Hier soir, la messe anticipée, dialogue
en y enant avec notre fille. Tu m’as appris tant de manières différentes des
miennes pour penser. Tu peux m’apprendre à prier. Elle me dit que si elle se
marie avec un homme qui ‘na pas la foi, elle ira quand même à la messe avec ses
enfants tous les mois. Je lui dis : tous les dimanche et cite sa Maman en
exemple qui au début de notre relation, gardait les chiens pendant que j’étais à
la messe. Elel assure ne pas savoir si elle aime Dieu, si Celui-ci existe, et
si elle « aime » la foi. Je lui dis qu’elle est exactement au bon
endroit pour commencer et prier. Que Jésus fera tout le reste. Avant de me
coucher, ce message de ma chère femme : je prie simplement cvar je n’ose
plus rien demander ni espérer. Notre
fille et ma femme me donnent amour, sens des responsabilités, finalité de l’existence,
elles m’apprennent désormais prière et conversion. – Petite église de la Trinité-Surzur,
minuscule, splendide d’élan, croix du chœur en vitrail, la croisée reste
murale, l’ajourement est pour les bras, la tête, le tronc. Modernité
magnifique en bois cirusé et motifs bleuâtre – que dessine Marguerite – d’une
religieuse de Rennes. Architecte désigné par la mairie, plans et travaux zélés
par els paroissiens. Voix très belles pour chanter : Dieu nous
accueille en sa maison, Dieu nous invite à son festin, jour d’allégresse et
jour de joie… Nous ne sommes pas cinquante.
MLP mentionnant Marguerite, fait prier pour son grand-père. Je donne les
burettes et notre recteur me signale la clochette, panique, à quels moments de
la consécration et du canon, la faire résonner. Si j’ai continué de servir
parfois la messe, le maniement de la clochette remonte à mon enfance. Echange d’un
« signe de paix », des regards bons et forts. Cette petite
assistance, pas cinquante, est particulièrement priante. Ce que je vis se
rassemble en action de grâce éperdue, notre fille est à mes côtés, les morts
qui m’apportent dans notre vie, tellement, sont en moi. Récapitulation…de mon
expérience de vie. Maintenant que j’en ai vécu une, qu’est-ce que la vie ?
Je crois que beaucoup fde réponses – très heureuses – commence de m’en être
données. Ce sont les autres et c’est la responsabilité que nous avons de
correspondre à Dieu, aux autres, à la confiance et au regard qu’ils nous
accordent, Dieu et eux. Je n’ai pas de rechange avec moi-même, de ressoruce que
le pardon de Dieu et l’amour des autres.
Je préfère ce que je suis à ce
que j’aurai pu être ou devenir.
On connaît mieux Dieu qui nous en
donnes la grâce, notamment par l’incarnation de son Fils, que nos « semblables »
car nous ignrons le cheminement de la grâce en eux et le dessein de Dieu sur
eux..
La foi s’attrape » par les
autres, mais elle se perd par soi.les autres vivants
Couriellé à mes amis
mauritaniens, musulmans, mes compatriotes d’adoption depuis qu’ils m’accueillirent
à partir de 1965, mes vingt-deux ans : « mon voeu est que votre
profond équilibre mental et religieux, malgré les simplismes des exrêmes ou de
la dictature, soit contagieux dans toute l’Afrique du Sahara et du nord, loin
de ce qui ensanglante le Proche-Orient. L’Aid El Kebir coincide, comme une fois
chaque trente ans seulement, avec le Yom Kippour. Que tous les fils d’Abraham
se reconnaissent comme tel et que la fête du pardon : Yom Kippour pour tous les
Juifs du monde et pour l’Etat d’Israël, soit enfin une prise de conscience d’un
péché à se faire pardonner. Quant aux chrétiens dont je suis, qu’ils
comprennent enfin l’Islam, le saluent et apprennent de lui l’accueil. Cet
accueil dont j’ai déjà tant bénéficié chez vous. » Une fête du pardon en Israël qui oublierait le péché majeur
de notre temps, celui commis contre les Palestiniens ? au prétexte d’une
shoah qui n’est qu’affaire d’Européens ? Mais la parabole des vignerons et
la déception du maître de la vigne – selon le Nouveau Testament autant que pour
l’Ancien – sont impitoyables, et valent pour nous. Aussi. [1] Très frappé d ans les questions posées par France-Infos, en
IsraPel : les musulmans n’ont aucune idée de ce qui signifie le Yom Qippour
pour les Juifs, et ceux-ci aucune de ce qu’est l’Aïd El Kébir pour les
musulmans. Lod, Jaffa, Acre, Jérusalem, villes très mixtes, il semble que la
tolérance mutuelle y soit bien organisée par les municipalités. Tout ce qui
est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être
aimé et honoré, tout ce qui s’appelle vertu et qui mérite des éloges, tout
cela, prenez-le à votre compte.
Je commence ainsi la route tout
aujourd’hui, mille kilomètres, pour Strasbourg. Demain matin, la levée du corps. Marguerite y assistera
sauf changement qu’elle voudrait. Elle sera entre nous. La mort nous consacre.
Autour de qui nous avons aimé, autour de son corps à vénérer encore, nous recevons
tout. Et d’abord la relation entre nous tous et avec Dieu
[1] - Isaïe V 1 à 7 ; psaume LXXX ; Paul aux Philippiens IV 6 à 9 ;
évangile selon saint Matthieu XXI 33 à 43
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