Matin froid, mais sans grésil. Fête de la Sainte-Famille. Symboles multiples. Mon beau-frère, ici. La manifestation de chaleur et de sympathie, mais aucune référence. Celle aux parents simplement implicite. Quant à la messe, tout à l’heure… POUTINE, selon le Figaro, qui en politique intérieure ne se soucie que de l’orthographe (« le niveau baisse », chanson sans doute millénaire, mais non l’orthographe sera autre… et puis ?), POUTINE donc enfin parfaitement à l’aise dans l’engrenage de la « guerre froide » justifiant et portant sa dictature : l’OTAN, ennemi numéro un de la Russie. Les communautés… dont toute la dialectique serait l’enfermement et le délire de la persécution, de l’ennemi explication de l’extérieur pour toutes les difficultés intérieures. En revanche, évolution des familles : la recomposition (mouvement de fait dont la théorie du « remplacement », la France vidée d’elle-même par l’invasion immigrante en religion et en ethnie, en habitudes de vie). On entre dans tant d’aberrations. Et puis la réalité, la jeune fille à la gare d’hier soir, attendant le TGV de Paris pour aller à Quimper, c’est déjà – itinéraire – un symbole, elle souriait intérieurement et a même conquis Marguerite qui d’ordinaire n’apprécie pas les conversations de passage : elle devait supputer l’accueil, le repas puis les vêtements que le garçon rejoint ferait tomber. Projet de vie. C’est cela qui doit l’emporter, même si toutes les formes changent.
Leçon
d’évangile, très bien dite par Paul VI en pèlerinage à Nazareth. Jean XXIII et
le prix Lénine (ce
qui montre la régression actuelle de nos relations
internationales : Daech
et C rimée…) pour sortir l’Eglise du Quanta cura, et Paul VI
sortant du Vatican
et allant partout, le nom de règne qu’il s’était choisi et
celui du Précurseur
que sa famille lui avait donné… [1]
Mon Seigneur Dieu,
que pourrais-tu donc me donner ?
Je m’en vais sans enfant… Tu ne m’as pas donné de descendance…
Abram eut foi
dans le Seigneur et le Seigneur estima qu’il était juste. Les prédilections de Dieu et la demande humaine.
Cette descendance, Yahvé
la désire pour son élu aussi fort que celui-ci regrette de
n’en pas avoir. Correspondance
parfaite. Pourquoi lui ? pourquoi le nombre ? c’est un
de mes
serviteurs qui sera mon héritier… Ce n’est pas lui qui sera
ton héritier, mais
quelqu’un de ton sang. Nos demandes qui sont si
multiples et qui
rarement sont la seule prière d’être avec Dieu. Seule Marie
était sans demande
aucune. Point commun d’Abraham, départ humain de la
dialectique du retour au
paradis et à l’éternité avec Marie, aboutissement de ce
parcours : la
fécondité, la foi qui pour Dieu sont un même mouvement,
celui de notre réponse
à Lui. Il partit sans savoir où il allait…
elle pensait que Dieu est fidèle à ses promesses. Explication paulinienne du consentement d’Abraham au
sacrifice de son
unique : il pensait en effet que Dieu est capable même
de ressusciter
les mots, c’est pourquoi son fils lui fut rendu. Et l’Apôtre ou le disciple de son école nous amène
au Christ et à nous :
il y a là une préfiguration. Syméon,
son attente, sa foi : il avait reçu de l’Esprit Saint
l’annonce qu’il
ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ. Les grands cantiques de l’Evangile sont tous de la
première époque :
celle de l’enfance, celle de la Sainte Famille :
nunc dimittis, magnificat, benedictus, et ils sont chacun
d’actions de grâces. L’enfant
est central, sans qu’alors – attente d’Abraham,
accomplissement familial pour
Jésus – son rôle, sa liberté, sa personnalité soient
définis. Il fait réfléchir
ses parents. Les parents de Jésus l’amenèrent à
Jérusalem pour le présenter
au Seigneur… Abraham offrit Isaac en sacrifice… le père et la
mère s’étonnaient
de ce qui était dit de lui… Une femme prophète, Anne, fille de
Phanuel, de la
tribu d’Aser… survenant à cette heure-même, elle proclamait
les louanges de
Dieu et parfait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la
délivrance de Jérusalem.
Tous, de l’ang Gabriel à
Marie visitant
Elisabeth, Zacharie, Syméon, Anne, tous voient dans l’enfant
Jésus le salut. Un
salut attendu… L’humanité aujourd’hui : novation, elle
n’attend rien, ou
plus rien ? génération sans généalogie, je le ressens
souvent dans ma
fratrie, et sans avenir, que la débrouille individuelle ?
L’histoire avait
commencé – à la suite du péché originel – par la postérité,
donc l’attente la
plus biologique et la plus spirituelle, dès que « les
choses » se
compliquent, stérilité, fratricides, et nos histoires à
chacun. Aujourd’hui,
humblement mais décisivement pour moi, notre fille et nous.
Ils
retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L’enfant, lui,
grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce
de Dieu était sur
lui. Fermer les yeux,
l’enfance et Dieu,
la mort et l’enfance, un enfant vous est donné…. Joie
pour les cœurs qui
cherchent Dieu ! Memento…
les
disputes en famille, les enfants et leurs parents, la lutte
de ceux-ci contre
la maladie, la vieillesse pour encore demeurer parmi eux.
Pronostics, prière.
[1]
- Genèse XV 1 à 6 & XXI 1 à 3 ; psaume CV ;
lettre aux
Hébreux XI 8 à 19 ; évangile selon saint Luc II 22 à 40
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