Prier…[1]dans l’ascendance du
Christ par son père nourricier, Joseph, il y a l’épisode le plus humain et le
plus concret, qui ne s’invente pas. On eût maquillé l’adultère et évité l’assassinat
si la biographie de Jésus était d’inspiration humaine. Factuellement, David
comblé aperçoit par hasard, de son balcon, une femme ravissante qui se met nue
pour se baigner au coucher du soleil. Il la désire éperdûment, se renseigne, l’obtient
– elle se laisse faire – mais lui fait un enfant, qu’il tente de faire passer pour
celui de son mari, alors au front. Il fait revenir Ourias, fait tout pour qu’il
couche avec sa femme, celui-ci belle âme s’abstient dans la pensée de ses
hommes qu’il a laissés en pleine bataille et qui n’ont pas leurs compagnes et
femmes « sous la main ». Bref, pas d’échappatoire, mais ce sera
Salomon, et sera bien plus tard Joseph… En contrepartie, car il y a de la beauté
dans l’homme : il y a Booz et Ruth, la fidélité faite couple et couronnée
par la Providence,
de même que la déraison de la concupiscence enfante le paradigme de la sagesse,
Salomon, lequel mourra cependant dans la totale dissolution des mœurs et dans
le polythéisme et la polygamie : je ne me souviens pas s’il s’amenda
finalement ou pas. Ce dire évangélique sur le dernier instant, le juste de
toute une vie devenu mauvais et le lamentable pécheur converti in extrêmis. Il
est toujours temps… de succomber ou d’aller à la lumière. Bien entendu,
possibles excursi numérologiques. Mais qui reflète qui ou quoi ? la
numérologie, notre initiative mentale ou bien sommes-nous constitiués de cela ?
La Genèse commence par ce dogme décisif :
notre ressemblance à Dieu, voulue de Lui.
Eloge de Juda, la tribu de David. Juda seul à intercéder, me semble-t-il
pour Joseph que ses autres frères veulent mettre à mort : à vérifier. Testament
de Jacob en sa faveur. Joseph le glorieux, celui qui a réussi n’est pas son
héritier. Anticipation de la royauté davidique et du Christ, conscience de la
dynastie… Prier et attendre selon ces faits. Attendre pour rester debout et
droit dans l’espérance, la certitude sinon l’espérance ne serait pas, qui n’est
pas un pari. Le doute ne fait rien espérer, il est le contraire de la lueur, il
est la mort. Prier pour le présent, au présent. Tel que je suis, accablé par ce
que j’ai à faire mais riche de ce qui m’est donné, riche d’être aimé et d’aimer.
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