Jeudi 16 Octobre 2014
Prier [1]
le
choix de Dieu : nous, Son dessein prolongeant et magnifiant Sa création
pour
que nous soyons, dans lamour, saints et irréprochables, sous son regard
la grâce par laquelle Dieu nous a remplis de
sagesse et dintelligence en nous dévoilant le mystère de sa volonté
lhomme, lhumanité, le vivant, dans sa
bienveillance, il projetait de saisir lunivers entier, ce qui est au ciel et ce
qui est sur la terre, en réunissant tout sous un seul chef, le Christ. Monisme final, mais distinction ici-bas :
Dieu existe, nous aussi de par Sa création, ressemblance et participation, mais
nous ne sommes pas à nous-mêmes notre référence, ni démiurge, ni parthénogenèse,
notre existence a besoin de lautre, en tous ordres, et dabord de lAutre,
intime et indicible, Dieu que nous nappréhendons et napprochons que par
lincarnation de Son fils, Dieu fait homme. Cette révélation dune sollicitude
et dune destinée inouïe provoque un dualisme, celui de la haine, des
contemporains de Jésus, celui du déni de Dieu en toute vie humaine (je suis
convaincu que tout le créé, autre que lhomme, est plus sensible à la
transcendance que nous, des végétaux à linanimé jusquà lâme animale si
évidente). Vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n'êtes
pas entrés, et ceux qui essayaient dentrer, vous les en avez empêchés. Exacte description dun pays, dun peuple
trahi par ses dirigeants
nous, en ce moment. Après que Jésus fut parti de
là, les scribes et les parisiens se mirent à lui en vouloir terriblement et ils le harcelaient de
questions ; ils étaient à laffût pour semparer dune de ses paroles. Prier pour la conversion de tous, prier pour
que le monde change, prier pour que cette clé de la connaissance ne soit pas accaparée comme le sont le
pouvoir et largent, prier notre Dieu et Seigneur pour que nous soyons
remplis de sagesse et dintelligence
découvrant ainsi, recevant ainsi le
mystère de Sa volonté. Amen.
Hier matin
Saint-Joachim, maison de
retraite du diocèse. Tandis que je viens parler avec mon cher Denis M.
en
« fond », la télévision : une audience générale ?puisquon est mercredi : place
Saint-Pierre. Impression désastreuse. Le pape na pas une belle voix, visage
sans traits ni marques, tous les textes sont lus, annonnés par lui assis ou par
un lecteur debout plus familier de la langue dadresse, vg. en arabe, mais il
ny a aucun élan, aucune proximité, pas de ton et lensemble paraît de contenu
bien banal. Ambiance aussi de cour, de courbettes, salutations, baise-mains et
excès de soutane avec les ceintures de couleur pour les « grades ». Seul point
positif, hormis le pape auquel on ne donne pas dâge, tout ce clergé semble très
jeune.
Hier en fin
daprès-midi
Partage dévangile : le
texte du dimanche prochain (rendez à César ce qui
est à César et à Dieu ce qui est à Dieu [2]). Je ny vois pas du tout une dichotomie,
mais le respect devant Dieu de Sa création : dans ce cas-ci, la nécessaire
société humaine. Devant donner la prière conclusive, je la prépare, comme suit
1
Nos commentaires
successifs et se complétant, nous faisant avancer, y compris celui de notre
recteur, voient dans laffirmation du Christ, lexergue du magistère social de
lEglise. La dette envers Dieu est fondée sur leffigie qui nous marque : la
ressemblance à Celui-ci, à notre Créateur. Si lon peut rendre à César et au
temporel la monnaie dont leffigie garantit la valeur et manifeste le pouvoir de
qui la frappe, nous ne pouvons rendre à Dieu Sa monnaie, celle que nous sommes,
quen nous donnant tout entiers à Lui.
Il me semble que ce
texte a eu sa première application : respect mutuel de lEtat et de lEglise, au
besoin leur séparation, avec Léon XIII. A partir du moment où lalliance entre
le trône et lautel perd lun de ses deux partenaires, le dualisme apparaît et
même si toute société, du point de vue des grandes religions, doit avoir son
respect de Dieu et ses institutions religieuses, l'Eglise n'est plus solidaire
du pouvoir établi, elle ne peut que le conseiller et le magistère jusques là
seulement théologique, spirituel, visant lensemble de la société théocratique,
peut devenir social, mettant le nouveau partenaire en face de sa responsabilité
humaine et les chrétiens en contributeurs, il devrait même devenir politique,
mais lest rarement. Significativement, Rerum novarum
est contemporain du toast de LAVIGERIE à la République et des consignes de
Léon XIII davoir à se rallier. Pour modifier, le réel, le reconnaître en tant
que tel, alors lanalyse des sources et
des fins devient opérante.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire