-adolescent de jolie taille et de profil pour médaille du Grand siècle, puis
tout a été emporté par les textes : le peuple qui marchait dans les
ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays
de l’ombre, une lumière a resplendi [3]. Solo en breton de notre chère Josiane. Retable,
statues rurales et ancien maître-autel dans la luminescence des cierge. Quand
l’amour se retourne contre lui-même, il n’exprime que le dehors de tout. Et il
fait aussitôt, en profondeur, de ceux qu’il habite, attendre l’expression de sa
renaissance, tant l’a appelé son contraire. Comme toute annonciation, depuis
celle donnée Marie, , ce qsu’a popularisé à l’extrême saint Jean Paul II :
ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera
une grande joie pour tout le peuple. Noël
comme l’Annonciation est la noce de Dieu avec l’homme qui l’accepte :
Père, Fils et Saint Esprit concourent à le prendre, le faire naître,
incarnation, participation à la vie triniaire. Gloire à Dieu au plus haut
des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’Il aime. Tous. La grâce de Dieu s’est
manifestée pour le salut de tous les hommes… alors le jour et maintenant : comme ils sont beaux sur les
montagnes, les pas du messager, celui qui annonce la paix, qui porte la bonne
nouvelle, qui annonce le salut… tous les lointains de la terre ont vu le salut
de notre Dieu. [4]
10
heures 32 + Marguerite et les cadeaux. Avant-hier, son insistance, la vérité,
le Père Noël, les cadeaux. J’ai refusé de répondre, la foi est aussi un choix,
celui de la ratification. Elle ne pose plus la question, mais les cadeaux
correspondent exactement à ses souhaits.Il y a même une poupée qu’elle avait
déjà et va offrir à la collecte paroissiale. La première des « kinra girls »
m’émerveille : Marguerite a donc les collections de ses lectures (Monsterhigh, Everafterhigh), tandis
que ma femme qui dans sa toute petite enfance reçut la première Barbie, celle
des années 60, avec quelques sept cent maintenant… un après-midi ou presque
pour que je transbahute et installe la collection dans notre
longère-garde-meubles, collection aussi d’une centaine de paires de chaussures…
je ne suis pas isolé dans mes passions d’adolescence à aujourd’hui. Ma chère
femme m’a trouvé une édition rare et magnifique de Comme le temps passse… livre emblématique (Robert
Brasillach) qui rachète toute une époque, que ma mère me fit lire au seuil de
mon adolescence, auteur qui, avec Maurois et ses Climats, m’introduisit à l’essentiel de la vie, de l’amour
qui est beauté par l’âme. Je ne me suis pris d’addiction pour photographier nue
celle qui était venue à moi – féminin pluriel – qu’à partir de mes trente-cinq
ans. Auquel ajouter une merveilleuse histoire de France racontée aux enfants
par la dernière compagne de Michelet, celle-ci sans enfants… et l’enfance et la vie des Français
illustres (Pierre Lorme illustré par Pierre Falké, Bertrand du
Guseclin, Jeanne d’Arc, Richelieu, Turenne, La Fontaine, Molière Poussin,
Pascal, Pasteur, Jean Bart, Victor Hugo, Joffre… date d’édition probable ,’Occupation
avec visa de censure) et enfin la
maison des marmousets (librairie
nationale d’éducatioin et de récréation)…
Christine commençait déjà à se repentir de son imprudence, sans cependant
en prévoir toutes les conséquences fatale).
Et elle s’est trouvée une étole de fourrure, parfaitement imitée, ce qui permet
de suivre BB et de s’habiller, se vêtir aussi bien, sans martyriser ni tuer. –
Suite de la neuvaine pour la
France, toujours une
conversion à la Ninive,
quoiqu’à tous ces textes il manque Jonas. Je « réponds » à
Daniel-Ange, et, comme c’est écrit d’avance, faiblesse de tout texte spirituel
s’il ne se prie pas à sa seule date de vie et de partage, l’argument de la
régression de deux mille ans par les crèches interdites tombe à faux, le
tribunal administratif de Montpellier en référé a permis samedi que la crèche
installée par le maire frontiste dans sa mairie de Béziers a été autorisée,
puisqu’elle ne trouble pas l’ordre public, et lundi, même chose pour Melun. Je
ne crois pas que ce soit la laïcité, telle qu’elle peut nous faire nous
accueillir les uns les autres quoique tous les musulmans respectent la Nativité et font même
parler l’Enfant dès sa naissance, alors que pour nous chrétiens, il est infans.
La crèche trouble l’ordre public en
Chaldée… pas plus que naguère pour les camps d’extermination, nous n’agissons
vraiment. Or, c’est cela qu’il faut. Quant à l’acharnement d’un prêche tâchant
de nous persuader et de notre « régression » et de la persécution
qui, en France-même, aurait commencé ? non, la prière de France doit être
autre [5]. Quand nous nous somme
couchés vers les deux heures, j’ai lu à notre fille le message de Noël aux
enfants de France, 1941, Charles de Gaulle… l’histoire et la victoire.
Ce
que j’ai vécu hier, du bas vers le haut, ce que nous avons vécu, je prenais les
coups mais souffrait bien moins, puisque j’espérais, que celles qui tapaient
plus sur elles-même que sur moi et les images de Dieu ou de Sa fête, introduit
aussi à cette leçon : de la difficulté naît la manifestation de
Providence. Se mettre en voyage avec sa jeune femme enceinte, quels problèmes
pour Joseph, quelle fatigue pour Marie… mais du coup le Fils de David naît dans
la ville même où l’ancêtre éponyme était né.
Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je
t’ai engendré… Moi, je serai pour lui un père, et lui sera pour moi un fils… Tandis que notre cher MLP dans une autre
église de notre doyenné donne une homélie sans doute différente : hier de
la nuit à la lumière, suivant notre veillée, me voici à nouveau devant l’icône
décisive : rayonnement de la gloire de Dieu, expression parfaite de
son être, le Fils, qui porte l’univers par sa parole puissante, après avoir
accompli la purification des péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine… Et Jean assure : tous, nous avons
eu part à sa plénitude, nous avons grâce après grâce. La prière aujourd’hui est déjà notre immersion, notre existence
accomplie dans la totalité d’un univers et d’une communion auxquels rien ne
manque. Homme né dans la pauvreté, mort dans l’ignominie, il a habité parmi
nous, et nous avons vu sa gloire.Toutes nos joies, tous nos retours à l’amour, à la vie, notre
résurrection et notre naisance ont, en cela, leur racine, et leur cause.
[1] - J’espère que c’est le
dernier Noël que je passe ici
[2] - J’aurais toi, je serais
incroyant. Dieu n’existe pas, il ne fait rien, il ne fait pas de miracle, il
dit tout le temps qu’il est mort pour nous, mais il ne fait rien .
[3] - Isaïe IX 1 à 6 ; psaume XCVI ; Paul à Tite II 11 à 14 ;
évangile selon saint Luc II 1 à 14
[4] - Isaïe LII 7 à 10 ; psaume XCVIII ; lettre aux Hébreux I 1 à
6 ; orologue de l’évangile selon saint Jean I 1 à 8
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