Ces
hommes publics, indéchiffrables parce que
les traits sont trop gros : HOLLANDE, la chance d’avoir été
élu, mais
toutes les malchances depuis… ses investissements féminins à
faux, son entêtement
doctrinal et le ridicule, quel est-il pourtant ? certainement
autre et
plus subtil. BARBARIN, l’esprit de compassion et la mission du
témoin en Irak,
mais quel esprit en France, apparemment celui de haine, y
compris dans le
regard, dans le verbe au point qu’une initiative ni sotte ni
inopportune, prier
pour le pays, donc pour la société, sa solidarité, sa
transparence, sa vérité
devient un appel hebdomadaire à la sédition mentale, à la
sécession, quel
est-il pourtant ? tempérament de chef certainement, habileté
fréquente mais
pas toujours, son dire d’ouverture contre le mariage gay
assimilé à une
permission pour la zoophilie et l’inceste, explication plus mécanique :
l’ablation
de la prostate ? Un homme décrit par beaucoup comme
mystérieux, sa
mystérieuse courtoisie (JEANNENEY, mon cher mentor), le visage
si mystérieux et
docte en public, et pourtant pas plus clair et ouvert en
tête-à-tête. Tandis que
son lointain successeur pose comme un mort au Kazakhstan, lui
en photo vingt
ans après son voyage et sa mort, est si vivant… Dieu, d’autant
plus accessible
et déchiffrable, qu’il est mystérieux, et pourquoi ? comment ?
par le
don de Lui-même. A nous, si indéchiffrables souvent pour
autrui et pour nous-mêmes,
la clé de tout est offerte : l’amour déchiffre et nous rend
transparents. Ce
dire de l’aumônier de la clinique Océane, ici, à propos de ce
cher moine de
Kergonan, Claude : il se savait aimé. On ne peut mieux décrire
ni
comprendre quelqu’un, le présenter, et, selon ma chère femme
et moi, le
vénérer, qu’en disant ainsi. – Dieu nous aime, et nous ne
serons nous-mêmes qu’en
L’aimant, ainsi nous aimerons (et par anticipation nous aimons
déjà, même sans
avoir conscience) tout et tous. Dieu nous donne cet amour
particulier et
universel. Alors se
révélera la gloire
du Seigneur, et tout être de chair verra que la bouche du
Seigneur a parlé. [1]
Alors Jean, celui qui
baptisait, parut
dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le
pardon des
péchés. Avent et Carême,
en symétrie dans
la liturgie chrétienne. Le mouvement humain de conversion vers
Noël, le
mouvement divin de rédemption vers Pâques. L’eau et l’Esprit.
Moi, je vous
ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit
saint. … ce que nous
attendons, selon la promesse
du Seigneur, c’est un ciel nouveau une terre nouvelle où
résidera la justice. Notre
espérance et notre attente ne sont pas
un souhait venant de nous, elles ne sont pas dans le vide,
elles sont fondées
et en mouvement, et en contenu, et elles sont bien placées
comme une confiance,
elles sont dialogues avec une réponse déjà donnée.
[1]
- Isaïe XL 1 à 11 passim ; psaume XXXIV ; 2ème
lettre
de Pierre III 8 à 14 ; évangile selon saint Marc I 1 à 8
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